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EAN : 9782913039872
Le Bélial' (26/04/2018)
4.09/5   11 notes
Résumé :
Le film se déroulait dans mon esprit, clair comme de l’eau de roche, et je me retrouvais dans la cellule 14 de la Fusée Quatre tandis que les minutes s’égrenaient et que les parois vibraient chaque fois qu’avait lieu l’explosion qui lançait l’un des engins ; les dix hommes dont je faisais partie patientaient là, dans leur hamac, prisonniers à l’intérieur de cette boîte de métal sans fenêtres et de forme bizarre. On attendit jusqu’au moment où l’énorme main de géant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un excellent numéro centré sur Môssieur Edmond Hamilton.

Dans l'arbre généalogique des auteurs de SF, Hamilton occupe une branche proche des racines. Très tôt lancé dans l'écriture professionnelle – il commence dans les années 1920 –, il publie beaucoup, alimentant les pulps de genre afin de gagner sa croûte. Une dizaine de nouvelles et deux romans en un an, cela ne lui fait pas peur. Il gagne une réputation méritée de champion du « sense of wonder » et de ce qu'on finira par appeler le space opera. Il jongle avec les étoiles et les galaxies dans lesquelles de super justiciers affrontent des menaces immenses et cruelles. Capitaine Futur (dont il n'a apparemment pas créé le concept) et le Roi des étoiles en sont les meilleurs exemples.
Plus tard il plonge dans le comics de son plein gré (et là aussi, pour se sustenter), scénarisant des histoires de Batman ou Superman. La guerre passant par là, la seconde suivie de la froide, Hamilton se désillusionne quelque peu, et murit son style et ses scénarios. Il y a un autre Hamilton que celui que l'on nous vend toujours.

Tout cela et plus encore est magnifiquement raconté par François Valery dans un article extrêmement bien documenté, et qui nous fait revivre ce fascinant monde de l'édition des pulps, de Hugo Gernsback (le Hugo du prix) et John W. Campbell. Et cela est complété de belle manière par un article de Leigh Brackett, l'épouse d'Hamilton, paru en préface du recueil qu'elle était chargée de composer, et un papier sur son oeuvre BD.
Le dossier contient aussi un article sur la série des Capitaine Futur – notre caapitaiiiine Flam tu n'es paaas…– un peu spoileur vu qu'en France on n'en est qu'au début de la traduction (on en a pour une vingtaine d'années) mais instructif ; un guide de lecture (ce damné Erwann Perchoc à réussi à me convaincre d'acheter un recueil) et enfin la bibliographie exhaustive.

Trois nouvelles débutent le magazine, dont deux de la vedette du numéro. On a l'insigne chance de lire la dernière aventure du Capitaine Futur, qui représente à la fois une explosion de sense of wonder et une vision assez fragile et blasée du héros qui traduit un certain désenchantement de l'auteur. On retrouve un peu l'idée d'un Thanos manipulant le gant de l'Infini et se rendant compte qu'il ne peut que s'autodétruire.
La deuxième nouvelle – Comment c'est là-haut ? – est une splendeur qui montre cette facette beaucoup plus sensible de l'auteur. Une confrontation des hommes face à l'espace qui se rapproche de ce « burn out » qui est montré dans le film Ad Astra avec Brad Pitt. Proprement magnifique.
Michael Rheyss complète le trio avec son premier récit sur ses « ingénieurs cosmiques » si affriolants, vu que ceux-ci sont nos auteurs de SF favoris mis en scène dans une sorte d'uchronie de la conquête spatiale. Il y a une deuxième nouvelle dans le numéro 94. J'espère en lire d'autres.

Bien sûr, les rubriques de critiques de bouquins (aïe ma PAL), d'interview (l'illustrateur Melchior Ascaride), de sciences derrière la fiction sont là aussi… et évidemment l'édito d'Olivier Girard.

Un bon cru, je vous dis.
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Plus qu'un Bifrost consacré au roi des étoiles, un numéro à conseiller à tous ceux qui voudraient en apprendre plus sur l'âge d'or de la SF américaine à travers un auteur qui a traversé l'époque, de son essor... à son déclin.

Le Berceau de la création de Edmond Hamilton
La maison du Capitaine Futur (plus connu sous nos latitudes sous le sobriquet de Capitaine Flam) et sa bande est cambriolée durant leur absence. Plus que de savoir qui est le voleur, il s'agira d'apprendre ce qu'il est venu volé.
Il s'agit de l'ultime aventure du capitaine Futur. Mourra t-il dans d'affreuses souffrances ? Convolera t-il avec Joan Randall ? Grag finira t-il à la ferraille et Simon Wright dans un cabinet de curiosité ? Otho adoptera t-il une ultime forme ?
Un ton assez mélancolique pour cette nouvelle qui, au final, ne m'a pas transporté.

