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4,42

sur 3621 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une première partie intéressante, celle qui pose le contexte et nous fait découvrir Tama et son triste sort. Ensuite le récit s'avère de plus en plus violent et répétitif dans des descriptions de scènes abjectes et de sévices qui n'apportent rien au récit mais au contraire engendre un climat malsain. Ce n'est pas un bon Giebel - contrairement aux autres -
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J'ai lu tous les livres publiés par madame Giebel et dès les premières lectures, je suis devenue une fan inconditionnelle. J'aime l'aspect psychologique de ses romans, l'évolution de ses personnages et de l'intrigue.

Dans ce dernier roman, encore une fois j'ai été happée par l'histoire, difficile de laisser le livre pour faire autre chose. Et ce malgré ma grande déception, trop trop trop de violence. OUF ! le sujet est noble, mérite d'être traité, je ne conteste pas que certaines personnes placées en situation d'esclavage puissent subir de la cruauté mais ici ça ne finit plus, des pages et des pages de descriptions qui nous tirent les larmes. Plus l'histoire avance, plus on s'enfonce dans la violence...

Et pour en rajouter, l'histoire de Gabriel est tout aussi violente... et inutile. le monde est-il si noir ???

J'aurais souhaité que ce sujet soit traité sous un angle plus psychologique, et plus réaliste.
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Ad mortam aeternam

Cette chronique sera une chronique dite du « Oui… mais… ».

Le livre suit deux voies à travers deux voix. de façon assez classique mais toujours efficace pour faire monter la tension, Karine Giebel déroule une première pelote pour nous raconter la vie de Tama, à partir de ses huit ans et de son arrivée en France. En posant les pieds sur le sol français, Tama, dont ce n'est pas le vrai prénom, est encore plaine d'espérances : venue d'outre-méditerranée, elle rêve d'école, de chance, de travail. du travail elle en aura, elle n'aura même que cela : achetée en Afrique, elle est abandonnée à son triste sort aux mains d'une famille d'un milieu social favorisé pour être leur esclave. Enfermée, séquestrée, exploitée, violentée, brimée, la vie de Tama n'est qu'une longue et interminable descente aux enfers. Les sévices dont elle est victime sont sans cesse plus atroces, sans arrêt plus brutaux, sans fin.

Karine Giebel déroule une seconde pelote dans laquelle se croisent les routes de Gabriel, sorte d'ermite qui se révèle une sorte de tueurs à gage pour autant qu'on essaie assez naturellement de mettre les personnages dans des cases et que l'auteur se garde bien de nous dévoiler ses motivations ou les raisons qui le poussent à tuer ses cibles. Gabriel recueille, malgré lui, une jeune femme dont le corps est marqué de sévices pour le moins impressionnants et forts nombreux. La jeune femme, qui plus est, a perdu la mémoire suite à un accident de la route.

Karine Giebel se montre diablement efficace et minutieuse pour raconter et décrire l'esclavagisme subit par Tama, à son corps défendant. Peut-être un peu trop d'ailleurs. En effet, elle passe plus de 300 pages à aller toujours plus loin dans le glauque, dans l'atroce, dans l'immonde. Les chapitres narrant la lente descente aux enfers de Tama sont détaillés, plus longs que les passages évoquant la vie de Gabriel et de sa « prisonnière » involontaire. Gabriel vit en ermite depuis quelques années, il est avare de paroles et les chapitres sont donc plus ramassés. Les chapitres abordant l'histoire de Tama jouent avant tout sur la pitié engendrée auprès du lecteur par tout ce qu'elle subit.

Force est de constater que plus on sombre dans la violence quotidienne dont Tama est victime et plus on sature. C'est après tout le but recherché par Karine Giebel, au risque d'en faire trop… beaucoup trop…

Pour compenser tout cela, elle offre à son personnage central un moment de répit que l'on sait inévitablement appelé à ne pas durer éternellement. le personnage doit passer par tous les sentiments : espoir, désespoir, espoir pour mieux retomber plus bas encore dans le désespoir.

Cette surenchère qui se veut un plaidoyer contre l'esclavage en provoquant le lecteur jusqu'à l'écoeurement ne fonctionne que jusqu'à un certain point qui, selon le lecteur, peut provoquer l'écoeurement plus ou moins rapidement. Est-elle donc si indispensable pour comprendre ce que veut dire l'auteur ? Je ne nie pas le fait que Karine Giebel puisse se livrer à un compte rendu exhaustif de ce que la réalité de l'esclavagisme moderne recouvre. Je me dis qu'elle pouvait ne pas aller aussi loin pour attirer toute la sympathie du lecteur sur Tama, d'une part, et sur Izri, personnage masculin, figure du grand banditisme mais figure protectrice aussi de Tama.

