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Les Habits Noirs tome 7 sur 9
EAN : 978B005Q49D4E
(27/09/2011)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo, la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo : le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Vincent Carpentier était un brave hommes, ancien architecte reconverti en maçon suite à des revers de fortune et père d'une adorable fillette. Rien ne le destinait à être mêlé aux crapuleuses affaires des Habits Noirs, mais le destin pervers en a décidé autrement. Pour satisfaire son bienfaiteur, le colonel Bozzo-Corona, il a accepté de construire une cache secrète dans la muraille d'une maison anonyme. A quel contenu mystérieux cette cache était-elle destinée ? Vincent n'en savait rien et ne se souciait pas de le savoir. Mais les années ont passé et le mystère a pris dans l'esprit de l'honnête artisan des proportions considérables. Et si la cache contenait un trésor ? Un trésor formidable, incalculable, celui de la plus puissante organisation criminelle qui ait jamais sévi en Europe ! Dans le coeur loyal de Vincent, l'avidité est née et, avec elle, une obsession dévorante : mettre par tous les moyens la main sur ce fantastique magot. Hélas, Vincent n'est pas le seul à rôder autour du Trésor de la Merci… Alors que le colonel s'en va mourant, ses associés se rassemblent autour de lui comme des charognards, le plus redoutable de tous étant son petit-fils venu tout droit d'Italie pour assassiner son aïeul et s'accaparer ainsi son prodigieux héritage.

Si Féval a toujours été à l'aise dans le registre de l'humour et du suspense, il faut reconnaître qu'il ne jouit pas de la même habileté dans celui du drama. Il a fallu attendre ce septième tome des “Habits Noirs” pour que le cycle atteigne enfin une vraie grandeur tragique. C'est que, jusqu'ici, “Les Habits Noirs” restaient d'une moralité sans faille. Si les méchants n'étaient pas systématiquement punis - normal, c'est eux les véritables héros - les gentils accédaient toujours au bonheur et à la prospérité. Jamais on avait assisté à ce spectacle fascinant et macabre : le pourrissement inexorable d'une âme pure et bienveillante. Sans surprise, la lente déchéance morale de Vincent Carpentier s'avère mille fois plus intéressante que les déchirements sentimentaux qui alourdissaient les tomes précédents.

Ajoutez à cela une aura fantastique, presque mystique, qui nimbe tout le roman. C'est celle de l'Or, bien sûr. L'Or adoré, redouté, divinisé ! Dans “Les Compagnons du Trésor”, l'avidité prend des allures de culte ou de psychose collective. Plus puissant que l'amour ou la vengeance, ce sentiment renverse tout sur son passage, transforme tout en cendre et en métal clinquant, rappelant irrésistiblement la malédiction du roi Midas. Les coups de théâtre sont nombreux et certains pourraient paraître tirés par les cheveux, mais, s'ils ne sont guère vraisemblables, ils ont le mérite d'être parfaitement cohérents avec le reste de la saga. L'introduction du petit-fils du colonel est un coup de génie et permet à Féval de revitaliser la figure de ce terrible patriarche en lui créant un double tout aussi machiavélique mais jeune et énergique. Et que dire de cette tradition terrible : le fils tue le père, le père tue le fils, mais Fra Diavolo reste immortel !

Le huitième et dernier tome des “Habits Noirs” étant, dans mon souvenir, un des moins réussis, je pense que je vais sagement abandonner la saga sur cette excellente dernière impression. A la revoyure, les gens et en espérant vous avoir donné envie de vous plonger dans cette passionnante série de Féval !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est beaucoup trop haut et beaucoup trop large, dit le colonel. Je serai l'architecte, puisque tu n'as aucune idée de la chose. Nous avons des niches très bien entendues, dans l'Italie du Sud ; mais ce que j'ai vu de mieux, c'est la boîte de granit où les moines de l'abbaye d'Orval, là-bas, de l'autre côté de Sedan, abritaient le célèbre trésor de leur communauté. Qu'on veuille sauvegarder des calices d'or chargés de pierreries, un homme condamné à mort ou une reine dans l'embarras, c'est toujours la même chose, pas vrai ? Ceux pour qui il y va de la vie peuvent bien se baisser un peu pour entrer. Efface cela. Ta baie ne doit avoir que la surface d'une pierre de taille, car elle sera fermée par une pierre de taille : un mètre de haut sur deux pieds de large.
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Le roman de la poseuse voilée se rapportait beaucoup plus intimement qu’on ne peut le penser à l’histoire du tableau du Brigand.
C’est pour cela que nous avons parlé d’abord de ce tableau, qui était, depuis lors, revenu à l’atelier, et sur lequel Reynier avait jeté une housse pour obéir à la volonté de son père d’adoption.
La fantaisie de celui-ci semblait avoir tourné ; le tableau ne l’occupait plus. Il faisait à l’atelier des visites plus rares et plus courtes, pendant lesquelles une pensée étrangère l’absorbait évidemment.
Reynier, nature confiante, bien portant de corps et d’esprit, n’était pas homme à se tourmenter pour si peu.
Il attribuait les préoccupations de Vincent à l’importance toujours croissante de ses affaires.
Et quand il avait frappé en vain trois ou quatre soirs de suite à la porte de la maison de Vincent, il se disait :
– Père n’aime plus son chez-lui : il regrette toujours celle qui est morte.
Quelques jours après la visite d’Irène, un matin, Reynier était seul à son atelier et travaillait à la commande de Mme la comtesse de Clare.
L’ébauche lui en déplaisait, quoiqu’il eût déshabillé déjà bien des modèles sans trouver son idéal pour le torse de Vénus.
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– Avez-vous envie de me faire pleurer ? interrompit Lecoq, non sans ironie ; il faut la mort avant l’héritage, et nous voulons vous conserver toujours. Mais nous voudrions aussi être fixés sur le chiffre du capital social...
– Le trésor ? interrompit le colonel à son tour, et ses yeux ternes eurent pour la seconde fois un rayonnement bizarre. Vous serez riches, riches, riches ! Je ne dépense pas un sou pour moi. Je ferai une affaire pour doter ma Fanchette. Tout est à vous, tout ! Bonsoir, l’Amitié !
– Encore un mot, fit Lecoq. Ce Vincent est condamné ?
– J’en ai peur, mon fils. Il fera jour un de ces matins, et j’aurai besoin de quelqu’un pour payer la loi. À te revoir !
M. Lecoq, qui avait déjà ouvert la porte, lui envoya un baiser et sortit en disant :
– Papa, vous êtes un amour !
Le colonel ferma sur lui le verrou. Il était seul dans l’antichambre.
Il se redressa et sa physionomie changea.
Un nuage de méditation profonde qui contrastait avec la bonhomie sénile dont il faisait son masque ordinaire, assombrit et plissa son front.
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C’était assez la coutume autrefois. Le luxe avait sa pudeur, et rarement il se montrait tout nu. De nos jours, il monte sur les bornes pour relever sa chemise.
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Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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