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Des dieux et des hommes à l'assaut d'une planète. de quoi donner envie de leur claquer la porte de Vangk à la gueule !

Lum'en est le fil directeur de ce fix-up de 6 nouvelles dont 4 inédites qui se déroulent sur la planète Garance et nous raconte nous raconte sa colonisation-exploitation. Une biosphère qui se résume à des ressources minières donc, du fric.
Des débuts à la fin de son exploitation, les textes nous content les grands événements qui s'y sont déroulés. le premier texte permet de se focaliser sur les pionniers et surtout sur un illuminé qui veut rejouer la Création sur une terre vierge de tous péchés. Résultat : arrangement avec la Loi, embrigadement, pour être le sauveur de l'humanité. Mais peut on sauver sans dégâts ? On rentre facilement dans l'univers à l'humour grinçant. Et l'auteur arrive à nous pondre un joli écosystème en peu de pages.

La clairière des dieux bruyants est la pépite du livre. Sur un thème classique de la sentience d'une espèce indigène, Laurent Genefort nous livre un texte d'abord intelligent par sa vision inversée qu'il offre. Puis drôle sur la rencontre entre deux dieux et enfin tragique voir violent sur sa fin, mais qui se clôt par une note d'optimisme. Vraiment très beau et frappant. Et très ironique lorsque l'on sait ce qui se cache sous le sol de Garance...

Les autres textes m'ont paru plus communs, moins flamboyants. Comme souvent avec mes lectures de l'auteur, je ne suis pas enthousiasmé à la fermeture mais il arrive à nous pondre une planète, faire vivre ses personnages et rendre une atmosphère, aborder les thématiques écologiques, environnementale, éthique, politique et religieuse, le tout simplement, sans avoir l'aire d'y toucher. Bref, une vision d'ensemble qui me fait toujours poussé des Ouah quelques jours/semaines après lecture.

Un recueil/roman qui permet aussi de comprendre mieux l'univers des portes de Vangk de l'auteur grâce au fil rouge que j'ai beaucoup apprécié, et dont j'aurais aimé un développement beaucoup plus poussé.
Quoiqu'il en soit, je continuerai à franchir les seuils, prochaine destination Colonies...
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Lum'en fait référence à la civilisation décrite dans le triptyque Spire (Ce qui relie, Ce qui relie et Ce qui révèle) et ses fameuses portes de Vangk. Mais ici on est loin du space-opera. Lum'en est un très bon planet opera. Tout se passe sur Garance, une planète fraîchement colonisée dont la population humain ne peut se satisfaire de l'écosystème totalement incompatible. Mais Garance cache bien des secrets : Les pilas, des sortes de petites pieuvres arboricoles, intelligentes mais incapables de communiquer avec les colons. Et ce n'est peut-être pas plus mal. Mais surtout Lum'en, une entité très ancienne et oubliée dans le sous-sol de la planète. Lum'en qui voudrait communiquer avec une race intelligente, ne connait pas l'existence des pilas et est incapable de se faire connaître des humains. Garance, c'est aussi des dissensions entre groupes humains, des luttes de pouvoir incessantes menant à l'abandon de la colonie. Tous les humains finissent par repartir. Non, pas tous. Un restera et saura au dernier moment établir le contact.

En bref : Lum'en dont j'ai été tenté d'interrompre la lecture, retrouvant des passages similaires à d'autres oeuvres de Genefort, mérite d'être lu.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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On passe un bon moment en compagnie de Laurent Genefort.
Il sait fort bien créer et décrire la faune et la flore d'exoplanètes.

Il nous montre aussi les travers de la société humaine : prosélytisme religieux, avidité, égocentrisme, mise en place des mêmes schémas de pensée, mêmes systèmes sociétaux, économiques et hiérarchiques. Bis repetita placent...

