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Critique de ThomasNouvelle
L'attente aura été longue pour les fans du commissaire Marcas. Nous avions abandonné le célèbre flic franc-mac' sur un trottoir, le crâne défoncé par un extrémiste à la fin de Conspiration. Aujourd'hui, le « héros aux 3 millions de lecteurs » fait son grand retour, alors analysons ce dernier opus et un peu plus !
Avant même l'ouverture du roman, on est happé par la couverture. Les noms des auteurs, au centre, dominent celle-ci. Ensuite la présence de la pièce d'échec du cavalier qui se déplace en l'et n'est pas sans rappeler le pas de côté que peut faire le franc-maçon. Autrement dit, est-ce que le cavalier représente Antoine Marcas ou autre chose ? Pour ça, il vous faudra le lire. J'étais également intrigué par cette « goutte » au-dessus des noms. Cette « goutte » me fait penser à la tête du fou.
« Pour Thomas qui connaît Antoine Marcas, mieux que nous-mêmes … »
Quatre ans d'absence, oui ! Mais pas sans Marcas ou du moins pas celui-ci. Les auteurs nous livrent depuis 2018 les aventures d'un certain Tristan Marcas. Amateur d'art, explorateur, espion, … la carte de visite de ce personnage n'est pas assez grande pour compter ses exploits. Bien au-delà de la réalité historique qui nous est contée, l'enjeu principal est de découvrir le lien entre Tristan et Antoine Marcas. le twist final de ce thriller est d'une incroyable frustration et montre le sadisme des auteurs pour leurs lecteurs.
Est-ce que la magie fonctionne toujours ?
Pour répondre à la question, on va dire que oui et si les auteurs n'ont jamais perdu la recette miracle, ce douzième volume est l'occasion de revenir aux fondamentaux. Pour l'époque contemporaine, on a droit à une enquête dans le milieu maçonnique, qui fait suite à un cambriolage au sein du Grand Orient de France et au meurtre d'un Frère. On ajoute à ça, une plongée dans les archives du Musée de l'Armée rouge à Moscou. Un Marcas n'en serait pas un avec un chassé-croisé temporel, le lecteur ne sera pas déçu avec une plongée en Dordogne où il croisera le chemin des cathares, des révolutionnaires de 1789 et d'un certain Général de Gaulle. Sans renouveler le genre, le roman a le mérite d'être redoutablement efficace et les auteurs ont misé sur des valeurs sûres qui ont fait leur succès.
Une histoire de cycles ?
J'aurais même tendance à dire que nous retrouvons l'esprit du premier cycle des aventures du commissaire Marcas. Pour répondre à la dédicace de Jacques Ravenne où il dit que je connais mieux leur héros qu'eux, je divise leurs romans en cycles. Ils sont au nombre de trois, l'âge d'or, l'âge d'argent et l'âge de bronze :
>> L'âge d'or commence avec Le rituel de l'ombre et se termine avec Apocalypse. Entre 2005 et 2009, on surfe encore sur l'effet Da Vinci Code et les maisons d'éditions cherchent à publier des dizaines de thrillers ésotériques. Les auteurs posent leurs fondements avec un personnage perfectible et un univers que les gens ont eu envie découvrir (franc-maçonnerie, alchimie, templiers, religion, …). Généralement, les cinq romans de ce cycle figurent parmi les préférés des lecteurs.
>> L'âge d'argent compte Lux tenebrae, Le septième templier, Le temple noir et le préquel In nomine. Antoine Marcas est un vrai phénomène et la sortie d'un nouveau roman est un petit événement en soi. Un peu comme la créature du Dr. Frankenstein, le personnage supplante ses pères. le flic franc-maçon devient une entité à part et les lecteurs demandent souvent de ses nouvelles auprès des auteurs et non de quoi va traiter le prochain roman.
>> L'âge de bronze qui débute avec Le règne des Illuminati, se poursuit avec L'empire du Graal et se conclue avec Conspiration. Les auteurs font une première pause entre 2012 et 2014 avant de sortir le règne des Illuminati. Dès cette aventure, Antoine Marcas a donné quelques fois l'impression de subir l'action, voire devenir spectateur, ou du moins d'avoir une autre vision blasée du monde. Il y a de nouveau une coupure de deux ans entre les Illuminati et la quête du Graal. Fleuve noir voulait une suite au roman et les auteurs étaient passés à autre chose. Entre 2015 et 2016, les auteurs et le commissaire débarquent chez Lattès. En 2017, Conspiration sort et met le héros au frigo pendant 4 ans. Une pause avec un héros devenu invasif. Entre-temps, le duo met en scène une double trilogie nommée Cycle du Soleil noir dont le héros est un certain Tristan Marcas. le Soleil noir est selon moi, une façon de faire du Marcas sans mettre Antoine en avant. le premier cycle fonctionne très bien et le lectorat a répondu au rendez-vous.
