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EAN : 978B007DXUB4C
(25/02/2012)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Hiver 2012. Les grandes démocraties ont multiplié lois et accords pour accentuer leur contrôle sur Internet. Aux USA, les manifestations d'indignés sont quotidiennes et la misère gagne du terrain.

Pour mettre le monde sous surveillance, le FBI utilise Galaxy, un monstrueux système informatique chargé de filtrer et indexer exhaustivement les données d'Internet.

D'une puissance inégalée, il a été conçu comme une entité autonome et inviola... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici mon avis concernant "Journal d'un hacker" de Maxime Frantini.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.

Une couverture que j'aime beaucoup. Elle regroupe les éléments définissant la vie du personnage principal. Tout d'abord, l'ombre. Ensuite, l'anonymat et le besoin de se fondre dans la masse : un sweat à capuche qui nous cache totalement l'identité du personnage. En arrière-plan, très discrets, des buildings symbolisant les USA. On retrouve bien entendu le masque de "V" (V pour Vendetta), symbole universellement connu du mouvement hacktiviste Anonymous. Celui-ci est placé au centre d'une cible de sniper. Une façon plutôt brillante de nous indiquer que les pirates, les hackers, sont dans la ligne de mire du FBI. Et bien entendu, outil indispensable à tout bon pirate : un ordinateur portable !


Parlons un peu des personnages.

On peut véritablement discerner trois grands protagonistes dans ce roman.
Tout d'abord, le FBI. En particulier la division Cyber Crime avec à sa tête Mark Benson. Un homme pas complètement antipathique mais dont on aime rire en tant que lecteur. Ce pauvre Mark Benson m'a un peu fait penser au Shérif de Nottingham dans le grand classique "Robin des bois".

Ensuite, vient Ylian Estevez, pirate de génie qui a pour but de détruire Galaxy, le joujou dernier cri du FBI. J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce personnage : certes, c'est un pirate informatique capable de vider votre compte en banque avec deux lignes de code mais Ylian est surtout montré comme un justicier, un Robin des bois du net. Sa devise résume parfaitement ses revendications : "Net is a free nation." Il a un côté torturé : la mort de son père l'a profondément marqué. Ylian est un solitaire. Il n'aime pas travailler en groupe. Mais il sait admettre quand il a besoin des autres pour réussir un défi. Il fera donc appel au troisième principal protagoniste de l'histoire : les Anonymous.

A la tête du mouvement... pardon ! J'allais dire une grosse bêtise. Il n'y a pas de leader dans ce mouvement hacktiviste et c'est ce qui fait sa force. ;-) Reprenons donc : le contact d'Ylian chez les Anonymous, un certain Mystic, n'hésitera pas une seconde à coopérer avec le hacker solitaire. Il faut dire que Ylian Estevez est une véritable légende pour les pirates informatiques. Ses exploits font le tour de la toile par le biais de ses nombreux fans. Mais Ylian est quelqu'un de secret qui n'agit pas pour la gloire mais pour la liberté du Net, pour la liberté de tous ces utilisateurs. Il est révolté par les lois liberticides que les gouvernements ne cessent d'instaurer et Galaxy est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.


Mon avis concernant ce roman :

Ce roman est un véritable coup de coeur ! Je suis encore tout étonnée qu'aucun éditeur n'en ait voulu. Heureusement que l'auteur a pris la décision de l'auto-éditer ! Il aurait été vraiment dommage de ne pas pouvoir découvrir cette petite bombe.

Mais pourquoi "Journal d'un hacker" n'a-t-il pas trouvé preneur chez les éditeurs ? J'ai encore du mal à comprendre. Avait-on peur que ce roman fédéralise les internautes et donne envie de se rebeller contre le système qui nous enferme de plus en plus sans que l'on ne s'en rende vraiment compte ? Craignait-on que des milliers de jeunes n'aient envie de devenir eux aussi des Ylian Estevez ? Je ne sais pas.

Une chose est sûre : ce roman pourrait devenir un best-seller si son auteur avait les moyens des grandes maisons d'édition.

