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Gary Frank (Autre)Geoff Johns (Autre)
EAN : 9791026818281
448 pages
Urban Comics Editions (23/10/2020)
3.71/5   19 notes
Résumé :
Il y a trente ans, sur une Terre où le cours de l'Histoire a évolué de manière bien différente, un justicier milliardaire nommé Ozymandias a tenté de sauver l'humanité d'une guerre nucléaire imminente en concevant une machination effroyable... et réussit. Mais, ses plans ayant été révélés, ce dernier dut prendre la fuite et tente à présent de retrouver le seul être capable de restaurer un équilibre sur sa planète : le Dr Manhattan, surhomme omnipotent. Un seul probl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bon cette fois-ci je lâche les rênes. Je ne réponds plus de rien. C'est pas une BD pour laquelle j'éprouve une grosse animosité, parce que j'y suis allé en toute connaissance de cause en sachant que ce serait nul. Mais ma critique risque d'être à l'image de ce que j'ai lu : un énorme foutoir.
Doomsday Clock. Donc. L'idée était de faire une suite à Watchmen qui redorerait le blason des super-héros. Alan Moore les déconstruisait méticuleusement en expliquant comment ils pouvaient devenir des figures autoritaires et violentes, Geoff Clark et Gary Frank vont essayer de nous montrer qu'est-ce qui nous pousse malgré tout à en rêver. Un projet en apparence louable, mais qui sent que DC essaye surtout de nous la faire à l'envers en détricotant tout ce qu'avait fait le grand maître du comic book quand on apprend que les Watchmen seront cette fois en crossover avec… Batman et Superman.

Fusion des deux univers

Déjà, on pourrait s'interroger sur ce concept de base : vouloir faire se rencontrer l'univers DC et l'univers Watchmen, c'est comme vouloir faire se rencontrer le roi Arthur de Chrétien de Troyes et celui d'Alexandre Astier. Deux versions d'un même mythe, mais radicalement opposées, l'une étant celle classique, l'autre « postmoderne », à l'opposé de ce qu'on attend d'elle, mais qui en reprend suffisamment de caractéristiques pour qu'on parvienne à la reconnaître. L'univers DC vouait un culte absolu à ses super-héros ; l'univers Watchmen les a fait descendre de son piédestal. D'où un contraste de traitement du sujet qui aurait pu être évité si les deux auteurs avaient décidé de faire intervenir de nouveaux super-héros à l'intérieur même de l'univers Watchmen. Certes, l'univers DC après celui de Watchmen a dû s'assombrir, se montrer plus critique envers ses propres héros ; mais justement ! La critique politique à l'intérieur de l'univers DC fait doublon avec celle de l'univers Watchmen. À ceci près qu'elle est évidemment moins poussée.
Autant vous dire que pour garder un semblant d'esprit Watchmen, les deux auteurs ont opté pour un surplus de fétichisme à en faire pâlir un club libertin. Tous les gimmicks instaurés par Moore et Gibbons sont repris à la lettre : les gaufriers, les badges-smileys, l'absence d'onomatopées, les citations et autres multiples références, les marques fictives, les documents en appendice, l'horloge en fin d'épisode avec du sang qui dégouline dessus petit à petit… Merde, mais justement, quel intérêt ?! C'est le genre de trucs qui marche qu'une fois ! Quand tu découvres l'horloge dans Watchmen, d'abord tu comprends pas ce que c'est, puis le sens te vient petit à petit… Ici, on te met ça sous le nez juste pour te dire : « T'as vu ?! T'as vu comme je fais tout pareil que tonton Moore ?! Hein ?! T'as vu ?! » Attendez, ça me rappelle quelqu'un…
Oui, vous l'aurez bien compris : repomper à mort Moore et Gibbons sans en avoir le talent, ça ressemble comme deux gouttes d'eau au nanar de Zack Snyder. Mais bon, l'important, c'est les idées qu'on met derrière, pas vrai ? Et Johns et Frank en ont des meilleures ? Rassurez-moi ?!

Personnages

Doomsday Clock, c'est donc l'histoire d'Ozymandias qui, après quelques temps de prospérité, a vu échouer son plan pour sauver l'Humanité de son autodestruction. Il part donc à la recherche de la seule personne susceptible de l'aider, le Dr Manhattan. Ce faisant, il recrute un nouveau Rorschach, bien plus flexiflex sur son code moral que l'ancien, qui va l'aider dans sa folle équipée. Oui, parce que quitte à vous spoiler un peu, par la magie des dessinateurs DC, tout le monde ressuscite : Rorschach, Bubastis, et même le Comédien, dont on nous repasse d'ailleurs le combat qui l'avait mené dans la tombe. Purée ! On est dans Watchmen, un univers bourré de superslips plus ou moins foireux ! C'était pas compliqué d'inventer de nouveaux personnages ! On sent en plus que vous avez pris du plaisir à en faire, justement… J'y viens.
Car Ozymandias, non content d'avoir rallié le super-héros qui déteste le plus ses projets au monde et est prêt en théorie à n'importe quoi pour arrêter sa logique tordue, va aussi s'entourer d'un couple de malfrats psychopathes jouant les super-méchants. Et j'avoue qu'ils sont assez badass : Marionnette et le Mime sont des sortes d'Harley Quinn et le Joker chez qui il serait resté un peu d'humanité, gardant dans leur folie un brin d'empathie pour les opprimés, faisant le grand show en braquant les banques déguisés en pantins. Il y a même de l'humour noir absolument atroce, quand ils doivent récupérer un doigt tranché afin d'ouvrir une serrure à reconnaissance digitale, ou que Marionnette observe son mari de manière complètement blasée défigurer ses co-détenus avec la banane aux lèvres (zut, encore une expression avec un double sens… allez, je la garde, ça fera marrer mes collègues de Zipline). Mais ce genre de persos cartoonesques, est-ce qu'ils n'auraient pas davantage eu leur place dans un Batman ne cherchant pas à être réaliste, plutôt que dans l'univers froid et sérieux des Watchmen ?
Et le traitement de Batman, tiens… Il est tout ce qu'il y a de plus sérieux et réaliste, mais ils réussissent quand même à le foirer. Avec celui de Rorschach par la même occasion. le nouveau Rorschach est noir, c'est plutôt une bonne idée : ça rajoute une épaisseur au personnage, dont on peut supposer que le racisme s'ajoute désormais à ses nombreux traumas (sauf qu'évidemment, c'est jamais traité). Mais ils révèlent ça de la pire façon possible : Rorschach voit des pancakes, mis bien en évidence, dans l'appartement de Batman. Pensez-vous qu'il se dise qu'il s'agit d'un piège ? Que dalle ! Il soulève son masque pour pouvoir les manger. Quand bien même il sait qu'il est (selon Ozymandias) une des deux personnes les plus intelligentes du monde, et pas forcément quelqu'un de très gentil. Tombant nez à nez avec Batman, celui-ci lui dit de sa voix badass : « Tu as mangé mes pancakes ». Et là, j'ai envie de dire au livre : Frère. Je comprends que tu veux faire de l'humour. Mais comment tu veux qu'on prenne ta blague au premier degré si le procédé qui t'y amène est déjà nanardesque ?
Cet esprit Watchmen, les auteurs parviennent malgré tout à le maintenir dans la première moitié du livre : mettre en scène un nombre restreint de super-héros, puis les approfondir par le biais de flash-backs et de questionnements sur leur identité. Et puis vient la suite où les héros de l'univers DC se multiplient comme des lapins et on se retrouve avec des pluies de persos là juste pour la figuration. On nous fait le même coup que pour Civil War, sauf qu'évidemment ça passe encore moins bien dans une suite à l'un des plus grands comics de tous les temps. Résultat des courses, on se retrouve à la fin avec un scénario qui n'a pas su boucler d'énormes trous dans l'intrigue : quand Marionnette et le Mime ont-ils acquis leurs superpouvoirs ? Comment l'Homme-Insecte a-t-il pu retrouver le masque de Rorschach ? Que vont devenir Firestorm et Pozhar ? À quoi aura servi Black Adam, à part rajouter des pages ? Et tant qu'on parle de ça, où est passé le Joker ? Ça y est, les héros de Watchmen ont perdu toute singularité, ils ne sont plus que les énièmes avatars de l'idéologie ricaine du catalogue de DC ; quand leur histoire avait une conclusion, ils se retrouvent désormais dans la course sans fin aux nouvelles aventures avec trois milliards de collègues, au moins deux BD connexes ayant d'ores et déjà vu le jour (DC Univers Rebirth (sic) et DC Univers Rebirth : le badge). Et c'est sans compter le fait qu'il faudra sans doute rattraper trouze milliards d'autres comics pour enfin comprendre pourquoi le sort du Multivers tourne autour du nombril de Superman. Et qu'il y en aura sans doute autant le jour où les scénaristes s'apercevront que puisque le Docteur Manhattan peut modifier le passé, il va falloir justifier le fait de pourquoi il n'a pas empêché tous les problèmes du Multivers d'arriver depuis le début…
Et c'est là qu'on en vient à une erreur majeure, qui fait qu'à mon sens Johns et Frank n'ont pas compris l'oeuvre de Moore : on passe à la trappe les personnages secondaires. Ou bien ils sont délaissés au profit des héros, ou bien ils deviennent des héros. Il y a une ou deux exceptions, comme un papy qui a l'air quand même pas mal lié aux Green Lantern, et le personnage de Carver Colman, acteur maudit destiné à mourir dans des circonstances mystérieuses ; mais pas question de s'attarder sur le sort des prolos. Là où Moore s'attachait à leur donner une psychologie, à les développer quasiment autant que ses protagonistes, de manière à montrer que la vie des petites gens était au moins aussi importante que celle des super-héros, ici on ne s'intéresse qu'aux gens qui sont sur le feu de la rampe. Exit tous les moments mélancoliques qu'avait au moins su conserver en partie le film de Snyder ! Exit les petits riens de la vie qui réunis ensemble brossaient le portrait d'une Amérique parallèle pourtant si proche de la nôtre ! Exit, enfin, l'impression que chaque vie pèse, que nous ne sommes pas simplement dans un boy's club de superzozos déconnecté du monde réel. Partant de là, à quoi bon encore jouer la carte de la darkitude ?

Message

Bon, jusqu'ici, je me disais : Au moins, leur message de base va être quelque chose de gentil, de consensuel. Les super-héros, ils peuvent être méchants, mais des fois aussi ils peuvent être gentils. Je m'attendais pas à des prouesses intellectuelles, mais au moins à partager un ressenti en commun avec les deux auteurs : celui que si, comme le disait Moore en bon anarchiste, le fait de détenir un pouvoir que les autres n'ont pas peut vous amener à décider de leur vie à leur place, il est malgré tout sain de croire au merveilleux, rêver d'un monde où les gens pourraient faire davantage de choses que les êtres fragiles et mortels que nous sommes. Mais quand j'y pense : Alan Moore ne disait pas le contraire ! L'idée que les super-héros pourraient être de vrais héros, on la trouve déjà dans Watchmen : quand le Hibou et le Spectre Soyeux sauvent un immeuble d'un incendie, il n'y a dans cette scène ni critique ni sarcasme. On nous montre juste que ces deux héros, avec le savoir-faire et la technologie qu'ils ont faite leur, sont effectivement capables de sauver des gens sans rien leur demander en retour. C'est une de mes scènes préférées du comic : elle est simple, dépouillée, poétique même, et l'espace d'un instant, nous voyons le Hibou et le Spectre Soyeux reprendre le contrôle de leurs vies. Watchmen est une oeuvre pessimiste, certes. Mais elle n'est en rien cynique.
Et là, ce qu'on nous apprend, c'est qu'au final, les super-héros ne sont que comme le masque de Rorschach : tout dépend de comment on les regarde, on peut y voir ce qu'on veut. Bon. Certes, on peut se réapproprier des symboles pour leur faire dire autre chose que ce qu'ils étaient de base, mais ça peut aussi permettre de propager de nouveaux mensonges (Rorschach en fait d'ailleurs les frais). Et ça ne répond pas franchement au questionnement d'Alan Moore : comment faire en sorte que nos héros ne deviennent pas puissants au point de devenir dangereux ? Or on fait comme s'ils restaient quoi qu'il arrive les gardiens de la paix : le docteur Manhattan arrive dans les toutes dernières pages résoudre tous les problèmes d'un claquement de doigts, tandis qu'Ozymandias qui avait un nouveau plan est évidemment aussi diabolisé que dans le film de Snyder (faire se conclure les choses par un deus ex machina alors qu'on a passé 800 pages à expliquer que ça n'arriverait jamais, c'est quand même un peu ballot).

Mais, bon…

Malgré tout, vous me connaissez, je suis bonne pomme et j'ai une grande fascination pour les oeuvres malades qui s'imposent des défis désespérés et offrent quelques bribes de génie au beau milieu d'un océan de portnawak (sans doute parce que c'est l'histoire de ma vie, en fait…). L'origin story de Marionnette et le Mime raconte le sort des immigrés dans une Amérique pas si éloignée de celle bel et bien existante, et donne un peu de visibilité à des minorités passant sous le radar. de même, j'ai été ému par le développement de Byron Lewis, l'Homme-Insecte, personnage de figuration chez Alan Moore qui atteint ici une belle épaisseur, et offre au livre ses quelques trop rares réels moments de mélancolie. Enfin, l'idée d'ajouter de mêler des personnages d'actualité aux histoires super-héroïques ajoute un aspect géopolitique relativement original et réaliste : ce n'est quand même pas tous les quatre matins qu'on voit Gotham City et Vladimir Poutine dans le même bouquin, non ?

Conclusion

Doomsday Clock est une oeuvre faussement profonde, un symptôme en plus de notre incapacité à renouveler la pop-culture occidentale, un carnage en règles d'une des plus grandes BD étasuniennes. Alan Moore ne pourra même pas se retourner dans sa tombe puisqu'il n'est même pas mort. Et pourtant, vous savez quoi ? Je ne lui en veux pas. Parce que l'histoire est rythmée, possède quelques trouvailles intéressantes, et que je savais dès le départ que faire une suite aboutie à Watchmen, à moins d'avoir le génie d'Alan Moore, ne pouvait qu'être casse-gueule.
Ceci étant dit, de grâce, tenez-vous écartés des histoires de superslips, car on y trouve de moins en moins de qualité alors qu'elles croissent de façon exponentielle. Alors, suivons les conseils d'Alan Moore : créons de nouveaux récits, de nouveaux imaginaires, sortons des sentiers battus de l'imagerie dominante. Car après tout, c'est pour notre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Me voila enfin à découvrir Doomsday Clock, réunification des univers DC et Watchmen, entendant tout et son contraire à sa sortie, j'ai voulu me faire mon propre avis sur ce récit.

Et si Doomsday Clock avait au départ pour vocation d'être bien plus important au sein de l'univers DC que ce qu'il est finalement (du à des retards dans l'écriture et principalement dans le dessin), je me suis lancé en me disant que j'allais simplement assister à un crossover entre deux univers.

Eh bien je dois dire que j'ai eu plus que cela. Certes, le récit n'aura pas eu l'effet escompté, mais il a quand même des conséquences sur l'univers et n'est donc pas un bête crossover qu'on lit pour passer un bon moment et qu'on oublie aussitôt lu.

Le récit de Geoff Johns est bon, les personnages sont bien écrits, que ce soit ceux de DC ou ceux de Watchmen (j'ai beaucoup aimé la marionnette et le mime), le dessin de Gary Frank est magnifique, et surtout, le découpage et la narration rendent hommage à Watchmen.

On pourra bien sûr trouver quelques longueurs par ci par la, mais cela aurait été pour ma part une bonne lecture.
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Doomsday Clock est le crossover tant attendu qui intègre les personnages de Watchmen dans le monde des Superhéros DC Classiques.
Les lecteurs attendent des explications concernant les évènements survenus lors du lancement de DC Rebirth, ainsi que dans le comics « le badge » qui sert de prologue à ce récit.
J'ai passé un très bon moment à lire ce comics qui m'en a mis plein les yeux. S'ajoute à cela un scénario complexe qui pousse à se poser des questions tout un long de la lecture. J'ai adoré la création de la Marionnette et du Mime que j'espère revoir un jour.
Les dessins de Gary Franck sont absolument incroyables, le style en gaufrier (à 9 cases) est un hommage à l'oeuvre originale. Les références sont d'ailleurs nombreuses tout au long du récit qui est clairement un hommage à l'oeuvre de Moore et Gibbons.
Je regrette uniquement de ne pas avoir eu d'explication sur les éléments introduits dans certains comics antérieurs (Justice League, Pandora, le Badge...)
Je ne peux que recommander ce comics. Attention néanmoins à vous lancer uniquement après avoir lu l'oeuvre originale de Watchmen. Je vous conseille également de lire l'event DC Univers Rebirth et de connaitre la continuité DC dans les grandes lignes.
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Quelques mois après la fin de Watchmen, le plan d'Ozymandias continue. Mais cette fois-ci, il s'agit de retrouver le Dr Manhattan pour sauver le monde.

