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3,92

sur 710 notes
Je découvre Hélène Gestern avec ce roman...

Ce livre a beaucoup d'atouts : il permet de découvrir (du moins pour moi) la vie et l'oeuvre du compositeur Domenico Scarlatti (qui a composé 555 sonates pour clavecin); il est construit comme un roman choral où les voix se mélangent, se croisent, s'évitent, faisant ainsi progresser l'histoire tout en suivant le point de vue de plusieurs personnages; il repose sur un mystère entourant la découverte d'une partition sur laquelle se trouverait une 556e sonate.

Pourtant, à un moment donné, je me suis un peu ennuyé... il m'a semblé que l'intrigue ne progressait plus ou au contraire qu'elle partait dans tous les sens. Heureusement, les 50 dernières pages ont à nouveau suscité mon intérêt en préparant et en révélant un dénouement à la fois attendu et surprenant.

C'est une lecture assez divertissante, avec un contexte intéressant (le milieu de la musique classique et les passionnés de Scarlatti), mais qui n'aura pas su me captiver...
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Une ancienne partition découverte dans l'étui d'un violoncelle devient la clef de voûte de cinq personnes. Et si cette partition avait été composée par Scarlatti, grand compositeur italien du 17è siècle?

Roman choral, le lecteur avance à travers de courts chapitres dans les pensées de chaque personnage au gré d'une enquête impossible à lâcher. Hélène Gestern nous ouvre les portes d'un univers plutôt élitiste. A travers sa plume délicate, bien écrite et totalement accessible, nous découvrons des guerres internes, les rançons de succès éphémères, mais aussi le travail du bois, la puissance et la patience d'un art. Cinq personnages aux antipodes sont reliés par cette partition secrète, et chacun a son rôle à tenir. Attention, car une ombre guette.
Le charme opère, la musique baroque entrouvre notre esprit. Comment cette partition s'est-elle retrouvée là et pourquoi personne ne l'a-t-elle décelée auparavant? Ce miracle nous tient en haleine, et l'auteure a le don de créer des personnages aussi antipathiques qu'attachants. Les voix s'entremêlent, les points de vue divergent, mais l'action ne cesse d'avancer. Une très belle découverte.
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Je comprends que cela puisse emballer certains mais personnellement j'ai trouvé cela ennuyeux. L'histoire est tarabiscotée. La plupart des personnages vivent dans le passé et l'amertume. le procédé littéraire m'agace.
Bref je l'ai terminé mais lu sans plaisir.
Bon j'écoute quand même du Scarlatti


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Un roman polyphonique très intéressant. Il m'a donné l'envie de découvrir Scarlatti et son oeuvre époustouflante. J'ai adoré la description des personnages, tous très différents. L'intrigue est assez faible et on devine assez vite qui est au coeur du stratégie mais peu importe, j'ai passé un bon moment.
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"555" est un titre bien mystérieux pour un roman...
Que se cache-t-il donc derrière ? 

555, c'est le nombre de sonates pour clavecin attribuées au compositeur italien Domenico Scarlatti. Jusqu'au jour où un luthier trouve une partition manuscrite dans un ancien étui en bois pour violoncelle. Et si cette partition était la 556ème sonate pour clavecin de Scarlatti ? 

A partir de cette étonnante découverte, plusieurs protagonistes vont entrer en scène afin de faire entendre leurs voix dans le but de récupérer d'une façon ou d'une autre cette partition. Si certains sont poussés par l'appât du gain, d'autres par les trompettes de la renommée, tous sont mus par leur amour pour la musique et plus spécifiquement celle de Domenico Scarlatti. 

Pour mener l'enquête, l'auteure a choisi un quintette vocal avec Grégoire Coblence l'ébéniste, Giancarlo Albizon le luthier, Manig Terzian la claveciniste concertiste, Rodolphe Luzin-Farge le musicologue et Joris de Jonghe le richissime collectionneur. 

Afin de ne pas risquer la fausse note, je n'en dévoilerai pas plus sur l'histoire en elle-même...


Concernant le choix du compositeur, je le trouve osé. En effet, mettre au coeur d'un roman grand public un compositeur tel que Domenico Scarlatti au lieu de ses contemporains, c'est inattendu. Pour l'époque baroque, il aurait été plus aisé de choisir Jean-Sébastien Bach, Jean-Philippe Rameau ou encore Antonio Vivaldi. Mais "l'amour" pour un compositeur ne se commande pas, comme le prouve Hélène Gestern ici qui, à n'en pas douter, est une fan absolue du maître italien. 

Et pour plonger le lecteur dans le milieu de la musique classique, l'auteure s'appuie sur les compétences de ses personnages, et notamment celles du luthier, du musicologue et de la claveciniste concertiste. Alors est-ce réussi ? 

Commençons par Giancarlo, le luthier. Il est évident que l'auteure a effectué une petite visite guidée et surtout commentée chez un luthier. En effet, elle retranscrit dans ce roman les diverses étapes nécessaires à la fabrication d'un violon, ainsi que les soins à apporter pour son entretien. Car oui, le luthier est aussi le médecin des instruments à cordes. Et chose rare, la relation entre le luthier et les instrumentistes est non seulement abordée mais surtout bien traitée. Car oui, le luthier est aussi un peu le "psy" des instrumentistes. Donc c'est un bel hommage qui est rendu à ce métier de l'ombre, encore peu connu. 

