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3,74

sur 568 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Claudie Gallay nous propose ici un roman d'une douceur sans pareil, contemplatif à souhait et qui fait l'éloge d'une certaine routine (finalement pas si horrible que ça) et de la beauté de l'imprévisible sur fond de solitude des personnages et de la force libératrice que l'Art peut engendrer.

Les mots sont choisis avec délicatesse, les descriptions sont ciselées.

La beauté des jours met en exergue les p'tits bonheurs simples de la vie que l'on a parfois du mal à percevoir, à concevoir et qui au final sont essentiels…

Lien : https://arthemiss.com/la-bea..
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Comme je le disais à une de mes nouvelles connaissances, qui à mon avis ne tardera pas d'être une bonne amie : "Qu'est ce que j'ai aimé ce roman".
Faut dire que je suis plutôt fan de Claudie Gallay. Je la taxe de "raconteuse d'histoires"; oui une excellente raconteuse d'histoires. J'avais tellement aimé "Seule Venise", "Les déferlantes", "Une part du ciel", " l'amour est une île"...


Dans ce nouveau roman, Claudie Gallay nous emmène dans le quotidien de Jeanne; celui - ci aurait pu vite devenir ennuyeux, mais c'est loin d'être le cas. Les mots qui me viennent à l'esprit sont : Poétique, tendre, rêve, espoir, Amour, avec un grand A...
A chaque nouvelle page, les choses évoluent, bougent... Jeanne est une femme tout à fait ordinaire. Ce pourrait être nous et pourtant, elle est tout sauf ordinaire. J'ai aimé son caractère doux et bien trempé. Quand elle décide une chose, rien ne la fera changer d'avis même pas son entourage. Elle vole vers ses rêves et se donne tous les moyens pour les réaliser... Elle vit en couple et curieusement, j'ai rarement rencontré une personne aussi libre. Sa liberté n'affecte personne autour d'elle; elle prend soin des siens sans s'oublier et je l'admire pour cela; car comme tout le monde le sait, c'est loin d'être simple. Vous remarquerez que je ne dévoile rien de l'intrigue, volontairement.

Sur le plan de l'écriture, son vocabulaire est toujours aussi soigné et précis. J'aime son choix bien pensé de faire des chapitres courts que je trouve personnellement bien pratique.

Vous ne serez pas étonnés que je vous le conseille fougueusement.
Il n'est pas encore sorti en poche, cette fois, je n'ai pas eu la patience d'attendre et je ne le regrette nullement. Bonne découverte !
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Jeanne aime sa petite vie tranquille, ses habitudes, son mari si gentil, ses 2 jumelles comme des tourbillons, son travail à la poste.
Et puis la ferme de son enfance, le Père, la Mère, la M'mé.

Jusqu'à la réapparition de son amour de jeunesse, un fantasme non abouti, un rendez-vous manqué.
L'amorce d'un petit tsunami qui va lever des vagues dans l'eau étale de son quotidien...

Un roman qui a une résonance absolue, sur les choix que l'on fait et ceux auxquels on renonce.
Sur l'éternelle question de la sécurité ou du risque, de la préservation ou de l'aventure, de la sérénité ou du feu brûlant pertubateur.
Sur la mort aussi et la disparition de ceux qui nous sont chers.
A t'on assez aimé, suffisamment pris soin ?

