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3,87

sur 1499 notes
Amateurs de Giebel, préparez-vous à être surpris par ce livre qui n'a pas énormément en commun avec ses livres précédents au niveau de l'histoire racontée... celle de deux fuyards, un vieux et un jeune. le premier s'échappe de sa vie bien rangée au volant de sa belle BMW lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'une tumeur inopérable et recueille le second en auto stop. Ce qui l'a mené sur le bord de la route, prêt à embarquer avec le premier venu restera un mystère pendant le début du roman, je m'arrête donc ici pour ne pas trop en révéler.

Ce roman est un roman noir, parfois violent, mais comparé à certaines autres oeuvres de Giebel, il est presque doux. Et j'ai aimé ça. Cette auteure a vraiment du talent pour créer des personnages très attachants malgré leurs sombres passés et leurs ratés. Ne croyez donc pas que vous allez être déçus si vous aimez la violence qui se déchaîne sans arrêt dans la plupart de ses livres : vous retrouverez tout de même cette plume agréable et terriblement addictive.


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On est dans le flou le plus total au départ dans cette lecture. On finit par y voir un peu plus clair après quelques chapitres, mais beaucoup d'éléments nous échappent comme pour François.
Qu'importe, comme lui et Paul, on va de l'avant sans savoir où cela va bien pouvoir nous mener. On tourne les pages, on se sent happer pour ce tourbillon.

J'ai aimé que François prenne enfin conscience des choses réellement importantes sur cette terre et dans l'existence. Souvent, on ne le voit pas, on se voile la face, on se perd dans des méandres et on poursuit des chimères.
Paul, plus jeune, est plus insaisissable. Et pourtant, c'est ce personnage mon préféré. Une gueule d'ange comme je me plais à l'imaginer avec ce que m'en dit Karine Giebel. Une douceur et une brutalité presque virginale. Un ange déchu qui peut reprendre sa place. On le souhaite tellement.
Duo improbable, impossible même et pourtant ça fonctionne.

Belle écriture et bon rythme.
On avale du bitume, mais pas seulement. On devient bohème, libre de toutes attaches, enfin presque. Sensation d'ivresse qui s'empare de nous... Alors que le temps, la mort, le danger rode.
On traverse la France, pour un peu, on ferait du tourisme et pourtant.
C'est un roman plus sur la vie que sur la mort qui reste cependant présente presque à chaque ligne.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Mon avis : Il est en fait un peu compliqué mon ressenti donc je vais tenter de m'expliquer. J'ai commencé par être déçue de ne pas retrouver les ambiances dont on me parlait dans Juste une ombre ou le purgatoire des innocents. Pourtant c'est le premier livre de Karin Giebel que je lis mais...on se fait des opinions et j'en ai pris pour mon grade à bien des niveaux. Pour finir cette introduction sur une bonne note, la petite déception passée, je n'ai pu lâcher le bouquin avant de savoir ce qui allait arriver à ce duo improbable et j'ai tout simplement trouvé ce livre magnifiquement noir. Je vous propose de retenir autant l'adjectif que l'adverbe.


La quatrième de couverture évoque plus des émotions et à juste titre finalement mais j'ai envie tout de même de vous en dire un peu plus sur le fil conducteur. François Davin, avocat d'affaires fuit Lille. Tout ce que nous savons c'est que la mort l'attend au tournant et qu'il ne s'attend pas à pouvoir la semer. Les kilomètres défilent mais à la sortie de Lyon, François s'arrête pour prendre un auto-stoppeur, Paul. Il le décrit comme un vingtenaire aux cheveux longs et bruns, retenus par une sorte de catogan, une dégaine un peu instable et une histoire silencieuse. Tout devait s'arrêter à Marseille mais François ne veut pas affronter sa fin inéluctable seul et Paul est tout de même attachant, qui plus est, une mercedes encombrée de malfrats les prend en chasse et oblige Paul à lever le voile sur un passé complexe.


Dans ce roman noir, il n'y a pas vraiment d'énigme, un peu de suspense et beaucoup d'action. Il y'a surtout deux hommes unis par leur mort, leurs peurs et leur solitude qui s'accrochent l'un à l'autre comme un naufragé le ferait à une branche détrempée. Karin Giebel use de très belles expressions, de jeux de mots percutant pour décrire comment deux hommes peuvent se lier, à quel point ils peuvent nous émouvoir et comment, lorsque l'on sait la mort à proximité, certaines questions perdent tout sens. François vivait une expérience tranquille qu'il ne regrette plus de quitter pour une aventure impensable et Paul aspire à enfin connaître la paix, le repentir. Leurs valeurs divergent et François attache beaucoup d'importance à en inculquer quelques unes des siennes à Paul, de son côté le jeune homme donne une belle leçon d'amour familial.


