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sur 6812 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Quant à moi, on m'avait vraiment invité. Un chauffeur en uniforme bleu, couleur oeuf de merle, avait traversé ma pelouse de bon matin ce samedi-là et m'avait remis une lettre étonnamment formelle de la part de son maître : Gatsby serait extrêmement honoré, disait-elle, si je voulais bien assister à la « petite fête », qu'il donnait ce soir. Il m'avait aperçu à de nombreuses reprises et prévoyait depuis longtemps de me faire signe, mais un regrettable concours de circonstances l'en avait empêché. Signé : Jay Gatsby, d'une éciture majestueuse. »

Gatsby (le Magnifique), Francis Scott Fitzgerald @editions_pol

L'oeuvre en quelques mots ? un récit foisonnant, fou, mélancolique et exubérant à la fois, qui n'a pas fini de nous étonner et de nous surprendre, jusqu'à la dernière page!

Cette exubérance provient tant des fêtes folles données par Gatbsy que du style de vie menée par certains des protagonistes, ou encore de l'écriture, fluide et happante, de l'auteur ! sa plume est tellement envoûtante que l'on se retrouve, tout surpris, en quelques battements de cils, en un claquement de doigts, un pas de foxtrot ou quelques notes de piano, à la dernière page… et la fin, mes aïeux, cette fin fracassante mérite bien la lecture !

Pour ceux qui ont déjà vu le film, interprété entre autre par Leonardo di Caprio, vous me direz « plus de secrets ! » et pourtant… j'avais vu le film également il y a quelques années, mais j'ai pris plaisir à redécouvrir les personnages à travers la plume de l'auteur : Gatsby, entouré, adulé, mais secret, se revèle être un personnage éminement romantique et passionné, amoureux de l'amour, enfermé dans sa passion passée, qui idéalise ses rêves, ses chimères, cet amour recherché ardemment…

« Ce n'était donc pas seulement vers les étoiles qu'il avait étendu des bras implorants, ce soir de juin. Soudain, il devenait à mes yeux un être vivant, libéré de cette gangue qui l'entourait jusque-là d'une splendeur absurde. »

… Daisy, beauté éthérée, ensorcelante et mystérieuse à la fois, captive et fascine tout un chacun!

« Daisy commença à chanter en accompagnant la musique d'un murmure rauque et rythmé, parant chaque mot d'un sens qu'il n'avait jamais eu avant et n'aurait plus jamais. Quand la mélodie montait dans les aigus, sa voix se brisait doucement en la suivant, comme font les voix de contralto, et chaque modulation répandait dans l'air un peu de sa chaude et magique féminité. »

… mais elle reste, malgré son côté lutin mutin, bien ancrée dans son petit monde privilégié, cette société bourgeoise à laquelle elle appartient.

Car il y a de cela aussi dans l'écirture de Francis Scott Fitzgerald : une mise en lumière de la société de l'époque, riches contre pauvres, décadence et opulence contre misère et vie de rien… le décalage entre les deux mondes est frappant, dérangeant!

« C'est une vallée de cendres : un champ cauchemardesque où les cendres poussent comme du blé, dessinent des crêtes, des collines, de monstrueux jardins; où les cendres se transforment en maisons, en cheminées, en colonnes de fumée et, dans un effort ultime et transcendant, incarnent des humains gris cendre, dont on distingue à peine les mouvements et qui se désagrègent aussitôt dans l'air empoussiéré. »

Au fond, les riches vivent dans… un monde à part!
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Voilà un roman qui dégage tout une atmosphère : le jazz, les habits de soirée flamboyants, le champagne - bref, la vivacité et le côté déjanté des Années folles. Moi qui porte une affection particulière à cette période, je ne pouvais qu'aimer cette chronique du fascinant Jay Gatsby.

Ce Jay Gatsby trône d'ailleurs d'ores et déjà parmi mes personnages romanesques favoris. Tout en nuances, extravagant autant que délicat, il m'a époustouflé tout au long de ma lecture : il est indubitablement le point fort du roman. L'intrigue est menée avec virtuosité, s'ouvrant sur un triangle amoureux, s'achevant sur un chassé-croisé haletant.

Mais au-delà de l'intrigue, comme je le disais, c'est tout un tableau qui ressort de "Gatsby le Magnifique", celui d'une société à fleur de peau, vautrée dans le luxe et les fêtes splendides. À lire, à relire !
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Tout au long de l'intrigue, l'histoire est vécue du point de vue de Nick Carraway, qui a quitté le Middle West pour aboutir à New York, comme agent de change, dans les années 1920. Il retrouve là-bas sa cousine Daisy, qu'il connaît très peu, et son mari, Tom Buchanan, fréquenté à l'université de Yale. Rapidement, les conversations s'orientent autour d'un homme qui organise fréquemment de grandes réceptions dans son immense demeure, mais dont personne ne sait presque rien : Jay Gatsby. Qui est-il ? Pourquoi tant de mystères autour de lui, de son passé, de sa fortune ? Par le plus heureux des hasards, il s'avère que Nick Carraway habite tout à côté de la résidence de Mr Gatsby. Ce sont ces éléments rassemblés qui l'amèneront à découvrir, puis à partager la destinée de celui qu'il surnommera Gastby le Magnifique…

