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sur 568 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jeanne est une quadragénaire, mariée, mère de deux filles jumelles. Elle mène une vie simple, entre son travail à la poste, sa famille, ses parents qu'elle voit très souvent et son amie Suzanne. Les jours se suivent et se ressemblent, même si elle a des habitudes assez originales.
Elle admire aussi une artiste très spéciale : Marina Abramović, Elle connaît bien sa vie et son oeuvre.
Un roman tout en sensibilité.
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Avec la beauté des jours, Claudie Gallay nous offre un très beau, très sensible portrait de femme.
Jeanne travaille à la poste, elle habite avec Rémy, son mari, une petite maison avec jardin au bord de la voie ferrée. elle mène une vie simple et répétitive. Jeanne est douce, aimante, secrète.
Ce que Claudie Gallay nous permet d'approcher dans ce livre, c'est la vie intérieure de Jeanne.
Jeanne a une blessure d'enfance, amis elle n'a pas de révolte, elle a sublimé cette blessure grâce à son admiration pour Marina Abramovic, une performeuse Serbe, à laquelle elle s'identifie parfois et dont elle a fait une amie dans son coeur.
L'auteure nous montre comment Jeanne prend appui sur l'exemple de cette artiste pour déployer timidement ses ailes.
Dans son quotidien banal, elle s'essaye à de petites performances connues d'elle seule.Marina A. c'est son jardin secret, elle lui écrit, note sur un petit carnet ses pensées, rêve de la rencontrer un jour.
Claudie Gallay nous permet de suivre Jeanne pendant un moment charnière de sa vie. le départ de ses filles, les retrouvailles avec Martin, un amour de jeunesse, sa relation amicale avec Suzanne qui vient d'être plaquée, les dimanches à la ferme , d'où elle vient, la mort brutale du père
Le récit est traversé de beaux personnages que nous découvrons dans le regard de Jeanne., en particulier Zoé la petite nièce, différente et la M'mé.
L'écriture de Claudie Gallay est dense, composée de phrases courtes. Elle nous donne à voir, ne commente pas, n'analyse pas. le lecteur plonge dans la vie de Jeanne, une vie ordinaire qui devient passionnante.
Une magnifique réussite!
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La beauté des jours trace le quotidien calme et routinier d'une femme mariée, mère de deux grandes filles. Un quotidien rythmé comme des passages de train...
Elle se sent bien dans cette vie, qu'elle a choisi, qu'elle a installé confortablement. Cette zone de confort, cette apparence plus que routinière n'empêche pas cette femme d'être d'une grande sensibilité. Celle-ci est réveillée lorsque le cadre d'une artiste qu'elle avait adoré étant jeune tombe par terre. Ce heureux hasard va réveiller tous ses sens...Je qualifierai La Beauté des jours, de livre doux, sensible. Mais comme pour cette femme, il ne faut pas se fier uniquement aux apparences. Claudie Gallay passe aussi de très beaux messages qui nous invitent à questionner notre propre zone de confort. Sans donner aucun jugement. Chacun tirera les leçons qu'il souhaite.
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Vous est-il déjà arrivé de croiser les regards des voyageurs dans le métro ou le train et d'essayer de deviner leur vie? Moi oui.

Mais Jeanne, la quarantaine, elle, va beaucoup plus loin. Elle suit des gens, elle invente, elle envisage. Pourtant, dans la vie de Jeanne, tout est bien réglé : un mari, deux filles, une famille qu'on retrouve tous les dimanches. Trop réglé peut-être. Parce que si cette routine la rassure, elle la bloque aussi. Et l'artiste serbe Marina Abramović (qui existe « en vrai »), qu'elle admire depuis son adolescence, lui sert de prétexte pour remettre sa vie en question.
Elle rencontre par hasard son premier amour, sa meilleure amie connaît une rupture, ses filles désertent la maison familiale, cet été semble finalement moins routinier qu'il n'y paraît.

