AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 156 notes
5
8 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

J'avais 19 ans lorsque j'ai vu pour la première fois le film "l'obsédé" ou "The Collector" et je vous assure que chez moi c'étaient la chair de poule ét les sueurs froides.
C'était aussi un grand succès cinématographique, grâce aux efforts conjugués de l'auteur John Fowles, le cinéaste William Wyler et 2 acteurs qui ont raflé le prix d'interprétation à Cannes, en 1965. En l'occurrence Terence Stamp dans le rôle du "collectionneur" et Samantha Eggar, dans celui de l'étudiante et victime. Samantha, d'origine mixte britannique (son père) et néerlando-portugaise (sa mère) fêtera bientôt ses 81 ans. C'est une actrice qui m'a également plu dans la version cinématographique du roman de Sébastien Japrisot au titre cocasse de "La dame dans l'auto avec des lunettes de soleil et un fusil" par Anatole Litvak, en 1970, et avec à ses côtés Oliver Reed, Stéphane Audran et Bernard Fresson. Elle a été aussi magnifique comme Arebelle dans "Le Phare du bout du monde" d'après l'oeuvre du génial Jules Verne et produit par Kevin Billington, l'année après, en 1971. En face d'elle, elle avait Kirk Douglas, Yul Brynner, Fernando Ray et le Belge Jean-Claude Drouot (de Deux-Acren/Lessines, dans le Hainaut).

Sur l'affiche originale de la "Columbia pictures" on voit un jeune couple avec le commentaire suivant : "Elle est jeune et innocente. Il est jeune, mais pas si innocent". Et un peu plus loin sur la même affiche : "Presqu'une histoire d'amour - Almost a love story".

Le jeune homme, Clegg, a pris comme habitude de suivre avec ses yeux derrière les vitres de son bureau une belle jeune fille dans la rue et de le noter dans son journal des observations. Au début, il met un X pour désigner cette beauté, mais apprend qu'elle a le sublime prénom de Miranda, que son père est le toubib Grey et que sa mère abuse de l'alcool. Il apprend aussi qu'elle fait des études à l'académie des arts de Londres.

Un jour, il a de la veine de se trouver dans le même train que la féerique Miranda, qu'il compare à un papillon de Lucerne et qu'il peut ainsi observer (non-stop) pendant 35 minutes. Seulement, il a de sérieux problèmes psychologiques, devient (littéralement) fou amoureux d'elle et veut plus qu'une simple observation, beaucoup, beaucoup plus .......

Et comme le problématique Clegg a comme violon d'Ingres la collection de papillons, la solution, en ce qui concerne le rapprochement avec cette dulcinée devient, dans son esprit "spécial" , quasiment l'évidence même !

Bref, une histoire à suspense d'une qualité rare et on peut uniquement regretter que l'auteur, à l'imagination si débordante, soit mort. Effectivement, John Fowles est décédé il y a 15 ans, en 2005, à l'âge de presque 80 ans. Toutefois, avant de nous quitter pour de bon, cet enseignant, qui après Oxford est passé par Poitiers et le Pėloponnèse, nous a laissé une autre oeuvre mémorable, également glorifiée par un film à succès : "Sarah et le lieutenant français".

Ce roman a été publié en 1969 et porté à l'écran, 2 ans plus tard, par le cinéaste Karel Reisz et c'est le dramaturge et Nobel Littérature (2005), Harold Pinter qui en a adapté le scénario. aussi bien qu'il en a fait une double histoire d'amour. Meryl Streep et Jeremy Irons incarnent en même temps les personnages du roman de Fowles, Sarah et Charles, qu'Anne et Mike, les acteurs.

