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Roman noir d'atmosphère dont l'écriture superbe, pleine de surprises et de suspens, oscille entre la généreuse préservation de la joie et sombre incapacité à la voir échapper. Dans ce roman tout de décalage, quelque part dans le centre Bretagne, quelque part dans l'inquiétant de la vie ordinaire, Gabriel débarque, promène sa désinvolture, mitonne des plats, se souvient de ce qu'il a perdu, jusqu'au basculement. La théorie du panda, un très bon roman, tendu et drôle.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Il est possible que le charme de Pascal Garnier ait cessé d'agir sur moi, mais je n'ai pas été plus séduit que ça par ce livre.
"Cartons" et "Comment va la.douleur" m'avaient beaucoup plu, mais déjà, son roman "L'A26" m'avait fortement rebuté. pourquoi, je l'ignore.
pour "La théorie.." ce fut la même chose :
un sentiment un peu irritant de lire quelque chose qui s'apparente à un brouillon de roman, un texte esquissé, auquel il manquerait le vernis de présentation.
Certes il y a le style, assez souvent plaisant, ponctué de belles trouvailles métaphoriques ou de savoureuses lignes de dialogue, mais ça ne m'a pas suffit, j'ai eu le sentiment de lire un roman désordonné, aux intentions mal définies, au décor carton-pâte.
Parfois le souffle du charme n'opère pas, et la musique semble un peu banale.
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Pas envie de cuisiner aujourd'hui ? Fais appel à Gabriel. Si le hasard le met sur ta route, il cuisinera pour toi, chez toi et en plus, il apportera ce qu'il faut, une épaule d'agneau, du foie de veau, pas de la gnognotte de steaks hachés ou de poisson pané surgelé. Tout ça sans te connaître. En plus, il apportera un gros panda pour les enfants. le problème, c'est qu'il viendra avec ses casseroles. Celles qu'il traîne, pas celles en inox à double fond. Mais pour ça, tu devras avoir la chance d'habiter ce trou perdu où il pleut et où ça sent le lisier. Devine où c'est ? En Bretagne évidemment. Les Bretons, c'est de l'humour, mais dans le bouquin, c'est vrai, il pleut et ça pue dehors.
Que fait Gabriel tout seul dans cet endroit où il ne se passe pas grand-chose ? On comprend rapidement qu'il a vécu des choses pas rigolotes qui sont dévoilées peu à peu. Les autres personnages ne sont pas très bien lotis non plus. Alors c'est pas franchement joyeux même s'il y a de l'humour parfois, c'est en fait plutôt noir. Ça commence gris clair pour finir noir foncé.
J'ai apprécié le fait qu'on ne sache pas où on va et la fin inattendue. Je ne connaissais pas Pascal Garnier. C'est une découverte intéressante avec un univers singulier, tout comme sa plume. En plus, c'est un roman qui se lit en deux heures et ça fait du bien pour faire une pause au milieu d'un pavé. Ce panda m'a donné envie de découvrir davantage l'auteur.
Bon qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Si je faisais appel à Gabriel ? Ce n'est peut-être pas une bonne idée. On va se contenter de poisson pané, celui qui pue le chimique.
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Gabriel débarque dans un bled en Bretagne, on ne sait pas pourquoi il est là et ce qu'il a à y faire. Puis nous allons accepter comme un fait, qu'il erre et accompagne ceux qui croisent son chemin. Un tension se trame au fur et à mesure des pages.

L'écriture est assez belle, fluide et c'est avec sournoisie qu'elle nous entraine dans un monde glaçant.

C'est une lecture qui se révèle assez noire et j'aurai aimé y trouver plus de légèreté.
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Gabriel débarque dans une petite ville de Bretagne, s'installe à l'hôtel et aussi dans la vie des gens.
Madeleine, la jolie réceptionniste qui rêve d'une vie dans les Iles. Rita et Marco, deux junkies paumés.
Et surtout José, le patron du bar, un portugais perdu depuis que sa femme est rentrée à l'hôpital.
Gabriel fait la cuisine pour l'un, achète un saxo à un autre, et fait la cuisine à Madeleine, elle qui préférerait qu'il lui fasse l'amour.
Pourtant ses réflexions douces-amères, plus amères que douces d'ailleurs, sur la vie et les gens, témoignent d'une philosophie de la vie très pessimiste.
Alors qu'il est perçu comme un bon Samaritain par les autres, il voit l'existence à travers un filtre très noir...

Moi qui suis plutôt d'une nature optimiste et positive, je dois dire que je me suis régalée de l'humour caustique et des réflexions très noires du héros sur le couple, l'amour, les vacances, la vie quoi !
On devine peu à peu le gouffre qui est en lui, mais on le suit, fasciné par ces existences auxquelles il a donné un peu de lumière.
Toutefois amateur d'happy end s'abstenir, en effet chez Garnier tout n'est pas bien qui finit bien !

Ah oui, à noter le clin d'oeil à Marcus Malte, autre auteur Zulma, qu'il fait surgir dans son roman !
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« La théorie du panda » est le second roman de Pascal Garnier chroniqué en l'espace de quelques semaines. Je ne peux m'empêcher, en refermant celui-ci, de penser combien la mort peut être une confiscation pour les vivants.

Celle d'un auteur par exemple, qui en cette période de déliquescence citoyenne, où l'on nous explique qu'il nous faut plus de libéralisme pour lutter contre les méfaits de celui-ci, où en période de soldes, il est permis de décocher quelques mandales à la face d'un gamin plus rapide que soi pour mettre la main sur le dernier écran plat bradé à l'ouverture du magasin , ou qui veut encore, lorsqu'un bateau coule qu' on sauve d'abord le capitaine.

Bref, le père Garnier aurait sans doute encore eu plaisir à croquer les travers de ses semblables, à relever toute la noirceur de cette société qui court droit dans un mur les yeux grands ouverts.

Et de noirceur il en est question dans « La théorie du panda ». Autant « Lune captive dans un oeil mort » était caustique à l'endroit de l'homme moderne enfermé dans sa bulle sécuritaire, autant celui-ci touche à ce que l'homme peut avoir de plus sombre en lui. L'un était d'un humour grinçant et acide, celui-ci touche au désespoir qui peut parfois s'inscrire en filigrane de nos existences.

Il est arrivé sur le quai, son sac sur l'épaule. le genre d'homme qui se fond dans le décor, qui passe inaperçu. Une ombre parmi les ombres. Il ne dit rien, n'est curieux de rien et ne demande rien. Il est juste de passage. Pour un jour ou deux, un peu plus peut être.

Il en va des gens qui traversent nos vies comme des étoiles filantes qui déchirent le ciel : un passage fugace qu'on saisit à peine. Mais parfois quelques uns retiennent l'attention.

C'est le cas pour Gabriel, c'est son nom, qui rentre dans vos vies juste en poussant la porte, sans effraction. de ces êtres dont la simple présence vous rassure, vous met en confiance, vous libère de vos secrets et vous pousse à vous livrer.

Le genre d'individu qui apporte, par de petits gestes, un peu de lumière sur une vie routinière qui a perdu au fil du temps sa saveur et son sens. C'est José le patron du bar restaurant, esseulé depuis que sa femme est hospitalisée pour qui il fera quelques repas qu'ils partageront ensemble. de Madeleine, la réceptionniste de l'hôtel où il a pris une chambre, qu'il emmènera au restaurant et qui tombera secrètement amoureuse de lui. de Rita et Marco, un jeune couple à qui il rachètera un vieux saxophone pour qu'ils se fassent un peu d'argent, et qu'il offrira aux jeunes enfants de José. Tout ce petit monde se retrouve à partager des miettes de bonheur.

Il y a ce panda. Cet énorme ours en peluche que Gabriel a gagné à la foire et qui trône sur le bar de José. Un ours figé dans un sourire perpétuel. Témoin heureux de ces instants partagés, ou moqueur de ce qui semble n'être qu'un fétu de bonheur condamné à partir en fumée ?

Car dans cette douceur partagée, quelque chose est bancal. Gabriel ne se livre pas. Pourtant il pense, se rappelle, des bribes d'une vie qui fut la sienne, une vie explosée dont il porte les séquelles et dont il est un survivant.

Un survivant au milieu de condamnés en sursis. Car le bonheur est une peine, une condamnation qui peut être capitale. Gabriel lui, n'est plus que de passage. Dans les lieux qu'il traverse, dans la vie. Sur son dos son sac, ses failles et le gouffre abyssale d'une souffrance dont il ne peut se délester et qui le reste vivant.

« Fuir le bonheur avant qu'il ne se sauve »chantait Gainsbourg,.... quitte en payer le prix.

Encore une fois je suis conquis par cet auteur qui a laisse une grande place vide derrière lui.

