La quatrième de couverture précise aussi : " Claire Gibault a été chef d'orchestre à l'opéra de Lyon. Elle fut aussi l'assistante de
Claudio Abbado à la Scala de Milan, à l'Opéra de Vienne, au Royal OPera House de Londres et à l'Orchestre Mozart de Boulogne. Comme chef invité, elle a donné de nombreux concerts en Europe et aux Etats-Unis. de 2004 à 2009, elle a siégé comme député au Parlement européen à la commission de la Culture. Elle est mère de deux enfants africains qu'elles a adoptés."
J'ajouterais que l'auteure évoque dans une anecdote très intéressante sur l'ancrage de sa passion pour la musique comme mode de langage pour surmonter un blocage par rapport à la parole (Voir en Citations) au-delà du fait que son père était professeur de solfège et musicien.
Intéressante est l'évocation de l'univers des orchestres et des chefs d'orchestres, la hiérarchisation des instruments, la concurrence entre musiciens, les relations de pouvoir, la gestion des relations dans les équipes, le machisme omniprésent et la difficulté pour les femmes à occuper des postes de pouvoir tant en tant que chef d'orchestre que musicien soliste.
Le parcours spirituel de Claire Gibault est intéressant. D'abord mal à l'aise avec la sensualité et le langage, plutôt cérébrale et rigide dans sa façon de diriger, elle a su évoluer, s'ouvrir à la douceur, à l'amour via l'adoption, à la parole via l'expérience au Parlement européen, à la spiritualité religieuse via l'Orthodoxie qui accorde toute sa place au corps, pour revenir avec une vision apaisée, synthétique, totale de son métier de chef d'orchestre.
Certes, on peut trouver ça et là des longueurs ou des répétitions mais il ressort de tout ceci la vision d'un parcours de vie riche et intéressant.