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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Difficile de caser ce roman. Mais je pense que c'est le but du jeu. On navigue entre réalité et conte jusqu'au bout. le récit semble décousu et il l'est vraiment L'écriture est agréable , la fin m'a toutefois un peu déçue. Qu'en pensez-vous ?………………..
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Dans cette fable rocambolesque, à l'allure Candide, on suit les pas d'Antoine Galland, quadra divorcé, universitaire rêveur et inadapté à la réalité.
Accompagné de ses deux filles, il part quelques jours au Kloub, un club de vacances en Égypte, où on lui propose une quête, celle de trouver BADROULBOUDOUR, la femme parfaite, véritable héroïne des mille et une nuits.

Entre passé, pensées, rêves et réalité, les événements se déroulent dans la tête d'Antoine qui suit les pas de son héros et homonyme, Antoine Galland, traducteur des Mille et une Nuits, orientaliste qui fit découvrir à la France les beautés de l'Orient.

J'ai passé mon temps le sourire aux lèvres, devant l'écriture piquante et tendre de l'auteur. Quel livre brillant et intelligent! Personne n'échappe à sa plume moqueuse, et pourtant poétique. Ça commence comme une comédie, se transforme en fable politique, pour finir en véritable conte. Une fin que je n'imaginais pas et qui m'a amené un sourire, mais d'émotion celui-là.
Devant ce héros rêveur, dépassé par la manipulation, mais qui, jamais, ne cesse de croire en la magie.

Une belle leçon que certains de nos hommes politiques feraient bien de ne pas oublier.
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Qu'ont en commun une valise Samsonite noire, Aladdin et un âne qui braie ? « Bradroulboudour » évidemment ! C'est la fameuse princesse, fille du sultan dont Aladdin tombe éperdument amoureux dans l'un des contes des « Mille et une nuits » (devenue Jasmine chez Disney, plus facile à prononcer!)

L'histoire du dernier roman de Jean-Baptiste de Froment se déploie avec malice autour de ce texte fondateur de l'histoire littéraire, que nous connaissons tous sans jamais l'avoir lu (je parle pour moi surtout!), mais que le personnage principal du roman, Antoine Galland, connaît sur le bout des doigts pour en avoir fait l'objet de sa thèse. Et puis Galland était en quelque sorte prédestiné à l'étude des « Mille et une nuits » parce qu'il est l'homonyme de celui qui au XVIIè siècle l'a traduit pour la première fois, l'autre Antoine Galland.

Si Antoine Galland, l'universitaire, est en pleine gloire professionnelle (et ça risque de se gâter), il ne vit pas ses meilleurs moments sur le plan personnel. Sa femme l'a quitté et pour les vacances, elle lui a fortement suggéré d'emmener leurs filles en Egypte au Kloub, une sorte de club Med au carré, dont la description ne manquera pas de vous faire hurler de rire (je ne suis pas remise du roulage de pelle en guise d'accueil). Et ce séjour oriental s'annonce mémorable !

Impossible de résumer ce roman foisonnant, bourré de références littéraires et philosophiques, aussi léger et drôle dans le portrait qu'il dresse de Galland à côté de ses pompes, qui se retrouve pris dans un scandale d'appropriation culturelle, qu'intelligent et profond quand il donne à voir les ravages de l'industrie du divertissement sur la classe politique ou dans les médias (ahh..la version poésie de la Star Ac, délicieux!). Un bel hommage aux « Mille et une nuits » et au pouvoir de l'amour !
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Antoine Galland, un universitaire spécialiste des Mille et Une Nuits plus à l'aise avec les théories qu'avec la vie quotidienne, est quitté par sa femme. Pour ses premières vacances seul avec ses deux filles, il part pour le Kloub, un club de vacances de bord de mer en Egypte. Il est invité à participer à un jeu : démasquer Badroulboudour, femme idéale pour un orientaliste comme lui. Mais ce jeu pourrait bien aller beaucoup plus loin qu'une simple animation, et mettre Antoine malgré lui au coeur d'une supercherie nationale ou encore d'une histoire d'amour dont il serait le héros.

