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3,71

sur 438 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Antonio Garrido surprend une fois encore dans le registre du roman historique.
Sa prose poétique reste somptueuse et brille d'intelligence et d'humanité.

L'auteur espagnol ne se contente pas de « ressusciter » les hommes du passé. Il leur donne une voix et fait magistralement parler aussi la ville, les décors, les humeurs, les couleurs et les parfums.

Dans le regard nuancé que l'auteur espagnol pose sur la condition de la femme, il nous raconte une belle histoire d'une d'entre elles qui a refusé le conformisme et qui a choisi sa propre vie (en 799 !!! Fallait le faire !!)

Le règne de Charlemagne est un terrain de jeu propice à toutes les histoires d'aventure, d'alcôves, de manipulation, de rapport de pouvoirs et Garrido se donne à coeur joie dans l'exploitation de personnages-clés qui ont marqué cette période.

Offrez-vous une plongée fascinante dans les entrailles d'un auteur et de son univers où l'érudition se teinte d'émotion, tant on sent transpirer, page après page, l'attachement de l'auteur pour son sujet.

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Un livre qui a tout pour me plaire : L'époque, l'héroine plutot émancipée, un parchemin mystérieux, des méchants qui se font passer pour des gentils, et des gentils qui se font passer pour des méchants !
Bref, je me suis régalée en lisant cette histoire pleine de rebondissements, même si parfois l'héroine m'a un peu énervée dans ses prises de positions. Autre temps, autres moeurs.
J'ai surtout aimé découvrir la vie des "laissés-pour-compte" de ce haut moyen-age. Enfin un livre qui nous parle des petites gens et pas seulement de la noblesse et des bourgeois.
1er contact pour moi avec cet auteur et j'avoue que c'est réussi.

Pioche de décembre 2021 choisie par Cricri08

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J'avais beaucoup apprécié le lecteur de Cadavres ; et c'est avec plaisir que j'achève La Scribe, le 1er roman d'Antonio Garrido publié en 2008.
Cet ingénieur industriel espagnol amateur de roman historique sait magnifiquement bien doser la vivacité de l'action, la crédibilité des personnages, et les références historiques, sans "opacifier la toile par un vernis trop épais", comme il l'écrit dans les trois dernières pages avant de clôturer ce livre.
Comme dans le Lecteur de Cadavres, l'intrigue est conduite par un froid et méthodique enquêteur, ici le moine Alcuin, célèbre conseiller du Grand Charlemagne. Mais c'est la fraîche et intrépide Theresa que le lecteur suit tout au long du roman, dans ses aventures et amours trépidantes pour sa survie, puis à la recherche de son père, dans cette froide et rude Franconie de la fin du VIIIème siècle.
Entre les maraudeurs saxons, la famine et le froid, le mal des ardents, les traîtres et comploteurs en robe de bure, le danger est partout présent, et la lutte pour la vie nécessite à la fois vigilance et clairvoyance quant aux amis sur qui compter.
Et quand la grande Histoire et les intrigues politiques de l'Empereur de Constantinople, de Charles le Grand et de l'évêque de Rome s'en mêlent, l'alliance tumultueuse de Theresa et d'Alcuin ne sera pas pas de trop pour parvenir au rétablissement de la vérité.
Bien sûr les ressorts et rebondissements sont parfois faciles ; les traîtres sont retors à souhait, l'héroïne semble une Jeanne d'Arc du XXIème siècle anachroniquement égarée en ces temps reculés, le jugement de dieu résout bien des choses, et le dénouement final à Wurzbourg souffre d'une trop grande répétition d'éléments clés de la précédente intrigue de Fulda, mais le lecteur point trop exigeant se laissera néanmoins porter.
Plus de 600 pages de plaisir simple et gourmand, entraîné par l'imaginaire débridé d'Antonio Garrido, en immersion dans cette époque lointaine reconstituée avec méthode et à propos. Je partage néanmoins d'autres avis babeliesques : ce roman est un cran en dessous du Lecteur de Cadavres dans la qualité de sa construction.
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Le roman historique peut ouvrir des débats qui ne se sont pas tenus en leur temps. Encore faut-il à mon goût que la séduction recherchée du lecteur ne conduisent pas à des anachronismes culturels, que l'auteur n'y laisse pas transparaître l'acquit du vécu des hommes depuis l'époque dans laquelle il incorpore sa fiction. Avec La Scribe, justice, condition de la femme sont abordées avec discernement dans le paysage historique du moyen-âge, sans qu'il y soit porté de jugement.

