Chien 51 est un polar très banal, noyé dans une dystopie très classique…
Dans un monde futuriste où deux grandes firmes achètent les pays pour mieux asservir leurs populations, un flic d'origine grec habitant la zone 3, se voit confier une enquête avec une inspectrice de la zone 2, pour un meurtre à connotation politique impliquant des dirigeants de la zone 1. Ce n'est pas la lutte des classes c'est la lutte des zones, mais c'est pareil. le climat de la planète est devenu invivable et les politiciens sont tous corrompus. On a même un
Mélenchon du futur qui nous explique que la fin justifie les moyens et que les zones c'est pas bien et que ce serait mieux si on s'aimait tous dans un grand pays sans frontière… Dans ce roman, tout est convenu, tout est attendu, les méchants sont très méchants, les gentils sont très gentils. le flic de la zone 1 tombe amoureux de l'inspectrice de la zone 2. Amour impossible entre deux classes sociales … (ça c'est une trouvaille ! du jamais lu ! ) Pas de surprise donc, ni sur le fond, ni sur la forme. L'intrigue se tient bien et nous sauve du naufrage. Lu jusqu'au bout avec la nostalgie des bons romans d'anticipation de mon adolescence, quand je dévorai la collection Fleuve Noir.
Ah si ! Quand même ! Deux surprises :
La première c'est qu'Acte Sud, est accepté de publier ce roman .
La deuxième c'est que le livre soit signé de
Laurent Gaudé, l'auteur du magistral «
le soleil des Scorta ».