Pour son deuxième roman, Jean-Baptiste de Froment nous entraîne à la fois dans l'exotisme des Mille et Une Nuits mais aussi dans l'Orient artificiel vu par les occidentaux : les clubs de vacances. C'est d'ailleurs l'un des fils conducteurs de ce roman, la contradiction entre l'idéal, le mensonge, l'artificiel, la fiction d'une part et d'autre part, la réalité, parfois injuste, cruelle, impitoyable.

Les parallèles avec le fameux livre des Mille et Une Nuits sont assez bien pensés pour parler au néophyte comme au lecteur averti. C'est un véritable travail de réflexion et de questionnement sur la fiction, la littérature, les contes et les mythes.

L'auteur construit un récit à la fois intelligent, référencé, mais aussi fluide, divertissant et très plaisant à lire. Il manie l'humour avec habileté. Certains passages sont mordants d'ironie, de satire, véritable critique au vitriol de notre société contemporaine occidentale, de son arrogance et de son ignorance.

Il applique ce même traitement aux médias et au petit monde littéraire, avec une parodie hilarante d'émission littéraire, de jeu télévisé et de concours de talents. Certaines personnalités pourraient bien s'y reconnaître. Si cela est fait sans la moindre méchanceté, ça reste très drôle et agréablement moqueur.

Un gros coup de coeur de cette rentrée littéraire pour un roman à la fois érudit, divertissant, acide, moqueur et optimiste malgré tout. Une lecture plaisante, marquante, que l'on dévore.
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Sous couvert d'un conte moderne où un papa fraîchement séparé tente de trouver sa place dans sa vie et dans la société, Jean-Baptiste de Froment nous emmène sur les traces d'Antoine Galland, le traducteur des contes des Mille et une nuits, qui a apporté en France au XVIIIe siècle une source presque intarissable d'histoires porteuses de la culture arabe, tout en s'appropriant parfois une paternité pas toujours justifiée.
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Le texte est également prétexte à un constat un peu amer d'une culture tirée vers le bas, du milieu populaire aux plus hautes sphères politiques (poke les émissions de télé culturelles qui n'ont de culturel que le nom).
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C'est léger, on rit, on part au Kloub sur les traces de Badroulboudour, on nous prend à partie et on enquête avec notre protagoniste, Antoine Galland (le papa, pas le traducteur. Eh oui ! le personnage principal de cette histoire porte le même nom que le traducteur, à quelques siècles d'écart. Idéal pour l'auteur et les quiproquos qui alimentent un comique de situation utile au roman 😜).
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Même si la fin m'a peu convaincue (trop improbable pour moi), j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie d'Antoine, Nicolas, Jambe et Madeleine. le style est fluide et le roman se déroule sans accroc. Ça m'a clairement donné envie de partir en vacances.... mais peut-être pas au Kloub ! 🌴
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Un texte léger (en apparence) et qui aura tout de même eu le mérite de m'inciter à découvrir les écrits d'Hanna Dyâb et à (re)lire Les contes des Mille et une nuits.
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Titre ou borborygme post réveillon ?
Ni l'un ni l'autre, puisqu'il s'agit de l'état civil originel de la princesse dans Aladin ou la lampe merveilleuse. Jasmine, c'est pour la frime sur le tapis volant.
Jean-Baptiste de Froment, auteur du très réussi « Etat de Nature », passe de la politique au conte, deux catégories qui ne manquent pas de similitudes pendant une campagne électorale.
Je méconnaissais Badroulboudour, mais, ignare que je suis, je ne savais pas davantage qui était Antoine Galland, orientaliste français, connu pour avoir traduit le recueil des Mille et une nuits, et avoir écrit lui-même Aladin et la lampe merveilleuse ainsi qu'Ali Baba et les Quarante voleurs.
Il se trouve que 300 ans plus tard, son homonyme, universitaire très confidentiel, quitté par sa femme, part en vacances avec ses deux petites filles au Kloub, club de vacances pour cadres stressés au bord de la mer, en Egypte. All inclusive, Darla Dirladada, cours de pilates, Darla Dirladada, bronzette autour de la piscine alors que la plage est à moins de 100 mètres, Darla Dirladada, visites en laisse du souk du Caire avec passage obligé chez le cousin du guide, Darla Dirladada…. Autant dire un univers totalement artificiel pour cet intellectuel fâché avec la vie moderne.
Cet Antoine Galland a pu profiter avant son départ de la mise en lumière de son prédécesseur par le président de la République, toujours à la recherche d'un illustre à glorifier. Grâce à son nom et à son pédigrée universitaire, il a bénéficié de son petit quart d'heure de gloire bien qu'il n'ait aucun lien de parenté avec le traducteur des Mille et une nuits… blanches, foi d'insomniaque.
Sur place, mode orientaliste et danse des sept voiles, la direction invite les nouveaux arrivants, les « Kloubeurs », à trouver leur Badroulboudour, la femme idéale. Cela change un peu des concours de Karaoké et des chorégraphies de GO désabusés.
Le séjour va dégénérer en quête mystique, complot anarchiste, histoire d'amour et grand Carnaval final. Un pied dans la réalité, un pied dans l'imaginaire, un pied dans une tong. Oui, cela fait trois pieds mais c'est un conte, alors j'écris ce que je veux.
J'ai apprécié l'originalité de cette histoire un peu foldingue, qui prolonge les contes des mille et une nuits, de quelques « after », avec un ton sarcastique qui éclaire bien une certaine « régression anthropologique » du touriste moderne, comme l'écrivait Philippe Muray.
Drôle et inventif, un livre qui interroge l'authenticité de nos vies.
Une réserve sur le dénouement un peu trop tiré par les cheveux que je n'ai plus. Je préfère les contes qui n'ont pas de morale.
Un roman qui m'a surtout donné envie de voyager dans ma bibliothèque et de visiter d'autres légendes orientales… ou bien revoir Fernandel dans Ali Baba. Selon l'humeur.