Les Torches de Michael Rheyss
La dernière "lettre" de papi à son petit fils, ou comment revisiter l'histoire de la SF. Michael Rheyss signe ici une nouvelle complotiste de manière virtuose. le grand secret des auteurs de SF nous est enfin dévoilé. Brillant, référencé, et bien à propos du dossier.
Si j'ai bien compris la présentation cryptique du texte, Michael Rheyss est un pseudo d'Ugo Bellagamba, auteur de SF et professeur de droit.

Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton
De la SF crépusculaire, rien que ça. Les nouvelles ne sont pas ma tasse de thé, mais celle-ci m'a cloué sur mon canapé.
Un astronaute fait le tour des popottes à son retour sur Terre avant de rentrer sagement chez lui.
Pour tout ceux qui ont des étoiles dans les yeux face aux navigateurs de l'infini, la désillusion va vous happer. Une finesse dans le traitement psychologique des personnages couplée au mur de la réalité économique, médiatique et politique.
Plus rien ne sera comme avant.

Je ne suis pas de ceux qui aiment le space opera, je n'ai pas baigné dans les pulps, mais j'ai prix mon pied à la lecture de ce numéro, notant même quelques textes d'Hamilton qui pourraient me plaire : Ville sous globe, Requiem.
Un dossier critique dans le bon sens du terme, ne faisant pas l'impasse sur les défauts des textes de l'auteur, mais éclairant les différentes facettes d'une oeuvre prolixe et quantitative, à défaut d'être pleinement qualitative.

Histoires d'hommes, par Francis Valéry ouvre le dossier. Bien qu'un peu trop énumératif, mais pouvait-il en être différemment : 200 nouvelles, 50 romans, des scénarios de BD à foison. Cet article est intéressant pour tous ceux pour qui voudrait découvrir la SF américaine des années 1930-60. Les pulps n'auront plus de secrets pour vous, vous ferez des liens avec les grands auteurs de l'époque.

Cinquante ans d'émerveillement, par Leigh Brackett
Il s'agit de la traduction d'une préface à un recueil de nouvelles écrit pas Leigh Brackett, Mme Hamilton pour les intimes. Un peu redondant avec le premier article, et le ton est trop hagiographique à mon goût.

Capitaine Futur : ad astra ! par Philippe Boulier
Du fond de la nuit, Philippe Boulier a parcouru cent mille millions d'années pour nous parler de celui qui n'est pas de notre galaxie. Impossible pour les 40-50 ans de ne pas avoir la musique d'un certain générique en lisant cet article instructif pour le profane.

Le sense of wonder avec une cape : Edmond Hamilton, scénariste de bande dessinée, par Laurent Queyssi
Hamilton n'a pas écrit que des conneries, il en a dessiné aussi !
Une paraphrase de Desproges, sans animosité contre l'auteur pour introduire cet article qui revient sur un Hamilton scénariste de comics. On ne connait pas l'étendu du travail de l'auteur dans ce genre car les scénaristes étaient peu crédité à l'époque. A son actif, quelques épisodes de grands noms comme celui d'une chauve souris ou d'un sieur qui a peur de la Kryptonite. Rien que ça.

Le dossier se termine par un guide de lecture et une bibliographie impressionnante, mais dont les amateurs devront essentiellement se tourner vers l'occase ou la lecture en VO.

Lorsque j'ai vu un dossier Hamilton, je me suis fait deux remarques : C'est qui Hamilton ? Et encore un numéro publicitaire ! L'avant dernier Bifrost était consacré à Nancy Kress dont le Bélial venait de sortir un recueil, et maintenant un dossier Capitaine Flam dont le même éditeur publie les aventures... Ce numéro est tout de même beaucoup plus probant et complet : les nouvelles font écho au dossier, dossier que je vous conseille de lire avant d'attaquer les nouvelles.
A la question C'est qui Hamilton, je ne peux y répondre, les articles s'attardant sur l'oeuvre plutôt que sur l'homme, ce qui pourrait frustrer, mais qui ne m'a pour ma part pas dérangé.
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« Capitaine Flam, oui c'est toi, un jour tu sauveras tout ceux de Mégara… »Combien sommes nous à avoir fredonné cette chanson en regardant le célèbre dessin animé des années 80 en ignorant que cette série télévisée était inspirée par les romans de space opera de Edmond Hamilton? Ces romans ont été écrits à partir de 1940 et ont connu pas mal de succès dans beaucoup de pays mais n'ont pas été traduits en France. le Bélial a récemment remédié à cela en publiant les aventures de Capitaine Futur à partir de mars 2017 dans sa collection Pulp. Ce numéro contient d'ailleurs une nouvelle de l'auteur située dans l'univers de Capitaine Futur. D'ailleurs, voici un petite aperçu des 3 nouvelles de ce numéro:

∴ le berceau de la création d'Edmond Hamilton:

Cette nouvelle a la particularité d'être la dernière écrite par l'auteur dans l'univers de Capitaine Future. Je ne connaissais l'univers que par le dessin animé et j'étais curieuse de découvrir la plume de l'auteur. Un savant a dérobé des plans secrets pour trouver le Berceau de la création. le capitaine et toute son équipe au complet vont tout faire pour le trouver et l'empêcher de mettre ses plans à exécution. La nouvelle se lit très bien, on y trouve bien le mélange de science fiction et de pulp, mais il y a une tonalité un peu triste malgré tout.

∴ Les Torches de Michael Rheyss

Cette nouvelle est signée Ugo Bellagamba dont Michael Rheyss est le pseudonyme. Un grand-père envoie un message vidéo à son petit fils pour lui raconter divers éléments importants sur lui. L'écriture de l'auteur est très agréable. Les diverses pointes d'humour sont bienvenues surtout sur le côté vieillot de la technologie. Ce texte sous forme d'hommage à la science fiction est très sympathique.

∴ Comment s'est là-haut? d'Edmond Hamilton :

L'histoire de l'écriture de ce texte est expliquée dans une partie du dossier. Edmond Hamilton avait écrit cette histoire des années avant sa parution puis l'avait laissée de côté car elle ne correspondait pas aux standards de l'époque. Il l'a ensuite retravaillée et c'est devenu la nouvelle préférée de son épouse Leight Brackett. Il faut dire que la nouvelle est très différente des textes pulps de l'auteur, c'est un texte plein d'émotions, très bien écrit et construit, avec des personnages très crédibles. le récit est celui d'un survivant de la seconde expédition partie sur Mars, qui une fois sur Terre va rencontrer les parents de ses collègues morts durant l'expédition. Les conditions du voyage ont été pénibles et très différentes de ce que les gens pensent. Elles sont données au lecteur sous forme de souvenirs du narrateur à chacune de ses visites. La nouvelle dépeint des conditions de vie des astronautes extrêmement difficiles et la démarche du personnage principal apparait très forte. Un très beau texte.

La partie Rubriques et magazine est constituée des critiques des romans parus dernièrement. J'y ai noté plusieurs romans dont Station la chute de al Robertson et Issa Elohim de Laurent Kloetzer. Les critiques confirment le plus souvent ce que j'ai pensé pour les romans déjà lus. Pour la partie consacrée au revue, je peux vous assurer que je ne verrai plus mon dentiste de la même manière, heureusement pour moi, il n'est pas argentin! L'entretien consacré à Melchior Ascaride et signé Erwann Perchoc, est très intéressant. On y parle de conception artistique, de la manière de travailler le graphisme au sein des Moutons électriques. Un très chouette éclairage sur le graphisme au sein de l'imaginaire.

Vient ensuite la grosse partie de ce numéro: le dossier consacré à Edmond Hamilton. L'auteur ayant eu plusieurs cordes à son arc, le dossier est composé de plusieurs parties. La première intitulée « Au travers du prisme » est signée Francis Valéry. L'article est très intéressant car c'est un condensé d'informations sur la Science fiction des années 1930 à 1960. La carrière de Edmond Hamilton est détaillée et il y a de quoi faire avec 50 romans, plus de 200 nouvelles et des scénarios de BD. On y apprend aussi l'origine du terme « space opera » plutôt péjoratif à l'origine, puisque dérivé de « soap opera » et de « horse opera ». Edmond Hamilton a énormément publié dans Weird Tale. Il a eu un fort impact sur les écrivains de science fiction qui l'ont suivi.

Dans la suite du dossier, la parole est laissée à Leight Brackett, la femme d'Edmond Hamilton et également écrivain de science fiction. En 1977, est paru un recueil des meilleures nouvelles d'Edmond Hamilton et c'est la préface qui nous est proposé. Il est intéressant d'avoir le point de vue d'un autre écrivain. Quelques détails intéressants sont donnés même si cette partie ressemble un peu à la première.