Antonio Garrido m'avait séduit avec le Lecteur de cadavre, dont l'intrigue se tenait dans la Chine du 12ème siècle, je l'ai retrouvé avec plaisir et sans déception avec La Scribe dont l'arrière plan historique est contemporain de Charlemagne. Avec sa manière de combiner la fiction à la référence historique il sait évoquer le sort de ses personnages placés dans la bourrasque des événements qui ont fait l'histoire sans offense pour cette dernière.

L'écriture romanesque rend l'histoire accessible, moins rébarbative, plus vivante et ouvre à la réflexion sur les évolutions de la société. Celui-ci le fait sur fond d'enquête dont les rebondissements n'augurent jamais de l'épilogue. La Scribe est un très bon spécimen du genre.
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La scribe d'Antonio Garrido est un roman historique mâtiné d'enquêtes. le personnage principal est une jeune femme, Theresa, apprentie parcheminière dans une ville de l'est de l'empire de Charlemagne (située aujourd'hui en Bavière).

Vivant au sein d'une famille aimante, sa vie se trouve chamboulée lorsqu'elle est obligée de fuir à la suite d'un incendie. Elle trouve refuge un peu plus au nord, dans la ville abbatiale de Fulda, où elle fait la connaissance de l'énigmatique moine Alcuin d'York mélange de Sherlock Holmes et de Guillaume de Baskerville (en un peu plus ambigu et inquiétant tout de même).

Ses capacités à lire et à écrire le latin et le grec vont l'amener à faire équipe avec lui, et à élucider les morts suspectes ayant lieu dans la cité.

C'est un roman « pavé » que celui-ci, pas loin de 700 pages, aussi l'intrigue prend tout son temps pour se mettre en place. Un petit peu trop à mon goût car dès le départ (et sur la 4ème de couverture) un mystérieux parchemin semble être au coeur de l'intrigue, et bien il faudra pourtant patienter longtemps avant savoir de quoi il retourne exactement…

On peut saluer l'aspect historique, les recherches, l'intrigue autour du sacre de Charlemagne, la vie au Moyen Âge. J'avais beaucoup aimé le lecteur de cadavres du même auteur, l'immersion avait été pour moi plus forte et plus vivante, d'où une légère déception bien que ça reste une bonne lecture tout de même.
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Fin du IXème siècle, avant le sacre de Charlemagne. le scribe Gorgias s'emploie à copier un mystérieux document visiblement très convoité. Sa fille Theresa, parcheminière, est contrainte de fuir Wurtzbourg et les siens. Après un périple, elle se réfugie à Fulda et devient scribe au service d'un moine, et se retrouve au coeur d'une énigme autour de mystérieux empoisonnements.
Un universitaire qui a passé sept ans à écrire un roman ? Cette présentation et les six cents et quelques pages avaient de quoi m'intimider. J'ai été rassurée rapidement. le style sobre et efficace, le contexte médiéval et religieux, les intrigues parallèles rendent le récit immédiatement captivant. L'immersion au sein du Moyen-Age est passionnante : famines, brigands, moeurs villageoises, vie et rivalités dans un monastère, pratiques curatives... Une histoire d'amour et le suspense induit par les enquêtes menées par le perspicace moine Alcuin viennent pimenter l'ouvrage. Dommage que le récit s'essouffle après la première moitié, que les intrigues piétinent... La fin est cependant suffisamment riche en surprises pour qu'on soit convaincu que cela valait la peine de persévérer !
De bons moments de lecture qui m'ont rappelé le savoureux ouvrage Les piliers de la terre de Ken Follett.

