Fixons d'abord la place de M. Mamiani dans l'histoire de la philosophie italienne du XIXe siècle. Son premier ouvrage est de 1834 ; il est intitulé, comme nous l'avons vu , De la rénovation de l'ancienne philosophie de l'Italie , et il est conçu dans un esprit et suivant des principes qui faisaient alors de l'auteur un partisan de la philosophie de l'expérience, un continuateur de Galluppi et de Romagnosi , et un adversaire de l'idéalisme. Cet ouvrage venait après le Nouvel Essai de Rosmini, auquel il tentait d'arracher la direction du mouvement philosophique.
Leibnitz a été aussi, sans le vouloir et avec les meilleures intentions du monde, un de ceux qui ont poussé le plus à l'unification universelle, et il peut être regardé jusqu'à un certain point comme le père de toute l'école allemande. Car quoiqu'il se proposât d'éviter soigneusement le panthéisme, et qu'il tendît à ce but par quelques-uns de ses principes et surtout par la pluralité substantielle des monades, il n'en a pas moins mis la philosophie germanique sur la pente contraire par la manière dont il a conçu chacun de ces êtres élémentaires.