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Antoine Galland, spécialiste de l'Orient comme son illustre homonyme qui traduisit et fit connaitre Les Mille et une nuits, débarque en Egypte avec ses deux filles dans un club vacances façon Club Med, le Kloub. Séparé de sa femme, Antoine va y croiser un ancien camarade de classe, une faune de touristes hétéroclites, et peut être trouver la rédemption dans les bras de Badroulboudour, la Jasmine d'Aladdin. L'auteur raconte aussi l'histoire de la traduction des Mille et une nuits et nous apprend que Aladdin et Ali Baba deux des contes les plus connus du célèbre ouvrage ont été écrits par Galland lui-même.
Badroulboudour est un roman amusant parfois loufoque et même si la fin est un peu téléphonée dans la manière tel est pris qui croyait prendre, le lecteur passe un agréable voyage.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Depuis Bruno Bettelheim, on sait bien qu'on s'est tous fait arnaquer par les contes de fées de notre enfance !

Confirmation en cette rentrée littéraire 2021 avec Badroulboudour de Jean-Baptiste de Froment, où l'on découvre que le plus grand intérêt d'Aladin n'était pas sa lampe merveilleuse mais sa femme, et que le traducteur qui porta son conte jusqu'aux lecteurs français n'était qu'un arnaqueur-profiteur.

Positionnant son intrigue au Kloub, club de vacances branchouille sur la côte égyptienne, Froment transforme son conte ancestral en farce des temps modernes. Et ça fonctionne ! Largué par sa femme, son héros y débarque, surpris puis séduit par les multiples tentations qu'offre l'endroit, à commencer par la mystérieuse Badroulboudour.

Encore faut-il pour céder à la tentation de celle qui incarne l'Amour absolu, réussir à s'extraire de la galère professionnelle et réputationnelle dans laquelle sa légèreté l'a embarqué, favorisant l'entrée au Panthéon de son homonyme alors qu'il aurait mieux fait de s'abstenir.

À la manière des grands auteurs classiques – dont il se plait parfois à emprunter les tournures de langue – et comme c'était déjà le cas dans État de nature, Froment fait de son vaudeville un prétexte à réflexions sur l'époque et sur ses vacuités.

