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3,48

sur 428 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

"Ce livre est traduit du silence... "

Eric Fottorino convoque dans ce livre une nouvelle fois , le roman et l'imaginaire pour démêler sa propre vie .
Il aborde pour la premiere fois , le sujet peut etre plus intime , subtile .. de sa mère , sa "petite maman" qu'il a longtemps côtoyée mais qu'il réinvente .... apres deux romans ecrits autour du pere ...
Ces trois romans sont sa façon d'exprimer un amour filial entravé de secrets , de silences , lourd passif de mutisme émotionnel.
Écrits largement autobiographiques, tous d'une grande sobriété, rapportant sans fioritures les ravages des non-dits, le poids des secrets au sein des familles

Ce roman, consacrée à cette mère qu'il connait si mal et qui, à l'âge de dix-sept ans, donna clandestinement le jour une petite fille rayée des albums de famille ..

Pour Fottorine, , la magie des mots, des romans... répare , lève le poids des secrets , allege et libere
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Le départ du roman met tout de suite dans le bain et m'a tout de suite plongée dans le roman.
Mais par la suite, l'auteur se met à la recherche de ses origines, à la recherche de souvenirs notamment en retournant à Nice.
A partir de ce moment, j'ai trouvé le roman un peu long et n'ai pas réussi à retrouver l'émotion et l'enthousiasme du début du roman à mon plus grand regret.
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Une question s'impose à moi : en littérature, jusqu'où un auteur peut-il livrer à des milliers de lecteurs son intimité profonde - qui ne devrait pas sortir du cabinet du psy - pour ne pas déclencher chez ce lecteur un voyeurisme malsain ?
Cette phrase : "Je suis le fils d'une pute qu'un salaud de juif a tringlée avant de se tirer", doit-elle être livrée ainsi, parce qu'enfin, on a fait le chemin de réparation avec sa mère et parce qu'on est un écrivain reconnu ?
Dommage, jusqu'ici je lisais Fottorino avec plaisir, ce livre a gaché mon image de lui.
Cependant, lecture achevée, j'ai ressenti un hommage à la mère. Malgré l'adversité qui se répète à plusieurs reprises dans sa vie, elle bataille pour aimer ce fils, issu d'un premier amour que le contexte social, culturel et catho de la grand-mère (matriarche et indigne) n'a pas permis de se concrétiser.
L'écriture est très poétique, sublime, où l'émotion nous emporte avec la sienne.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Un dimanche de décembre, une femme, Nina, livre à ses trois fils un secret qui l'étouffe. Lorsqu'elle a eu 17 ans, on lui a enlevé son enfant, une petite file qu'elle ne retrouvera jamais, parce qu'elle avait fauté et qu'à cette époque, dans la bonne bourgeoisie catholique, ça ne se faisait pas, surtout quand on a une mère comme celle de Nina. En révélant ce secret, Nina, niée par les siens depuis l'adolescence se révèle dans toute son humanité. Eric, l'un des trois décide de faire le voyage à Nice, là où Nina avait vécu retirée lorsqu'elle était enceinte de lui, peu après le drame. Il parvient à retrouver des traces et raconte sa quête, qui devient de lus en plus précise et intéressante au fur et à mesure de son parcours.
Le roman (?) est écrit comme de longues pensées, ce qui fait qu'on ne sait pas toujours à quelle époque on est, ni même parfois si c'est la réalité. Plus tard, Eric reviendra à Nice avec Nina pour achever leur reconstruction commune. le livre se lit sans difficultés, la plume de Fottorino est légère et facile.
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C'est l'histoire d'Eric en quête de sa mère, cette femme qui l'a eu à 17 ans d'un homme qui ne pourra rester auprès d'eux; c'est l'histoire de cette mère qui avoue à ses fils qu'ils ont une soeur qu'elle a du abandonner; Eric a besoin de savoir quelle fût son enfance occultée par les circonstances, il cherche et se cherche; beaucoup d'émotions dans ce magnifique roman qui est bien une fiction et non pas une autobiographie, même si l'auteur met souvent dans ses romans beaucoup de lui-même! cette relation mère/fils touchera tous ceux qui liront ce roman...c'est sûr!
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Ils sont convoqués par leur mère. ET cette dernière leur révèle un secret qui la hante depuis des années. Elle a eu un enfant avant eux et a dû s'en séparer.
Comment retrouver la confiance en cette mère qui a menti pendant des années, comment comprendre sa propre enfance devant ce drame qui a modelé leur éducation? le narrateur/auteur revient dans les pas de sa mère, alors enceinte, pour comprendre son passé, sa vie, ses pensées, ses parents. Visite de Nice, de Bordeaux, de quartiers populaires en cris familiaux, Fottorino écrit de sa plume délicate et touchante une histoire de famille, de pères au pluriels, d'instants mère/fils rêvés. Sans spoiler, le livre perd en crédibilité quand l'auteur s'intrigue pour le judaïsme et la perte d'une religion qu'il n'a pas connu. Mais peu importe, ce Dix-sept ans est émouvant, nous plonge dans une société d'il y a 60 ans en proie aux dictats et aux valeurs. Mais est-ce que cela a bien changé?
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Un dimanche, auprès de ses trois fils, une mère se déleste du plus lourd fardeau de sa vie. Un secret, terrible, enfoui, qu'elle a gardé en elle trop longtemps. Ce secret a fait d'elle la personne qu'elle est devenue, mais aussi cette mère, lointaine, incomprise, qu'elle était. Son fils essaie de comprendre et dans cette quête ultime, il repart sur le chemin de son enfance pour y arriver.

