Étreintes
Nous sommes seuls, bien seuls, et dans l'obscurité
Je frissonne au contact de tes cheveux d'ébène ;
Troublants flottent dans l'air des parfums de verveine :
C'est l'heure de l'amour au long rêve enchanté !
Dentelles et rubans tombent, ta nudité
Palpite et resplendit, adorable phalène !
Affolé de désirs et buvant ton haleine,
Je meurs, et la raison cède à la volupté !
Oh! donne à mon baiser tes lèvres amoureuses ;
Tu m'appartiens, je t'aime ! Heures délicieuses
Où l'extase s'envole en un soupir divin !
Puis, alanguis, brisés, dans une douce étreinte
Nous exhalons, ravis, une dernière plainte
Que redit le sommeil comme un écho lointain !