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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ceux de 14, ceux qui l'ont faite... Verdun , les Eparges, la boue et l'horreur, l'inimaginable, le quotidien, la hiérarchie, les ordres, les blessés, la mort, les permissions, les doutes... Maurice Genevoix n'épargne rien, avec son écriture précise, évocatrice. Un siècle plus tard, ce témoignage vaut toujours, hélas.
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Un magnifique et totalement factuel témoignage sur la Première Guerre Mondiale et les combats dans les tranchées.

C'est dur, vraiment dur! Violent donc, mais aussi plein d'humanité, de respect et d'empathie pour chacun des camarades de Maurice Genevoix, survivants comme Morts pour la France.
Le style est très agréable, parfois même poétique, faisant parfaitement ressortir les émotions ressenties par l'auteur et ses compagnons.

Une oeuvre indispensable à lire et à faire lire!
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C'est le meilleur livre que j'ai jamais lu sur cette période. On en apprend beaucoup sur cette période. Notamment, les relations entre soldats Français et Allemands. Ils étaient dans la même galère. J'ai retenu quelques passages comme un soldat Allemand récupéré qui avant de mourir le capitaine Rive raconte "[...] Il m'a confié des papiers personnels, des lettres, et m'a prié de les faire parvenir aux siens en les prévenant de sa mort, par 'intermédiaire de la Croix-Rouge. Il m'a dicté leur adresse, m'a remercié : et puis il a laissé aller sa tête et il est mort, sans un soupir : un homme. [...]" (P. 167). Où encore côté Allemand, le soldat Carrier "[...] C'est tout d'même marrant, reprend-il. laissé pour mort dans la haie d'épine, avec un coup d' baïonnette entré par le dos et sorti au milieu d' la poitrine; ramassé par les boches et soigné par eux à leur ambulance de Triancourt ; bien soigné, même. J'ai resté huit jours avec eux... Un matin, ils ont mis les voiles; les nôtres sont arrivés l' soir, j'ai été évacué, fini d' soigner par les toubibs français, rapetassé, guéri, et voilà : mes deux trous sont bouchés, j' suis un soldat tout neuf, un soldat vierge... C'est tout d' même rigolo comment qu' ça s' goupille, la guerre [...]" (P. 584).
J'ai retenu aussi ce passage où le Capitaine Rive conseille à Maurice Genevoix de parle à ses hommes avant l'assaut "[...] Quelques mots à mes hommes ? Sans doute. mais les mots que je voudrais leur dire, je ne pourrai pas les leur dire. le 67 attaque : ils le savent... Pourquoi le 67 attaque-t-il ? Qu'est-ce qu'il attaque ? Dans quelle direction, vers quel but, avec quels espoirs ?... C'est cela que je voudrais leur dire. Et cela, je ne le sais pas, puisque personne ne me l'a dit, à moi. [...]" (P. 604).
La dernière partie du livre, c'est l'histoire de ces hommes avec qui on vit tout le long de ce récit. On est heureux pour ceux qui s'en sont sortis, triste pour ceux qui ne sont pas revenus.
Un livre que je recommande fortement...
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Parmi les récits les plus célèbres de la Grande Guerre, « Ceux de 14 » est celui qui revient le plus souvent comme associé aux incontournables témoignages de cette période. Pour cause, Maurice Genevoix dépeint avec une exceptionnelle qualité la vie et la mort des poilus.

D'abord sous-lieutenant au 106ème régiment d'infanterie au jour de la mobilisation, puis promu lieutenant au printemps, cette période de près de neuf mois sera couverte par le souci de retranscrire, jour après jour, peine après peine, la réalité des tranchées et des maigres repos des combattants. La rencontre de tous ces caractères, de ces sentiments, de ces hommes, de cette communauté liée par la France, par le devoir, par la camaraderie ou l'amitié, frappe l'imaginaire contemporain. « Ceux de 14 » apparaissent dans notre confort et notre individualisme, dans la déliquescence nationale, une mythologie impensable. Sous les obus incessants, sous les balles et les baïonnettes, sous la certitude d'une fin prochaine et peut-être de terribles mutilations, le découragement est éclairé de moments de bonheurs simples, comme une lueur d'espoir au milieu d'un ciel de feu. Embourbé dans l'enfer qu'ils ont crée, les Hommes reviennent à quelques unes de leurs plus belles vertus, à défaut d'abandonner tous leurs vices. Tout se trouve dans ces paysages dévastés, à compter de la complexité du monde que Genevoix oblige à admettre.

La bataille des Eparges, que les Hommes estimeront à tort être le paroxysme de l'horreur, verra le massacre de milliers de soldats. Genevoix y perdra son meilleur ami, Robert Porchon, touché par un obus.

le 25 avril 1915, Genevoix est blessé par trois balles allemandes, et sera réformé suite à de longs mois de convalescence. C'est la fin de la guerre pour lui, et la fin de son récit.

On ne peut résumer l'importance des mémoires de Maurice Genevoix. Elles sont essentielles pour tenter de comprendre qui ils étaient. Qui étaient ceux qui ont défendu si vaillamment notre pays. Qui étaient ces héros. Qui étaient ceux de 14.


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Sans pathos, Genevoix nous fait suivre les traces du jeune lieutenant d'infanterie qu'il fut pendant quelques mois avant d'être grièvement blessé lors de la bataille des Eparges.

Ce témoignage tire sa puissance de sa grande simplicité : il n'est assorti d'aucune thèse politique grandiloquente comme celle présentée par Barbusse dans le Feu, il ne se risque pas à brosser du front des tableaux parfois esthétisants comme s'y risque Dorgelès dans les Croix de Bois : il se contente de présenter à hauteur d'homme un quotidien qui, de l'absurde, s'enfonce peu-à-peu dans l'horreur la plus pure.

Un livre essentiel.
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Ce livre est un monument, non seulement bien écrit mais avant tout vécu par un soldat qui est revenu de cet enfer.
Un témoignage fort et direct de ce qu'est la guerre au quotidien dans les corps et les âmes.
Heureusement que des témoignages comme celui-ci existent. Puissent les jeunes les lire à temps !
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Quand la poésie côtoie l'horreur. Un choc littéraire. Un chef-d'oeuvre !
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LE livre sur la première guerre mondiale. Pour moi, bien meilleur que "Les Croix de bois" ou "Le Feu". Un témoignage que l'on n'oublie pas, même des années après l'avoir lu.
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Un livre d'une incroyable force, ici la guerre n'est pas glorifiée, on nous montre ce que c'est simplement, sous toutes ses coutures. L'horreur, des morts, camarades tombé au combat, l'ennui, les tranchées sales, la pluie, le froid, la boue. Genevoix nous dit simplement ce qui a été la guerre. L'écriture est forte, et le livre qui m'a le plus touché est le dernier, les Eparges car il concentre toute l'horreur, c'est le livre le plus percutant, le plus émotionnel.
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N'étant pas littéraire pour deux sous, j'avais un peu peur au moment d'aborder ce récit de Maurice Genevoix (académicien quand même...). Finalement, celui-ci est très abordable. le style 'précis' permet de s'imprégner parfaitement des lieux et de l'environnement humain du narrateur. On imagine très bien ce qu'il a pu vivre avec ses soldats et ses compagnons de regiment.
On retient de ce livre, bien sûr l'horreur des bombardements et des combats, mais aussi l'esprit de corps et de camaraderie qui était le moteur de leur courage. C'est un livre poignant
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