Sans trop d'attente, j'ai ouvert ce livre, un énième livre sur la mère. Mais je n'ai pas regretté. L'auteur raconte sa mère, celle qu'il a souvent cherché, du bout des doigts, du bout du coeur, celle qu'il a essayé de trouver, sans jamais réellement la toucher, la voir. On sent la vie réelle au bout du stylo, les émotions qui pointent à travers les pages, le tremblement d'une main qui écrit la douleur, sa douleur, d'une incompréhension, d'une distance, d'une presque inconnue. On sent à travers les mots, l'espoir, la volonté. Cette douloureuse quête d'identité éternelle, celle qu'on essaie d'attraper, sans jamais l'atteindre, et en se cognant plusieurs fois au passage. C'est tendre et juste, c'est fort et doux, simplement puissant.
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Eric ne s'est jamais senti proche de sa mère, il la connaissait mal et lui en voulait car il n'a pas connu son père. A plus de 50 ans, sa mère, Lina, lui révèle ce qu'elle a longtemps caché : elle a eu une petite fille peu après lui mais sa propre mère l'a poussée à accoucher en cachette puis lui a pris le bébé pour le faire adopter. Lina ne s'en est jamais remise.
Choqué, Eric part à Nice où il est né. Sa mère avait 17 ans ; amoureuse d'un Juif étudiant en médecine, Mosché, elle tombe enceinte et est envoyée à la campagne pour cacher da grossesse puis à Nice. Eric suit ses pas et imagine ce qu'elle a pu éprouver, seule avec son fils, lui. La grand-mère, grande catholique, avait honte de sa fille et a mis le bébé en nourrice. Eric s'est senti abandonné avant que sa mère ne le reprenne et ne s'occupe de lui seule avant de se marier et d'avoir deux autres garçons. C'est son histoire qu'Eric revit en cherchant des traces de la jeune fille que sa mère a été. Il réalise son immense amour pout lui ; il se rend compte de la mauvaise influence de la grand-mère dans leur histoire. Enfin, il se réconcilie avec sa « petite maman ».
des longueur dans cette quête ,personnelle mais aussi de très beaux moments. Une question se pose au lecteur: connait-on jamais vraiment ses parents?
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Sombre, plutôt démoralisant. J'avoue avoir dû m'accrocher pour finalement apprécier le récit à sa deuxième moitié.
Il aurait tant aimé être pris dans les bras de sa mère, qu'elle lui manifeste de l'amour. Il n'a jamais réussi à lui parler.
Elle réunit un jour ses enfants adultes et mariés pour leur annoncer qu'à 17 ans elle s'est retrouvée enceinte. Sa mère l'a traitée de traînée et a organisé à son insu que l'enfant lui serait enlevée et confié pour l'adoption.
Déchirement de se voir arrachée cette petite fille qu'elle aurait aimé choyer.
Un père absent pour Lina qui sa vie durant rêvera de sa petite fille perdue. Elle aura un premier mari, un second, 3 fils. Une vie difficile, dure. Un mari évaporé dans la nature dès avant la naissance de son fils aîné, le narrateur, un 2e mari qui met fin à ses jours.