Un auteur à avoir impérativement dans sa bibliothèque.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Au début le personnage principal arrive dans un hôtel en Bretagne, l'auteur décrit sa chambre, normale, et puis au milieu : « Le radiateur n'offre que deux possibilités, ouvert, fermé. Un jour il s'est débarrassé d'une portée de chatons enfermé dans une boîte à chaussures tapissée de coton imbibé d'éther. Ca n'avait pas duré longtemps, les miaulements, les coups de griffe. » Et puis il reprend tranquillement sa description. Une seule question : pourquoi ? Je ne vois pas le rapport entre la chambre et cet assassinat de chatons, sinon pour donner une indication sur la fin et le caractère inquiétant du personnage principal ? Je suis peut-être con mais il y a quelque chose qui m'échappe dans ce roman, le sens.
Ce personnage principal, Gabriel, est atone, il parle peu, sa seule qualité est de faire la cuisine et il arrive pourtant assez vite à se lier à tout un tas d'inconnus, plus ou moins paumés et plus inintéressants les uns que les autres, tant ils sont bourrés de clichés : l'émigré portugais qui boit du porto et qui écoute du fado, la vieille fille célibataire avec son chat et son pot de nutella… Et les blagues aussi, le coup du « je vais me repoudrer le nez », on a dû la faire mille fois depuis Pulp Fiction, non ? Est-ce pour remédier à cette pauvreté d'imagination que l'auteur met des phrases comme ça, sans rapport, les unes au bout des autres ? En fait, ce n'est pas un roman totalement dénué d'imagination, mais c'est une imagination facile, elle tourne à vide, elle ne vise rien, elle sert juste à faire avancer le récit, à la manière des « feel good books », dont il partage également la vacuité et la niaiserie.
Alors c'est quoi cette théorie ? Il faut mieux mourir avant d'être malheureux, si j'ai bien compris, mais je ne suis pas certain.
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Gabriel, un homme mystérieux arrive dans une ville bretonne. Nous ne savons rien de son passé. Il s'installe dans un hôtel et sympathise tout de suite avec ses voisins de chambre, la réceptionniste et un restaurateur du bourg. Gabriel est plein d'attention et leur mitonne de bons petits plats.
On sent vite que les choses ne peuvent pas être aussi simple et qu'un malheur les guette. A lire, si vous voulez découvrir le passé de Gabriel et l'avenir de tous ces personnages !
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Une découverte magistrale que cette Théorie du Panda de Pascal Garnier : une histoire surprenante et fascinante, des personnages touchants, une écriture des plus justes... Que dire de plus ? A lire absolument !
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Gabriel est venu dans une petite ville bretonne qui sent le lisier, où il loge à l'hôtel. Il fait alors quelques connaissances, celle de Madeleine qui tient la réception de l'hôtel, celle de José, le patron malheureux du Faro, dont la femme est à l'hôpital. Un jour, dans une fête foraine, il gagne un panda en peluche. Celui-ci, véritable jumeau de José, va désormais trôner sur son comptoir. Il va assister aux errements de Gabriel.

Je poursuis ma découverte de l'oeuvre de Pascal Garnier, après « Chambre 12 », « le grand loin » et « Comment va la douleur ? ». J'avais apprécié l'humour noir et le cynisme de l'auteur dans « Comment va la douleur ? ». Je ne les ai guère perçus dans ce roman, à ma grande déception. Malgré tout, j'ai retrouvé de bons éléments qui font la force de Pascal Garnier.

Les descriptions, tout d'abord, toujours aussi réalistes, crues et désespérantes, s'attardant sur les défauts, les mettant en exergue, de manière presque jubilatoire. Ainsi, quand Gabriel se rend dans une fête foraine, il rencontre une foraine que l'auteur prend plaisir à décrire ainsi :
« La foraine ressemble à une poupée de porcelaine mal restaurée, maquillage craquelé, perruque blonde aux racines noires, lèvres tartinées d'un rouge épais déteignant sur deux rangées de fausses dents, yeux vitrifiés pour en avoir trop vu, pareils à ceux du monstrueux panda en peluche qu'elle pose sur le comptoir » (p. 35).

Le mal-être et l'errance du personnage principal, ensuite, faisant de ce roman un véritable roman noir. J'ai retrouvé un clin d'oeil à « Chambre 12 » du même auteur : c'est d'ailleurs la chambre qu'occupe Gabriel à l'hôtel de la petite ville bretonne pendant quelques jours. On se demande ce qui a poussé Gabriel à venir s'installer pour quelque temps dans cette ville. On ne le saura qu'à la fin. le roman est ponctué de passages en italiques, au départ difficiles à comprendre, qui content des souvenirs de Gabriel, ceux de sa vie d'avant. On comprend qu'il a beaucoup souffert, qu'il a vécu des moments douloureux, ce qui éclaire sa vie actuelle d'un autre jour.

La noirceur de l'histoire, enfin, telle qu'elle éclate notamment à la fin, mais également disséminée au fil des souvenirs de Gabriel, au fil des descriptions parfois très glauques. La noirceur de la fin, qui apparaît sans préavis, annoncée brutalement, m'a plutôt dérangée, même si on la comprend à rebours, à la lueur de la vie passée du personnage principal. J'ôte donc une étoile du fait de ce côté trop sombre. La fin devient presque prévisible, avec tout de même un petit bluff de l'auteur.

Dans tous ses romans, Pascal Garnier pose à son lecteur une même question : « la vie a-t-elle un sens ? » Il distille ses réponses au fil de ses narrations :
« Leur passé tenait dans une poubelle de table, leur présent dans l'écran d'une télé, et leur avenir dans le score des Bleus contre l'Italie » (p. 147).

Peu d'humour noir, mais des descriptions savoureuses, un roman sur le passé qui vient encombrer le moment présent et influer sur les destinées.
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