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C'est certainement très intéressant mais j'ai eu beaucoup de mal à aller jusqu'au bout tant cela m'a semblé touffu et obscur.(simple opinion, bien sûr comme toutes les critiques)
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Essai sur la notion de culture, sur l'évolution de la perception de ce terme des origines à nos jours puis tentative de mise en perspective.
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Finkielkraut Alain - "La défaite de la pensée" – Gallimard, 1987

Rien à faire, je garde une méfiance tenace envers ces "grands intellectuels" soixante-huitards ou néo-soixante-huitards, ces gens (généralement normaliens) qui se saoulent de paroles, de concepts, de grands mots et de grands discours pour vous démontrer tout et n’importe quoi : les années post-soixanthuitardes m’ont vacciné contre les vaticinations des prophètes, devins, mentors et gourous illuminés de toute obédience.

De ce point de vue, je n’ai guère eu de surprise : effectivement, Finkielkraut se croit obligé de passer par des grandes visions philosophiques, convoquant Herder, Renan, Taine, Rousseau et tutti quanti, sans jamais citer le moindre exemple concret.
La quatrième de couverture annonce le développement d’une idée pourtant fort simple «on constate aujourd’hui qu’il est courant de baptiser culturelles des activités où la pensée n’a aucune part» ou encore «au moment même où la technique, par télévision et par ordinateurs interposés, semble pouvoir faire entrer tous les savoirs dans tous les foyers, la logique de la consommation détruit la culture.» (remarquer la lourdeur des quatre formes verbales juxtaposées dans «semble pouvoir faire entrer», formulation étonnante de la part d’un normalien agrégé de lettres).

Trouverai-je le temps de relire ça de façon plus attentive ? Encore faudrait-il en avoir envie…
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Ceux qui auront lu ma critique de l'imparfait du présent trouveront sans doute dans celle là quelques similitudes.
(oui, c'est quasiment la même, copiée-collée, mais que voulez-vous ? Penser à en écrire une autre me rend malade et me donne mal à la tête)

La Défaite de la pensée ou le désespoir d'un homme cultivé face à la banalisation de l'inculture et à l'encouragement de l'utilisation de Wikipedia et des correcteurs orthographiques pour palier le manque de bases qui devraient être inculquées dans les écoles maternelles ?
Tandis que certains de nos jours pratiquent le copier-coller à tout bout de champs (même pour écrire des critiques, c'est vous dire le niveau !)

La Défaite de la pensée l'indignation d'un homme des temps passés où réfléchir n'était pas synonyme d'élitisme forcené et discriminatoire contre un système actuel qu'il pense gangrené et pourri jusqu'à la moelle pour asservir les masses et les faire avilir la culture, la lecture et l'écriture ?

Trouvera-t-on dans ce livre la triste réalité de notre monde, vue par un homme que cela angoisse ?

Les lubies d'un vieillard d'apparence sénile racontant sa vie, par métaphore, pour nous faire passer un message que nous ne sommes plus enclin à comprendre ?

Ou seulement un constat clair, net et précis de la situation de notre rapport à la culture, à la réflexion ?

Sans doute un peu de tout cela.

Tout ce qui peut nous faire dire avec des tremolos dans la voix, et avec une rassurante voix polémiste : "c'était mieux avant".

(en attendant une vraie critique, réfléchie et construite...)
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un souvenir d'une période où la philosophie pensait exister grâce à des auteurs aimant les médias !
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Article publié dans le courrier des lecteurs du nouvel obs le 08/05/2013


LA VALSE DE LA PENSEE.

Alain Finkielkrault semble croire à la pertinence de Michel Foucault. Preuve en est une phrase de lui dans son éssai , La défaite de la pensée.
Claude-Lévi-Strauss , il l'aime moins , à cause de son prétendu relativisme culturel ; même si le Lévi-Strauss de Finkielkrault semble n'avoir défendu que celà ; on sait bien que ce n'est pas le cas ; mais faisons attention car il semblerait que pour Finkilkraut Lévi-Strauss s'apparente d'avanatage au Fuhrer du III reich qu'à un éthnologue un tant soit peu sérieux.
A force de marcher sur des oeufs , il est normal qu'un philosophe contraint de faire le '' grand écart '' entre le politiquement correct et le choquant pour n'y pas se faire prendre finit par se perdre dans sa valse à huit mouvements , et créer une omelette.