Je vous ai parlé de trois âges, on pourrait même parler d'un quatrième avec Soleil noir et ce nouvel opus. Un âge moderne dont le nouveau roman a repris les codes de ses aînés et dont il est possible de faire des connexions. Pour répondre à ça, il faudra attendre la sortie des tomes 5 et 6 du second prévus aux printemps 2022 et 2023. Affaire à suivre !
Interactif et addictif ?
Si on me demande ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est son côté interactif. L'ayant découvert au début du mois d'octobre, les bonus interactifs n'étaient pas disponibles et puis, j'étais obligé de mettre sur pause. Revenons aux bonus ! L'application « Sept » fournis un contenu riche comme un extrait de « La mémoire volée des francs-maçons » et quand on pense aux dialogues sur le livre papier et le livre numérique et sur lequel va prendre l'ascendant sur l'autre, l'avantage va au papier. Les interactions avec l'application ne sont pas trop nombreuses et permettent une nouvelle immersion. Alors coup d'essai ou généralisation pour les prochains romans ?
Au-delà des fondamentaux, de l'enquête dans le milieu maçonnique, du voyage dans le temps avec ce soupçon de fantastique et de mystère, il y a une scène que j'ai particulièrement aimé, c'est celle de la fuite d'Antoine Marcas de Moscou. Ce passage ressemble beaucoup à une scène de « Tuer n'est pas jouer » où James Bond fait s'évader un général russe de Tchécoslovaquie.
Et qu'en est-il du personnage féminin ? Personnage souvent très attendu, car il peut être opposant ou adjuvant du héros. Ici, le personnage d'Alice est une femme bien de son temps, elle ne craque pas au charme du héros, du moins pas tout suite. Si Antoine Marcas est mis à contribution, Alice Grier est tout de même bien servie.
Conclusion
Après plus de 16 ans d'aventures, de mystères et de quêtes, il faut arriver à renouveler le genre, trouver le complot qui va bouleverser l'humanité ou dans ce cas celui qui touche le sommet de l'état français. J'espère que le prochain Antoine Marcas nous apporte le dénouement l'élection présidentielle sans être pour autant être une suite. Dernier détail amusant, l'argument publicitaire en quatrième de couverture où on dit « Dan Brown n'a qu'à bien se tenir », comme si le duo avait encore besoin d'être comparé à l'auteur américain. Ahlalala ! Finalement, l'année 2021 a été riche pour Eric Giacometti et Jacques Ravenne et ils continueront à publier 2 romans par an. Achever le second cycle du Soleil noir et nous révéler la filiation entre Tristan et Antoine Marcas.
Avant même l'ouverture du roman, on est happé par la couverture. Les noms des auteurs, au centre, dominent celle-ci. Ensuite la présence de la pièce d'échec du cavalier qui se déplace en l'et n'est pas sans rappeler le pas de côté que peut faire le franc-maçon. Autrement dit, est-ce que le cavalier représente Antoine Marcas ou autre chose ? Pour ça, il vous faudra le lire. J'étais également intrigué par cette « goutte » au-dessus des noms. Cette « goutte » me fait penser à la tête du fou.
« Pour Thomas qui connaît Antoine Marcas, mieux que nous-mêmes … »
Quatre ans d'absence, oui ! Mais pas sans Marcas ou du moins pas celui-ci. Les auteurs nous livrent depuis 2018 les aventures d'un certain Tristan Marcas. Amateur d'art, explorateur, espion, … la carte de visite de ce personnage n'est pas assez grande pour compter ses exploits. Bien au-delà de la réalité historique qui nous est contée, l'enjeu principal est de découvrir le lien entre Tristan et Antoine Marcas. le twist final de ce thriller est d'une incroyable frustration et montre le sadisme des auteurs pour leurs lecteurs.
Est-ce que la magie fonctionne toujours ?
Pour répondre à la question, on va dire que oui et si les auteurs n'ont jamais perdu la recette miracle, ce douzième volume est l'occasion de revenir aux fondamentaux. Pour l'époque contemporaine, on a droit à une enquête dans le milieu maçonnique, qui fait suite à un cambriolage au sein du Grand Orient de France et au meurtre d'un Frère. On ajoute à ça, une plongée dans les archives du Musée de l'Armée rouge à Moscou. Un Marcas n'en serait pas un avec un chassé-croisé temporel, le lecteur ne sera pas déçu avec une plongée en Dordogne où il croisera le chemin des cathares, des révolutionnaires de 1789 et d'un certain Général de Gaulle. Sans renouveler le genre, le roman a le mérite d'être redoutablement efficace et les auteurs ont misé sur des valeurs sûres qui ont fait leur succès.
Une histoire de cycles ?