Poursuivons avec Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue. Alors celui-là, il est plus vrai que nature ! A travers son personnage, le lecteur peut comprendre en quoi consiste le travail d'un chercheur en musicologie et aussi qu'elle est cette discipline totalement méconnue du grand public. L'auteure a sans conteste fait appel à un professionnel pour l'aider à crédibiliser son personnage, et c'est une réussite.

Ensuite, abordons le cas plus épineux de Manig Terzian, la célèbre claveciniste. Malheureusement, je n'ai pas trouvé son personnage crédible parce qu'elle ne s'exprime pas comme une musicienne mais plus comme une mélomane avertie. le vocabulaire employé ne trompe pas. Il n'est en rien celui d'une technicienne de la musique, ce qui me fait dire qu'Hélène Gestern n'a jamais joué d'un instrument de musique. Il est dommage de ne pas avoir consulté un spécialiste pour crédibiliser ce personnage et corriger les incohérences.

Plus globalement, l'auteure a voulu réunir pour les besoins de l'intrigue des professionnels du monde de la musique qui paradoxalement, ne seraient pas amenés à se rencontrer dans la vraie vie. En effet, il est très peu probable qu'un concertiste, quel que soit son instrument, rencontre un musicologue et que ce dernier côtoie à son tour un luthier... Chacun chez soi 😉 ! 


En résumé et conclusion, ce roman a le mérite de mettre en lumière un compositeur, Domenico Scarlatti, et des métiers du monde de la musique classique, et évidemment, je ne peux qu'adhérer à cette démarche, même si cela confine parfois au cliché. Toutefois, j'ai trouvé l'approche très scolaire avec un petit côté cours d'histoire de la musique niveau L1, qui prend le pas sur l'intrigue qui passe, à mon avis, au second plan. Pour autant, si vous n'avez pas un minimum de connaissances dans le domaine, je ne suis pas sûre que tout soit très explicite pour vous 🤔... Après tout, tentez l'expérience et vous verrez bien !
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555.
J'ai eu du mal à commencer ce livre, je ne comprenais que les personnages de Grégoire, Gian et Manig Terzian. D'ailleurs même à la fin du livre je ne comprenais pas les personnages de Luzin-Farge et de de Jonghe. Ma lecture était saccadé, avec une sensation minime de perdre de mon temps. Mais j'ai bien fait de continuer ma lecture car quand l'élément déclencheur est arrivé tout s'est passé très vite et j'ai apprécié ma lecture. Au fil de la lecture, on compris que les 5 personnages sont tous liés par quelque chose. Un bon livre qui m'a fait découvrir la magnifique musique de Scarlatti.
J'aime beaucoup l'atmosphère et l'odeur qui se dégageait dans l'atelier de Grégoire: un mélange de bois, de colle, une atmosphère calme où on se sent bien que Grégoire.
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Tout commence par une partition ancienne cachée au fond de la doublure d'un violoncelle. Grégoire, ébéniste spécialisé en réfection d'étuis d'instruments anciens, le montre à son ami Giancarlo, luthier, qui va lui-même suggérer de la porter à Manig Terzian, une claveciniste réputée. Signée d'un d'et d'un S, cette partition serait-elle la cinq cent cinquante-sixième de Domenico Scarlatti ? Mais voilà qu'à peine déchiffrée par la claveciniste, et avant même que les deux restaurateurs décident qu'en faire, la partition leur est volée avec deux violons de valeur. Un riche collectionneur, Joris de Jonghe, a eu le temps d'en entendre parler et met tous ses moyens, et ils sont nombreux, à la recherche de la partition.

Ce roman sur la passion de la musique se lit comme un polar, les questions qu'il pose sont nombreuses et les personnages à la poursuite de la partition, ayant chacun leurs tourments existentiels, l'imaginent un peu comme un moyen de s'en sortir.
Grégoire avec sa peine de coeur, Giancarlo son addiction au jeu et les ennuis financiers qui en découlent, Manig Terzian qui voit la fin de sa carrière s'annoncer, et pour Joris de Jonghe, un dérivatif pour sortir du deuil où il est confiné. J'oubliais Rodolphe Luzin-Fargues, un musicologue qui imagine sa carrière universitaire relancée par la découverte d'une partition inconnue.
C'est une quête pleine de vivacité et de rebondissements, de mensonges et d'émotions, avec des personnages plaisants à retrouver dans les chapitres qui leur sont consacrés.
Il y aussi le mystère qui plane autour d'un narrateur dont les chapitres intermédiaires en italique laissent à penser qu'il orchestre tout cela.
Et bien sûr, la musique a une part importante, par les quelques pages consacrées au compositeur italien, par de belles séquences d'audition ou de concert, par le soin infini apporté aux instruments par le luthier, ou par la spontanéité de jeu de la jeune Alice, la petite-nièce de la claveciniste.
Longtemps après la lecture de Eux sur la photo, je retrouve avec plaisir Hélène Gestern et son ingéniosité à faire parler les vieux documents, et à leur imaginer une histoire.
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Petit thriller teinté de musique où les cinq personnages à la personnalité très variée tentent de retrouver la fameuse 556e sonate du compositeur Scarlatti !