"l'obsédé" a fait plus que plaire à un très large public autour du globe, il a aussi inspiré 4 grands criminels : 1) le sadique Christopher Wilder (1945-1984), responsable de 7 meurtres ; 2) le tueur Robert Berdella (1949-1992) d'Ohio, qui a zigouillé au moins 6 hommes ; 3) Charles Ng, né en 1960 à Hong Kong et actuellement dans la prison américaine de San Quentin pour l'assassinat de 11 personnes aux États-Unis ; et 4) Leonard Lake (1945-1985) de San Francisco en Californie, qui a fait plus ou moins 25 victimes. Il est à noter que les numéros 3 et 4 ont "travaillé" ensemble !

Tout ça, bien entendu, longtemps avant que Donald Trump ne devienne Président !
Commenter  J’apprécie          586
l'obsédé (The Collector en version originale) est le premier roman de John Fowles. Dans ce livre, nous faisons d'abord la connaissance de Frederick, un employé de bureau sans histoire, en apparence. Cet homme est terne, peu cultivé, il n'a pas d'amis et ses centres d'intérêt se limitent à sa collection de papillons et à Miranda, une étudiante aux Beaux-Arts. Miranda est tout le contraire de Frederick : elle est belle, rayonnante, elle sort avec des amis, s'intéresse aux livres, à la musique, à la peinture… Frederick, en bon sociopathe, projette d'enlever et de séquestrer la jeune femme, plutôt que de l'inviter à prendre un café.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, même s'il pouvait y avoir un aspect un peu dérangeant, vu le thème. Frederick est un personnage vraiment inquiétant, il se montre très méthodique, inflexible dans son entreprise criminelle, et peu enclin à la compassion, l'empathie, pour sa victime qu'il prétend aimer. le récit se poursuit aussi d'une façon implacable, pour nous amener à un final... .
Commenter  J’apprécie          60
Frédérick, fonctionnaire londonien, collectionneur de papillons, renfermé et solitaire, se prend d'intérêt pour une jeune fille résidant en face de son bureau. Il l'observe, et se prend à rêver de la posséder. Quand il gagne le gros lot au jeu, il n'y a qu'un pas à franchir du fantasme à la réalité. Il achète une maison isolée, aménage une cache dans la cave, puis capture la jeune Miranda, pensant que s'il lui offre tout ce qu'elle désire, elle s'attachera à lui...
Mais évidemment, la seule chose qu'il ne peut lui donner, c'est la liberté!
La deuxième partie du roman nous présente Miranda au travers du journal qu 'elle écrit en secret dans sa prison dorée. Elle nous fait part de ses réflexions, de sa perception du ravisseur, homme terne, sans personnalité, complexé par sa position sociale. Elle nous raconte aussi sa vie à l'extérieur, et au fil des semaines, on voit sa vision de la vie se transformer, de par sa captivité. On peut aussi comparer son point de vue quant à ses tentatives d'évasion par rapport à ce que nous a narré Frédérick dans la première partie.
Les troisième et quatrième partie vont en crescendo dans l'horreur... un roman qui ne vous déçoit pas à l'arrivée, puisqu'il nous laisse songeur et morbidement fasciné par "les possibilités infinies" qu'a le collectionneur de persévérer dans sa folie douce...
J'ai trouvé ce roman extrêmement bien construit, avec une analyse psychologique superbe des deux protagonistes.