Karine Giebel a besoin de provoquer cette empathie pour Tama et donc indirectement pour Izri. En effet, ce dernier, pour protecteur qu'il soit de Tama, la sortant de la fange dans laquelle ses « employeurs » successifs (elle ne touche aucun salaire) et la propre mère d'Izri la maintiennent, n'en est pas moins violent et brutal envers Tama, au nom de l'amour qu'il lui porte mais qui arbore le masque de la jalousie. Il y a donc comme une confusion des sentiments dans le sens où les rares bonnes choses qui arrivent à Tama découlent de sentiments pervers et débouchent sur de nouvelles turpitudes.

Il règne donc un sentiment bizarre qui met le lecteur mal à l'aise tout au long de cette histoire. Sans parler du fait que Karine Giebel ne fait preuve d'aucune mansuétude envers ses personnages, que ce soit ceux qui ont souffert ou ceux, tout de même, qui se sont comportés en bourreaux. C'est donc, au final, une lecture aussi ambiguë que mitigée sans que je puisse vraiment trancher sur le fait que ce soit plus positif que négatif.

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Vous le savez certainement, mais l'abolition de l'esclavage en France date de 1848. Une date que l'on oublie bien trop souvent, un passé que l'on occulte assez facilement tout de même. Mais savez-vous qu'il aura fallu attendre la date du 05 août 2013 pour qu'une loi soit mise en place, afin que la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé fassent leur entrée dans le code pénal ? Alors, ça c'est sur le papier, car dans Toutes blessent, la dernière tue, Karine Giebel nous balance une vérité en pleine poire. La servitude existe encore aujourd'hui, sous diverses formes. Elle est cachée dans l'ombre des villas ou des barres d'HLM.

Karine Giebel nous livre ici un roman poignant, violent et à fleur de peau. Si vous avez apprécié Meurtres pour rédemption, vous aimerez également celui-ci, bien que la thématique ne soit pas exactement la même. Toutes blessent, la dernière tue sera certainement un roman qui restera gravé en vous, tant le récit se veut humain, dérangeant de par son histoire et surtout révoltant. Vous n'allez pas être indifférent à ce que l'autrice nous propose dans cette histoire. Karine Giebel a bien compris que l'on peut se servir du thriller psychologique et du roman noir pour dénoncer quelque chose. Je ne vous cache pas qu'il faudra avoir le coeur bien accroché, tant ce roman est vraiment très noir, voire inconcevable par moment. Karine Giebel n'y va pas de main morte, mais je reviendrais sur cet aspect par la suite.

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Vous l'aurez compris, Karine Giebel va nous parler de l'esclavage moderne, qui sera incarné par Tama. Les riches profitent de la pauvreté pour acheter quelqu'un à l'étranger, pour l'asservir et le faire travailler à son compte. L'autrice ne nous laisse aucun moyen de nous échapper, puisque nous suivons Tama depuis son achat, alors qu'elle n'est qu'une enfant. Elle sera jetée dans une famille française, sans savoir lire, ni écrire… Cette enfant sera la boniche, le souffre douleur. Elle va devoir subir la violence physique, mais aussi psychologique. Elle ne quitte pas la maison, n'a le droit qu'à un matelas dans le débarras. Elle doit faire face à la violence des parents, de l'appétit sexuel de l'homme de la maison et du sadisme des autres. Il n'y a aucun retournement de situation dans cette histoire. Tama s'enfonce et nous entraîne avec elle dans un labyrinthe de violence, une spirale infernale dont il sera difficile d'en voir le bout.
Karine Giebel va également traiter d'un autre aspect, qui peut s'apparenter à celui de l'esclavagisme, avec l'idée de relation toxique. Si l'idée est bonne de faire ce parallèle ci, force est de constater que ça ne prend pas forcément dans cette histoire. Je comprends que Tama est une jeune femme qui ne connaît pas grand-chose à la vie, sauf la violence des Hommes, mais il est difficile de croire qu'elle n'a pas envie de s'enfuir de ce genre de relation, mais bref passons sur cet aspect.

