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Gilles Hector, avocat, est fils d'un directeur de la photographie récemment décédé et d'une mère inconnue. Une actrice, d'après son père qui ne lui donna d'autre précision que sa naissance fut issue d'un "baiser de cinéma". Gilles Hector rencontra Mayliss, jeune interprète mystérieuse, mariée, avec qui une passion dévorante commence.

C'est une quête: celle d'une mère, celle d'une femme. Une histoire de passion. Éric Fottorino, qui ne connut que tardivement son géniteur, utilise la recherche des origines, la recherche du moi. Gilles Hector n'est pas vraiment un personnage, il est l'ombre de son père qui se cherche dans la lumière de sa mère qu'il s'imagine être Romy Schneider, Anouck Aimée, et autres actrices de la Nouvelle Vague. Livre aux multiples références, il plaira aux cinéphiles qui retrouveront trace des plans de Jules et Jim, de l'Enfant Sauvage. Tout est lumière, contraste, et noir et blanc. "Baisers de Cinéma" est écrit dans un style particulier, saccadé, phrases courtes et simples. Les sentiments le sont aussi: on passe du noir au blanc; on s'imagine les personnages dans ces tons, éclairés par un Jean Hector qui maîtrise la lumière suivant l'émotion que l'on se doit de ressentir à tel ou tel moment.

La recherche de la mère ira jusqu'à se confondre avec Mayliss, deux passions folles, douloureuses, insensées, sans but. Des obsessions qui obscurcissent le jugement du narrateur; il ne vit qu'à travers ses passions, autrement dit il ne vit pas. Il semble enfermé et on étouffe avec lui. Un roman d'amour passionné, le visage d'une femme qui s'éclaire à la lumière d'un projecteur et l'ombre de Jean Hector qui plane sur tout le roman.


Cependant, j'ai par moments trouvé le style hésitant, dans l'utilisation des temps pas toujours réguliers (les emplois du subjonctif un coup présent, un coup imparfait). Mais dans l'ensemble, ce fut un livre plaisant, agréable que je conseille à ceux qui souhaitent lire de la littérature contemporaine, inscrit, dans le style et l'histoire, dans les romans du XXe siècle. Un roman Nouvelle Vague pourrait dire Gilles Hector.
Lien : http://prat-books.blogspot.f..
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J'ai été immédiatement séduite par le style de l'auteur. Léger et imagé, profond et nuancé, en noir et blanc, un peu suranné et doux. Grâce à son écriture fluide, on se laisse entraîner dans une quête d'identité, avec ivresse.

La suite sur mon blog.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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Ce roman d'Eric Fottorino est une nouvelle fois, l'expression (très) douloureuse de l'absence d'un parent. Ici l'histoire nous relate la quête désespérée d'une mère, au travers d'un père photographe de plateau, maître de la lumière, au cinéma.
Qu'on ne s'y trompe pas, l'objet de cette recherche forcenée, est surtout ce père secret qui n'a laissé à son fils que de pauvres indices, et très peu sur une mère jamais connue. Cette fois, Eric Fottorino quitte la couleur, les aspects mordorés et chamarrés d'un "Korsakov" explosant en chaleurs et couleurs méditerranéennes, pour les ambiances manichéennes des studios de cinémas, ou pour les harmonies en gris et blanc de Paris. Ici nous sommes dans un univers noir et blanc, celui des photographies des stars ou starlettes des années 50, invariablement retouchées par le faisceau de lumière ou le génie artistique du photographe. de cette transgression constante de la réalité en un univers binaire, noir et blanc, ombre et lumière, Eric Fottorino bâti (une nouvelle fois) un roman sur la recherche éperdue de ses racines, de sa mère, d'une partie de soi. L'Autre, l'autre femme, cette "mère" de substitution que l'on aime, avec passion, même si elle est mariée, distante, éloignée, brutale et voluptueuse, n'est-elle pas là - comme dans la vraie vie ?- que pour nous aider à faire le deuil de cette vraie mère, de cette maman à jamais perdue ou inaccessible, de nous libérer enfin pour vivre. Mais y parvenons nous réellement ? Ce livre en donne une bien belle réponse.
Les plus : le style ciselé, le jeu des lumières et des couleurs brutes, primaires soutenant celui des sentiments heureux et des malheurs de l'existence, les très belles pages sur Paris, sur la photographie - en noir et blanc- , l'évocation du cinéma des années 50-60, l'amour sublimé en pudeurs multiples, la douleur d'être un enfant abandonné.
Les moins : Y en a t-il vraiment. Si peut être, le trait des personnages de femmes est un peu caricaturé, forcé. Mais n'est-ce pas le propre du noir et blanc?
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre qui sonne faux. L'héroine est horripilante maniérée et on ne croit pas une seconde à l'histoire complètement invraissemblable. le dénouement lui est carrément risible.
Je me suis retenue d'abandonner plusieurs fois.
C'est dommage car l'auteur a un talent réel d'écriture quand il ne se perd pas dans des effets emberlificotés de style. Je retenterai avec un autre ouvrage....
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prix femina 2007
Le roman parle d'un père photographe de cinéma, de son fils qui n'a jamais connu sa mère et qui la traque sans fin dans l'image des héroïnes des films qu'il voit, et de sa rencontre amoureuse avec une femme insaisissable. Bof
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J'ai lu ce livre il y a très longtemps, dans le cadre d'un concours lecture, mais j'en garde un très bon souvenir. L'histoire m'échappe un peu, je ne me souviens plus des détails de l'intrigue, mais je me rappelle d'une atmosphère. Je me souviens de l'ambiance du vieux Paris, bohème et artiste qui abrite l'histoire. C'est surtout ça qui m'a marqué dans ce livre, plus que les péripéties du personnage principal à la recherche de son passé perdu.
Et aussi, l'univers du cinéma, très présent. Les références incessantes aux grands films français, aux grands acteurs et actrices qui ont laissé une marque indélébile dans l'histoire du grand écran. Cela participe aussi à cette ambiance toute particulière, qui nous entraine dans un monde d'artistes, de couleur et de lumière, méconnu car aujourd'hui diabolisé par les studios hollywoodiens.
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C'est le premier livre de Fottorino que je lis; c'est un assemblage de courts récits qui, juxtaposés, nous font entrer dans un univers fantastiques, celui du cinéma. Son père était éclairagiste; il cherche à retrouver l'identité de sa mère. Cette quête nous fait entrer dans un univers culturel riche, par sa symbolique et son histoire, et pénétrer un univers social différent. Beau style, récit soutenu.
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Pour bobos germanopratins nostalgique de la nouvelle vague
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C'est dans l'obscurité de la salle des Trois Luxembourg que Gilles Hector remarque Mayliss, la rousse, l'incendiaire, la mystérieuse, l'insaisissable.
Dès lors, sa vie éclate en mille morceaux. Qui cherche-t-il obstinément sur « l'écran noir de ses nuits blanches »? Sa mère, qu'il n'a pas connue et dont il est persuadé qu'elle est une star de la nouvelle vague, ou cette femme qui l'ensorcelle, le subjugue et fait de lui son esclave?
Ce roman plein de finesse est un bel hommage au septième art, surtout à Truffaut (un de mes préférés!). L'écriture est poétique, mais les sentiments exacerbés. J'ai aimé.
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Quel plaisir de se balader dans ce monde de délicatesse, de lumière...Le fils du photographe de cinéma cherche à travers les portraits d'actrices celui de sa mère qu'il ne connait pas...Il avance par touches légères grâce à une merveilleuse écriture...
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