Que l'on soit pro ou anti pirates, on ne peut que saluer les exploits d'Ylian.
Le pirate informatique, ou hacker, a depuis toujours, mauvaise réputation auprès de la majorité des gens. Ils sont considérés comme des criminels, des voleurs... Mais raisonner de la sorte c'est mettre tous les oeufs dans le même panier ! Certes, il existe des personnages sans scrupules qui pirateront des données, des sites, dans l'unique but de satisfaire leurs petites affaires : remplir son compte en banque personnel avec l'argent des autres ou détruire pour le simple plaisir de le faire et pour la gloire. Mais il faut savoir qu'il existe aussi des hackers qui se battent pour nos libertés à tous. Ylian Estevez en fait partie.

"Journal d'un hacker" nous ouvre les yeux sur cette dictature qui se met doucement en place. Vous vous croyez à l'abri derrière vos pare-feu et vos antivirus ? Alors, attendez-vous à avoir des surprises. ;-) Vous n'utilisez jamais Internet ? Mais ce n'est pas pour cela que vous êtes mieux protégés ! de nos jours, quasiment tout le monde possède un téléphone portable, un téléphone fixe ou une tablette et personne n'est à l'abri d'une violation de la confidentialité de ses échanges.

C'est ce que Maxime Frantini nous propose de découvrir dans ce roman. le FBI, par l'utilisation du super ordinateur Galaxy, se permet de laisser traîner des oreilles indiscrètes où bon lui semble. Ce projet est destiné à plus ou moins long terme, à mettre sur écoute le monde entier, à trier et indexer tous les faits et gestes des utilisateurs, à enregistrer des données personnelles, à briser les règles de confidentialité... Les USA souhaitent dominer le monde en utilisant des moyens liberticides.

Ylian Estevez a dit non. Il a dit non à l'abolition des libertés de chacun. Il a dit non à la mise à mort de la confidentialité. Il a dit non à l'enterrement de la liberté d'expression. Il a dit non à Galaxy. Il a dit non, et il va tout faire pour détruire cette menace de manière tout à fait pacifique. Dans cette cyber-guerre où FBI et pirates jouent au chat et à la souris, il n'y aura aucun dommages collatéraux. Ylian est calculateur. Il n'agit pas sans avoir monté un plan qui a toutes les chances de réussir. Tel un joueur d'échecs, il réfléchit, élabore sa stratégie pour aboutir à un échec et mât de son adversaire.

Et pourtant, malgré le talent indéniable de ce génie de l'informatique, on se surprend à trembler pour lui et à douter. Arrivera-t-il à ses fins ? Se fera-t-il prendre ? Réussira-t-il à fuir à temps ? Galaxy résistera-t-il malgré tout ses efforts ?

Bien heureusement, une petite touche d'humour est présente : ce qui nous aide à relâcher un peu la tension.

Le style est très fluide, très facile à lire. L'histoire est addictive (à peine deux jours pour le lire).


Un seul petit regret :

Quand il n'y en a plus, on en voudrait encore ! J'ai eu énormément de mal à me séparer d'Ylian Estevez, hacker très attachant et fascinant. Mais je vais me consoler en lisant le premier volet de ses aventures qui est disponible sur le site de l'auteur. Et puis, à ma plus grande joie, d'autres aventures sont prévues. ;-)


En conclusion :

Un véritable coup de coeur pour ce thriller bien ancré dans notre réalité (Jetez donc un oeil sur les actualités !) qui nous invite à découvrir l'univers trouble et fascinant d'un hacker mais qui nous ouvre aussi les yeux sur la situation actuelle et nous pousse à réfléchir.

Qui doit-on le plus craindre ? Les hackers ou les institutions gouvernementales ?

Je ne peux que vous recommander vivement ce roman. Mais attention : après l'avoir lu, vous risquez de devenir paranoïaque ou indigné. ;-) Je vous aurai prévenus ! ^^
Lien : http://les-chroniques-de-lan..
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Je remercie grandement Maxime Frantini de m'avoir permis de découvrir l'aventure d'Ylian Estevez le hacker. C'est avec grand plaisir que j'ai lu ce roman, mais j'en ressors tout de même avec un avis mitigé, mais dans l'ensemble, positif.

