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J'ai déjà parlé de la grande qualité matérielle des ouvrages de la collection Métamorphose chez Soleil. le projet des Ogres-Dieu ne pouvait pas être édité ailleurs tant la forme matérielle des ouvrages participe à la création de l'univers. Une grosse pagination, format large, titre gaufré et doré, maquette très aérée avec pages de chapitres, on est dans la place, le luxe, le confort.

Parmi la multitude de BD qui sortent chaque semaine certaines nous demandent instamment, violemment, de les ouvrir. La qualité de la couverture joue un rôle primordial et les Ogres-Dieu fait partie de cette catégorie, mais pas que. C'est ici bien l'objet dans son ensemble qui dis « prends moi ».

Mais alors de quoi ça parle les Ogres-Dieu? Hubert propose tout simplement un opéra en BD, en monochrome avec un travail très important sur les noirs et les négatifs sur le dessin de Gatignol. L'histoire comme le livre est grand format, à l'image de ces géants dont l'histoire est ici transcrite. le premier volume raconte comment le dernier né de ces géants, « Petit« , va mettre fin au règne sanglant et dégénéré de ces monstres. le second relate l'ascension d'un humain au service des Ogres-Dieux… mais surtout de sa propre ambition. Les deux récits sont entrecroisés chronologiquement et l'on ressent très vite que la construction du scénariste autorise une multitude de développements annexes, justifiant ce titre de série assumé comme un grand-oeuvre. Les histoires sont découpées en chapitres entrecoupés de chroniques historiques de l'histoire des Ogres-Dieux (pour le premier volume) et des Chambellans (pour le second).

Cet univers est barbare, violent, décrivant à la fois l'horreur de ce monde de consanguinité médiocre et sauvage où la loi du plus fort règne, mais également des serviteurs humains acceptant cette domination et profitant pour certains des miettes laissées par les géants quand la majorité ne sert que de festin… le graphisme baroque retranscrit parfaitement l'esprit voulu par le scénariste, une décadence totale dans laquelle des anomalies vont faire s'effondrer un système.

Si le projet d'ensemble est ambitieux, c'est bien le travail graphique (totalement au service du récit) qui impressionne. Non que Gatignol soit le plus flamboyant des dessinateurs actuels, mais comme il y a quelques années le succès « Où le regard ne porte pas » l'on découvre une rare alchimie entre le trait et le texte. L'un ne va pas sans l'autre. La plume du dessinateur porte la marque du dessin d'animation et est d'une grande lisibilité.

Les albums sont des one-shot qui permettent d'assurer de nouveaux opus sans que soit nécessaire la lecture de toute la série. Au final, s'il ne s'agit pas d'un monument de la BD comme l'ambition de forme aurait pu le laisser penser, les Ogres-Dieux reste un projet original, intéressant, et porte la passion de ses auteurs, ce qui justifie amplement que l'on s'y intéresse, surtout quand on privilégie l'approche graphique comme c'est le cas sur ce blog!

3 Calvin
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Curieux ! Parce que c'est un genre que je ne connais pas. Dessins en noir et blanc travaillés d'une grande qualité. BD entrecoupée de textes qui donnent la biographie des personnages. Histoire d'une famille d'ogres, de conspiration, d'un enfant craquant de géant né tout petit qu'il faudra cacher pour qu'il vive.
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Il était une fois un homme d'une taille impressionnante, dépassant de deux têtes les gens de la vallée. Nul ne savait d'où il venait mais il parlait sans cesse de revanche. Il bâtit son château sur la montagne puis partit en campagne pour étendre son territoire.
L'homme était craint, redoutable sur le champ de bataille. C'est là qu'il fit la rencontre d'une femme comme on en fait peu : téméraire et guerrière comme lui. Il la conquis force d'insistance et de malice. de leur union naquit un enfant d'impressionnante constitution, laissant sa génitrice sans vie. Il était le premier d'une longue fratrie d'ogres dont la démesure n'avait d'égal à la cruauté. Ils étaient sa revanche…

La dynastie des Ogres-Dieux règne ainsi depuis de longues générations, asservissant les hommes pour les plus cléments, s'en nourrissant sans vergogne (et avec appétit) pour les plus impitoyables. Condamnés à la consanguinité pour accroître leur grandeur, ils ne se rendent pas compte du déclin qui les menace…

C'est dans cette atmosphère entre luxure et dégoût que vient au monde un ogre dont la taille est inversement proportionnelle au gigantisme de ses aînés. Son père le Roi Gabaal le trouve si insignifiant qu'il le renie. Ses frères aussi voraces que benêts veulent en faire leur repas. Sa mère, au contraire, voit en lui l'avenir : il sera sa revanche, l'ogre qui de par sa taille, dépassant de deux têtes celle des hommes, saura redonner à son peuple les lettres de noblesse qu'il a perdu, marchant sur les pas du Fondateur.

Mais ceci est une autre histoire et ce n'est pas à moi de vous la conter : pour cela il vous faut absolument lire le dernier « petit » bijou D Hubert et Bertrand Gatignol.

[...]

