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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les éditions du Diable Vauvert ont vingt ans cette année et pour cette occasion éditent un inédit du romancier américain William Gibson et l'intégralité du fond de celui ci .

L'auteur de Neuromancien a marqué l' l'histoire de la SF au début des années 80 et a posé les bases d'un courant littéraire de la pop culture qu'on a appellé le cyberpunk associant futur informatique et vidéo et montrant souvent un côté visionnaire très étonnant.

:C'est le cas avec ce nouveau roman entre dystopie ,technologie, voyage dans le temps et monde parallèle, ce roman qui entremêle les futurs et qui plaira à coup sur aux fans du genre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Burton est un ancien militaire déclassé après des séquelles importantes. Lui et sa soeur Flynne vivotent en jouant des rôles insignifiants dans des simulations virtuelles, dans lesquelles des milliardaires oisifs passent leur temps. Après tout, il ne leur reste plus guère d'options pour gagner leur vie : refuser de piloter un drone de surveillance dans un monde virtuel, c'est se condamner à servir les cartels de la drogue, les seuls pourvoyeurs d'emplois stables de l'état.

Un jour, Flynne est témoin d'un meurtre dans une de ces simulations, chose peu fréquente, mais pas exceptionnelle non plus. Pourtant, les événements s'emballent autour d'elle : des sociétés puissantes la contactent pour essayer d'obtenir un portrait de l'assassin, et des groupes armés tentent de s'en prendre directement à elle et à sa famille.

William Gibson est un auteur connu pour avoir instauré le cyberpunk (high tech, low life) et pour le livre Neuromancien qui a inspiré la trilogie Matrix. On retrouve dans ce roman toutes les caractéristiques de ce genre : la technologie a creusé les inégalités sociales au lieu de les réduire, et les systèmes toujours plus poussés de surveillance ont donné aux plus riches le contrôle des corps et des esprits des plus pauvres. Et même les progrès scientifiques, dans le domaine de la médecine par exemple, n'ont pas vraiment contribué au bonheur des populations.

Comme dans Neuromancien toutefois, j'ai eu du mal à entrer pleinement dans le roman, à cause des choix d'écriture de l'auteur (expliqués après le dernier chapitre d'ailleurs, passage très intéressant) : privilégiant l'action et les dialogues, le lecteur n'aura droit à aucune description ni explication venues d'un narrateur omniscient : à nous de nous débrouiller avec les éléments que l'on reçoit pour reconstituer le puzzle. « X entre dans la pièce » et si X est un ami bien connu du personnage principal, la description s'arrête là. de la même manière, les acronymes ou les termes techniques (« la Sécu », « haptique », « zoneurs », …), s'ils sont connus des personnages, ne reçoivent pas plus d'explications. Il m'a fallu parfois attendre jusqu'au milieu du roman pour avoir une certitude sur la signification d'un terme rencontré au début.

Ce choix se ressent dans l'intrigue également : il faut également atteindre un bon tiers du roman pour avoir une idée plus précise sur la nature de cette simulation dans laquelle a eu lieu le meurtre et pourquoi des groupes de gens importants s'y intéressent autant.

Si j'ai globalement apprécié le futur pas si lointain que nous propose l'auteur, un peu déprimant mais tristement réaliste, cette lecture demande quand même un niveau de concentration un peu trop élevé à mon goût.
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Un roman singulier, qui va au-delà de présenter une dystopie ou des futurs possibles.

Lu après avoir vu l'adaptation sur Prime Video (une saison, à ce jour), j'ai été à la fois surpris, décontenancé, et rassuré par l'univers pourtant difficile à s'approprier. William Gibson est souvent "cryptique", la traduction de l'anglais (Canada) par Laurent Queyssi semblerait parfois laisser à désirer, mais je suppose que le travail devait être ardu, à la fois par la densité du roman et les suggestions de l'auteur. Celui-ci donne cette impression de maîtriser parfaitement son univers, sans pour autant nous en donner toutes les clés.

(Attention, ce qui suit risque de vous spoiler la lecture !)

C'est pour ces raisons que j'ai apprécié le formidable travail de réécriture qui a été effectué sur la série. C'est rare que les adaptations pour les plateformes aillent aussi loin, et, à mon opinion, c'est dans l'ensemble pour le mieux, là où le texte alterne des chapitres très courts entre les deux protagonistes avec un rythme souvent trop faible, à mon sens.

Dans le roman, Flynne enquête petit à petit sur un meurtre auquel elle n'aurait pas du assister dans le futur, par le biais de commanditaires de cette réalité alternative (Lev, l'inspectrice Lowbeer...)
Nous pourrons dire que les similitudes de construction d'histoire entre le roman et la série s'arrêtent (presque) là !

Pour un côté télévisuel nécessaire, l'entrée en scène du périphérique (corps d'empreint, pour simplifier) de Flynne intervient dès le premier épisode dans la série.
Dans le roman, il faut attendre un bon moment.
Hormis la relation importante entre l'héroïne de notre futur proche et son frère Burton, bien respectée entre les deux médias, les rôles des différents personnages sont différents, ils n'ont pas les mêmes fonctions dans l'intrigue, surtout en ce qui concerne Aelita, ce qui est très étonnant. Elle a un rôle clé dans la série, alors qu'elle n'est qu'un personnage absent et passif dans le roman... L'angle a été totalement revu pour la série.

Enfin, la sous-nommer "Les mondes de Flynne"... me semblent un hommage bien vu et respectueux.
L'univers appelle à être développé, à la manière d'un fragment différent qui aurait pu se produire dans le roman. Fort bien vu.

Pour ceux qui aiment aller plus loin sur le travail de l'histoire et des personnages, cette comparaison est très instructive !
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