Concernant le style de l'auteur, je l'ai trouvé fluide, à l'occasion humoristique. Les mots étaient bien choisis et j'ai apprécié le fait que ce soit des phrases longues et bien construites. Les citations de grands penseurs au début de chaque chapitre se sont avérées très pertinentes et je me suis chaque fois arrêtée un moment pour réfléchir au sens et à leur lien avec le contexte. C'est une belle façon de pousser le lecteur à aller au delà de l'évident et de ce qui est écrit. Mon seul problème avec l'écriture de ce roman se situe dans le niveau technique élevé du langage informatique. On voir les efforts de l'auteur pour simplifier les éléments techniques notamment par les discussions entre les personnages, mais j'avoue que parfois j'en perdais des bouts. le hacking est un domaine complexe et je crois que les gens qui n'ont pas une base en informatique ne comprendront pas vraiment la morale sous-jacente à l'histoire. La forme journalistique est très intéressante et originale dans ce roman. Je me suis sentie vraiment concernée dans l'histoire quand Ylian interpelait le lecteur. C'était aussi une façon habile d'établir des repères temporels afin que le lecteur ait une idée du temps pris dans le déroulement de chaque action.

On retrouve deux personnages principaux dans cette histoire qui mènent une lutte l'un contre l'autre. Ylian Estevez est un hacker d'expérience qui agit seul, mais qui est très connu dans les réseaux sociaux sans nécessairement désirer la gloire qu'il pourrait retirer de ses actes. C'est un personnage mystérieux qui ne se révèle pas et pour lequel l'univers ne tourne que pour la liberté qu'il souhaite obtenir en hackant le FBI. D'un autre côté, il y a Mark Benson. Il est le responsable de l'unité Cyber-crime du FBI et son travail consiste à éradiquer les activités des hackers. C'est un homme nerveux qui a du mal à canaliser son stress, mais qui réussit malgré tout à faire de son mieux son travail. Il est prêt à tout pour faire arrêter Ylian Estevez. Bien sûr, il a une équipe impliquée autour de lui, mais les personnages ne jouent qu'un rôle secondaire.

L'intrigue tourne toujours autour d'une chasse à l'homme. Ylian Estevez ne cesse de glisser entre les doigts de Mark Benson et sème plein d'obstacles sur son chemin qui le mettent hors de lui. Lorsqu'Ylian écrit son journal, il raconte toutes les étapes qu'il a suivies pour pénétrer dans le réseau du FBI. S'ensuit par la suite des passages durant lesquels il y a des dialogues entre Mark Benson et ses employés sur les événements qui se produisent. C'est donc un phénomène action-réaction. J'ai trouvé que l'intrigue était faible et qu'elle manquait de suspense à certains endroits du au côté descriptif des actions et au vocabulaire technique. Cependant, j'admire vraiment la recherche qu'a effectué l'auteur pour bien comprendre le phénomène du hacking et surtout les mécanismes de protection dont se dotent les grandes entreprises. Pour ce qui est de la fin de l'histoire, je ne vous la révèlerai pas, mais elle m'a convaincue. Il n'y a pas vraiment de surprise, mais elle est à la hauteur du déroulement de l'intrigue.

Ce roman est une prise de conscience pour tous les gens qui sont imprudents sur Internet. Vous n'êtes jamais à l'abri des hackers! Certains sont plus virulents et plus proactifs que d'autres comme on a pu le réaliser lors de discussions entre Ylian Estevez et les Anonymous.

Ce que j'ai le plus apprécié de ce roman, c'est qu'il est basé sur des éléments réels. Bien que l'histoire soit fictive, il y a un fond de réalité qui pousse à la réflexion et il est impossible d'y demeurer indifférent.

Cependant, j'ai trouvé que le côté technique en informatique empiétait un peu sur le romanesque. Une plus grande vulgarisation aurait peut-être apporté davantage de souplesse et de suspense à l'intrigue.

Dans l'ensemble, c'est une oeuvre à découvrir, car elle traite d'un sujet actuel qui mérite l'attention de tous. C'est une belle façon de savoir jusqu'ou certaines âmes malfaisantes sont prêtes à aller et à faire la connaissance des rudiments et des techniques de hacking.
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Je viens de terminer le livre, je suis donc encore dans toutes ces émotions diverses , celles qui font que nous sommes obligés de nous arrêter un instant, prendre du recul sur soi, son rôle dans la société, son but, son envie, ses opinions à propos du monde dans lequel nous nous trouvons.

Je voulais avant tout ne pas me laiser embrigader par mes propres idées politiques, mes opinions sur certains mouvements, débats, et surtout sur cette société du moment...
J'ai essayé avant de commencer ce récit , de rompre certains liens d'informations, histoires de bien comprendre ma lecture, me laisser guider doucement, et garder en tête que tout cei est un roman.


