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3,47

sur 561 notes
Il y a chez cette auteur des récurrences sur la difficulté à devenir mère qui relève de la lutte de tous les jours. L'acte irréfléchis d'une femme seule aux prises avec sa maternité conflictuelle est à la fois pathétique et subversif. La famille est une fois encore au coeur de cette histoire, son rejet des origines populaires Napolitaines et les choix d'une femme pour exister reviennent comme dans sa formidable trilogie de L'amie prodigieuse. Pour le coup en lisant le livre après coup on l'impression d'un entraînement pour ceux qui ont suivi.
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Pour tromper mon impatience en attendant la parution et l'arrivée en bibliothèque de la suite de L'amie prodigieuse (je trépigne !), j'ai décidé de partir à la découverte d'un autre roman d'Elena Ferrante.

Elle met ici en scène Leda, universitaire, divorcée et mère de deux filles jeunes adultes, qui après le départ de celles-ci décide de partir quelques semaines en vacances en bord de mer. Elle se rend chaque jour à la plage où elle rencontre et observe une famille napolitaine lui rappelant sa propre famille, dont elle a si désespérément cherché à s'éloigner. Et parmi ceux-ci elle est fascinée par une jeune femme et sa petite fille. La complicité évidente entre mère et fille renvoie Leda à ses propres manquements en tant que mère, elle qui semble si totalement dénuée d'instinct maternel au point d'avoir coupé tout contact avec ses filles pendant quelques années alors qu'elles étaient encore enfants.

Elena Ferrante nous livre un portrait de femme bouleversant, sans fioritures, sans fard, une femme avec ses forces et ses faiblesses, ses choix, ses regrets. Sur le mode de l'introspection, nous pénétrons les pensées et les souvenirs de Leda. Elle nous livre ses actes, même les plus absurdes, même les plus cruels. C'est une invitation à s'interroger sur la maternité, l'amour maternel et le rôle de la femme.