La plume épurée de C.Gallay, ses mots simples, sa finesse, sa pudeur, livrent un texte qui saisit toutes les nuances.
J'ai tellement aimé ce livre...
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Jeanne est postière, mariée, mère de grandes jumelles, amie de sa voisine, soeur et fille. C'est ce que tout le monde connaît d'elle. La vie rangée d'une Jeanne discrète. Mais Jeanne est plus que cela, c'est une rêveuse, une esthète, elle aime l'art, et la beauté. La très délicate écriture de Claudie Gallay m'a emmené flotter avec Jeanne. C'est très très joli.
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Je viens de quitter Jeanne. La beauté des jours, c'est elle. Cette femme de la campagne qui entretient des relations ambiguës avec sa famille chez qui elle retourne pourtant toutes les semaines pour le déjeuner dominical. Cette personne ordinaire. Prudente. Honnête. Cette femme « d'habitudes ».Jamais dans l'excès. Jusqu'à ce qu'un élément de son passé refasse surface et vienne chambouler son équilibre. Un équilibre auquel elle tient mais qu'elle a parfois envie de rompre. Parce que Jeanne, ce n'est pas que l'épouse de Rémy qui l'aime d'un amour inconditionnel ni la mère de Chloé et Elsa. Ce n'est pas qu'une femme qui se contente de refaire sa cuisine et de partir à Dunkerque tous les étés. Ce côté la rassure, certes. Pourtant, il n'est pas suffisant. Il n'est plus suffisant. Jeanne rêve d'autre chose. de culture. Et de Marina Abramovic. Cette artiste dont elle admire tant le travail ; cette femme qui se met régulièrement en danger en voulant affronter ses peurs. Elle l'admire tant que son intérêt pour elle vire à l'obsession. Elle lui écrit. Souvent. Elle y pense. Sans cesse. J'aurais tendance à dire qu'elle vit un peu par procuration même si je pense que l'expression n'est pas très bien choisie. Tout au long de l'oeuvre j'ai eu davantage l'impression que ce n'est pas sa vie qu'elle voudrait. Jeanne est en retrait. Elle se contente juste d'observer. de contempler. Des photos, des vidéos…Tout ce qui est disponible à la médiathèque. Jusqu'au jour où peut-être, après avoir été tapie dans l'ombre depuis si longtemps, elle se dirigera vers la lumière. A sa manière. Tout doucement.
Un joli roman qui suscite bien des interrogations sur la vie et le sens que chacun veut lui donner.
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Jeanne vit simplement avec son mari Rémy dans une petite ville près de Lyon. Son train train quotidien lui suffit, la routine des jours, la visite à sa famille fermier dans la montagne, ses vacances habituelles à Dunkerque, les sorties programmés au restaurant, au cinéma. Seul sa passion pour une artiste serbe Abramovic la fait sortir de sa torpeur et l'interpelle. Un jour elle suit un homme dans la rue et retrouve ainsi un ancien amour de jeunesse, sa vie s'en trouve perturber.
Un bon roman sur le sens de la vie, de sa vie. A cette lecture on réfléchit le le sens de notre propre vie, parfois dérangeant et troublant.
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Ce livre nous amène à partager la beauté de la vie tranquille d'une femme dont les enfants ont quitté le foyer familial, de chacun des petits plaisir que lui offre la vie : le train de 18h01 qui passe chaque jour, les macarons achetés une fois par semaine, les visites hebdomadaires à la ferme de ses parents. On se plaît ainsi à ouvrir ce livre pour retrouver cette ambiance et ce plaisir.
Cependant ce bonheur quotidien peut être vie bouleversé par une rencontre , ou par une expression artistique qui l'attire de façon incroyable et qui lui est nécessaire pour se révéler à elle-même.
Ainsi va la vie, de petits bonheurs qui en constituent le quotidien, le ciment, mais aussi de quelques moments importants qui éclairent notre vie quotidienne d'une lumière particulière, mais qui risquent de faire éclater l'équilibre de cette vie.
Tel est pour moi le message que Claudie Gallay cherche à nous faire passer dans ce très beau livre d'une très grande sensibilité.
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Jeanne aimait les endroits où l'on ne va pas parce qu'on les rêve. (p. 65)

Chère lectrice, Cher lecteur,

Je dois avouer d'emblée que j'aime les romans de Claudie Gallay. La beauté des jours est d'ailleurs le troisième roman que je lis de cette autrice (j'ai lu Les Déferlantes et Seule Venise). Pourquoi me direz-vous? J'aime ses personnages remplis d'humanisme et de questionnement, j'aime ses descriptions de la vie, de la nature, des gens, j'aime le style de ses phrases reflétant l'essentiel, j'aime que ses histoires rejoignent mon univers. Dans La beauté des jours, j'ai suivi le parcours de Jeanne, une femme de quarante-trois ans. Elle est mère de jumelles et elle est postière. Sa vie s'avère rangée et elle apparaît heureuse dans cet ordre.

En général :
Le lundi, elle allait à la piscine.
Le mardi était le jour du macaron.
Le mercredi, celui des courses et du ménage.
Le jeudi, elle passait à la bibliothèque.
Le vendredi, avec des amis, ils allaient au cinéma.
Le week-end, il y avait les filles.
Le dimanche, un déjeuner à la ferme. (p. 51)

