never really stop it
laisser entrer le jour comment
als ob
la phrase ne se laissait étirer en longueur
comme si
les pas mesuraient les mots avec lesquels tu
regardes l’horizon derrière
l’ombre
tombes
als ob
la peau sur ta langue brûlait le vent
entre les doigts voyageait dans l’espace
veux tu comprendre l’air
comme si
des atomes se liquéfiaient pas d’appui dans
le noyau de cerise que tu craches loin de toi en
une haute courbe retombant au rebord du trottoir
éclaté en mille morceaux qui
volent alentour contre le regard
que tu établis dans le monde qui
de ta perspective provient
perspectives sonores
als ob
au soleil du midi une poussière de lettres
dans les jointures ensuite
marteau-piqueur les mots
tourbillonnés
comme si j’avais peur pour les pigeons
paraissent lointains et
abandonnent des plumes
à glaner et déchiffrer avec
signes étrangers assemblage de
sonorités vélaires dans
le décompte des hivers passés que tu
as surmontés qui
vers leur fin s’en sont
allés le temps continue de l’avant
et au devant de toi l’attente
du demain
sans bornes les contours
comme si
als ob
as if
//Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle.
rail road song
loin des rues
qui sur les routes droites
s’enfilent des rails
partout comme
des rêves
tu t’envoles
vers le néant
comme si c’était ta joie
//Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle.