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4,15

sur 2309 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Probablement l'une des plus longues histoires d'amour de la littérature !
Une femme, Fermina, devient veuve au début du roman après 50 ans de mariage avec le Dr Juvénal Urbino. Dès le jour suivant, durant la veillée, se manifeste Florentino qui lui avait juré, cinquante ans plus tôt, un amour éternel.
De ce point de départ, nous remontons alors le temps. La jeunesse de Fermina, celle de Florentino, puis celle du jeune et brillant docteur. Leur vie évolue en parallèle, leur route se croise plus d'une fois. le jeune évincé ne perd pas de vue la femme de sa vie…attendant le jour où celle-ci sera à nouveau libre.
Mais peut-on aimer à plus de 70 ans comme à 20 ans ? le temps est passé sur la vie et le corps de chacun des protagonistes. Je me suis laissé porter par cette histoire sans en perdre une miette. Un petit bonheur.
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Un grand livre que j'ai beaucoup apprécié. Je n'ai pas oublié d"installer mon hamac pour m'allonger et jouir de cette lecture envoutante.
Une histoire qui se déroule lentement sur 50 ans environ. Aucune baisse de tension.
Un monde grouillant de personnages caribéens plus pittoresques les uns que les autres. Je m'y croyais de nouveau !
Une belle et riche écriture reflétant bien ce grouillement de vies.
Que le vie serait belle si tous les livres étaient aussi croquants !
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Raconter l'amour indirectement et avec une galerie vivante de personnages originaux, c'est un exercice pour lequel Garcia Marquez est un expert. Les rebondissements sont nombreux dans l'histoire, et on suit les deux personnages principaux en parallèle jusqu'au dénouement final qui arrive à nous surprendre lui aussi. Un bon Garcia Marquez qui mérite la renommée dont il est entouré.
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Relecture. Je pense à Nougarou, les Don Juan. Peut-on être Don Juan toute sa vie, jusqu'à vivre la tragédie de la Nymphe si légèrement, et être sincère en amour au grand âge? Peut-on être Princesse désabusée, préférant être ailleurs toute sa vie, et vivre le grand amour trop tard? Voici un livre au titre trompeur. Marquez nous raconte la vie des personnages qui ne peuvent pas être en amour, c'est un leurre. Et c'est très bien écrit, dans une langue sensuelle qui laisse peu de place à la raison. Il nous fait vibrer par les sens, voir, écouter, sentir la vie à chacune de ses phrases dans un style ouvert à la raillerie, au sarcasme et à l'humour, tout en étant poésie et conte fantastique. de la très belle littérature.
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Florentino Ariza, au début du livre, vient présenter ses condoléances à Fermina Daza, récente veuve du docteur Juvénal Urbino. C'est l'occasion pour lui de renouveler à la fois trop rapidement et maladroitement les voeux qu'il avait prononcés 50 ans plus tôt lorsque tous deux étaient épris l'un de l'autre, que la vie a séparé. La violence du refus de la belle veuve ouvre le bal narratif de ces 50 années d'amour transi.
Dès lors le narrateur s'amuse, regarde les personnages à distance en se moquant un peu d'eux, de leurs choix, de leurs maladresses et de leurs ambitions sur fond d'épidémie de choléra. C'est l'occasion pour lui de parler un peu de politique en mode badin :

"Le docteur Urbino n'était pas d'accord : un président libéral ne lui semblait être ni plus ni moins qu'un président conservateur en plus habillé.

Mais aussi de la lecture :

"Quel que fût l'ouvrage, il le lisait, comme un ordre de la fatalité, et toutes ces années de lecture ne lui suffirent pas pour distinguer parmi tout ce qu'il avait lu ce qui était bon de ce qui ne l'était pas. La seule chose qu'il savait c'est qu'entre la prose et la poésie il préférait la poésie et parmi celle-ci les poèmes d'amour que, sans le vouloir, il apprenait par coeur dès la seconde lecture avec d'autant plus de facilité que la rime et le rythme étaient bons et qu'ils étaient désespérés."

Ou de l'écriture :

"Le drame de Florentino Ariza tant qu'il fut commis aux écritures de la Compagnie fluviale des Caraïbes était qu'il ne pouvait se défaire de son lyrisme car il ne cessait de penser à Fermina Daza, et qu'il n'avait jamais appris à écrire sans penser à elle. Plus tard, lorsqu'on le promut à d'autres fonctions, il débordait d'amour au point de ne savoir qu'en faire, et il l'offrait aux amoureux sans plume en écrivant à leur place des lettres d'amour gratuites devant la porte des Écrivains."

On pourrait croire que le narrateur parle des défauts d'un jeune écrivain. Finalement, l'auteur ne s'interroge-t-il pas sur lui-même, ces amours de jeunesse qui provoquent le lyrisme des premiers écrits ?
Cette longue deuxième partie de l'ouvrage montre l'évolution de Florentino Ariza tant sur le plan social (il devient directeur de la Compagnie fluviale des Caraïbes) et humaine : il collectionne les maîtresses malgré sa promesse de rester vierge pour la belle Fermina Daza. En fait il estime acquérir une expérience vécue, ce qui, ironie du sort, en fait un véritable séducteur spécialisé dans les veuves.
Les personnages de l'entourage de Florentino sont tout aussi intéressants et bien brossés : sa mère Trànsito Ariza, à la fois mère refuge et conseillère conjugale, Lorenzo Daza, père de Fermina, à la fois homme d'affaires véreux et père attentif et autoritaire. Aucun des personnages n'est d'un bloc, on sent, au grès du texte le bouillonnement de leur possible évolution.
Enfin – comme on le disait un jour à Frédéric Dard : ce qu'il y a de bien dans vos livres c'est qu'il y a du sexe de l'aventure et de la philosophie.» - la phrase appliquée à Frédéric Dard pourrait fonctionner avec ce livre baroque de García Marquez puisque l'aventure se rencontre lors de l'épidémie de choléra enrayée par le docteur Urbino, la descente du fleuve et ses aléas, le sexe est omniprésent dans les rencontres féminines de Florentino, enfin la philosophie se trouve dans cette réflexion sur l'amour-passion, spirituel ou physique, son vieillissement en quelque sorte. Pour Florentino, le transit, il semble que rien n'ait changé :

"Ils se tutoyèrent de nouveau, de nouveau échangèrent des commentaires sur leurs vies, comme dans les lettres d'antan, mais Florentino Ariza, une fois de plus alla trop vite en besogne : il écrivit le nom de Fermina Daza à la pointe d'une aiguille sur les pétales d'un camélia qu'il glissa dans une lettre et que deux jours plus tard elle lui renvoya sans un mot. Pour Fermina Daza tout cela n'était qu'enfantillage et le fut plus encore lorsque Florentino Ariza insista pour évoquer les après-midi de poésie mélancolique dans le petit parc des Évangiles, les cachettes des lettres sur le chemin de l'école, les leçons de broderie sous les amandiers."

Mais la sagesse les rattrape presque à la dernière page :

"…ils firent l'amour, sages et tranquilles tels deux petits vieux flétris, et ce souvenir devait rester dans leur mémoire comme le meilleur de ce fantastique voyage. Ils ne se prenaient pas pour de jeunes fiancés, à l'inverse de ce que croyaient le capitaine et Zenaida, et moins encore pour des amants tardifs. C'était comme s'ils avaient contourné le difficile calvaire de la vie conjugale pour aller tout droit au coeur même de l'amour."





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Incoyable ! Un livre qui nous apprend à se rendre compte de la beauté des sentiments qui nous lient à ceux qu'on aime, je l'ai adoré !
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20/09/2018
Je n'ai pas encore lu le livre, mais j'y comptais bien le lire un jour. Par contre, j'ai regardé une bonne partie du film hier soir, dont je dois le terminer ce soir. Et franchement, le film est génial. Il m'a donné encore plus l'envie de lire le livre et surtout de commencer à lire des oeuvres de Gabriel Gracia Marquez, que je vais à coup sûr adorer.