Un très joli livre qui invite à réfléchir sur ce qui fait le sel de la vie, les habitudes qui naissent de ce que d'autres ont imaginé pour nous (les phrases de la mère de Jeanne sont tellement réductrices!), la peur du changement et de ce qu'il pourra induire, la façon dont l'art peut également permettre d'envisager le dépassement de soi et de ses propres doutes... ou de se rendre compte qu'on est très bien comme ça.
La découverte aussi d'une artiste dont je ne connaissais pas l'oeuvre, très intéressante dans ses recherches de sublimation des relations humaines et des ressentis.

Une héroïne rêveuse et fantasque, au sein d'un univers banal, à qui il est donc facile de s'identifier, un livre qui fait du bien.

lirelanuitoupas.wordpress.com
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Marina Abramovic est une artiste serbe née en 1946, qui fait de l'Art Corporel, c'est à dire qu'elle utilise son corps comme support à l'Art. Elle fait partie de ces artistes, capables de se mutiler pour mettre leur corps à l'épreuve et repousser les limites du supportable (Enfin c'est comme ça que je le comprends mais peut-être que je me trompe…) Je ne connaissais pas Marina Abramovic avant de lire le dernier roman de Claudie Gallay, et cette découverte m'a passionnée.

J'aime beaucoup Claudie Gallay dont l'écriture simple et sensible me touche. Cette fois encore, j'ai aimé ses personnages, surtout son héroïne Jeanne, la quarantaine maman de jumelles de 20 ans, qui mène une vie tranquille et parfaitement réglée auprès de Rémy, son gentil mari bricoleur qui lui offre un macaron chaque mardi, d'un parfum différent certes mais dans un ordre immuable. Entre ses activités pour la paroisse, ses réunions Tupperware, la bonne tenue de son foyer et ses visites dominicales à la ferme familiale, Jeanne s'accorde quelques fantaisies ; suivre des inconnus dans la rue, inventer des rencontres entre les passagers des trains qu'elle regarde passer du fond de son jardin, faire des calculs inutiles…
C'est un courant d'air qui, en décrochant un cadre du mur de l'entrée, va enrayer la mécanique si bien huilée. L'année du bac, Jeanne avait découvert Marina Abramovic qui l'avait fascinée. Elle avait une photo de l'artiste qu'elle avait accrochée au milieu des visages familiers. Mais sur quels chemins, la chute de ce cadre va-t-elle emmener Jeanne ?

Vous le saurez en lisant La beauté des jours !
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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J'adore Claudie Gallay, et ce nouveau roman ne m'a pas déçue. La simplicité du personnage, presque banal, inintéressant et soudain ! L'art entre dans sa vie, la rend plus belle mais la pousse aussi à prendre plus de risques, à se réinventer, à faire des choix et à finalement redécouvrir ce qui est important pour elle.
Ce texte m'a beaucoup touché
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Un roman de femme, presque un journal intime. Une tranche de vie banale mais délicieusement écrite.
Un bon moment de lecture
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Quand on lit un roman il arrive que l'on se détache du titre, qu'on l'oublie... et c'est maintenant en revoyant la couverture de celui-ci que je me rends compte à quel point il illustre bien le contenu. En effet, c'est justement la description de moments et sensations du quotidien que j'ai particulièrement appréciée dans ce roman. Jeanne, la narratrice, une femme à la vie heureuse et bien ordonnée, décrit avec précision son quotidien, qu'il s'agisse de sa vie à la maison, au travail, avec sa copine Suzanne etc... Mais dans ce quotidien bien rangé c'est aussi un cheminement personnel sur la vie, les regrets, la soif d'ouverture qui s'opère et que l'on suit avec plaisir. J'ai également apprécié le portrait fait des personnages qui entourent Jeanne, notamment sa famille, des parents paysans vivant toujours avec la M'mé, une nièce qui se distingue par sa fantaisie et ressemble finalement assez à la narratrice -elle le dit elle-même- en quête de fantaisie tout en menant une vie banale.
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Claudie Gallay est une dame qui semble incarner la gentillesse et la douceur. Je dis "semble" car je ne lui ai parlé que quelques minutes, mais elle m'a inspirée quelque chose de l'ordre de la simplicité. Une délicatesse réelle semblait se dégager d'elle, à l'instar de ses ouvrages.