La suite est centrée sur la série phare de l'auteur : Capitaine Futur. Philippe Boulier détaille l'évolution de la série depuis ses tout débuts. Forcément, on y parle beaucoup du genre pulp mais aussi des changements de la société et de leurs impacts sur la série. Edmond Hamilton a aussi écrit pour des comics, surtout Superman. L'article montre comment l'auteur a du apprendre ce métier, et parle aussi des évolutions de la société à cette période. Enfin, pour finir le dossier un guide de lecture où sont passées en revue les principaux romans de l'auteur. Je ne sais pas si je lirais des romans d'Edmond Hamilton mais j'ai trouvé le dossier particulièrement intéressant et bien documenté, il nous parle d'une époque révolue de la science-fiction mais fondatrice à plus d'un titre.

Enfin, le dossier Scientifiction est consacré à The Thing, la chose d'un autre monde. Les auteurs font une analyse des films de terreur basé sur des créatures extraterrestres tout en revenant sur l'aspect scientifique de certains passages des films. L'article est très intéressant, surtout quand comme moi, on aime ce genre de films. Les news de fin parle d'une offre en été sur la collection « une heure lumière » pour 2 achetés, un petit cadeau sera fourni. le passage sur l'édition des nouvelles de Neil Gaiman est assez instructif.

Un numéro de Bifrost plaisant à plus d'un titre. Je ne connaissais pas Edmond Hamilton auparavant mais le dossier ne parle pas seulement de l'auteur mais nous donne un panorama de la science-fiction américaine très complet. Les trois nouvelles sont de très bon niveau. Un très bon numéro, très complet et agréable à lire.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Le berceau de la création d'Ed Hamilton - le capitaine Flam et son équipe son sur les traces d'un savant (pas fou) avide de découvrir les secrets de l'univers. Ce dernier s'est inflitré en douce dans la base lunaire des futuristes, afin de découvrir l'emplacement du Berceau de la création…. Une nouvelle qui mérite de s'y attarder à deux titres. Il s'agit de la dernière écriture au sujet du héros galactique par Hamilton. D'autre part, elle permet de découvrir – si ce n'est déjà fait – la plume de l'auteur, et sa capacité à dépeindre un univers et une histoire qui émerveille. la magie prend effectivement si le lecteur conserve sa capacité d'émerveillement. En outre, j'ai trouvé l'écriture pleine de poésie.
Les Torches de Michael Rheyss - Un nouvel hommage, aussi bien à l'homme sujet de ce dossier qu'aux grands noms de cette fiction pulp, qui peut paraître parfois légèrement désuète et kistch…. Comme le destinataire du message vidéo percevra le message de son père quelques années après son tournage alors que la technologie aura fait un bond… En parlant de message, celui de l'auteur est des plus clairs!
Comment s'est là-haut ? d'Ed Hamilton - Un survivant de la deuxiéme expédition visite les proches de ses camarades décédés lors de cette mission. Lors de chacune de ses escales, le lecteur en apprend davantage sur les conditions du voyage et de la vie sur place, entre souffrances, peur, maladie et désespoir. Mars la Rouge est loin d'être rose, et ce rêve n'est pas idyllique. La saveur est diamétralement opposée – ou presque – à celle d'introduction. le ton est empreint à la fois de solitude et de fatalisme. Il s'agit d'une des préférées de son épouse, et les raisons sautent aux yeux une fois la lecture achevée. Fond et émotion sont au diapason, pour délivrer un texte marquant.
Le Dossier Edmond Hamilton
Au travers du prisme : Ed Hamilton par F. Valery - Un énorme travail documentaire qui retrace la carrière d'Ed Hamilton, année par année en s'attardant sur des oeuvres et des personnages marquants. Nous y découvrons une relation professionnelle fructueuse avec Mort Weisinger, en premier lieu dans le pulp avant de prendre un virage dans les comics. Cet article est dense car Ed Hamilton était un auteur prolifique, ayant publié de nombreuses nouvelles et romans. Il est intéressant de noter quels auteurs l'ont influencer mais surtout de constater combien son impact a été important sur les futures générations.
50 ans d'émerveillement par L. Brackett - le Bélial a choisi non pas de donner la parole à l'auteur mais à son épouse, Leight Brackett, auteur de SF elle aussi. Cette préface du recueil sorti en 1977 sur les meilleures nouvelles d'Edmond Hamilton nous offre une vue à la fois du professionnel, et surtout du professionnel de l'écriture de fiction, et aussi de l'homme derrière la plume. Brackett s'attache à en donner une image à sa mesure, soulignant son exceptionnel talent à écrire des textes captivant l'imagination. Il a sans doute trouvé la formule du sense of wonder, et fait exceptionnel que ce soit dans le format court ou long.
Capitaine Futur : Ad Astra par P. Boulier - de la genèse à la fin du Capitaine Futur, cet article s'attache à brosser l'impact qu'a eu Ed Hamilton, non seulement sur cet héros emblématique de l'âge d'or, mais également sur le pulp destiné à en prendre plein les mirettes. La société américaine a changé, perdu ses illusions suite à la seconde guerre mondiale, et tous ces récits ont effacé peu à peu leur « naïveté » pour s'comoder des mutations de son public, avec un auteur qui a su s'adapter, on pas à des modes, mais à des mentalités.


