Bouleversant même lu un siècle plus tard, une humanité rarement atteinte dans ce type livre sur la mémoire de guerre, écriture belle et élégante, juste et économe des mots quand Genevoix parle de l'horreur. A mettre au Panthéon des beaux livres.
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LE livre sur la première guerre mondiale. Pour moi, bien meilleur que "Les Croix de bois" ou "Le Feu". Un témoignage que l'on n'oublie pas, même des années après l'avoir lu.
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Un livre d'une incroyable force, ici la guerre n'est pas glorifiée, on nous montre ce que c'est simplement, sous toutes ses coutures. L'horreur, des morts, camarades tombé au combat, l'ennui, les tranchées sales, la pluie, le froid, la boue. Genevoix nous dit simplement ce qui a été la guerre. L'écriture est forte, et le livre qui m'a le plus touché est le dernier, les Eparges car il concentre toute l'horreur, c'est le livre le plus percutant, le plus émotionnel.
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Entre la version de l'armée, des politiciens, celle des combattants, des écrivains…une multitude de version pour des raisons totalement divers.
Au départ l'enthousiasme béat accompagné d'une pointe de nationalisme exacerbé dissimule difficilement une volonté de prendre une revanche sur la guerre de 1870
A l'espoir des débuts succède la désillusion et le dégoût de cette guerre abominable où les hommes sont lancés à l'assaut de positions imprenables, où les offensives inutiles se succèdent et emportent chaque fois son lot de vies.
On ne peut s'empêcher de penser que de ce conflit, des années plus tard des romanciers d'extrème droite ( drieu-la-rochelle, …), qui ont combattu, des hommes comme DARNAND, qui en sort comme un véritable héros, seront aux côtés de ces allemands pour mettre au pas leur pays la France.
On ne peut s'empêcher de penser que de son conflit émergera le nazisme, qui sera en partie la résultante d'une terrible rancoeur contre les politiciens, contre un ancien monde, contre une volonté de ne pas se faire saigner par des vainqueurs qui feront tout pour humilier, ruiner les vaincus.
On ne peut s'empêcher de penser que de ce conflit émerge un homme comme Céline, remarquable romancier et remarquable danger intellectuel qui conduira aux pires comportements des français
On ne peut s'empêcher de penser que cette victoire à la PYRRHUS annoncera une terrible catastrophe : totalitarisme et lâcheté des démocraties
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Le quotidien des premiers mois de la grande guerre. On y sent la peur, la souffrance, l'angoisse des combattants, mais surtout l'incompréhension face aux décisions des états majors ! Bien qu'un peu long; un incontournable, à rapprocher du livre d'Ernst Younger, pour voir le point de vue allemand !
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