Dans son dernier roman, point de description époustouflantes de tempêtes comme dans Les déferlantes, mais encore une fois, une femme en quête d'elle-même. Jeanne est une femme qui vit sa vie, quotidienne, simple, rythmée par des habitudes, une vie qui semble sereine et douce aux côtés de son mari. Mais peu à peu, le lecteur se rend compte que derrière la façade, se cache une autre Jeanne, plus fantastique, plus spontanée. Une Jeanne qui garde en elle un jardin secret marqué par une article serbe, Marina Abramović. Une Jeanne sur le fil, prête à basculer sur un coup de tête.

Avec La beauté des jours, on retrouve le de Claudie Gallay, des phrases courtes, sans excès, qui résument la pensée de Jeanne de manière épurée et s'arrêtent sur des choses anodines. Cette écriture peut ne pas convenir, mais moi, je l'ai encore une fois aimé. Claudie Gallay ne décrit rien précisément, et pourtant tout est précis. Elle jongle avec des impressions, créant un tableau touche par touche et nous entraînant dans son atmosphère.

Femme face à ses désirs, face à son histoire, face à ses liens, femme en quête de bonheur et finalement, avant tout, de vie, Jeanne nous rappelle qu'il ne faut pas hésiter, que chaque jour doit être une vie à lui seul, qu'il faut oser pour ne jamais regretter.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Selon Platon, nous étions à l'origine des êtres complets, séparés ensuite par la colère de Zeus. Depuis chaque moitié recherche inlassablement son autre part. Autre part qui se matérialise en l'être aimé mais pourquoi pas aussi dans cette autre facette d'une personnalité. La plénitude ne peut être atteinte qu'à la réunion harmonieuse des deux parties originelles.

Lorsque les enfants quittent le nid, que la moitié d'une vie s'est écoulée avec satisfaction et entrain, on peut se demander ce que l'on va faire maintenant de l'autre moitié.
Jeanne est une femme d'habitudes. Vacances annuelles à Dunkerque, un mari adorable qui lui ramène un macaron chaque mardi, un travail routinier à la Poste, une seule amie, Suzanne en pleine crise de divorce et une famille à proximité.
Elle est aussi une femme sensible, elle « subissait sa vie plus qu'elle ne la décidait ». Un manque de confiance qui vient de l'enfance. du regard que le père n'a jamais posé sur elle, une « fendue » née après son seul fils mort-né.
Elle met un peu de piment dans sa routine, en imaginant une rencontre possible entre un homme aux cheveux gris assis dans le train de 18h01 qui passe au bout de son jardin et une dame au chapeau bleu assise dans le train suivant. Elle attend le soir la venue d'un renard, elle suit des inconnus dans la rue et retrouve ainsi Martin, un amour de jeunesse.
« Faut-il revenir sur ce qui avait été raté? »
Et surtout, elle se passionne pour une artiste serbe, Marina Abramovic, une femme qui défie toutes ses peurs. Elle, ne se contente pas de vivre.
« J'ai eu peur de tout. Tout le temps. J'ai toujours tout pris au sérieux, mon mariage, la maison, les filles. Tu vois bien comme je suis! J'ai des filtres. Abramovic m'ai de à me sentir plus légère. »

A cet instant de sa vie, Jeanne sent que si elle ne bouge pas, elle va tomber. Doit-elle oser vivre ses rêves? Peut-elle donner une vraie place à cette autre facette d'elle-même?

Jeanne, cérébrale, mélancolique, désoeuvrée pourra déplaire à certains. La simplicité de la vie, cette douceur à la Rohmer, peut lasser les amateurs d'action.
Mais « c'est les petits riens sans importance qui font les vies superbes » ….et les romans d'une grande sensibilité.

Claudie Gallay retrouve enfin, depuis Les déferlantes, la juste mesure de l'émotion en gardant cette force qui lui vient de ses origines paysannes et la grandeur de ses personnages secondaires ( Suzanne et la petite Zoé notamment). Elle insère dans la beauté des choses simples l'originalité de l'artiste avec cette figure exceptionnelle de Marina Abramovic ( peut-être pas suffisamment présente pour moi) et cette évocation de la création de Christian Boltanski ( Les archives du coeur) sur l'île japonaise de Teshima
Lien : https://surlaroutedejostein...
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