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EAN : 9782845973015
Textuel (15/05/2008)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Vingt auteurs de dix nationalités différentes passent au crible le « Volcan latino » en Bolivie, au Chili, en Colombie, en Equateur, au Mexique, au Venezuela… Universitaires ou intellectuels critiques, issus de différents champs scientifiques et courants de pensée, ils sont européens, américains du Nord ou bien latino-américains .
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'ouvrage collectif dirigé par Franck Gaudichaud n'est pas un livre de plus sur la situation en Amérique latine. Grâce à son orientation éditoriale et à la pluralité des auteur-e-s, tant d'un point de vue des champs scientifiques, des courants de pensée que de leurs origines « régionales » (Europe, USA et pays latino-américains), cet ouvrage analyse les dynamiques actuelles du sous-continent, en les mettant en rapport avec l'histoire des trente dernières années. Loin de se limiter « aux mouvements sociaux », les auteur-e-s inscrivent leur démarche dans le temps et les modifications du système capitaliste mondialisé. Les différents processus géopolitiques, les résistances populaires, ouvrières, paysannes, féministes, indigènes ou écologistes sont non seulement analysées mais les dynamiques contradictions ou les conflits ne sont pas escamotés.

Franck Gaudichaud, dans sa présentation, nous rappelle les années de plomb des dictatures militaires et souligne que « Cette période des années noire a encore des effets prégnants dans l'espace public puisqu'elle a bouleversé complètement les rapports de forces sociaux et politiques antérieurs. » A la fin des années 80, les régimes constitutionnels qui s'installent peuvent être caractérisés comme des démocraties de « basse intensité » avec l'approfondissement du modèle néolibéral et la large amnistie en faveur des responsables de violation des Droits de l'homme.

Si l'embellie actuelle de développement est déterminée plus par la hausse des matières premières sur le marché mondial que par un développement autocentré, les écarts de richesses sont profondément inégalitaires. Comment alors saisir les problèmes autour de la réforme agraire, le contrôle des ressources naturelles et la question des droits de la indigène, pour n'évoquer que certains axes des très fortes mobilisations.

Je partage l'angle d'attaque proposé « Finalement la seule manière de comprendre les gouvernements actuels est de décrypter leur base sociale, leur rapport avec les classes dominantes et leur relation avec l'impérialisme ou les institutions financières internationales. »

La première partie du livre « La Patria Grande ? Approches problématiques continentale » débute par un article de James Petras « Les nouvelles de l'Empire. États-Unis et Amérique latine : hiérarchie, réseaux et clients » faisant le point sur la place maintenue de l'empire voisin. Suivent des articles sur les multinationales (Cédric Durand et Alexis Saludjian), l'Alternative bolivarienne pour les Amériques – ALBA (Thomas Fritz), les mouvements indigènes (Bertrand Duterme), le mouvement féministe (Jules Falquet) et les réformes agraires (Hélène Roux).

La seconde partie « Gauches latino-américaines et mouvements sociaux. Une mosaïque d'expériences » analyse, pays par pays (Vénézuela, Bolivie, Équateur, Cuba, Brésil, Argentine, Chili, Mexique et Colombie) les politiques menées, les résistances ou les mobilisations des populations.

Le livre se termine par des éléments de réflexion et de débat « Socialisme du XXIe siècle, démocratie et néolibéralisme en Amérique latine » avec des textes de Atilio Boron, Claudio Katz et Eric Toussaint.

« Pour résister aux mirages du réductionnisme analytique et à la tentation d'un moule eurocentrique »pour appréhender les « antagonismes de classe, de genre, socio-ethnique », une lecture importante qui ne cache ni « les rapports parfois conflictuels entre espace des mouvements sociaux et champ politique » ni les débats nécessaires autour du socialisme du XXIe siècle.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Finalement la seule manière de comprendre les gouvernements actuels est de décrypter leur base sociale, leur rapport avec les classes dominantes et leur relation avec l’impérialisme ou les institutions financières internationales.
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Cette période des années noire a encore des effets prégnants dans l’espace public puisqu’elle a bouleversé complètement les rapports de forces sociaux et politiques antérieurs.
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Vidéo de Franck Gaudichaud
Armelle Enders : "Amérique Latine : basta la revolucion ?" ."Amérique Latine : basta la revolucion ?"Débat avec Armelle Enders, historienne du Brésil contemporain et chercheuse à l'Institut d'histoire du Temps Présent ; Franck Gaudichaud, maître de conférences en Civilisation latino-américaine et Christophe Ventura, chercheur associé à l?IRIS.https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/amerique-latine-basta-la-revolucion
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