début de lecture ce soir...
ce qu'en dit "Lire" :
Dans La jeunesse mélancolique et très désabusée d'
Adolf Hitler,
Michel Folco raconte, à la manière d'un feuilleton, l'enfance et l'adolescence du futur Führer. Dérangeant.
Certaines paroles d'un père prennent parfois un goût amer. "Félicitations, mon fils, tes notes sont excellentes, continue ainsi et tu monteras bien plus haut que moi dans la hiérarchie..." Tels sont les mots du vieil Alois Hitler à son fils, tristement célèbre. C'est ce qu'imagine
Michel Folco, dans son nouveau roman, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'
Adolf Hitler - intitulé qu'on ne peut s'empêcher de rapprocher des Souffrances du jeune Werther... Il n'y a toutefois rien de romantique dans les jeunes années du futur Führer, que l'auteur décrit en mêlant vérité historique et liberté de la fiction. Pour expliquer son étrange projet, Folco (qui avait déjà mis en scène Napoléon ou
Sigmund Freud) cite d'ailleurs les propos du biographe
Ron Rosenbaum : "Se lancer dans la tentative de comprendre Hitler, de comprendre tous les processus qui ont transformé cet enfant innocent en un tueur féroce, c'est courir le risque de rendre ses crimes compréhensibles, et par conséquent, admettre la possibilité illicite d'avoir à lui pardonner." C'est aussi tout l'intérêt de ce roman dérangeant.
Nous plongeons dans l'Autriche paysanne du XIXe siècle, où les rapports plus ou moins consanguins sont monnaie courante. Après bien des tracas, Alois Schicklgruber (devenu Hiedler, puis Hitler), père de deux enfants et récent veuf, épouse le 7 janvier 1885 sa nièce Klara Pölzl, de vingt-trois ans sa cadette. La malédiction semble s'abattre sur le couple puisqu'ils ont des bambins qui décèdent encore nourrissons. Mais, le 20 avril 1889, un miracle se produit avec la naissance d'un petit garçon, Adolf. Comment ce poupon a-t-il pu devenir cet assassin de masse ? Par suite de sa frustration de ne pas être devenu un peintre de renom ? A cause de son regret de ne pas être né chef peau-rouge ? Sa passion pour
Richard Wagner aurait-elle eu une mauvaise influence ? La mort de ses parents aurait-elle exacerbé sa rage envers le monde ? Son expérience viennoise a-t-elle été déterminante ? Enfin, sa haine des Juifs viendrait-elle de quelques mauvaises rencontres ? Des origines du patronyme Hitler à la Première Guerre mondiale,
Michel Folco raconte, à la manière d'un feuilleton (chaque chapitre est précédé d'une longue citation, faisant presque office de résumé), la gestation d'un Mal annoncé. Analyser un tel destin ne va pas sans dangers littéraires et, par instants, Folco ne sait pas où se placer en tant que romancier (d'où certaines scènes tendancieuses, par maladresse). Mais, à la manière du
Michael Haneke du Ruban blanc, il a su poser les bonnes questions. Et c'est déjà beaucoup.
source : http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-jeunesse-melancolique-et-tres-desabusee-d-adolf-hitler_898733.html
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