Il a alors le trait fulgurant et la dent dure, mais touche souvent juste lorsqu'il décrit le culte de la célébration et de la communication des élites, la domination du court terme, les jeux du cirque modernes et forcément télévisuels ou le nivellement culturel par le très bas.

Cela donne une succession de plusieurs passages savoureux, qui font oublier un final un brin abracadabrantesque où révolution et complotisme envahissent le kloub. On savait déjà que le père Noël était une ordure ; on sait maintenant que Badroulboudour n'est qu'une mytho !
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C'est Kloub !
Enfin, c'est le Kloub, un club de vacances entre club Med, fêtes orgiaques et Académie Française. Un mélange surprenant mais dynamisant. Légèrement flippant aussi.
Antoine Galland arrive en Égypte (au Kloub, qui est presque un pays à lui seul) avec ses deux filles, une séparation à l'esprit et une envie impérieuse d'être ailleurs. Pourtant, grâce à lui, le président Commode à fait entrer au Panthéon son célèbre homonyme, traducteur des 1001 nuits. Mais qui connaît véritablement Antoine Galland ?

Le ton est donné. Et c'est ce qui m'a embarqué dès les premières pages. Ce léger décalage, ce penchant pour l'absurde. C'est drôle, mais pas seulement. L'érudition de l'auteur transparaît (sans jamais être pesante) et j'ai découvert un pan de la vie littéraire caennaise que je ne connaissais pas. Ce qui m'a conduit à enquêter dans ma ville sur les pas d'Antoine Galland, qui a eu connaissance du texte qui le rendra célèbre alors qu'il vivait encore dans cette bonne ville de Caen. C'est aussi un texte politique, sur l'utilisation des grandes figures patrimoniales pour faire briller un mandat, jusqu'au discours final (dont je ne révèlerais rien). Et puis, avec les Forges, il y a de la magie dans l'air, incarnée ici par Badroulboudour, allégorie de la beauté, sirène au bord de la piscine.

Sans ce vleel en direct de l'hôtel Flaubert à Rouen, je ne serai pas allée vers ce texte, et je n'aurais pas lu ce roman original et iconoclaste. Et quel plaisir de pouvoir échanger quelques mots avec l'auteur suite à la rencontre ! Définitivement, j'aime bien les dédicaces.
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Alerte à la tempête, de sable ou presque, dans la vie d'Antoine Galland! Direction l'Égypte, dans un centre de vacances, le Kloub, en compagnie de notre héros et de ses deux filles. Lorsque Jambe, un des animateurs, invite les vacanciers à se lancer dans la quête et la conquête de Badroulboudour, pleine lune des pleines lunes, en arabe, l'universitaire ne peut croire à une coïncidence...

Ce nom ne vous dit rien ? Et pourtant vous la connaissez! Sortie des « Mille et Une Nuits » et plus particulièrement d'Aladdin et la Lampe Merveilleuse, Badroulboudour n'est autre que Jasmine dans la version Disney.
Et là, vous vous demandez dans quoi vous êtes tombés?! Je vais vous l'expliquer, c'est très simple ou presque, notre Antoine Galland n'est pas le seul et unique. Non, non, trois cents ans plus tôt, son homonyme, fût connu et reconnu pour être THE traducteur des...Mille et Une Nuits! Oui oui, véridique, allez chercher. Antoine Galland, un personnage donc double, où réalité et fiction se mêlent. Mais les apparences sont parfois trompeuses ...

Jean-Baptise de Froment ne ménage pas l'élocution de ses lecteurs avec ce titre 😂, et il nous plonge dans un récit à la limite des genres, entre fable et roman d'apprentissage. Un texte mêlant dimension historique et politique, qui dénonce le tourisme de masse et la société de consommation.
Une lecture dans laquelle j'ai aimé me plonger et m'évader. J'ai aimé toute la partie historique concernant le vrai Antoine Galland et ce lien entre les deux personnages me tenait en haleine. La plume est simple mais efficace et dotée de pas mal d'humour. Mais, car il
y a un mais, j'ai été beaucoup moins convaincue par la fin. Si l'auteur nous avoue avoir choisi son camp entre magie et réalisme, je regrette cependant la conclusion et aurais aimé y voir plus de réelle magie !
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