Lien : https://albdoblog.com/2018/0..
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Je ne fais que très rarement la critique d'une revue, mais je souhaitais saluer la qualité d'une des nouvelles de cette jolie revue.
Il s'agit de "Comment c'était là-haut" de Edmond Hamilton.
L'auteur est à l'honneur de ce numéro mais mes lectures précédentes le concernant ne m'avait pas laissé un souvenir inoubliable, avis identique concernant la première nouvelle publiée dans la revue : "Le berceau de la création".

Par contre, l'autre nouvelle, précédemment citée, est remarquable... Ecrite en 1952, elle dresse un portrait noir et glaçant de la conquête spatiale, à une époque où elle en était à ses prémices, en pleine euphorie.
L'analyse de l'auteur, à travers le retour d'expérience d'un astronaute, est impressionnante par sa finesse et sa crudité, d'autant plus impressionnant, à la vue de l'évolution de notre société vers une marchandisation à outrance.... Visionnaire.
Bravo.

4,5/5 pour cette nouvelle.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout au long des années 1930, Edmond Hamilton mène une carrière de "pulpster" on ne peut plus classique. En bon professionnel, il n'écrit pas pour se faire plaisir, pour expérimenter de nouvelles techniques d'écriture, ou pour explorer des thématiques par trop décalées en regard des attentes - et des habitudes - du public. Hamilton écrit pour gagner sa vie. Et pour cela, il faut publier beaucoup - ce qui implique d'écrire vite et de manière accessible, sans prétention littéraire.
("Edmond Hamilton: histoire d'hommes" - Francis Valéry)
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Après avoir vendu les droits de cette déterminante première nouvelle, Hamilton plaça les quarante suivantes sans recevoir la moindre demande de retouches. Quand la quarante-et-unième lui revint avec la suggestion polie d'effectuer une poignée de modifications, il en fut vexé. Au bout de quelques jours, il ravala son orgueil, vit que les changements se justifiaient, les appliqua... et franchit ainsi la ligne séparant l'amateur doué de l'auteur professionnel.
("Cinquante ans d'émerveillement" - Leigh Brackett)
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Très, très loin, Ezra. Près du centre de la galaxie, parmi les amas d'étoiles et les nébuleuses au-delà du Sagittaire. Là se situe le cœur battant de l'univers. Au vingtième siècle, un savant appelé Millikan avait deviné la vérité. La matière se disperse en radiations . Selon lui, quelque part dans l'univers existait un lieu où ces radiations redevenaient matière, et les rayons cosmiques étaient le cri primal poussé par la matière nouveau-née. Là se situerait la source de l'univers matériel, le berceau de la création.
("Le berceau de la création")
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Au bout d'un an ou deux, j'ai commencé à écrire aussi des récits de Superman, raconte Edmond Hamilton. Je me retrouvais donc à travailler sur ce personnage immortel créé par ce jeune lecteur et fan qui m'avait écrit en 1930 ! Je crois que j'étais meilleur sur Superman que sur Batman, tout simplement parce qu'on s'approchait davantage de la science-fiction.
("Le sense of wonder avec une cape" - Laurent Queyssi)
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Quand on prit Market Street, j’aperçus une énorme banderole en travers de la rue : Harmonville souhaite la bienvenue à son astronaute.
L’astronaute, c’était moi. Les journaux nous appelaient ainsi. Ça convenait pour les gros titres. Tout le monde leur avait emboîté le pas. On avait voyagé entassés dans une cellule de prison volante, voilà tout – et on était des « astronautes », à présent.
In Comment c'est là-haut ? de Edmond Hamilton
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