J'ai lu des avis qui disaient préférer l'un ou l'autre de ces deux hommes et je le respecte totalement, personnellement c'est leur complémentarité qui m'a plu, leur fidélité l'un à l'autre. J'ai parfois eu la gorge serrée et pourtant rien n'est plus macabre que ce qui leur arrive mais et c'est d'autant plus fort, l'humanité et la solidarité dont ils font preuve redonnent l'espoir dans le genre humain.
Lien : http://www.lecturesenb.fr/20..
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Depuis le temps que j'entends parler de cet auteur de talent, j'avais vraiment hâte de lire un de ses livres.

Le thriller met l'accent sur deux hommes. Deux personnages qui ne se seraient jamais croisés en temps normal et qui vont faire un bon bout de chemin ensemble.
François, un avocat quadragénaire prend la route pour fuir. Quoi, on l'apprend par la suite...
Paul, jeune auto-stoppeur monte dans la voiture de François. Lui aussi est en fuite...

La relation qui va peu à peu se créer entre les deux personnages est touchante. C'est ce que j'ai le plus aimé dans ce livre. Un lien fort va se mettre en place qui va les pousser à chercher qui ils sont au fond d'eux-mêmes. le travail effectué par l'auteur sur ces deux compagnons de route est remarquable.
Le style de l'auteur est agréable à lire, moderne et assez tranchant avec des phrases courtes.

Cependant, la magnifique couverture du livre me donnait à penser que j'allais lire quelque chose de très sombre. Il y a de la noirceur, oui. Mais pas tant que ça finalement.J'attendais plus de surprises et je pensais vraiment jusqu'à la fin y avoir droit. Au final, c'est une lecture plaisante mais attendue hélas.
Il m'a vraiment manqué au moins un rebondissement et plus de suspense.

En bref, un livre plaisant au niveau de la relation entre les personnages mais qui m'a laissé sur ma fin...
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Ayant beaucoup aimé Juste une ombre de l'auteure, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai commencé la lecture de ce roman. Malheureusement, j'ai peiné à arriver jusqu'au bout de ma lecture tant je n'ai pas retrouvé le style choc de Karine Giebel qui avait superbement servi la psychologie écorchée vive et volcanique de ses deux précédents héros. Paul et François, que l'on découvre grâce à une alternance parfois à même un chapitre (un découpage que je n'ai pas trouvé des plus judicieux), m'ont non seulement paru stéréotypés, mais insipides. le texte est froid, sans âme, très formaté et, parfois même, redondant dans les pensées de François.

La trame de départ était plutôt sympathique, à savoir les deux hommes que tout oppose et qui vont être amenés à se serrer les coudes malgré tout face à une affaire qui les dépasse. le rythme, comme le style, est nerveux, mais je n'ai éprouvé aucune sympathie ni aucune compassion pour le quadragénaire riche atteint d'un cancer (ce que l'on devine dès le début, en fait, malgré un effet de suspense qui veut que le pot aux roses ne nous soit dévoilé qu'au bout de quelques chapitres…) et le jeunot qui se la joue petite frappe amère de la vie. le trait de ces deux personnages manque de finesse.

Ça ne sert à rien que je m'étale sur le reste du roman au risque de spoiler gratuitement, le principal est dit : la psychologie caricaturale et le cliché ultime des classes sociales ont rendu ma lecture pénible… Pour le reste, je dirai juste que je n'ai pas non plus adhéré à ce parallèle religieux que l'auteure a voulu instaurer, pas plus qu'aux citations des Fleurs du Mal de Baudelaire qui m'ont laissée perplexe jusqu'à la fin. Une fin convenue, alors que l'auteure m'avait franchement surprise dans Juste une ombre en n'hésitant pas à sacrifier des protagonistes pour servir son intrigue.

J'espère retrouver le même enthousiasme que j'avais ressenti pour Juste une ombre dans le prochain roman de l'auteure, car elle a, en temps normal, une patte humaine atypique qui fait monter la pression émotionnelle jusqu'à permettre une identification totale.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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Karine Giébel nous prouve une fois de plus son grand talent !

Deux personnalités opposées, deux hommes très différents. le destin les réunit dans leur course effrénée pour tromper la mort...
Une écriture qui va au plus profond de ses personnages, pour le meilleur, comme pour le pire, un rythme qui s'accélère, une tension toujours plus importante. Une magnifique rencontre entre deux personnages qui ne devaient pas se croiser.
Que demander de plus ? C'est encore un chef-d'oeuvre....