Nous voilà donc sur Garance, planète tellurique, sise dans un système solaire vraisemblablement assez éloigné du berceau de l'humanité, même si situé dans le même bras (celui d'Orion).
Il s'agit d'une planète plutôt inhospitalière sur laquelle quelques colons vont s'installer pour tenter sinon d'y faire fortune du moins d'améliorer leur sort (qui pour certains reste et restera peu enviable), au détriment éventuel des autochtones.
Mais cette planète recèle bien plus que ce que croient les représentants d'une humanité obnubilés par l'argent et ignorants les richesses que des recherches scientifiques pourraient leur apporter.
Bon, c'est pas une espèce de méduse volante qui va arrêter l'économie non plus ! Autant la supprimer au lance-flamme, c'est sommaire mais efficace.
Parfois on se dit que les portes de Vangk, c'est vraiment donner de la confiture à des cochons.
Une des problématiques du livre m'a fait repenser à un bouquin de Scalzi (La controverse de Zara XXIII) : le droit des autochtones à disposer de leur planète en fonction de leur degré d'intelligence.
A lire.
Lu dans le cadre du "Challenge Mauvais genres 2024"
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Lum'en est le deuxième roman écrit par Laurent Genefort que je lis (le premier étant l'intégrale des Chants de Felya), et c'est encore une fois une réussite, autant narrative que dans la construction du monde au centre de l'intrigue, un bestiaire sobre mais bien présent et intéressant, un petit côté thriller, de grands espaces, une ville sur le déclin, une dictature du travail apportant des éléments dystopiques, un rapport de force entre autorités et petit peuple d'ouvriers, mettez au milieu de cela un observateur des planètes unies et vous aurez une bonne mise en bouche de qualité.

Une mise en bouche oui, car les gens ne sont pas les personnages principaux, mais la planète où tout se déroule, "Lum'en" oui, nous allons donc suivre plusieurs générations et des centaines, que dis-je, des milliers d'années d'évolution de cette petite planète ouvrière pleine de mystères.

J'aime beaucoup la plume de l'auteur, rien que pour sa manière de détailler son univers avec précision et inventivité tout en étant accessible, on ne se perd pas dans le récit où l'intrigue même avec toute la complexité qu'une telle aventure ambitionne, vous avouerez que c'est très certainement compliqué de concilier ces deux points, et bien ça fonctionne parfaitement.

Le seul petit hic que j'ai pu noter est le faible nombre de pages pour une histoire si vaste, mais rien d'alarmant, ça passe vraiment bien.
En conclusion, si vous aimez un roman de SF au point de vue différent et original, de plus écrit par un auteur français, votre choix est tout trouvé.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Il y a des milliers d'années, l'espace était "colonisé" et contôlé par des entités quasiment omniscientes. L'une d'entres elles s'est affranchie des règles, elle a donc été exilée sur une planéte isolée pour 100 000 ans... mais Lum'en y est oubliée.



Ainsi, bien plus tard, la planète en question, bâptisée Garance en raison de sa végétation aux tonalités rouges est-elle colonisée par l'homme. L'entité parviendra-t-elle enfin à établir un contact ?



Lum'en n'est ni roman, ni une nouvelle et ni un recueil non plus. C'est un livre hybride, car il est un peu tout cela à la fois. En effet, nous suivons l'essor et l'effondrement de la colonie humaine sur Garance, par le biais de 6 nouvelles qui sont indépendantes tout en restant liées par leurs répercussions dans le futur. Chaque nouvelle est suivie (ou précédée) par l'évolution, les efforts et la torture de Lum'en, isolée sur ce monde plein de vie, si proche et si loin à la fois. Question exotisme, nous sommes bien lotis avec des arbres rouges en forme de calice, eux-même centre d'un biotope, et des pilas plutôt aquatiques.



Cette lecture nous laisse le choix. Soit y voir une tribune contre l'être humain, sa prédation, son inconséquence et sa recherche du profit immédiat. Ou bien constater la force inexorable de la nature - une forme d'éternité - et dès lors la vanité démesurée de l'homme à croire qu'il peut empêcher cette fatalité.



Je ne suis pas une grande fan des "Planet Operas", je préfère les récits qui s'attachent à des personnages, par conséquent j'éprouve des difficultés à vibrer pour ce genre de narration. Cependant, le monde chatoyant dépeint par Laurent Genefort, l'envie de savoir si Lum'en parviendra enfin à communiquer avec une autre intelligence et le destin inéluctable promi à la colonie m'ont happée dans cet univers.



