AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 428 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Belle plume, et beaucoup de sensibilité dans ce roman. J'ai toutefois un peu perdu le plaisir de la lecture vers le dernier quart du texte. le thème des secrets de famille et des traumatismes qu'ils peuvent engendrer est bien développé, avec pudeur et dignité.
Commenter  J’apprécie          10
Dix-sept ans (2018) est un roman avec un sujet fort autour d'une quête identitaire. J'étais bien avancée dans la lecture en me demandant où l'auteur avait pu trouver un sujet pareil, quand j'ai appris que c'était un roman autobiographique, ce qui a ajouté un peu plus d'émotion. On a ici la preuve que la fiction est dépassée par la réalité.

Éric est le narrateur. Né d'une mère célibataire d'à peine 17 ans (ces dix-sept ans volcaniques qui donneront le titre au livre). Cette jeune fille, Lina, qui avait une mère rigide et un père qui a délaissé sa famille quand Lina aura 15 ans.

Et à dix-sept ans Lina se retrouve mère célibataire, accouchant à Nice, loin des siens pour estomper la honte familiale, et avec un enfant qu'on lui arrache pour le placer en nourrice. C'est cet enfant qui aura une crise identitaire plus de 50 ans plus tard, le poussant à suivre les pas de cette mère enceinte et abandonnée à Nice pour accoucher de lui.

La vie de Lina aura d'autres surprises qu'elle cachera à Éric et aux deux garçons qu'elle aura plus tard avec son mari. Et à 70 ans elle leur révélera un terrible secret.

Éric ne sait pas s'il aime cette femme, sa mère; il communique mal avec elle, les contacts physiques lui sont désagréables. Il se rend compte qu'il ne connait pas sa mère.

Le roman est ponctué de phrases courtes qui martèlent le récit et par moments j'avais du mal avec les personnages entre les frères et les fils de Lina; je trouvais que c'était un peu confus.

Et lorsque à la fin du livre il se rend pour la première fois à Nice avec sa mère, j'ai été surprise qu'ils ne contactent pas la personne qui lui avait révélé son lieu de naissance puisqu'elle avait accouché en même temps que Lina. Aussi, après la révélation d'un tel secret de famille, il n'y a aucune réaction de la part des 3 fils…sont-ils anéantis par la teneur de la nouvelle?

Une histoire poignante, une belle écriture et une catharsis pour l'auteur.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          10
A la page 137, vous pouvez lire : « Les secrets trop bien gardés sont comme des cartouches dans un stylo d'enfants. Quand ils éclatent une encre sombre s'écoule et ça ressemble à du sang. »

Voilà une phrase qui illustre bien le dernier roman d'Eric Fottorino. Il a écrit ici une fiction ou une autofiction sur sa mère, sur la vie de sa mère. Cette femme qu'il n'a pas comprise. Cette femme avec ses absences et son regard éteint.

Mais un jour, cette femme, Lina, va dévoiler son secret à ses 3 fils. Un terrible secret qui la ronge depuis 50 ans.
De là, l'auteur décide d'aller à Nice, cette ville où il est né, mais qu'il ne connait pas. Il part à la recherche de cette jeune fille de 17 ans qu'était sa mère quand elle l'a eu.

Ce n'est pas vraiment un récit, mais c'est l'histoire de sa mère, de lui, de ce qu'il sait d'elle et de ce qu'il imagine de cette jeune fille-mère abandonné de tous mais qui veut garder son petit garçon.

Ce qu'il m'a marqué dans ce livre, c'est le pouvoir des mots qui sont dits et le pouvoir des mots que l'enfant entend. Par exemple la mère présente : « mon fils ainé » à une personne, il entend mon fils est né.
Commenter  J’apprécie          10
Une mère intrigante pour un fils intrigué

Aucun autre livre ne pourra vous étonner autant que «dix-sept ans».
«Dix-sept ans» est, pour les amateurs de la lecture, une oeuvre avec une écriture très poétique car l'auteur parle avec douceur, sensibilité et nous permet de nous immiscer pleinement dans l'histoire et de prendre de façon plutôt simple et naturelle le rôle des personnages. Ce roman d'Eric Fottorino est une fiction à dimension autobiographique puisqu'en quelque sorte l'auteur nous livre sa vie, j'ai vraiment apprécié ce point car c'est mon genre de lecture favori, j'aime quand un écrivain parle de son passé car cela permet de s'y retrouver.
Certains passages du livre peuvent surprendre le lecteur, comme celui où il dit «le bonheur est un mauvais moment à passer», cette phrase m'a surprise car en lisant cette oeuvre on comprend assez facilement qu'Eric le narrateur n'a pas eu une adolescence comme les autres, ni facile, entre le fait qu'il ait une mère absente qui le délaisse, et le fait qu'il ait deux pères, un naturel et un adoptif, ce n'est pas courant dans toutes les familles et cela peut être dur pour un adolescent. Dans cette histoire, le narrateur nous invite dans son intimité la plus profonde en nous partageant sa vie, ses problèmes, ses pics de forme ainsi que ses moments de faiblesse, et j'ai vraiment été touchée par le fait qu'il se livre autant au lecteur.
Ce mélange de dureté avec la froideur d'Eric envers sa mère, de tendresse et d'amour lors des retrouvailles entre lui et Lina lors de leur voyage à Nice m'a fortement plu. Dans «Dix-sept ans» il y a un peu de redondance comme le moment où le narrateur raconte son voyage à Nice, les pages m'ont paru longues, très longues, interminables. Malgré ce passage, la fin rehausse le tout, et pour le coup je ne m'attendais pas à cette fin là. Ce roman est donc pour moi une très belle histoire, dans l'émotion et le ressenti.
Mathilde

