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La Séparation est un beau roman, malgré un style d'écriture particulier qui m'a un peu rebuté au début.
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Un couple qui se délite. Madame a rencontré un autre homme et songe à partir. Monsieur est prêt à tout pour la retenir. On sait dès la première page qu'il ne réussira pas dans son entreprise et qu'il perdra sur toute la ligne. Cependant, l'auteur ne nous épargne rien de ses pensées au jour le jour jusqu'au départ de sa chère et tendre. Au total, cela donne un texte assez banal et sans rythme où l'on a l'impression de ne guère avancer d'une page à l'autre. du coup, l'ennui n'est pas loin...
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Le narrateur passe par tous les états. Pourquoi le mariage si c'est pour se séparer sans réellement savoir pourquoi. Mais non, elle ne partira pas. Pour les enfants, nous devons rester ensemble.
Mais non, ce n'est plus possible. Elle passe des soirées avec un autre homme.
Des amis lui conseillent de rester ferme. D'autres pensent qu'il perdra la garde de ses enfants ; on ne confie pas la progéniture à un père.
Au fil du livre, il passe de l'espoir au désespoir. Que vont devenir les garçons dont l'un comprend bien la « divorciation », comme il le dit ?
Un homme et une femme peuvent-ils rester fidèles toute une vie ?
Les enfants peuvent-ils vivre sainement après la séparation des parents ?
Autant de questions qui surgissent au fil des pages.
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Un roman sur le mécanisme d'une séparation, racontée par un homme ou plutôt un mari et un père. Cela se passe dans les années 80 et la place du père a bien évolué depuis. Sa femme a tous les torts ou presque, elle le trompe et lui avoue. Elle veut partir avec ses enfants. il se bat, tente par tous les moyens de la récupérer. lexomil lui permet de tenir mais la souffrance est permanente. Chacun de leur côté, ils se battent pour avoir la garde des enfants et l'appartement. Elle l'humilie, essaye de renverser les rôles et l'accuse de la situation. Une peste.
Un thème banal mais pourtant un très beau roman. Phrases courtes.
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Il est difficile de ne pas se faire happer tout cru par le début de ce roman que l'on suppose très autobiographique. Ce sont les mains qui parlent, et elles disent déjà tout ou presque du futur naufrage d'un couple qui ne se touche plus. Ensuite, les sous entendus font place aux soupçons puis, aux paroles, jusqu'à l'inéluctable. Et autant, les mains et leur langage peuvent parler à tous les amoureux du monde, les histoires d'écrivains aisés, gavés d'aisance, d'amis à leur image et de temps disponible pour se disputer et laisser un mariage s'effilocher doucement seront sans doute moins parlantes pour beaucoup. Bref, 200 pages sur les bobos du quartier latin 20 ans avant l'invention du terme qui finissent par laisser un peu indifférent. Alors evidemment, Prix littéraire à la clef fourni par ses pairs dont la moitié du jury doit être présent dans le livre d'une façon ou d'une autre, et finalement un peu décu....
Cependant, tous ceux qui auront été en bord de mer aux côtés de quelqu'un qui ne les aime plus, sauront l'immense gouffre décrit par Dan Franck, et la justesse des situations, les laisseront réveurs.
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Dans ce court roman auréolé du prix Renaudot en 1991, Dan Franck évoque une rupture amoureuse lente et douloureuse.

Elle l'aime mais elle le quitte. Cette femme avec qui il avait tout construit, cette femme avec qui il a eu deux fils commence peu à peu à s'éloigner. Tout d'abord, c'est une main qui s'enfuit, une tendresse qui se délite puis un sourire qui s'évanouit.

Ces gestes disparus laissent place à l'indifférence. Sa femme lui avoue soudain qu'il en existe un autre. Elle l'aime encore mais elle aime aussi, passionnément, l'autre. Elle veut partir mais elle ne sait plus, elle tergiverse et reste malgré tout.

Lui puise dans des forces insoupçonnées pour la retenir. Mais sa colère, sa patience ou sa tendresse ne fonctionnent plus. L'ainé de ses fils prononcera alors l'implacable : « c'est la divorciation ? »

Avec un style pudique, simple et réaliste, Dan Franck plonge le lecteur au coeur de ce couple déchiré par le quotidien. Il dresse aussi un portrait implacable d'une femme manipulatrice et égoïste.

Intentionnellement subjectif, le point de vue de la narration est exclusivement masculin. J'aurai aimé entendre la voix de cette femme, mais la douleur de cet homme prend toute la place et ne peut qu'insuffler de l'empathie chez le lecteur. Un récit personnel qui ne laisse pas indifférent.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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que de chagrin !
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Avec ce livre, Dan Franck a gagné le Prix Renaudot en 1991. Il aurait sans doute préféré ne pas avoir à l'écrire, car il retrace les quatre mois de douleur qu'il a traversé lorsque sa femme s'est séparée de lui, avec tout le cortège de malheur, de peine et de déchirure que cela a impliqué pour lui et les siens. Ce livre est très bien écrit. Il retrace le parcours d'un homme autour de qui tout s'écroule brutalement, sans aucune raison, si ce n'est la vie qui passe, l'érosion du couple, cette envie de vivre ensemble et de partager le même chemin qui disparaît. le pire, c'est que rien ne peut expliquer ce que fait endurer cette femme à son mari. Elle en a simplement assez de lui. du jour au lendemain son comportement change. Elle ne veut plus le toucher, sa vue l'insupporte, ainsi que ses petites manies, celles que nous avons tous. La coupe déborde. Pourtant, il n'y a pas eu de signes avant-coureurs.
Elle prend un amant. Elle est folle amoureuse de cet "Autre", et le lui dit, crânement, rompant ainsi l'accord tacite qu'ils s'étaient fait, de ne jamais rien dire s'ils allaient voir ailleurs. Elle prend un amant, lui dit, et pourtant reste, car elle ne sait pas où elle en est, ni que faire. Elle ne sait pas. Indécision totale. le narrateur se dit "sadisé" en permanence, sombre dans les tranquillisants, l'alcool. Pourquoi lui fait-elle vivre cela, comme cela? Elle a le cul entre deux chaises, entre deux lits, pardonnez-moi l'expression!
Il lui demande ce qu'elle compte faire, rester, partir? Il y croit encore, au début. Ce n'est qu'une crise, elle va revenir, il pourra à nouveau faire l'amour avec elle, avec joie. Mais non, la crise dure, et s'installe, profonde. Elle devient de plus en plus mauvaise, rompt aussi avec son amant, mais déclare qu'elle va partir, sans le faire. Il cherche de l'aide autour de lui, va voir des amis. Ils lui disent d'être patient. Il part avec son fils aîné, cherche à installer une trêve de Noel pour les enfants qui souffrent terriblement de ce que le plus grand appelle "la divorçation". L'issue ne peut-être que dans la séparation, qu'ils réussissent finalement à faire, mais dans une telle douleur.

Ce livre dépeint une crise comme chaque couple peut en vivre à un moment ou un autre. Peut-être pas d'une telle intensité, ni aussi dramatique, car toutes les crises ne mènent pas à la séparation, mais possible, car le temps peut parfois peser, la vie quotidienne aussi, à moins d'y trouver un équilibre, et de se réjouir de vivre avec une personne qui nous insupporte parfois, mais que l'on a envie de croiser chaque jour. J'ai été assez en colère, au début, contre la femme du narrateur, me demandant pourquoi faire les choses comme elle les faisaient, avec autant de méchanceté et de cruauté. Et puis aussi, je me suis dit que pour les enfants cela devait être terrible. N'étant pas fille de divorcés, je ne peux pas comprendre cette douleur, mais je peux comprendre celle de ceux dont les parents sont restés ensemble "pour leurs enfants", pas pour eux-même, ni par amour. Cela aussi peut être dévastateur, à moins de comprendre que ses parents ne sont pas parfaits et ont fait de leur mieux, comme nous le faisons avec nos propres enfants.
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Je n'ai pas du tout apprécié ce livre. C'est comme si, tout en étant parfaitement compréhensible, il était totalement confus. Si c'est ce à quoi voulait arriver l'auteur c'est réussi, mais ce n'était pas une lecture agréable, je n'en lirai sans doute pas d'autre de lui.
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Magnifique.... Que tous les parents séparés lisent ce roman exceptionnel
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