Pour seul cortège

Après avoir été emporté par ses nouvelles, qui claquent, dans "Les oliviers du Négus", j'ai choisi ce roman de Laurent Gaudé au hasard d'errances dans une médiathèque fréquentée mais assez triste.
Et mauvaise pioche. C'est pourtant le même auteur, ses mots sont toujours aussi bien choisis, il n'y a pas la profusion lignes narratives pour hameçonner le lecteur dès le coup de sifflet du départ. Au contraire, le livre prend son temps pour installer l'ambiance d'un banquet qui tourne mal sous les ors de Babylone.

Mais je n'ai pas ressenti l'intensité de mes lectures d'avant, parfois un peu d'emphase et d'actions comme dans un péplum, avec son décor en carton pâte, stimulent l'aventure. Mais ce n'est pas le genre du bonhomme. Sa vision d'Alexandre m'a paru sobre mais pas à hauteur de ce que j'espérais.

Peut-être un problème de narrateur, un point de vue aussi fade qu'une médiathèque au temps du Covid.
J'ai refermé le livre plus tôt que prévu.

Je ne sais pas pourquoi j'ai tant de mal à "rentrer" dans ce type de roman historique, peut être à cause du style de l'auteur un peu alambiqué, malgré sa renommée, ou alors trop de noms et de mots inusités aujourd'hui . Dommage, une amie me l'avait conseillé, elle a adoré ! Comme quoi!

Je n'ai pas voyagé, je me suis perdu à la frontière du rêve ...

Laurent Gaudé a du talent pour créer de grandes figures féminines tragiques. Ici, il est allé chercher dans les interstices inexplorés de la Perse antique et de la famille achéménide une héroïne qui va escorter le corps d'Alexandre le Grand. Orient, voyages, exotisme antique et temporel, tous les éléments sont réunis pour donner une lecture agréable. le style de l'auteur est semblable à lui-même, très prévisible et bien rodé.

Je n'ai pas adhéré au mélange des genres : historique, lyrique et fantastique. J'ai vécu l'intrigue comme une sorte de road trip initiatique mais ne menant à rien tant il a été difficile d'accrocher aux protagonistes. le bouquin pèche par manque de cohérence, difficile de se sentir impliqué ou de saisir les personnages de par leur comportement ambigu et à la psychologie sans réel profondeur. Cet oeuvre ne participe en rien au mythe d'Alexandre le Grand. Trop superficiel.
C'est toujours facile et délicat de dénigrer un bouquin. Celui-ci a quelques belles phrases, et puis il faut respecter la masse de travail qu'il a représenté pour l'auteur. Mais pour ce Laurent Gaudé, je laisse volontiers ma part aux autres, sans regret !

Au coeur de la splendide Babylone, le grand Alexandre se meurt.
Le royaume frémit, un vent annonciateur de guerres se lève ...
Un conte mythologique et philosophique, scandé par la plume de L.Gaudé, épique, baroque, étincelante, qui conduit le lecteur à ralentir son rythme pour se caler sur celui, lent, lancinant, de ce cortège de légende.
Pourquoi une note à deux, me direz-vous ? parce que je ne suis pas trop adepte du genre.

Au cours d'un banquet, Alexandre le Grand s'effondre brutalement, vaincu par la fièvre. On suit sa lutte contre la mort, mais aussi le parcours d'un mystérieux messager qui revient d'Inde et de Dryptéis, jeune femme tirée de sa retraite afin de convaincre son aïeule de devenir la diseuse de mort du maître d'un immense empire.

Pour seul cortège est un roman qui vaut principalement par le style très soigné de son auteur, qui m'avait déjà enchantée dans La Mort du roi Tsongor ou le Soleil des Scorta. Mais ici, cela ne suffit pas. On a très vite le sentiment que l'ouvrage, pourtant court, tourne un peu à vide, et que les diverses péripéties ne sont là que pour faire du remplissage. C'est un livre sur la mort qui veut avoir une portée universelle et passe au final à côté de son sujet.

Une rencontre ratée avec un auteur pourtant capable de beaucoup mieux.

Le récit de la mort d'Alexandre grâce à un rythme soutenu pour sa dernière chevauchée.
J'ai de nouveau apprécié son style, son niveau de langue mais un peu déçue par la construction du récit qui est un peu floue. Je me suis parfois perdue dans les personnages.

Mon avis : C'est terrible mais il y avait un moment que je ne m'étais pas aussi mortellement ennuyée avec un livre de Laurent Gaudé. L'auteur renoue avec l'épopée historique, un livre dans la lignée de "La mort du roi Tsongor" mais qui ne m'a pas du tout emballé.

Dryptéis a tout de suite compris que l'on venait la chercher, il faut qu'elle raméne auprès d'Alexandre le Grand qui est à l'agonie Sisygambis la diseuse de mort.

Arrivée à Babylone, Sisygambis recueille son dernier souffle. Les généraux vont commencer à se disputer les territoires, la femme d'Alexandre (soeur de Drypteis) enceinte va être assassinée et Glaucos son medecin personnel éxécuté.
Pendant que les pleureuses raménent Alexandre en Macédoine, le guerre des territoires fait rage.

J'ai trouvé la narration trop lente et j'ai bien eu de mal à arriver au bout des ces 186 pages; pourtant la plume de Laurent Gaudé est toujours là mais cette fois ci elle ne m'a pas enchantée. Je n'ai pas du tout accroché à l'âme tourmentée d'Alexandre qui suivait son cortége funébre. Dommage ! Je continuerai quand même à lire cet auteur.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..

Une page d'Histoire romancée : la mort d'Alexandre le Grand (- 323 av. J-C), l'homme qui réunit l'Orient et l'Occident. A son actif : guerres, fondation de soixante-dix cités, expansion vers l'est... Et retour à la case départ pour l'Empereur défunt : sa dépouille refait le chemin inverse de ses avancées conquérantes (si j'ai bien compris ?? rien n'est moins sûr), de Babylone vers la Macédoine, accompagné d'un cortège de pleureuses. Tandis que ses généraux n'attendent pas la fin du deuil pour se déchirer et se partager l'Empire dans le sang...

Des tours sur Wikipedia se sont imposés pour situer le contexte, les faits. J'apprécie généralement la plume efficace de l'auteur, elle m'a semblé ici mystico-tragico-théâtrale et grandiloquente - en phase avec le type de récit et l'époque évoquée, ceci dit... La lecture fut fastidieuse et longue, malgré la brièveté du roman. Bon, je peux au moins me dire une fois le livre (enfin) refermé que j'ai appris sur cette période de l'Histoire, ma patience n'aura pas été totalement vaine... D'autant que je ne suis pas près d'oublier cette "aventure", je le crains.