La rue était silencieuse, et longue, et vide, avec seulement cette ombre se déplaçant comme l’ombre d’un faucon au-dessus de la plaine. S’il fermait les yeux et s’arrêtait, immobile, pétrifié, il s’imaginait au centre d’une plaine, au milieu de l’Arizona, en plein hiver, sans vent, sans maison pour des milliers de kilomètres alentour et avec pour seule compagnie des lits de rivières desséchées : les rues.