Frieda Klein est psychanalyste, femme solitaire dont les auteurs laissent entendre, à petites touches savamment dosées, qu'elle a été cabossée par la vie dans une famille que Frieda "n'estimait pas plus qu'elle ne tenait Frieda en estime". Ces quelques éléments inauguraux me donnent hâte de retrouver Frieda, qui ne manquera pas, selon toute vraisemblance, de livrer des secrets personnels qui viendront enrichir les futurs épisodes de cette série.
Malcom Karlsson, inspecteur divisionnaire à qui échoit la responsabilité de cette enquête de rapt d'enfant, est un homme également seul. Divorcé, il peine à concilier sa vie professionnelle et sa vie de papa. Il a quelquefois du mal à assurer la garde de ses enfants le week-end. Il y a fort à parier que ces deux là apprendront à se connaître et à s'apprécier. Jusqu'à quel point ? L'imagination de
Nicci French nous le dira mardi, mercredi, jeudi, vendredi...
N'oublions pas Josef, qui a fait au sens propre, irruption dans la vie de Frieda et dont j'aimerais que le rôle secondaire tenu dans ce premier épisode, s'étoffe dans les suivants. N'est-il pas l'homme providentiel tombé du ciel, sur qui elle peut amicalement compter ? Lui aussi est solitaire, immigré dans un pays de grisaille où il accepte n'importe quel boulot en pensant à sa femme et à ses enfants restés en Ukraine. Et puis, il y a Londres, sa Tamise, son climat, son immensité, ses quartiers ravagés par la crise économique, et ses petits havres de paix, comme la maison de Frieda.
PS : mention spéciale pour le chapitre 48, le dernier du livre, très émouvant.