J'aurais même tendance à dire que nous retrouvons l'esprit du premier cycle des aventures du commissaire Marcas. Pour répondre à la dédicace de Jacques Ravenne où il dit que je connais mieux leur héros qu'eux, je divise leurs romans en cycles. Ils sont au nombre de trois, l'âge d'or, l'âge d'argent et l'âge de bronze :
>> L'âge d'or commence avec Le rituel de l'ombre et se termine avec Apocalypse. Entre 2005 et 2009, on surfe encore sur l'effet Da Vinci Code et les maisons d'éditions cherchent à publier des dizaines de thrillers ésotériques. Les auteurs posent leurs fondements avec un personnage perfectible et un univers que les gens ont eu envie découvrir (franc-maçonnerie, alchimie, templiers, religion, …). Généralement, les cinq romans de ce cycle figurent parmi les préférés des lecteurs.
>> L'âge d'argent compte Lux tenebrae, Le septième templier, Le temple noir et le préquel In nomine. Antoine Marcas est un vrai phénomène et la sortie d'un nouveau roman est un petit événement en soi. Un peu comme la créature du Dr. Frankenstein, le personnage supplante ses pères. le flic franc-maçon devient une entité à part et les lecteurs demandent souvent de ses nouvelles auprès des auteurs et non de quoi va traiter le prochain roman.
>> L'âge de bronze qui débute avec Le règne des Illuminati, se poursuit avec L'empire du Graal et se conclue avec Conspiration. Les auteurs font une première pause entre 2012 et 2014 avant de sortir le règne des Illuminati. Dès cette aventure, Antoine Marcas a donné quelques fois l'impression de subir l'action, voire devenir spectateur, ou du moins d'avoir une autre vision blasée du monde. Il y a de nouveau une coupure de deux ans entre les Illuminati et la quête du Graal. Fleuve noir voulait une suite au roman et les auteurs étaient passés à autre chose. Entre 2015 et 2016, les auteurs et le commissaire débarquent chez Lattès. En 2017, Conspiration sort et met le héros au frigo pendant 4 ans. Une pause avec un héros devenu invasif. Entre-temps, le duo met en scène une double trilogie nommée Cycle du Soleil noir dont le héros est un certain Tristan Marcas. le Soleil noir est selon moi, une façon de faire du Marcas sans mettre Antoine en avant. le premier cycle fonctionne très bien et le lectorat a répondu au rendez-vous.
Je vous ai parlé de trois âges, on pourrait même parler d'un quatrième avec Soleil noir et ce nouvel opus. Un âge moderne dont le nouveau roman a repris les codes de ses aînés et dont il est possible de faire des connexions. Pour répondre à ça, il faudra attendre la sortie des tomes 5 et 6 du second prévus aux printemps 2022 et 2023. Affaire à suivre !
Interactif et addictif ?
Si on me demande ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est son côté interactif. L'ayant découvert au début du mois d'octobre, les bonus interactifs n'étaient pas disponibles et puis, j'étais obligé de mettre sur pause. Revenons aux bonus ! L'application « Sept » fournis un contenu riche comme un extrait de « La mémoire volée des francs-maçons » et quand on pense aux dialogues sur le livre papier et le livre numérique et sur lequel va prendre l'ascendant sur l'autre, l'avantage va au papier. Les interactions avec l'application ne sont pas trop nombreuses et permettent une nouvelle immersion. Alors coup d'essai ou généralisation pour les prochains romans ?
Au-delà des fondamentaux, de l'enquête dans le milieu maçonnique, du voyage dans le temps avec ce soupçon de fantastique et de mystère, il y a une scène que j'ai particulièrement aimé, c'est celle de la fuite d'Antoine Marcas de Moscou. Ce passage ressemble beaucoup à une scène de « Tuer n'est pas jouer » où James Bond fait s'évader un général russe de Tchécoslovaquie.
Et qu'en est-il du personnage féminin ? Personnage souvent très attendu, car il peut être opposant ou adjuvant du héros. Ici, le personnage d'Alice est une femme bien de son temps, elle ne craque pas au charme du héros, du moins pas tout suite. Si Antoine Marcas est mis à contribution, Alice Grier est tout de même bien servie.
Conclusion
Après plus de 16 ans d'aventures, de mystères et de quêtes, il faut arriver à renouveler le genre, trouver le complot qui va bouleverser l'humanité ou dans ce cas celui qui touche le sommet de l'état français. J'espère que le prochain Antoine Marcas nous apporte le dénouement l'élection présidentielle sans être pour autant être une suite. Dernier détail amusant, l'argument publicitaire en quatrième de couverture où on dit « Dan Brown n'a qu'à bien se tenir », comme si le duo avait encore besoin d'être comparé à l'auteur américain. Ahlalala ! Finalement, l'année 2021 a été riche pour Eric Giacometti et Jacques Ravenne et ils continueront à publier 2 romans par an. Achever le second cycle du Soleil noir et nous révéler la filiation entre Tristan et Antoine Marcas.