N'ayant pas l'habitude de lire ce genre littéraire, j'ai dans l'ensemble apprécié ma lecture, d'autant plus qu'elle ne comporte aucun aspect sanglant ou glauque que je fuis à tout prix dans ces livres.
L'histoire est organisée de telle manière que chaque personnage prend la parole successivement dans des chapitres distincts. Cette mise en page permet ainsi de mieux connaître le point de vue de chaque personnage, de même pour sa personnalité.
J'ai adoré le personnage de Grégoire que j'ai trouvé très émouvant par sa grande timidité, mais aussi le profond respect qu'il a pour les personnes qui l'entourent. Par ailleurs, la claveciniste Maniz Terzian est un personnage touchant qui a dédié sa vie à la musique, et qui partage avec nous sa peur de s'éloigner de sa passion en raison de l'arthrose au niveau de ses mains.
L'autrice a un style fluide et agréable, mais qui décrit avec un riche champ lexical les différents aspects concernant la musique !

Pour expliquer ma note de 3/5, je dirais tout d'abord que c'est purement personnel en raison de mon manque d'intérêt pour le genre policier. En effet, j'ai trouvé à de nombreuses reprises qu'il y avait des longueurs.
Par ailleurs, sans vous dévoiler l'intrigue, j'ai trouvé la fin un peu forcée sans qu'elle créée chez moi un quelconque sentiment de satisfaction de comprendre l'histoire dans son ensemble.
Enfin, je souhaite souligner que des sujets sensibles sont abordés dans ce livre qui pourraient déstabiliser certains lecteurs comme le suicide, la dépendance au jeu, ou encore le deuil.

Pour finir sur une note positive, c'est tout de même un livre que je recommanderais, surtout pour les personnes qui ne sont pas habituées à lire ce genre littéraire !
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Achat du week-end chez mon libraire préféré :
(Angélique de Guillaume Musso - voir ma critique vous n'allez pas être déçu)
555 d'Hélène Gestern que je découvre sur le présentoir, c'est le titre aussi bref que sibyllin qui m'a tenté.
Belle écriture pour un roman à suspense parfaitement structuré autour de 5 personnages à la poursuite d'une hypothétique 556 sonate de Domenico Scarlatti, compositeur baroque et claveciniste virtuose italien du 17ème siècle.
Hélène Gestern nous entraine dans le milieu très fermé des luthiers, des ébénistes, des collectionneurs de partitions anciennes et des passionnés de musique classique avec beaucoup d'élégance sans jamais noyer l'histoire dans des descriptions pourtant très précises de ce milieu privilégié car on y pratique le beau et la perfection réalisés par des humains avec leurs failles et leurs faiblesses.
Je n'ai pas lâché le livre tant l'intrigue est palpitante et en plus j'ai découvert beaucoup de choses.
Très bonne lecture que je recommande absolument.
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Grégoire Coblence est un ébéniste talentueux qui s'est associé à un luthier de renom, Giancarlo Albizon. Sa femme, qu'il adorait, l'a quitté deux ans auparavant sans lui donner de réelle explication quant à leur rupture.

Depuis Grégoire survit en se donnant à fond dans son travail. Giancarlo lui a confié la restauration d'un étui à violoncelle. A l'intérieur de la doublure dudit étui, Grégoire découvre une partition ancienne qui lui fait aussitôt penser à l'oeuvre de Scarlatti, le fameux compositeur de cinq cents cinquante cinq sonates. Un musicien dont l'épouse de Grégoire appréciait particulièrement l'oeuvre.

Cette partition serait-elle une composition jusqu'alors inconnue du musicien ? Grégoire et Giancarlo, pour en avoir le coeur net, montrent la partition à la plus grande spécialiste de l'oeuvre de Scarlatti. Après l'avoir jouée, Manig Terzian semble convaincue elle aussi de son authenticité.

Cette découverte va faire l'effet d'une bombe dans le milieu de la musique classique : Giancarlo espère pouvoir la vendre un bon prix et se débarrasser ainsi de ses dettes de jeu, Manig Terzian se voit enregistrer un nouveau disque. D'autres personnages vont aussi s'y intéresser : un musicologue renommé et un richissime mécène.

Mais l'atelier du luthier va être victime d'un cambriolage pendant lequel la partition sera volée.

Chacun va alors, pour des raisons personnelles et différentes, tenter de la retrouver.

Le jeu de piste suivi par les différents protagonistes est intéressant car chacun y dévoile sa personnalité et ses propres motivations. Entre chaque paragraphe, un personnage inconnu parle, donne des explications. Jusqu'au dénouement final plutôt inattendu.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman et la plume d'Hélène Gestern que je lisais pour la première fois.
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