Gatsby… une démesure incarnée, un homme prêt à tout, tout pour l'amour d'une femme… Un espoir vécu jusqu'au bout… Un espoir qui causera sa propre perte…

Ce que beaucoup de lecteurs ont semblé retenir, c'est le portrait d'une bourgeoisie américaine adepte des excès en tout genre, juste après la Première Guerre Mondiale. Cela se ressent effectivement beaucoup dans le roman. Est abordée par le biais des activités secrètes de Jay Gatsby en tant que bootlegger, la période de Prohibition imposée aux Américains (pendant une dizaine d'années). Ce n'est pas uniquement ce que j'en retiens.

Ce qui m'a le plus marquée, ce sont les personnages en eux-mêmes. Nick Carraway, comme narrateur/spectateur de toute cette histoire. Daisy, Tom, Gatsby et les autres… Ces destins qui se rejoignent tous en un même point. Ce qu'ils pensent, ce qu'ils font… Pour moi, c'est tout cela qui donne son vrai sens à l'histoire, bien que le contexte dans lequel se déroule l'histoire soit essentiel à l'intrigue.
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"Je suis allée partout,j'ai tout vu de ce qui est à voir,j'ai tout fait.Blasée-Dieu que je suis blasée!"
Pauvre petite fille riche! Daisy a tout pour être heureuse la beauté, une superbe maison à Long Island, un mari (Tom Buchanan) rentier qui l'adore et des fêtes où le champagne coule à flots.
Son histoire et celle de sa liaison fatale avec Jay Gatsby, alias "Gatsby le magnifique", nous est contée par son voisin et cousin Nick Carraway, un provincial issu d'une famille désargentée qui a essayé de percer en tant que courtier en bourse et qui, après l'avoir méprisé est devenu l'ami de Jay.
Ce drame psychologique basé sur la passion éprouvée par deux hommes pour la même femme frivole montre le pouvoir et l'attrait de l'argent dans les années folles de l'après guerre de 14 car Gatsby, au charisme indéniable, est en fait un parvenu, attiré par un milieu clinquant et superficiel, jadis amoureux de la belle Daisy et voulant à tout prix réussir dans tous les secteurs en jouant le rôle d'homme du monde qu'il n'est pas.
Un tragique accident provoqué par la vitesse grisante de la prétentieuse Daisy, puis la suppression du fautif (propriétaire de la voiture) par le mari jaloux et vengeur, tout en détruisant le rêve de réussite sociale de l'Américain moyen, réunira les amants par delà la mort.
Gatsby le magnifique, roman d'amour romantique (pour le couple Jay-Daisy) très fouillé au point de vue psychologique évoque également L'insoutenable légèreté d'être de Kundera où il n'y a pas de "demi-mesure", "pas d'arrangements" où le couple de Théreza et Thomas meurt dans un accident mais variante la jalousie et l'amour exclusif sont éprouvés par le mari de Daisy Tom Buchanan.
Gatsby le magnifique a été adapté au cinéma et en pièce de théatre. Francis Scott Fitzgérald, auteur américain du XX° siècle,(dont le couple célèbre avec la fantasque Zelda a souvent fait scandale) a toujours mis beaucoup de lui (provincial issu d'une famille pauvre) dans ses romans.
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Dans ce roman publié en 1924, Nick Carraway, revenu en 1922 de la guerre 14-18, rencontre en société sa riche cousine Daisy, et par suite de voisinage, le trop célèbre Jay Gatsby. Chez ce dernier, règnent les bulles et les paillettes, les « parties » où l'aristocratie s'amuse et s'encanaille, tout en « méprisant sans affectation » ces nouveaux riches, soucieux d'exposer, avec exubérance leur réussite matérielle. Ces deux mondes ont chacun leurs territoires, East Egg et West Egg à Long Island, lieux symboliques.
Carraway le narrateur, lui-même issu du milieu aisé traditionnel, mettra en relation Gatsby et Daisy, protagonistes respectifs d'une aventure sentimentale inachevée, pour cause de mobilisation militaire.
Certains ont pu voir, notamment par le biais du cinéma, un conte merveilleux d'amour, incarné par Gatsby, prêt à toutes les excentricités pour renouer une idylle, oubliée par sa partenaire. L'argent fou qui se dépense à flots ne saurait conquérir une classe sociale, établie, arrogante et refermée sur elle-même.
Conte de fée ? voire ! Jay Gatsby, comme Nick Carraway, ont connu la guerre, domaine de cendres, qu'ils veulent oublier. Nick retrouve son milieu d'origine fortuné, tandis que Gatsby objet de rumeurs déplaisantes, frappe à la porte d'une société qui le méprise et d'une aimée dont il fut un éphémère caprice.
Roman de la désillusion ? Sans doute ! « le Magnifique » ne méritera plus ses surnoms ronflants, mais une exclamation pitoyable (« ah ! le pauvre bougre »), Les banlieues industrielles sont des univers de cendres, les grandes fêtes ne seront plus de saison, et la morgue des élites succombera à la « grande dépression » (1929), à la fois économique, sociale … et psychologique.
Les lecteurs de Steinbeck émigrent vers d'autres horizons, merveilleux factices, où la respectabilité et l'argent, valeurs établies, pressentent leur fin prochaine. Comme pour Gatsby, dont la fin touche au sordide, la société américaine touche le fond : « c'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui nous rejette sans cesse vers le passé. »
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Il est rare qu'un film (que j'ai trouvé parfaitement réussi) me donne envie de lire le livre dont il a été inspiré (ça ne m'était arrivé qu'avec "les beignets de tomates vertes de Fannie Flagg). Pour Gatsby je ne me suis pas trompée. Ce roman a été un réel plaisir que j'ai dévoré en moins d'une semaine ! Je le recommande fortement !!
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Avant d'ouvrir un classique, c'est l'appréhension. Je me demande toujours si je vais bien tout saisir, s'il n'y aura pas un décalage entre ce que l'auteur voulait raconter lorsqu'il a écrit son livre et l'instant présent. Heureusement j'ai rarement été déçue, si ce n'est par la Lolita de Nabokov.
Gatsby le magnifique n'a pas échappé à cette appréhension... qui s'est vite envolée. J'avoue avoir découvert ce livre avec l'adaptation cinématographique de Baz Luhrmann en 2013, que je n'ai encore jamais vue mais dont les bonnes critiques m'ont donnée envie de découvrir cette histoire.
Pour moi ce livre dénonce une face pas très reluisante du genre humain, l'homme profiteur, centré sur son nombril, qui n'hésite pas à profiter des autres et à s'en détourner dès que le vent tourne, le genre d'homme qui gravite autour de Gatsby. 
J'ai aimé l'écriture très poétique, j'ai aimé le narrateur-spectateur, j'ai aimé Gatsby, sa détermination à vivre son amour pour Daisy et les moyens qu'il met en oeuvre pour toucher son but. Car tout ce que Gatsby fait, tout ce que Gatsby est, il l'est pour elle.
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Alors, Gatsby le magnifique, c'est avant tout une ambiance. Celle de l'Amérique des années 20, avec le jazz qui se déverse dans les pubs, sa jeunesse insouciante qui a l'air de passer son temps à s'amuser. du moins, c'est en partie ce qui transparaît dans ce roman, car ici Fitzgerald s'attèle à nous dépeindre une certain aspect de la bourgeoisie New Yorkaise.
Ensuite, Gatsby le magnifique c'est un personnage. En l'occurrence Gatsby. Celui-ci n'apparaît qu'après une bonne trentaine de pages, et pourtant il est dans les esprits pratiquement dès le début de l'histoire. Parce que Gatsby il est comme ça : mystérieux. Que ce soit sur son passé ou dans le présent, il s'entoure d'une aura mystérieuse, et l'auteur a parfaitement su retranscrire cet état de fait à travers les mots. Gatsby est un personnage qui intrigue, qui fascine, et jusqu'à la fin de l'histoire on se pose des questions à propos de lui, on se demande qui est-il vraiment.
Et pourtant, on peut se demander si c'est bien lui le vrai héros du roman. Car cette histoire nous est racontée rétrospectivement par Nick Carraway, et ce regard extérieur apporte forcément beaucoup dans la vision que l'on peut avoir de Gatsby, mais aussi de la relation qu'il pouvait y avoir entre les différents personnages.