J'ai découvert Ylian , un jeune homme brillant, ayant un avis très particulier sur lui même , son rôle parmi nous, ce qu'il fait, veut, refuse...
Dès la première page je suis restée scotchée, j'ai adoré ce message qu'Ylian nous écrit pour commencer l'histoire, cette façon qu'il a de se voir, cela m'a profondément intrigué au point de me poser quelques instants et de me dire : dans quel univers j'arrive !!!

C'est un surdoué, traquant FBI, flics, se jouant d'eux, défiant les autorités, sans aucunes limites sur le net...

Face à lui une unité spéciale luttant contre la cyber criminalité, avec à sa tête d'anciens "hackers" ou surdoués du net, et avec un homme de poigne Mark qui ne veut qu'une chose la peau d'Ylian.

L'arme du FBI se prénomme Galaxy, un puissant système à qui rien ne résiste, aucunes de vos données personnelles, aucuns de vos mails, aucunes de vos vues googles, et même pas vos profils de réseaux sociaux...

Ylian dit non, il veut lutter contre se pouvoir anti démocratique, il refuse le non droit à la liberté d'expression, aux secrets personnels, et surtout il veut un contrôle absolu au net.

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre, on part d'un roman, pour se plonger dans un état d'esprit ou nous sommes obligés de nous demander si cela n'était pas un peu vrai, surtout en ce moment même , et encore plus depuis hier et les dérives du grand réseau social préféré du monde.
ON pointe le doigt sur les dérives du net, l'impérialisme américain, les données personnelles et leurs fonctions, le rôle de chaque être humain sur cette Terre.
Aucunes limites, et ça en ferait peur.
Ca ma ramené à certaines légendes on va dire Américaines d'il y a quelques années, sur le ; tout le monde est fiché, et contrôlé par l'état !

Bref un très bon moment de lecture, j'ai bien aimé le récit, les descriptions, les personnages, mêlant polar et brin d'humour.

Je suis comme les autres je ne comprends pas trop pourquoi ce livre a des difficultés à être édité, ou au contraire je comprends même maintenant que je l'ai temriné.

Bravo à vous Mr Frantini, vous avez un grand talent pour nous faire voyager .
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Alors là ! si vous ne l'avez pas encore acheté, c'est impardonnable ! d'abord parce que c'est comme David Forrest, un chef d'oeuvre à prix modique.

Ensuite parce que c'est un genre à lui tout seul. Scotché, étonné, amusé, le personnage d'Ylian, hacker facétieux limite révolutionnaire est détonant. Quand comme moi on peste chaque jour devant la soupe nombriliste servie par l'édition, on a envie d'être giflé par un souffle nouveau. Et là, pari gagné. Tout est inversé, on est derrière la vitre, en haleine, le hacker manipule nos téléphones, nos Ipad, nos ordinateurs. Les méchants deviennent les gentils, et vice versa. Je vous conseille la scène de la cloche, c'est un pur délice de misanthropie.