 - le mot racisme , em effet, est trompeur :il réunit deux comportements dont la genèse, la logique et les motivations sontcomplètement discernables.
Le premier situe sur une même échelle de valeurs l'ensemble des nations qui peuplent la terre; le second proclame l'incommensurabilité des manières  d'être; le premier hiérarchise les mentalités, le second pulvérise l'unité du genre humain; le premier convertit toute différence en infériorité, le second affirme le caractère absolu,indépassable,inconvertible des différences;le premier classe, le second sépare; pour le premier,on ne peux pas être Persan et l'Européen de commune mesure humaine;le premier déclare que la civilisation est une,le second que les ethnies sont multiples et incomparables.Si le colonialisme est bien l'aboutissement du premier,le second culmine dans l'hiltlérisme "

Certes cette phrase est bien ficelée ; et nous force à réflechir ; mais le lecteur attentif , qui potentiellement pourrait se poser la question de la légitimité réelle du relativisme de Lévi-Srauss ne peut être que surpris :
En ce qui concerne ce second racisme ; qui a bien des égards doit être indentifié chez ceux , en particulier à gauche , qui en abusent en toute sérénité de conscience , qui déclare " que les ethnies sont multiples et incomparables " on ne peut que saluer l'entreprise , car oui un racisme sous couvert de respecter les différences de chacun '' se profile ''  ; même si celà tient d'avantage à de la rhétorique qu'à l'identification d'oppositions réelles entre les cultures.

A aucun moment il ne serait légitime ou correct d'affirmer que s'intéresser aux différences humaines serait prétendre hiérarchiser une unité ; ou diviser pour mieux règner.
Attaquer ceux qui s'intéressent aux spécificités culturelles en les indetifiant à des futurs  ''racistes'' empiriques déguisés ne me semblerai
t pas convenir à un penseur qui prétends lutter contre les accusations infamantes du ''politiquement correct'' ; chasse aux sorcieres contre les  " homophobes "
et " racistes " , recherche de trophés et de palmares ; non je pense pas que Finkilkrault peut définir de nouvaux bouc- hémissaires à cette horde affamée sous la figure du chercheur , ou du jeune étudiant obtenant une bourse pour aller au British Museum , devenu  ''raciste'' 2.0.

Le second '' racisme '' déclare "" que les ethnies sont multiples et incomparables " , il est vrai que Claude-Lévi-Strauss a soutenu celà ; et qu'aujourd'hui un certain nombre d'objéctions se profilent. Mais si le premier racisme aboutit dans le colonialsme , le second , qui semble chez Finkilelkrault correspondre à Lévi-Strauss , relève-t-il vraiment et '' culmine-t-il vraiment dans '' l'hitlérisme " ?
Claude-Lévi-Strauss etait-il véritabement nazi , ou Finkilkrault s'emporte-t-il un peu trop dans une prestation qui sans celà aurait apparu plus fine , plus redoutable ; et beaucoup moins suspicieuse ?

Outre l'ennuyeux et répetitif point Godwin , qui n'a aucun sens en lui-même car n'importe qui peut en abuser , Finkilkrault regrettant que sur la question des droits des homosexuels , on n'en parlerait qu'avec des mots qui finissent en -obe ( faut - il qu'on marche sur des oeufs ou que l'on ne soit pas claire ou que l'on se taise sur les miltiants homosexuels passés à tabac ? ) , même si sur la question d'Israel et de sa politique coliniale les mots finssant en  - isme ne semblent pas lui poser le même problème...

A l'égard de Foucault , un problème de pertinence intellectuelle se profile.
Afin de participer à sa démostration , Frinkikrault mets en valeure une phrase de Foucault , ; apparemment pour les deux hommes
il s'agit '' de défaire le jeu consolant des reconnaissances "" , certes celà semble vrai '' comme le dit très justement Michel Foucault " ; à propos de Lévi-Strauss , parmi d'autres.
 Pourtant prise hors contexte il n'est pas certain que Michel Foucault en ait tiré les mêmes conclusions ; et à titre postume il n'est
 pas certain que cet ouvrage est pertinent avec la pensée de l'un des plus grands peseurs du XXeme siècle.
Alain Finkilkrault ne semble pas apprécier particulièrement claude - Lévi -Strauss , ce qui est son choix , mais pour Foucault Lévi-Strauss fut d'une
importance primordiale durant ses lectures estudiantines ( voir Dits et Ecrits ) , pas certain qu'l ait consenti à voir son nom associé à un ouvrage ou l'un de ses mentors est mis à rude épreuve , tout raciste , ignare et faible en apparences et en discours qu'il apparait dans La Défaite de la Pensée.
S'il s'agissait de ridiculiser Foucault en même temps certes , mais il semble plutôt reconnu '' très justement '' dans l'ouvrage ; sur la même longeur d'onde qu'Alain Finkielkrault.
Sur l'Ecole Finkielkrault pense que l'enfant doit obéir au maitre , que l'institution garante de nos valeurs republicaines doit être protégée ; Foucault , à l'oposée pensait que les institutions carcérales , juridiques, les asiles psychiatriques , les écoles opéraient un contrôle abusif sur les individus ; il  semblerait que les deux hommes soient à des années lumières l'un de l'autre ; l'un associé à la droite , l'autre un moment au parti communiste , l'un pensant que l'autre est structuraliste , l'autre se moquant de la prétention des journalistes et de Piaget à singer sa pensée.