Le narrateur part, essayant de retrouver la trace de sa naissance dont il ne sait rien. A Nice il tente des recherches, rencontre des personnes qui l'aident moralement.
Revenant avec sa mère sur les traces de son grand-père décédé, à deux ils finiront par se rapprocher, se comprendre, échanger des souvenirs qui les aideront à se rapprocher.
Le récit s'achève sur une fenêtre qui s'ouvre à la vie, une communication mère-fils enfin envisageable et possible, qui apaise le narrateur. Il a fini par comprendre sa mère qui était si lointaine, inaccessible.
Livre ni facile ni léger mais qui se termine sur une note lumineuse et positive, enfin.
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Eric Fottorino est le fils d'une infirmière, Monique Chabrerie, enceinte à 16 ans d'un juif marocain qu'elle ne pourra pas épouser. Elle épousera plus tard un kinésithérapeute, Michel Fottorino, qui donnera son nom au petit Éric Bruno. Il passe son enfance à Bordeaux.
C'est de là que part le roman. Un roman très personnel pour l'auteur, qui maquille à peine les noms et prénoms. Un jour, sa mère, Lina, réunit ses 3 fils et leurs compagnes et leur avoue un secret : elle a été obligée d'abandonner un bébé à la naissance, et ceci entre la naissance d'Eric et celle de son frère cadet. Elle n'a même pas pu toucher l'enfant, n'a pas de photo, ni de nom.
Les réactions sont diverses, à cette annonce, cet aveu, cette culpabilité.
La réaction du narrateur sera de partir, lui, seul, sur les traces de sa propre naissance, sur les traces de cette Lina de 17 ans, enceinte, envoyée loin de sa famille, de son quartier, de son milieu pour cacher cette grossesse que sa mère ne saurait voir.
Il sait qu'elle a passé du temps à Nice et autour, il a quelques pièces du puzzle. À lui de remplir les blancs, se dit-il.

Extrait : "Le jour s'étire comme un vieux chat. Je me suis engagé à pied dans l'avenue Jean-Médecin, loin de l'état civil et de ses papiers introuvables. Une odeur de citronniers me poursuit depuis la place Masséna. Je te vois mieux à présent que je respire l'air de tes dix-sept ans. L'imagination est un fil solide. Tu as actionné un tourniquet de cartes postales dans une rue étroite d'où tu aperçois la façade massive du Ruhl. Tout est imprimé en noir et blanc, sauf cette vue sur la coupole rose du Negresco"

mon avis : J'ai aimé cette démarche, cette idée. J'ai beaucoup aimé cette poésie, cette façon de nous emmener dans les senteurs, les couleurs, les petites rues de Nice et des alentours. Par contre j'ai trouvé cette quête, au bout d'un moment, ennuyeuse. Ce voyage aurait pu être onirique. Je n'ai pas trouvé que ce fût le cas. À force de flashbacks, à force de se mettre dans le "tu" et aussi dans le "je", j'ai perdu mon intérêt pour ce livre. Je me suis perdue dans ces allers-retours dans le temps et dans l'espace, j'ai vraiment dû m'accrocher pour aller jusqu'à la fin.

Lien : https://melieetleslivres.wor..
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