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En 799 à Wurtzbourg, Theresa est très fière de travailler avec son père. Ensemble, ils préparent des peaux, les transforment en parchemin et copient des textes sacrés.
Bien qu'étant une femme, Theresa tient à ce que son travail soit reconnu et compte bien devenir scribe elle-aussi.
Mas c'était sans compter la lubricité et la cupidité de certains. La voilà obligée de fuir et de se réfugier dans la cité abbatiale voisine, où commence pour elle une enquête pleine de rebondissements.
J'ai beaucoup aimé la description des conditions de vie au Moyen Age et celle du travail de scribe. En revanche, j'ai moins accroché sur la partie parchemin sacré qui détermine le destin de l'Occident ...
Une lecture sympathique toutefois!
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Fin 799.
On est à une année du sacre de Charlemagne qui fera de lui l'empereur d'Occident en plus d'être roi des Francs et des Lombards.
Et si ce titre d'empereur, attribué par la papauté, découlait d'un parchemin... à l'authenticité discutable ?

Charlemagne lui-même n'est pas très présent dans ce roman mais on retrouve l'abbé Alcuin (véritable théologien anglais proche du futur empereur) aux côtés de l'héroïne fictive Thérésa.
Mais surtout on vit en 799 comme dans un bon roman historique où l'intrigue est agrémentée de rebondissements, de trahisons et d'amour.
Ça se lit très très bien.

Et puis ce livre m'a rappelé qu'à défaut d'avoir réellement inventé l'école, Charlemagne avait rendu courante une vieille tradition germaine : trinquer avant de boire ! Ce n'est pas rien il me semble...
À la vôtre !
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Voilà un roman historique comme je les aime !
De l'action, du souffle, une intrigue mêlant des évènements réels à de la fiction, des personnages hauts en couleur (on y croise Charlemagne tout de même !) et pour certains très attachants, même si parfois ambigus, comme Alcuin d'York.
Les quelques six cents pages se lisent rapidement, tant on est pris par l'histoire et tant l'écriture d'Antonio Garrido est efficace, ne laissant pas le lecteur respirer entre intrigues et rebondissements.
Cette jeune Theresa ne manquait pas d'intrépidité, d'authenticité, ni de cran. Avec Helga la Noire, ce sont les seuls deux vrais personnages féminins du roman mais elles tiennent magnifiquement bien leur place (chronique écrite le 8 mars, journée de la femme !! )
Une période historique peu souvent évoquée mais très complexe, mêlant le politique et le religieux de manière inextricable (ce qui n'a pas beaucoup changé dans certaines contrées à l'heure actuelle ! et on sait avec quels dégâts…)
J'ose espérer qu'Antonio Garrido ne va pas s'en arrêter là et pourra dans un avenir prochain nous offrir à nouveau un bout de sa plume !!

Lien : http://lespassionsdelaura.ov..
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Chapeau pour un premier roman !

Une belle intrigue, une plume fluide, une recherche historique bien documentée et des personnages complexes et attachants. L'intrigue en soi est déjà particulière car elle nous montre, fin du IXème siècle, les enjeux liés au partage du pouvoir entre l'Orient et l'Occident ; d'un côté, Irêne de Byzance auto-proclamée impératrice tout en ayant un oeil aiguisé sur la religion orthodoxe pratiquée en Orient, de l'autre côté, il y a le Pape au Vatican et Charlemagne qui n'est que le roi des Francs. Une solution : nommer à Rome Charlemagne comme empereur d'Occident et le tour est joué ! Mais ce n'est pas si simple, il faut trouver un texte qui crédibilise cet acte pour qu'il soit approuvé par tous et c'est là que tout commence.

Un roman de cape et d'épée où les événements se succèdent au rythme d'une saison où la famine et les morts s'accumulent, c'est passionnant.

Un peu déçue par « Le lecteur de cadavres » du même auteur, j'ai apprécié cette lecture beaucoup plus réaliste de mon point de vue. Un auteur à tenir à l'oeil, il peut nous réserver de belles surprises ;-)
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