Prenons le pari de singer Finkielkrault , et de le faire intellectuellement défendre une postion favorable au mariage et à l'adoption pour les couples homo sexuel(le)s , singeons sa pensée comme lui celle de Foucault , lui qui s'est ouvertement positionnée  ( c'est son choix ) contre :
 
- ... Nous avons appris à faire la part des choses et nous avons cessé d'inscrire dans le Patrimoine Génétique ce qui relève en fait de l'Histoire ou de la tradition.
Signe décisif d'une avancée tout à la fois intellectuelle et morale, nous discernons le caractère relatif et transitoire des traits que l'on comptait naguère parmi les données éternelles de l'humanité "        VIVE LE MARIAGE GAY !

 juste ,  je remets cette phrase dans son contexte , car il est question ici du concept de race :
 
  "Sans doute le concept de race a-t-il été ruiné par les travaux convergents des sciences sociales et des sciences naturelles. "
" Sans doute "....

" Se hasarder, de nos jours, à fonder en nature les différences entre les collectivités humaines, c'est s'exclure aussitôt du savoir. " 
Oui mais ece-pour des raisons partinentes , ou s'agit-il d'une contraine abusive , d'une censure ?

Tout est dit mais rien n'est dit , car " les découvertes irréfutables des biologistes " nous n'y savons rien ; j'aimerais les connaitre afin de les fonder en raison : questionner est éssentiel ; rien ne doit s'établir sans que l'on puisse le démontrer dans notre esprit ; mais on ne démontre pas ; on se range ; point.

Je ne vois pas en quoi on peut dire d'un côté  que le génétique et le biologique ne s'appliquent pas à l'histoire et à la tradition des anciens peuples opprimés ;
 mais comment celà s'applique à deux hommes décidant d'habiter dans la même maison et de se marier ensembles...
Qu'ence-qui dans le patrimoine génétique de deux homosexuels les empêche de se marier ?
Comment défendre sur un plateau télé l'histoire et la tradition contre le mariage et l'adoption , tout en "cessant d'inscrire dans le parimoine biologique et héréditaire des traits que l'on comptait naguère parmis les données éternelles de l'humanité " ?

Se rangeant du bon côté pour apparaitre de l'autre , valsant entre une idée et son contraire , tanguant , s'enfonçant dans ronces entrelacées du politiquement correct quand ça l'arrange ; vers la contradiction ; Alain Fikilkrault s'entremèle les jambes et pestifère à terre ; et même si celà est embarassant pour lui  on peut au moins dire qu'il s'agit malgré tout d'une belle  et très drôle " défaite de la pensée " .
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L'auteur amorce l'ouvrage autour de l'opposition du romantisme allemand (dominé par Herder) allant à l'encontre des Lumières. Cette idée du Volksgeist, à savoir que le génie des nations (enfermées sur elles-mêmes) prime sur quelconque universalisme. La parenthèse Hitlérienne entérinera définitivement ce débat, et c'est avec Lévi-Strauss comme prophète que les Nations Unies alimenteront l'intelligentsia Européenne. Bien que l'anthropologue permit de déconstruire le sophisme biologique / anatomique des "races" (terme devenu, pour le bonheur de tous, caduque), il est aussi celui qui prêche qu'aucune forme d'humanité ne peut être supérieure à une autre. Cette idée que tout est subjectif a pris sa place au sein même des nations, rendant impossible la hiérarchisation du beau, du bon, de ce qui permet, pour reprendre Spinoza, que l'Homme se sente heureux en développant sa potentialité. Ce qui nous amène au constat suivant : la publicité, le feeling et l'hédonisme infantile a pris le pas sur la rigueur intellectuelle, sur la vie avec la pensée. Il conclut son ouvrage en proposant un dualisme contemporain : les fanatiques (partisans de l'identité culturelle) aux zombies (les dévots de la consommation assujettis à une certaine crise spirituelle).

Cet ouvrage est un incontournable pour ouvrir les yeux sur l'imparfait du présent.
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Comment en est-on arrivé là : le cercle vicieux est bouclé !
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