Doomsday Clock propose une suite qui permet de relier les différents univers et reboot de DC d'une façon à peu près cohérente. Les premiers chapitres souffrent hélas de s'inscrire dans la continuité d'Alan Moore et même 30ans après c'est compliqué de passer derrière, surtout avec de mauvais choix de partis pris. Même les structures narratives sont recopiées sans jamais se démarquer: les gaufriers, les têtes de chapitres avec la même horloge, l'enquête de Rorschach, la supplication au Dr Manhattan de sauver le monde, pour qu'il tourne en rond dans ses réflexions.

Sur les derniers chapitres, on bascule de façon assumée chez DC. Les couvertures de chapitres vont lier le badge du Comédien au célèbre S de Superman par le jeu des couleurs, ce qui est bien trouvé. Là où le Dr Manhattan portait les interrogations de l'auteur, il devient ici un personnage omnipotent qui sert le kryptionien au lecteur comme porteur d'espoir pour l'humanité. Ce dernier devient le personnage central de l'histoire, qui réuni autour de lui, ou plutôt derrière lui divers rassemblements de super héros en double page. C'est sans surprises et sans éclat, mais ça a le mérite de proposer de belles planches soignées et surtout un hommage à Superman.
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Pas mal de défauts mais, pourtant, DOOMSDAY CLOCK fonctionne de manière générale. le bouquin est épais, ambitieux (on le répète) avec une véritable volonté de proposer une histoire d'ampleur impressionnante. La construction progressive devant mener à l'affrontement entre Manhattan et Superman est bien gérée. Et puis la manière dont l'homme bleu tout nu interagit avec les personnages DC et brouille la ligne temporelle fonctionne avec des passages très imaginatifs : il met la lanterne verte hors de portée d'Alan Scott et un anneau disparait à notre époque. Superman soulève une voiture en 1938. Superman apparait pour la première fois dans les années 2000. Superboy se révèle. Superman…bref, les lignes temporelles et les univers multiples se téléscopent à coup de paradoxes et de modifications emberlificotées…Tout n'est pas clair, tout n'est pas évident et même en connaissant bien l'univers DC et les Watchmen certains détails échapperont au lecteur. Mais l'ambition (on en a déjà parlé ?) du comic impressionne. Geoff John a voulu proposer quelque chose d'important, une BD qui ne sera pas simplement l'aventure du mois et puis basta. Tout n'est pas réussi. Certains passages auraient pu (du !!!) être meilleurs. Mais DOOMSDAY CLOCK reste un grand comic, une histoire passionnante (dans l'ensemble) avec de nombreuses références à l'Age d'Or des comics (et plus généralement à l'univers DC), servie par des dessins absolument magnifiques. Un régal visuel total.

Si DOOMSDAY CLOCK n'atteindra jamais la réputation de son inspirateur, Geoff John a néanmoins accompli un très bon boulot et, malgré les bémols (réels et nombreux !) nous offre un classique quasiment instantané que l'on aura certainement envie de relire plusieurs fois pour en apprécier la richesse.
Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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critiques presse (1)
LesComics
26 octobre 2020
En dépit d’un démarrage trop long et trop poussif, l’ouvrage demeure assez intéressant. Très fidèle à Watchmen dans son ambiance, trop fidèle dans le dessin, le titre y perd un peu de son authenticité. On pardonnera cela grâce à un scénario prenant et à une formidable appropriation de l’auteur des personnages les plus puissants des deux univers.
Lire la critique sur le site : LesComics

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Payot - Marque Page - Gary Frank - Doomsday Clock
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