Gatsby le magnifique est un roman entièrement ancré dans son époque, les années 20, avec ses atouts (une certaine insouciance, les cabarets Jazz, les années folles), mais aussi ses travers (la prohibition, une jeunesse en mal de réussite et de pouvoir, une crise qui se profile à l'horizon…). Et en cela, je pense sincèrement que ce roman mérite d'être lu. Comme une sorte de témoignage de ce début du XXème siècle aux Etats-Unis.
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Ah ! Quel roman ! A la fois tragique et fascinant , poétique et audacieux , comment ne pas succomber à sa lecture . Un malaise nous tient durant la lecture mais il fallut lire , continuer à lire car la poésie touche et jusqu'au bout épauler Gatsby qu'on sent glisser vers une fin terrible . Nick Carraway devient notre allié ... N'hésitez ni à le lire ni à le relire !
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Et non, je ne l'avais jamais lu...Aucune honte à cela, juste un immense bonheur de l'avoir enfin fait.
Tout a été dit, et souvent bien dit.
Je dirai donc juste qu'il s'agit vraiment pour moi d'un chef d'oeuvre, le mot ne me semble pas excessif.
Quand on aime chaque page, qu'on se surprend à les relire et qu'on aimerait les lire à ceux qu'on aime (même s'ils n'en ont pas envie, les rustres), il n'y a pas de doute: chef doeuvre.
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