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Citations sur La Vie mensongère des adultes (154)

Je reconnus que la passion pour la lecture n'était pas innée chez moi, mais qu'elle m'avait été inculquée par mon père: c'est lui qui m'avait convaincue, quand j'étais petite, de l'importance des livres, et de l'immense valeur des activités intellectuelles.
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Des mensonges, encore des mensonges. Les adultes les interdisent et pourtant ils en disent tellement.
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Ce fut la dernière étape de la longue crise qui s'est produite chez nous et, en même temps, un moment important de ma pénible accession au monde adulte. A l'instant même où je pris la décision de me montrer aimable, de répondre à ma mère que la soirée était douce et d'accepter, comme toujours, que Mariano m'embrasse sur les deux joues et qu'il lorgne mes seins, je compris que ne pas grandir est impossible. Quand ils refermèrent la porte derrière eux, j'allai dans la salle de bains et pris une longue douche, comme pour effacer toute trace qu'ils auraient laissée sur mon corps.
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Les justes ne peuvent être que faibles, ils ont le courage sans la force
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Le poids du mensonge révélé, l’ignominie de la trahison, et toute la douleur liée à la souffrance que j'avais sans doute causée à mes parents, cessèrent de me peser dès lors que, à travers la grille de fer et la vitre de l’ascenseur, je vis ma mère refermer la porte de l'appartement
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Elle était une femme âgée – en tout cas, à mes yeux de fille de treize ans – et moi une adolescente : il y avait trop de disproportion entre nos corps, et trop d’années séparaient mon visage du sien. Et puis, où se cachaient en moi l’énergie et la chaleur qui enflammaient son regard ? S’il était vrai que je prenais les traits de Vittoria, il me manquait l’essentiel, sa force. Emportée par le flot de mes pensées, alors que je comparais ses sourcils aux miens, son front au mien, je m’aperçus que je désirais qu’elle m’ait véritablement offert un bracelet, et je me dis que si, en ce moment, je l’avais possédé et porté, je me serais sentie plus puissante.Cette idée me causa aussitôt une sensation de chaleur qui me fit du bien, comme si mon misérable corps avait soudain trouvé le bon médicament. Certaines paroles que Vittoria m’avait adressées avant que nous nous séparions, quand elle m’avait raccompagnée à la porte, me revinrent à l’esprit. Elle s’était énervée : Ton père t’a privée d’une famille nombreuse, il t’a privée de nous tous, tes grands-parents, oncles, tantes, cousins, qui ne sommes pas aussi intelligents et éduqués que lui ; il nous a retranchés d’un coup de hache et il t’a imposé de grandir isolée, par peur que nous te gâchions. Elle respirait la haine et pourtant ses mots, comme je me les remémorais, m’apportaient du soulagement, et je ne cessai de me les répéter. Ils affirmaient l’existence d’un lien fort et positif, ils réclamaient ce lien. Ma tante n’avait pas dit : Tu as mes traits et tu me ressembles un peu.
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Je dis seulement, avec honte:
"Je me sens moche, j'ai mauvais caractère, et pourtant je voudrais être aimée."
Mais je le dis trop tard, dans un souffle et lui m'avait déjà tourné le dos.
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La splendeur d’un visage, enrichi entre autres par la gentillesse, couvait et promettait encore plus de douleur qu’un visage opaque.
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Ah, si je pouvais me perdre, me dis-je à un moment donné, si je pouvais être abandonnée quelque part comme un parapluie et qu'on ne sache plus jamais rien de moi.
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J'eus l'impression que cette expression - j'oublie de la haïr - avait capté quelque chose de vrai, de vivant, et elle me permit à moi aussi de penser différemment à mon père.
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