C'est bouleversant de réalisme. Et l'écriture d'Elena Ferrante coule avec délicatesse, simple et fluide.
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D'emblée, j'ai été happée par l'écriture et l'intrigue naissante, à savoir deviner quelle est cette blessure mystérieuse qui fait s'évanouir la narratrice sur l'autoroute ?
L'histoire de cette belle quadra se joue à la fois au présent et au passé, et on assiste avec attention à la projection qu'elle fait de sa propre histoire sur ses voisins de parasols...D'anecdotique, cette observation des autres va devenir obsédante, jusqu'à pousser la narratrice à ce geste en apparence dénué de sens.
J'ai profondément aimé cette manière qu'à le présent de réactiver le passé dans le corps même de cette femme, cette observation intelligente des objets et des corps et de ce qu'ils nous racontent.
J'ai été en apnée comme dans les plus grands thrillers, dévorant avec délice les traces subtiles d'une folie naissante que l'écriture de l'auteure sait retranscrire avec brio. Une de mes plus belle découvertes !
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J'ai découvert Elena Ferrante, comme beaucoup, avec sa saga L'amie Prodigieuse. Et j'avoue ne pas avoir ressenti pour cette fiction l'engouement de la majorité. Dommage, j'adore avoir des engouements littéraires.
Donc, je me suis lancée dans Poupée volée comme une dernière chance. Une mise en sursis. Si ça ne fonctionne pas avec celui-là, je renonce à cette auteure.
O chance, il s'avère que j'ai beaucoup aimé Poupée volée. Même son écriture, que j'avais trouvé sans grande originalité préalablement, m'a séduite dans cet ouvrage.
Leda est en vacances, seule, sans ses deux filles.
Au cours de ses après-midi sur la plage, elle se prend de fascination pour une très jeune mère et sa fille.
Et puis un jour d'inattention, elle vole la poupée de cette fillette.
Pourquoi ce geste fou, désespéré.
C'est une vision de la femme, de ses désirs, de ses chaînes, que j'ai trouvé subtile dans sa facon de l'aborder et dans son analyse. On touche à quelque chose de très intime, la maternité, le corps de la femme, son désir d'existence. Ses désirs tout court.
La poupée est une formidable métaphore. Un transfert violent, je ne peux pas développer cet aspect sans dévoiler une scène du livre, très forte, je m'en abstiendrai donc par respect pour les futurs lecteurs.
Conclusion : je relirai très certainement Elena Ferrante.
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J'ai entendu tellement de choses sur cet auteur qu'il fallait bien commencer quelque part. C'est le titre ainsi que les photos d'une plage qui m'ont attiré vers ce livre. Je pensais à une lecture détendue mais quelle erreur !
Entrons directement dans le vif du sujet car le résumé est déjà clair : Leda vole une poupée de manière presque machinale, sans se l'expliquer elle-même au début. Mais ce geste va permettre au personnage principal de revenir sur son passé : elle avoue sa difficulté à assumer la maternité et l'éducation de ses deux filles ; elle dévoile les sentiments ambigus qui l'ont porté pendant toutes ces années, notamment son choix drastique de les abandonner pendant trois ans ; elle revient sur ses relations conflictuelles avec sa propre mère, issue d'une classe sociale modeste qu'elle tentera de fuir coûte que coûte. J'ai l'impression qu'elle voit ses deux enfants comme un frein à sa carrière et à son confort personnel.
Honnêtement, je pense qu'elle est atteinte de dépression, qu'elle voit tout son passé avec un voile noir et triste. Personne ne peut se targuer d'être une mère parfaite, d'autant plus qu'à notre époque il est difficile de concilier vie professionnelle et personnelle. Les mères ont le droit d'être fatiguées, de se montrer moins patientes et bienveillantes mais les souvenirs qu'elle raconte m'ont juste glacé le sang. Dans ce cas là, si sa carrière importait autant, pourquoi avoir fait le choix d'être mère ? Peut-être n'a-t-elle pas correctement mesurée la responsabilité qu'endosse une personne quand elle choisit de devenir parent ?
Mais ce qui m'a le plus agacé est son attitude envers Nina : comme une araignée venimeuse et machiavélique, elle attire cette dernière comme une mouche dans ses filets ; elle joue avec les sentiments de cette femme vulnérable pour espérer quoi ? Veut-elle tout détruire par plaisir, par jalousie, par ennui ou juste par indifférence parce qu'elle pense avoir rater sa propre vie, donc emmener le plus de monde dans sa chute?
Le style d'écriture est agréable et fluide. C'est un roman qui se lit vite heureusement car c'est un thème qui ne me plaît pas. Pour ma part, l'amour maternel est le sentiment le plus beau qui a éclot dans mon coeur, celui qui m'a le plus enrichi et donné de la joie ! Si certains moments semblent compliqués, ce ne sont que quelques grains de sable face à l'océan de bonheur qui reste.
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D'emblée un personnage central qui interpelle. Cette mère, Leda, a découvert il y a quelques années, avec stupeur et gêne, qu'elle n'a éprouvé aucune douleur à voir ses filles partir vivre à Toronto avec leur père. Au contraire, elle en a ressenti une certaine légèreté, comme si c'était à ce moment qu'elle les avait mises au monde définitivement.
Voilà l'héroïne du roman posée.
Elle passe ses vacances à la plage et y observe une toute jeune mère Nina, et sa fille, Elena, en train de jouer avec une poupée. Elle les regarde et leur imagine une vie. Cet intérêt devient vite obsessionnel. Elle tente alors de se rapprocher de la famille. Puis, mue par une force irrépressible, elle finit par chiper la poupée de la petite Elena.
Le roman raconte le rapprochement des deux femmes. Mais surtout il décrit les relations difficiles de Leda avec ses deux filles Bianca et Marta. Il dit la difficulté de devenir mère, la joie de porter un enfant qui se révèle ensuite un mangeur d'énergie et un dévoreur d'existence. Leda a ainsi abandonné ses filles pendant trois ans pour se retrouver elle-même.Et, sous des dehors assumés, elle le vit très mal.
A cinquante ans, elle se voit vieillir et s'inquiète de sa perte de séduction.
Nina devient la cristallisation de toutes ses frustrations, comme si elle voulait recommencer avec cette jeune femme inconnue ce qu'elle a manqué avec ses filles. Elle se sent investie d'une mission par elle, persuadée que c'est elle qui doit décider de son destin.
Des phrases courtes rythment ce livre. Cela donne une impression de nervosité. Je me suis parfois interrogée sur la santé mentale de l'héroïne.
J'ai aimé le livre, mais ce n'est pas mon préféré de Ferrante.
C'est un roman sur la féminité et la maternité, qui s'achève quand l'enfant le décide.
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"Poupée volée" d'Elena Ferrante (208p)
Ed; Folio

Bonjour les lecteurs ...