19/10/2022
Fait accompli ! Je viens de terminer de lire ce magnifique roman.
Comme chaque oeuvre de Gabriel García Márquez, ce roman est très puissant. Lorsque j'entreprenais sa lecture, j'avais toujours du mal à m'arrêter.
L'intensité des émotions est présente, tout au long de la lecture. Quand je m'arrêtais, je restais sans voix.
De plus, la force de l'écriture de l'auteur, nous plonge dans l'intérieur des personnages. On ressent ce que eux ressentent. Parfois, je me mélangeais aux personnages. C'est ainsi que j'ai pu m'identifier avec Femina Daza par son comportement rebelle et son attitude.
J'adore les métaphores que l'écrivain fait. Elles sont à la fois surprenantes et poétiques.
A la fin de la lecture de cette oeuvre, je doute de la définition qu'est l'amour. Je doute peut-être parce que l'Amour n'a pas de définition. L'Amour se vit et se comprend individuellement et de façon personnelle.
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Chère lectrice, cher lecteur,

L'amour aux temps du choléra est paru en 1985 trois ans après que son auteur, Gabriel Garcia Marquez ait remporté le prix Nobel de littérature. J'ai terminé hier ce roman. Comme j'ai mentionné dans mon À propos, je lis surtout des romans où le thème de l'amour domine. Je peux vous affirmer que ce récit décrit l'amour sous toutes ses formes. La lectrice que je suis est comblée par toute la beauté qui s'exprime à travers les sentiments des personnages et surtout par le romantisme exacerbé qui anime l'âme de Florentino Ariza. Ce dernier est sans aucun doute un des personnages les plus amoureux qu'il m'ait été donné de rencontrer au fil de mes lectures. Tout d'abord, le lecteur est témoin d'un amour idéalisé entre Florentino Ariza et Fermina Daza à la fin du XIXe siècle dans les Caraïbes. Pour ce faire, les deux jeunes s'échangent des lettres durant 3 ans. Leur correspondance est belle, naïve, empreinte de promesses, de découvertes, d'interdit. Toutefois, Fermina Daza décide de repousser et de rompre avec Florentino Ariza car elle écoute la voix de la raison, celle de son père.


Elle se retourna et vit, à deux centimètres de ses yeux les autres yeux de glace, le visage livide, les lèvres pétrifiées par la peur, tel qu'elle les avait vus dans la bousculade de la messe de minuit la première fois qu'il s'était retrouvé près d'elle, et à la différence d'alors elle n'éprouva pas l'envoûtement de l'amour mais l'abîme du désenchantement. En l'espace d'une seconde elle eut la révélation de la magnitude de sa propre erreur et se demanda atterrée comment elle avait pu réchauffer pendant si longtemps et avec tant de sacrifices une telle chimère dans son coeur. (p. 118)

Florentino Ariza tombe alors malade d'amour et il jure de l'aimer éternellement. Il lui faudra attendre très longtemps pour lui réaffirmer ses sentiments. Comme le mentionne le narrateur :


Florentino Ariza n'eut plus jamais l'occasion de voir Fermina Daza seule, ni de lui parler tête à tête lors des nombreuses rencontres de leurs très longues vies, jusqu'à cinquante et un ans, neuf mois et quatre jours plus tard, lorsque au premier soir de son veuvage il lui renouvela son serment de fidélité éternelle et son amour à jamais. (p. 119)

Après avoir rompu avec Florentino Ariza, Fermina Daza accepte d'épouser le convoité docteur Juvenal Urbino. Elle assume alors le rôle que lui impose la société. Elle devient au fil du temps mère, puis grand-mère. le lecteur comprend qu'elle apprend à aimer raisonnablement son époux.


Ils venaient de célébrer leurs noces d'or et ne savaient vivre un seul instant l'un sans l'autre ou sans penser l'un à l'autre, et le savaient d'autant moins que la vieillesse s'intensifiait. Ni lui ni elle ne pouvaient dire si cette servitude réciproque était fondée sur l'amour ou sur le confort, mais ils ne s'étaient jamais posé la question du fond de leur coeur parce que tous deux depuis toujours avaient préféré ignorer la réponse. (p.37)

Durant les années de mariage de Fermina Daza, Florentino Ariza continue de l'aimer en silence. Il va réussir professionnellement et il aura de nombreuses maîtresses pour occuper son temps.

Puis, les deux septuagénaires vont s'octroyer le droit de s'aimer envers et contre tous et ils décident d'écouter la voix de leur coeur. Ils finissent par réaliser que seul le bonheur d'être ensemble leur suffit.