L'article intégral sur Bedea Jacta Est !
Lien : https://bedeajactaest.wordpr..
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"Petit" est un enfant, un bébé né parmi les ogres cannibales. Voilà qui commence mal mais grâce à sa mère qui feint de l'avaler (coucou la naissance de Zeus) et une tante fantasque il "grandit" à l'abri de son père et au contact des humains. Aventures, romances et bain de sang, le tout dans un graphisme black and white léché et délicieusement inquiétant.
Les planches sont entre-coupées par les récits des ogres fondateurs de la lignée, scandant et expliquant les comment et les pourquoi des péripéties de notre héros.
Bref, un bel objet, bien pensé mais sans véritable public sans doute à cause d'un mélange des genres peu "dilué".
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Vous aimez l'univers fantastique et onirique des contes de Perrault ou des frères Grimm ? Ceux, plus philosophiques, des mythes fondateurs où les Dieux voisinent avec les humains, depuis la Grèce antique jusqu'aux géants des Nibelungen ? Alors Petit et la tétralogie qu'il ouvre sont faits pour vous.
Les ogres dominent le monde et commandent aux humains. Au gré de leur lignée, les rois alternent... tous ne sont pas des tyrans mangeurs d'hommes. Mais à force de consanguinité la dégénérescence et la fin guettent la dynastie. C'est alors que naît Petit. Sa taille anormale pour un fils de géant le vouerait à la mort si...
Admirablement présentée et illustrée - des pages de texte content l'histoire des personnages-clés de la dynastie - cette histoire est une merveille de fable humaine et sociale. On s'y meut et émeut comme dans un animé avec une mise en scène aussi riche que les décors. Les personnages naturellement outrés nous embarquent dans un monde de "boulimique-fantasy" où les plus forts mangent les plus faibles jusqu'à ce que... Un récit en noir et gris qui comme les contes soi-disant pour enfants parlent aussi et surtout aux grands.
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Dans ce monde ou les géants sont rois et que la chair humaine est l'aliment principale d'une alimentation disproportionnée, un petit homme va venir chambouler tout ca.
Ce titre de Hubert est surprenant et merveilleusement mis en page par Bertrand Gatignol. Dans Petit, on va suivre le personnage de Petit, dernier né des géants et tellement petit par rapport à sa famille que la reine ne savait même pas qu'elle était enceinte. Pour éviter de faire honte au roi et de devoir le manger, elle va l'élever en cachette. Par le prisme de l'évolution de Petit, on va en apprendre beaucoup plus sur toute l'histoire des géants et de cette famille et comment la consanguinité les mène à mourir de plus en plus jeune et être de moins en moins imposant.

Hubert installe une vraie mythologie dans son titre avec des informations supplémentaires grâce au livre des aïeux. Il y a une vraie puissance, une froideur dans cette histoire. Notamment grâce aux dessins de Gatignol que j'ai trouvé tout simplement somptueux. le travail sur les proportions (entre toutes les tailles de géants et les humains), les détails dans les décors et les environnements et surtout un trait tellement épuré sur les visages que je trouve tellement expressifs. Les personnages sont finalement assez lisses, mais le Noir et Blanc apporte tellement de profondeur qu'ils en ressortent encore plus imposants.
Le travail sur les détails est également remarquable et j'ai apprécié de voir par exemple des humains mis en scène comme des cuisses de poulet sur la table ou la scène du changement de robe par exemple.
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Les ogres-dieux m'ont surpris par son récit gargantuesque et surtout par son graphisme un peu gothique. J'ai tout de suite adhéré à l'histoire de ce clan familial. La lecture a été facile et agréable. On entre tout de suite dans ce conte pour adultes et on ne le lâche plus jusqu'à la fin.

Par ailleurs, l'originalité est de mise dans ce royaume des ogres. Bon, le cannibalisme m'a un peu rebuté mais c'est une histoire d'ogres ! Il est question d'un déterminisme familial ou plutôt d'une révolte qui couve au sein du royaume pour faire chuter l'ordre établi et chancelant.

J'aurais sans doute souhaité une autre fin plus éclatante encore. Manger ou être mangé, tel est le dilemme à prendre en considération.
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On se souvient de l'ogre du haricot géant, de l'ogre qui avait sept filles, enfin d'histoires d'ogres très grands et très méchants. Mais qui aurait pensé à l'histoire des ogres, à leur cour, leur généalogie, leur roi ? Comment se passe la vie courante chez eux ou à leur cour ? Gatignol et Hubert l'ont fait. A vrais dire ça ne peut être qu'un monde terriblement cruel et sanguinaire. Mais comme je l'ai dit plus tôt, un ogre peut aimer ses filles et donc une ogresse aimer son fils même s'il est "petit"....
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Un superbe conte sur une famille d'ogres consanguins, qui évoque l'hérédité, le déterminisme familial et les choix de vie...
Des textes racontant des histoires d'ancêtres de cette famille viennent compléter les planches dessinées.
Fresque gigantesque et magnifique.
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Je n'aurais probablement jamais lu cette histoire de moi-même et pourtant, je serais passée à côté d'une bande-dessinée saisissante et très intéressante. Les personnages sont complexes, les thèmes abordés sont parfois violents mais apportent une véritable réflexion sur les différences, les violences et la supériorité.

J'ai trouvé le héros très attachant, divisé entre deux personnalités, deux possibilités d'avenir, mais j'ai aussi beaucoup apprécié Desdée qui, par son passé, par la vie qu'on lui a refusée, protège de son mieux Petit, même si parfois cela le bride.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette BD, les illustrations sont très belles et l'objet-livre en lui-même est magnifique, les chapitres comme de petits contes qui parlent du passé de certains personnages sont plus qu'intéressants. Je ne regrette pas de l'avoir lue !
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