Comme pour Forrest, juste un seule regret : que personne n'ai eu la bonne idée d'éditer ce truc là parce que ça ferait bien dans ma très imposante bibliothèque.
Lien : http://www.ylianestevez.com
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Roman qui a le merite d'etre un Thriller informatique. Une histoire tres simpliste et des personage tres stereotypes.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Que dire ? Que c’est à pleurer ? Que Georges Orwell ne s’était hélas pas trompé, ou alors, juste sur la date ?
J’ai beaucoup d’admiration pour cet écrivain et pour son œuvre, 1984. Longtemps, on s’est raillé de lui, son anticipation ne s’était pas révélée exacte. Big Brother is watching you ! Ça sonnait comme un roman visionnaire ayant raté sa cible.
Et voilà qu’Internet avait changé la donne. La dictature existait, son emprise sur la liberté aussi, avec autant de bassesse et le même caractère sournois, invisible. Mais elle n’était ni religieuse, ni idéologique, elle venait de poisons profondément ancrés en nous : l’avidité, l’envie, la cupidité. L’Hitler du XXIème siècle n’avait rien d’un fanatique, il était au contraire froid et calculateur comme Wall Street. Ses généraux, à la tête d’institutions financières toujours plus puissantes, faisaient la pluie et le beau temps sur les États, à coup de notations, de rapport alarmistes sur l’emploi ou le pouvoir d’achat, de financement des campagnes électorales. Terminée l’ère des tyrans violents, désormais, les despotes utilisaient la manipulation, la médiatisation et la démagogie comme armes de destruction massive.
Mes amis Anonymous pensent que leurs actions dans la rue conduiront à la révolution, que le monde régi par les spéculateurs tombera et que sur ses cendres débutera une ère meilleure.
J’ai peut-être l’âme noire, mais je n’y crois pas. Depuis la Rome antique, on connait la recette qui tient le peuple tranquille, éloigné des fracas de la révolte. Du pain, et des jeux ! Pour satisfaire les estomacs, l’industrie s’est débrouillée pour que les masses ne meurent pas de faim. Entre fast-food et soupes populaires, les populations à risque sont sous contrôle.
Quant aux divertissements, la télé remplit son office, les programmes abêtissants captivent les masses et font parler dans les couloirs, des écoles aux bureaux. Les gladiateurs des temps modernes sont dans les stades, tout le monde s’en distrait, et les consciences peuvent rester endormies. Même la pauvreté ne mérite pas que l’on se fasse tuer tant que les deux ingrédients ne font pas défaut : le pain, et les jeux.
Ceux que combattent les indignés de la rue ont la main mise sur ces deux leviers commandant à la sagesse du peuple. Tant qu’il en sera ainsi, nulle révolte ne les fera trembler.
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Les régimes totalitaires répriment les manifestations par la violence. Mais la dictature financière n’aime pas le sang, il fait peur aux agneaux et crée des vocations de loups, c’est mauvais pour les cours de la bourse. Alors, ils préfèrent le pourrissement, comptent sur l’usure, le temps, comme sur des alliés fidèles. Il fallait simplement protéger les biens les plus importants et les institutions, empêcher de nuire.
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- Ça fait un moment que vous êtes là, dit-elle. Pourtant je ne vous ai jamais vu auparavant. Vous travaillez ?
- Pour tout vous dire, oui. Je surveille la banque en face pour un hold-up.
La fille éclata de rire.
- Si c'était le cas, vous ne me le diriez pas.
- Pourquoi ?
- Parce que ces choses-là, on ne les dit pas, c'est tout.
- Vous ne me croyez pas?
- Pas le moins du monde.
- Donc, si j'étais vraiment un gangster, la meilleure façon de surveiller cette banque serait alors de vous le dire. Votre incrédulité ôterait vos soupçons et diminuerait mon niveau de risque.
- Ouh! C'est compliqué ! Vous devez être psy ou un truc comme ça, vous.
- Non, je suis juste un peu philosophe, répondis-je.
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Les crises économiques et les spectres du chômage, de la récession ou de l’inflation ont peu à peu détourné les politiques du sens réel de leur mission. Là où l’objectif des dirigeants est de préserver la société, ses valeurs, d’assurer sa protection et son bien-être, il s’était réduit à un chapelet d’actions désordonnées en faveur d’une économie libérale qui manipulait les élus comme des marionnettes. Derrière chaque combat, derrière chaque mesure, il y avait un intérêt financier. Même la diplomatie avait cessé d’être dirigée par des conceptions philosophiques de la société, désormais, on était ami ou ennemi en fonction du marché potentiel offert aux grandes compagnies.
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Je ne me suis jamais directement attaqué aux élus, ni aux organisations pour ce qu’elles représentent. Ce n’est pas mon rôle. Le peuple les a mis là où ils sont, c’est à lui de les virer. Mais ne nous leurrons pas, tant que les politiques seront sous la domination des lobbies financiers, des banques d’affaires, des courtiers ou des fonds d’investissement, tant qu’ils ne réaliseront pas que pour quelques fichiers de musique piratés honnis par les syndicats d’éditeurs, ils sont en train de faire entrer le loup dans la bergerie, nous serons contraints de lutter pour une cause qui nous dépasse. La lutte contre le piratage n’est qu’un alibi pour mettre le monde sur écoute. Tous ceux qui n’ont rien fait pour s’y opposer porteront la responsabilité des dérives qui en découleront.
Nous, hackers, ne pourrons jamais porter seuls l’étendard de la révolte.
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