Et bien décidément, j'ai beaucoup de mal avec Elena Ferrante.
"L'amie prodigieuse" ne m'avait pas emballée, par curiosité, j'ai fait une nouvelle tentative et .. pas vraiment convaincue!

Leda, professeur d'université, vit seule.
Elle s'est séparée de son époux et ses deux filles sont partie vivre avec leur père au Canada.
Elle a décidé de s'octroyer quelques semaines de vacances dans une station balnéaire.
très vite son attention se focalise sur une famille napolitaine et plus particulièrement sur une mère et sa petite fille.
Un jour la poupée de la fillette disparaît.
La famille,est en panique, Leda en profite pour se rapporcher de la mère de l'enfant.

Un livre sur la maternité, la féminité, la quête d'identité.
Un livre sur la difficulté d'être mère.
Un livre sur les rapports ambigus et parfois conflictuels entre les mères et leurs filles

Leda n'a jamais assumé complètement sa maternité qui l'a freinée dans ses ambitions professionnelles.
Leda n'a pas hésité à abandonner ses filles pendant plus de 3 ans sans aucun état d'âme.
Leda nous raconte son histoire, ses souffrances
Leda aimerait tant qu'on la comprenne

On voudrait ressentir de l'empathie...bof bof.
J'ai plutôt ressenti de l'agacement. Son comportement m'a souvent irritée, ennuyée.

Le livre reste néanmoins intéressant de par la réflexion sur la maternité .. mais sans plus

Bon .. Elena Ferrante n'est pas ma copine ! Je reste perplexe quant à l'engouement vis-à-vis de cette auteure.
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J'ai un avis assez mitigé sur ce roman. J'ai bien aimé la série " l'amie prodigieuse" en regrettant des passages un peu long. Dans ce roman, j'y retrouve des passages un peu ennuyeux, les souvenirs de la narratrice sont longs ; quand à l'histoire, elle même, je suis perplexe.
J' y ai vu, le récit d'une femme qui n'a pas la fibre maternelle et qui l'a mal vécue ; la vol de la poupée est un acte de folie passagère, peu être une jalousie de voir une mère et son enfant si bien s'entendre...
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On retrouve le style d'Elena Ferrante avec des personnages complexes et assez peu d'actions. L'histoire est assez tordue dans le sens où elle met en avant une femme à l'esprit complexe et qui semble chercher à venger,réparer son passé à travers une famille qui n'avait rien demandé...
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Me serais je réconciliée avec Elena Ferante ? Enfin avec elle non puisque je n'en sais pas plus que vous sur son identité mais avec son écriture c'est certain . Je fais partie des personnes qui ont abandonnées l'amie prodigieuse des les 100 premières pages du premier tome.
Je suis passée à côté mais étant un peu têtue j'ai voulu voir autre chose de cette auteure qui défère la chronique, avec celui là je n'ai pas pris trop de risques il fait à peine 200 pages.
Malgré le fait qu'il soit court , il est long en messages . On part à la découverte de leda qui après avoir vécue sa vie de mère part prendre des vacances seule et rencontre sur la plage une famille et surtt une petite fille et sa maman qui jouent à la poupée ensemble. Cette apparente complicité va faire naître de vives émotions à notre héroïne , émotions contradictoires. de la joie , de l'affection mais aussi une certaine forme de jalousie. Certains sentiments vont refaire surface sur son rôle de mère et lui faire revivre des souvenirs pas toujours joyeux . Cela va la pousser à voler la poupée , lien entre la petite fille et sa maman. Ce jouet qui pousse Leda dans ses retranchements , ce banal vol va créer du mal-être , des questionnements .
Bien écrit c'est sûr mais je ressors de cette lecture un peu mal à l'aise , il est question du rôle de mère , de relation mère fille ce qui fait écho en moi sur celle que j'entretiens avec la mienne et sur celle que je veux entretenir avec ma fille .
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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