En 1965, le film tiré de ce roman permit à ses acteurs, Terence Stamp et Samantha Eggar d'obtenir le prix d'interprétation des meilleurs acteurs à Cannes.
Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          40
The Collector
Ce livre est dérangeant, divisé en deux parties antagonistes. Dans la première partie le "collectionneur", glaçant de réalisme, raconte la préparation d'un enlèvement puis la séquestration de sa victime. Dans la seconde partie nous pouvons lire le journal de Miranda qui raconte son enfermement. Ce qui est troublant, c'est que dès l'ouverture on est prit par le point de vue du psychopathe, il décrit ses actes en nous plaçant dans une position de voyeur, c'est une double violence, il décrit ses actes et impose sa propre vision des faits. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le fait d'avoir l'"opportunité" de lire le journal de la victime est peut-être encore plus horrifiant, nous plaçant de nouveau, malgré nous, dans la position d'un voyeur qui accéderait, intimement, aux pensées de sa victime.
Commenter  J’apprécie          40
Employé de bureau sans histoire, Frederick partage son temps entre une collection de papillons et son amour obsessionnel pour la belle Miranda, étudiante aux Beaux-Arts. Comment l'approcher, la séduire, la posséder ? Comment lui faire comprendre qu'il est l'homme dont elle a besoin. le rêve halluciné se mue en guet-apens : cette jeune fille sera le plus beau, le plus rare, l'ultime spécimen de sa collection. Séquestrée dans une maison isolée, Miranda multipliera les tentatives d'évasion - en vain. le dénouement semble inéluctable...Best-seller mondial, adapté au cinéma en 1965, le premier roman de John Fowles exhale un parfum sulfureux, évocateur du Lolita de Vladimir Nobokov.
Commenter  J’apprécie          30
Un roman brillant sur un "obsédé" qui séquestre une jeune femme. A relire.
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman est dérangeant par son sujet, mais aussi par la manière dont il est traité, puisque John Fowles a choisi de l'écrire à la première personne. On a donc accès au cheminement des pensées de Frederick, le kidnappeur, et à tout ce qu'il peut se passer dans sa tête. J'ai trouvé ce choix de l'auteur absolument génial et fascinant, parce qu'on est complètement plongé dans la psychologie dérangée du personnage principal.
L'histoire se déroule principalement en huis-clos, dans une maison isolée, ce qui renforce le sentiment de malaise. La victime, Miranda, fait tout pour s'en sortir, et on l'observe se débattre comme un papillon dans un bocal, tentant de s'échapper pour survivre.
J'ai adoré ce roman, que j'ai trouvé particulièrement bien écrit et bien construit. Je l'ai lu assez rapidement, je ne pouvais plus le lâcher : il fallait que je sache ce qui allait se passer !
Lien : http://mybooksntea.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
Bonjour,
Je viens de finir ce livre. Carrément une claque !
Je suis grande lectrice et j'ai rarement lu un roman aussi bien écrit, avec une histoire aussi originale et surtout aussi bien menée de bout en bout.
Outre son talent de conteur, l'auteur possède une très fine psychologie de ses personnages : pas facile pour Fred, mais Fowles s'en sort haut la main, et tout est très cohérent dans les réflexions, paroles, et actions de cet employé de bureau sans histoire (!). Ça met très mal à l'aise de se trouver dans la tête de cet obsédé, collectionneur, amateur (plusieurs noms pour le livre ou le film). Très fort aussi pour narrer le point de vue de la femme-papillon : le journal de Miranda est de plus en plus déchirant, insupportable. On a presque honte de lire ça assis dans son canapé, libre, à la lumière du jour, dans une pièce aérée.
C'est vraiment très dérangeant de se trouver dans la tête de l'un, puis de l'autre.
Je n'ai pas vu le film, juste quelques images, mais j'imaginais bien Terence Stamp, si mystérieux et ambigu (je pense à son rôle dans le film Théorème) et Samantha Eggar, si belle.
C'est prenant, surprenant et glaçant, du début à la toute dernière ligne, ça va crescendo et on a du mal à décrocher (et pourtant on a besoin de pauses, car c'est oppressant) : à tel point qu'une fois le livre refermé, je me suis sentie très mal à l'aise d'avoir été à ce point fascinée par tant de folie et perversion.
Je trouve que ça fait réfléchir à ce que représente la réalité des "faits divers" où des femmes sont séquestrées par des psychopathes.
Je crois que je penserai à Miranda la prochaine fois que je verrai un papillon qui s'affole contre une vitre, et comme d'habitude, je le ferai sortir en lui disant "t'affole pas, petit père, je t'ouvre la fenêtre" !
C'était le 1er roman écrit par Fowles et là franchement chapeau ! c'est un chef d'oeuvre de suspense, de psychologie, et d'écriture. Je recommande vivement !
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (345) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}