Cette histoire est tout simplement sublime. J'ai été charmée par le talent de conteur de Gabriel Garcia Marquez. Ce dernier sait comme nul autre parler des sentiments et il nous amène à nous questionner sur le sens de la vie dans notre rapport à l'autre. En ce sens, Fermina Daza, en tenant la main de Florentino Ariza, à la fin du roman, nous bouscule dans notre raisonnement.


Fermina Daza cessa de fumer pour ne pas lâcher la main qui tenait la sienne. le besoin de comprendre l'absorbait tout entière. Elle ne pouvait concevoir meilleur mari que celui qui avait été le sien, et cependant l'évocation de sa vie était, plus que d'affection, parsemée d'obstacles, d'incompréhensions réciproques, de querelles inutiles, de rancoeurs mal dissipées. Elle soupira soudain : «Non d'un chien, comment peut-on être aussi heureuse pendant tant d'années, au milieu de tant de coups durs, de tant de disputes, sans savoir si c'est ça l'amour». (p. 358)

Je tiens à remercier tout particulièrement M. Hervé Bourgois de m'avoir recommandé ce roman. Je devais le lire car je crois qu'il révèle l'Amour avec un grand A. D'ailleurs, j'ai savouré chaque phrase de ce récit et j'ai pris mon temps pour m'imbiber de cette histoire inoubliable...Je vous la recommande si vous êtes, comme moi, une ou un adepte de belles histoires d'amour...Vous allez, j'en suis certaine, vous laisser porter par un rêve, celui d'être autant aimé...

Bien à vous,

Madame lit

https://madamelit.wordpress.com

https://madamelit.wordpress.com/2015/10/18/madame-lit-lamour-aux-temps-du-cholera/

Référence :

GARCIA MARQUEZ, Gabriel. L'amour aux temps du choléra, Paris, Bernard Grasset, 1985, 378 p.

Lien : https://madamelit.wordpress...
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Une extraordinaire histoire d'amour pour ce trio qui vit à Carthagène des Indes (Colombie). Forientino restera toute sa vie l'amoureux transi de la belle Fermina dont il est tombé amoureux très jeune et réciproquement. Mais la jeune femme en épouse un autre, le médecin Juvenal Urbino. Trois personnages inoubliables, le réalisme magique de Garcia Marquez, la force et la permanence des sentiments, laissent un souvenir impérissable de cette histoire d'amour profond, insoluble et marqué par le destin. Un charme inimitable.
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Toujours des titres impossibles .On se demande de quoi ça va parler .Bon ,il parle bien un peu du choléra mais ce n'est pas un livre sur le choléra .Pas plus que la peste de Camus n'est un livre sur la peste ppppppfffffffff
Donc,c'est une histoire d'amour ....impossible .Ils s'aimaient ,elle ne l'aime plus ,elle en épouse un autre ,l'aime t'elle , mais lui ( le premier LOL )l'aime toujours ,pour toujours et n'en démordra pas .....
Alors ,de nos jours ,on aurait fait de tout ça un thriller sanglant .Il finit par la tuer avec une paire de bas puis fou de douleur il se suicide mais là .... c'est sans compter sur le génie de conteur de Gabriel Garcia Marquez ,ça devient une histoire délirante ,fabuleuse ,interminable comme si la vie ne s'arrétait jamais . Car dans le monde de Marquez ,la mort n'existe pas . Mais le corps existe qd même .Il pue ,il vieillit ,il chie , il baise ,il bouffe.Gabriel Garcia Marquez n'a pas peur du corps ,il le voit se dissoudre dans le vieillesse mais l'âme est là .Il y a comme un dialogue entre l'ame et le corps .Le corps impose et l'âme se débrouille avec mais finit toujours par dépasser la matérialité .Le corps se rapetisse tandis que l'âme grandit et c'est ce qui rend finalement l'homme immortel .Gabriel Garcia Marquez arrive à être tantôt trivial ,tripal ,ne machant pas ses mots ,n'hésitant pas à décrire les réalités du corps ,tantôt poétique à l'extrême.
Et puis l'analyse de la psychologie des personnages est incroyablement fouillée .Tout y est ,il n'y a pas de complaisance ,les héros sont irrémédiablement humains ,pourris de contradictions ,capricieux ,enfantins et touchants .On peut les trouver à la fois grandioses et insupportables .
Et Gabriel Garicia Marquez reussit à les rendre vraiment immortels ..... dans l'amour
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