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L'histoire d'une rencontre inusitée entre l'ange gardien et l'ange de la mort, tous deux en cavale, tous deux en sursis. Improbable duo semant la mort sur leur chemin , ils récolteront au passage ce qu'ils ont toujours manqué, un père, un fils. Deux mondes à des années lumières qui vont s'unir pour affronter leurs destins respectifs. le tout baigné dans un complot international où nos gouvernements font piètres figures et les contribuables choisissent de se mettre la tête dans le sable
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Encore un très bon moment de lecture avec ce nouveau thriller que je lis de Karine Giebel.
Ce road trip de deux hommes que tout oppose sur le papier prend aux tripes et il est impossible de refermer ce livre, on a cette nécessité de savoir ce qu'il y a au bout du chemin !
C'est dur, émouvant, rythmé, précis.. avec ces moins de 400 pages c'est un roman intense.
On se prend à s'attacher très vite à ses personnages pour qui la mort est un vrai sujet !
C'est encore une fois très bien écrit et extrêmement efficace.
Un vrai bon moment avec ces deux personnages que nous a fait prendre vie Karine Giebel !
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Encore un livre de Karine Giebel lu en 3 jours à peine. Quel bonheur d'avoir découvert cet auteur « sur le tard », je me régale en découvrant jour après jour son oeuvre. Encore un livre que je n'ai pas pu poser une fois les premières lignes dévorées.
Ce roman nous plonge une nouvelle fois du côté obscur de l'être humain, avec toutes les horreurs dont l'homme est capable et toutes celles que l'on n'ose même pas imaginer.
Pavel, un jeune roumain de 20 ans, a connu une enfance extrêmement difficile où un père violent tue sa femme et prive ainsi leurs 3 enfants de l'amour d'une mère. Ceux-ci sont alors jetés à la porte par leur monstre de père et se retrouvent dans la 'jungle urbaine" sans défense à la merci de prédateurs tous plus cruels les uns que les autres. Pavel n'a d'autre solution pour s'en sortir que de fuir l'orphelinat dans lequel les enfants sont maltraités et de voler pour survivre. Malheureusement l'un des vols le met nez à nez avec les frères mafieux Pelizzari; contre son gré, pour survivre, il doit accepter de travailler pour eux et de devenir tueur à gages; jusqu'au jour où il dira stop. Il veut arrêter; tous ces noms tous ces visages qu'il a éliminés et qui ne le quittent plus, qui le hantent jour et nuit, c'est assez. Malheureusement, sa « remise en liberté » lui est refusée. Dans un fou rebondissement, il arrive à s'extirper de cette situation et à fuir loin des mafieux mais tout en emportant avec lui leur pactole de drogue et autres dossiers confidentiels. S'en suivra une chasse à l'homme. Il devient l'homme à abattre . Il fait du stop pour fuir le plus loin possible. Maître François Davin s'arrête. Deux êtres que tout oppose viennent d'être unis, deux destins viennent de se croiser, ils ne se quitteront plus. François a tout quitté, sa femme, sa carrière d'avocat, sa belle vie construite à la sueur de son front et ce dès que le diagnostic est tombé : il a une tumeur au cerveau, il ne lui reste plus que quelques mois à vivre s'il ne suit pas de traitement. Il refuse de passer ses derniers instants de vie sur un lit d'hôpital comme son père au préalable. il prend la route et fuit, il fuit sa vie d'avant mais la mort, elle, ne le lâchera pas et le retrouvera où qu'il aille.
Nous sommes alors témoin de la naissance d'une très forte relation qui se créé entre François et Paul (Pavel de son nom d'origine); entre un homme en manque de fils et un enfant en manque de père. Chacun y trouve la pièce manquante au puzzle, leur amour se dévoile sous nos yeux ébahis, nous assistons à la naissance de l'espoir malgré toutes les horreurs auxquelles François et surtout Paul ont dû faire face .
Du magnifique Giebel, vous ne pourrez plus lâcher ce livre qui se lit de la même manière que si vous visionniez un bon film au cinéma, c'est-à-dire que vous serez subjugués et emportés par ces touchants personnages ; ce livre et l'écriture de cette merveilleuse écrivaine sont un pur délice encore une fois.
Merci Madame Giebel de me procurer autant d'émotions.
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François est avocat à Lille, reconnu, apprécié et sans soucis. Sauf que récemment il a ressenti de violentes céphalées. Son médecin traitant l'oriente vers un neurochirurgien renommé. Ce dernier lui annonce qu'il est atteint « d'un glioblastome dans le lobe pariétal de l'hémisphère gauche », tumeur maligne du cerveau, non opérable et dont l'issue ne laisse aucun espoir (survie moyenne 6 mois) Comment réagiriez-vous ? François monte dans sa BMW (omni présente dans ce roman) et décide … de fuir. Il prend l'autoroute et abandonne sa femme, sa famille, ses amis, collègues et secrétaire.
Sa route croise celle de Paul qui lui aussi fuit : derrière lui une ribambelle de victimes qui hurlent vengeance. Mais il doit payer le prix de ses fautes.
C'est le début d'un « road-movie » dont l'issue implacable ne laissant aucun doute est l'occasion d'un dernier baroud.
Excellent roman comme toujours de la part de Karine Giebel qui maîtrise admirablement son sujet.
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