Une autre critique : le secret de la honte

Qui ne serait pas attiré par l'histoire d'une mère ?

Dix sept ans, l'âge de la liberté et de la folie où tout est possible, Eric Fottorino n'en parle pas. Au contraire, il nous parle d'un autre Dix sept ans, celui d'une jeune maman qui abandonne son enfant sous la contrainte de sa mère. Dix sept ans, un enfant ? Une honte. L'auteur se met dans la peau de cette mère qui des années après révèle ce secret à ses trois fils. L'aîné part à la recherche du passé de sa mère mais pas seulement. A travers le passé de celle-ci , il cherche le lien qui le relie à elle, une véritable quête identitaire et une quête d'amour maternel. Il erre dans les rues de Nice pendant de longues pages sans rebondissements et avec beaucoup de détails. Cette partie étonnante du livre est consacré au fils et à la mère et non à l'enfant abandonné ce qui m'a un peu déçue. Mais ça reste un ouvrage triste et émouvant, une histoire de famille, des pères au pluriel, une religion inconnue, des instants mère et fils idéaux. Ce livre à tendance autobiographique révèle parfois des sentiments enfouis chez ses lecteurs qui peuvent se reconnaître dans ce récit. Or, je ne saurais dire si j'ai apprécié ou pas le livre. L' écriture est agréable, le sujet douleureux, sans doute trop personnel et qui aurait pu être traité différement sans trop s'attarder sur les sentiments négatifs ces pages ternes m'ont ennuyé et peuvent nous perdre tout au long de l'histoire.

Hervé Maëlle

Une autre critique : La naissance cachée

Dans ce roman d'Eric Fottorino, nous suivons l'histoire d'une mère qui
lorsqu'elle avait dix sept ans a eu un enfant cachée, raconté par l'aîné
de ses trois fils qui se prénomme Eric, le narrateur, qui porte le même
nom que l'auteur. Eric Fottorino, journaliste et écrivain français,est
également auteur d'une dizaine de romans notamment « Coeur
d'Afrique » en 1997,  « Nordeste » en 1999, puis « Dix sept ans » qui
est l'oeuvre à l'origine de la quête identitaire menée par Eric Fottorino
représentant une partie de sa vie raconté dans ce livre. C'est après la
révélation de ce sombre secret qui est que leur mère, Lina, a avouer
avoir donné naissance, deux ans et demi après Eric, à une petite fille
et qu'elle a été forcée de l'abandonner, que l'aîné de ses trois fils partira
en quête de recherches afin d'en savoir plus sur le passé de sa mère puis
de son enfance et de sa naissance. Il va ainsi redécouvrir qui est sa mère.
Cette histoire est plutôt intéressante avec pleins de sentiments et
d'émotions tels que de la nostalgie, quelques passages dans ce livre qui
paraissent à certains moments ennuyant malheureusement, notamment
lorsque le narrateur part à Nice afin d'enquêter sur son passé, ce qui est
long et difficile à suivre mais qui donne tout de même l'envie de
poursuivre la lecture afin de pouvoir connaître la fin de cette histoire.
L'écriture est parfois poétique, une bonne narration et une très belle
écriture, ce qui a été plutôt décevant est la fin de l'histoire où on
pouvait s'attendre à une fin peut être plus rebondissante mais qui reste
tout de même correcte.
Pour conclure, ce roman reste une belle histoire, dans les sentiments
et les émotions ressentie, malgré quelques moments ennuyeux et
assommant au cours de la lecture, ce livre proposé par Eric Fottorino
reste une bonne découverte.

Leelou Tartaglia
Commenter  J’apprécie          10
le récit doit surement être trop profond pour moi ou raconté d'une manière trop singulière, ce qui fait que je n'ai pas compris grand chose.
Lien : https://litteralementvotrebl..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (874) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}