En résumé, une construction particulière pour ce "Planet Opera" qui, s'il n'est pas des plus originaux, reste convaincant et agréable.
Lien : http://lmauget.wix.com/albedo
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Lum'en est donc un très bon roman dont le personnage principal est la planète Garance, elle-même. Les 6 nouvelles constituant le livre illustrent chacune une période différente de la colonisation et mettent en avant les problèmes liés à celle-ci. le roman fait réfléchir sur le comportement humain mais arrive malgré tout à garder un peu d'espoir.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Voilà un roman passable, qui jongle avec trois races, l'humaine, qui colonise brutalement une planète, celle des pilas, victimes sans défense de la colonisation, et "Lum'en", créature quasi divine condamnée à l'exil sur cette planète. le roman, sans surprise, tourne au procès de la colonisation et de la nature prédatrice de l'homme, ce que l'on a déjà rencontré mille fois depuis les Chroniques Martiennes de Bradbury, et développe bien peu le point de vue des deux autres races. On peut dire que ce romancier agréable cède à la facilité et suit la pente du moindre effort.
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A part le court Sang des immortels, je ne me suis jamais véritablement approché de l’œuvre de Laurent Genefort. C’est peut-être le monumental Omale qui m’a fait peur.

Lum’en est composé de six nouvelles qui permettent de suivre l’évolution de la colonisation humaine sur la planète Garance. La présence humaine passe rapidement de la colonie légère à la colonie lourde. Mais la nature humaine ne changeant jamais, la colonie perd rapidement de son importance et de son intérêt lorsque les conflits se multiplient.

Ces courts récits permettent à Laurent Genefort de pointer du doigt les multinationales prédatrices avides de s’accaparer des ressources, les croyances religieuses qui empêchent de voir la réalité des choses, l’exploitation à outrance des ressources sans respecter l’environnement.

Entre les nouvelles s’intercalent des passages sur Lum’en, entité vivant dans Garance et qui plusieurs fois cherche à entrer en contact avec les humains. Ces échecs prouvent que certaines fois l’homme rate l’essentiel.

Alors pour 2016, je vais essayer de rentrer un peu plus dans l’oeuvre de Laurent Genefort car il y a à la fois matière à dépaysement et à réflexion.
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Ce roman est un fix up réalisé à partir de textes parfois anciens, et, selon l'auteur, d'autres éléments d'un projet plus ambitieux qui n'a jamais vu le jour. Et le résultat est une réussite, la mayonnaise prend très bien, et sous nos yeux se construit par petites touches l'histoire de la présence humaine sur la planète Garance. Laurent Genefort est un artisan, que j'imagine ne rien jeter, et aller chercher dans son "stock" la pièce qui s'ajustera parfaitement à l'édifice qu'il est en train de construire. le tout est parfaitement cohérent, et mine de rien, l'écosystème de Garance, ses caliciers et les pilas qui tout à la fois les habitent, en prennent soin et les ornent témoignent d'un sens du merveilleux peu ordinaire. Une excellente porte d'entrée dans l'univers de Laurent Genefort. Les temps ultramodernes, son roman le plus récent au moment où j'écris ces lignes est dans ma pile, et je ne pense pas attendre bien longtemps avant de m'y plonger.
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Le mythe de futures et lointaines colonies humaines est ici particulièrement bien développé, au travers de plusieurs temps de cette colonisation et de différents personnages sur une même planète, Garance.
On y découvre des êtres endémiques, comme les pilas, à mi-chemin entre nos pieuvres océaniques terrestres et des primates arboricoles, très attachant au demeurant.
Comme trop souvent avec les hommes, ces derniers seront le plus souvent victimes de notre prédation ou tout simplement ignorés.
On y découvre aussi un monde mal connu où vivent cachés d'autres êtres aux échelles de temps bien plus longues que nos arbres et traversant les âges de cette planète sans que les hommes s'en aperçoivent. Et un jour, le déclin (l'effondrement ?) surviendra comme une fatalité renouvelée d'une espèces qui refuse obstinément à se remettre en cause et à s'accrocher à ses vieux rêves de conquêtes comme un destin dont elle ne peut se défaire.
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est cette sorte de manque, d'absence et de jamais retrouvé que constitue la Terre natale, pourtant si lointaine désormais pour ces nouveaux colons, sur le plan de la distance et temporel.
C'est une belle réussite qui pourrait rejoindre ce que découvre les chercheurs actuels, des exoplanètes, certes dans leur zone d'habitabilité, mais malgré tout si peu agréables et si peu merveilleuses.
Dans ces temps futurs, il est possible si ce n'est probable, que l'humanité cherche cette Terre perdue, sans jamais la retrouver vraiment qu'en de pâles copies.
Attention, cette dernière interprétation, n'engage que moi, ce n'est qu'un ressentit de cette étonnante histoire.
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