De plus, elle affectionne les moments qu'elle passe auprès des siens. Elle est très proche de sa grand-mère et de sa filleule Zoé. Sa meilleure amie vit très mal sa séparation avec Jef, son ex-conjoint, qui l'a laissée pour une plus jeune. Son mari Rémi l'adore et il s'occupe en rénovant leur maison ou encore en allant à la pêche. Puis, il y a deux événements qui viennent la bouleverser. Elle retrouve son amour pour l'artiste performeuse serbe Marina Abramovíc (oui, j'ai dû chercher dans Internet pour découvrir cette femme) et elle note des citations de cette dernière dans un cahier ou encore, elle lui écrit des lettres. Grâce à Abramovíc, elle réalise qu'elle peut risquer une part d'elle-même pour se réaliser. Ensuite, il y a les retrouvailles avec son premier amour, Martin, un homme qu'elle a énormément aimé durant son adolescence. Par le biais de ces bouleversements, Jeanne en vient à se poser des questions sur son identité, sur ses relations avec la vie, l'amour, la mort, le temps et la nature. Elle possède d'ailleurs un sens de l'observation exceptionnel.

Je me suis énormément retrouvée dans Jeanne. J'ai développé très tôt une conscience par rapport au temps qui passe. Il faut parfois tenter de le freiner et c'est ce que cherche à faire Jeanne. Les dernières pages sont magnifiques et elles m'ont ramenée à l'essentiel, aux petites choses de la vie qui possèdent aussi leur beauté.

Elle a posé la main sur la terre. Voilà ce qui attend, et on fait comme si ça n'existait pas. On continue, presque gaiement, on croit que c'est toujours chez les autres, l'irrémédiable, dans les autres maisons, mais un jour c'est nous que ça frappe, c'est quelqu'un qu'on connaît, qui était là et qui est un peu nous et qui ne sera plus jamais là, ni ici, ni nulle part. Il n'y a plus d'endroit où le chercher, aucune ville, aucune grange. Ce que l'on croyait ne jamais perdre est à jamais perdu. La voix, les gestes. Toutes ces choses que l'autre faisait. À la place, il reste un vide immense. Et on est seul.
Alors, on se demande si on aurait pu faire mieux. Si on a assez aimé. Si on s'est assez occupé. ( p. 373-374)

Et si la construction du quotidien passait par l'art? Si nous en avions besoin pour transcender la réalité? C'est un peu à ça que nous convie Claudie Gallay avec ce roman par le biais de Jeanne qui se retrouve à la croisée de sa destinée.

https://madamelit.ca/2019/06/07/madame-lit-la-beaute-des-jours/
Lien : https://madamelit.ca/2019/06..
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Un roman au rythme lent, où la vie se déroule avec une routine (choisie), où le plus banal évènement agit comme un petit caillou dans la chaussure des personnages. Quand Jeanne recroise Martin, son amour d'adolescence, resurgissent des désirs enfouis qui la font s'interroger sur son existence. Une analyse fine de la vie ordinaire et des gens ordinaires. Un bon moment de lecture.
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Jeanne Savoie, guichetière à la Poste, partage sa vie avec Rémy, magasinier. Elle mène une vie tranquille et bien rangée dans sa jolie petite maison au bord de la voie de chemin de fer, tandis que ses deux filles jumelles viennent de quitter le nid pour faire leurs études. de nature rêveuse, elle regarde passer les trains dont elle aperçoit certains passagers auxquels elle invente une histoire, et renoue avec sa passion pour Marina Abramovic, une performiste serbe qu'elle avait découverte au lycée. Fascinée par l'artiste, elle commence à faire de petites choses qui lui donnent des frissons, comme suivre des inconnus dans la rue. C'est ainsi qu'un jour, elle se retrouve nez-à-nez avec Martin, son premier amour…

Pourquoi Jeanne est-elle tellement fascinée par une artiste comme Abramovic, dont les performances visent à repousser les limites de l'humain – rester allongée des heures sur une croix de glace, laver à la brosse des os de boeuf pendant quatre jours d'affilée… - dont la vie et les exigences sont à l'opposé des siennes ? Une catharsis, une excitation par procuration ? Elle va jusqu'à envoyer un don pour soutenir le projet de création d'Abramovic d'une école d'art, ce qui lui faudra de la rencontrer, enfin. Ce qui lui vaudra aussi de chambouler toute sa vie, le temps d'une parenthèse où elle a pu devenir une autre.

C'est peut-être ça, l'enjeu de ce récit : faire frôler à un personnage tout simple, ordinaire, les limites de l'anormalité, lui donner l'occasion de vivre une sorte de fantasme et de goûter à autre chose, pour se rendre compte que, finalement, on ne change pas vraiment. Mais la parenthèse a au moins eu ce rôle-là, de redonner aux choses leur valeur.

Lien : http://www.usine-a-paroles.fr/
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