Toutes blessent, la dernière tue est un pur roman de Karine Giebel. L'autrice nous fait part de sa plume unique. Dès les premiers mots, le choc arrive. Sa plume nous assomme, nous envoi au tapis, tout en nous offrant des moments de grâce où il est possible de respirer, afin de reprendre espoir. le premier tiers est incroyable de maîtrise tant au niveau de la narration, que de la montée progressive de la violence. On sent que Karine Giebel vit son roman, déploie toute sa passion dans ses mots. Encore une fois, l'autrice met en avant la folie des Hommes, la violence qui habite en eux. L'Homme est capable du pire et ce n'est pas l'accumulation de scènes violentes qui nous fera dire le contraire. Mais, c'est ici que le problème arrive pour moi…

Si on découvre Karine Giebel, alors ce roman aura l'effet d'une claque. Si on apprécie un peu son travail, alors ce roman sera comme une petite bombe. Si on est déjà un grand fan de l'autrice, alors ce roman saura nous toucher et on aura ce que l'on veut. Par contre, si on était déjà réticent à l'autrice, alors cette histoire n'arrangera rien du tout.
Je suis le cul entre deux chaises avec ce Toutes blessent, la dernière tue. J'ai l'impression que Karine Giebel a un concept de plat unique. Toujours le même déroulé, le même genre de personnage, mais avec un assaisonnement différent. Oui, c'est violent et touchant, mais il n'y a plus de surprises et je dirais même que cela en devient gratuit et lassant.
Le problème majeur vient de cette accumulation de violence qui devient gratuite. Oui, c'est important de dénoncer ce type de comportement, de mettre en lumière ce trafic d'êtres humains. Mais est-ce vraiment utile d'en faire autant ? de multiplier les scènes chocs, seulement pour heurter son lecteur ? Je retrouve ce que j'avais reproché à l'autrice durant ma lecture de Meurtres pour rédemption. On tourne en rond et cela n'apporte plus rien au final.

Toutes blessent, la dernière tue est un page turner au goût de trop et de déjà vu. L'histoire est poignante, incroyablement forte et violente, mais la sauce ne prend plus avec l'autrice. Celle-ci nous ressort le même roman, mais avec une thématique différente et c'est vraiment dommage, tant sa plume est unique…
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Dès le prologue, Karine Giebel nous plonge dans l'inhumain. Sans aucune fioriture. Rien n'est épargné au lecteur. Si en 1848 la France a abolie l'esclavage, de nos jours, Tama, petite fille de 9 ans remplie de rêves est vendue. Extraite de son Maroc natal, elle se retrouve séquestrée en France, exploitée, battue. On lui a retiré jusqu'à son prénom. Elle n'est plus rien. A peine, plus qu'un animal. Et encore, certains animaux de compagnie reçoivent de l'affection. En parallèle de sa tragédie, se forme une seconde histoire. Celle d'une jeune femme blessée et amnésique qui trouve refuge chez Gabriel, un homme solitaire et torturé. Un tueur.
Toutes blessent, la dernière tue est livre ambitieux. Dense. Les 740 pages sont d'une rare violence. Si ce thriller est poignant, souvent éprouvant, l'alternance des chapitres lui confère une lecture facile et déconcertante. Ils offrent au lecteur une once de repos de temps à autre. Car la noirceur et le dégout que l'on ressent n'a de comparable que notre colère pour peu que l'on ait deux onces d'empathie. Lorsque l'on suit Tama, jusqu'à l'absence de désespoir, on ne peut que se projeter sur la souffrance de cette petite fille que l'on voit grandir.
Alors oui, de nombreux passages sont d'une rare violence, comme souvent chez Karine Giébel mais rien n'est gratuit chez elle. L'espoir réside chez le lecteur. Certains personnages, comme Izri ou les enfants de Charandon sont ambigus. Tiraillés entre l'obscurité et un éclat d'humanité. D'autres sont tout bonnement exécrables, ignobles, monstrueux. L'auteure se joue de nos sentiments entre notre appétit de voyeurisme et notre besoin d'espoir, notre foi en l'être humain.
Alors j'avance au fil des chapitres. Souvent en apnée. L'envie d'en finir m'étreint. J'ai un besoin de lumière. Après le châtiment vient le salut. Il ne peut, ne doit y avoir de damnation gratuite. Enfin, je l'espère. La nécessité de sortir des ténèbres devient plus forte à chaque chapitre.
Je me retrouve tiraillé entre injustice et révolte. J'ai le livre au bord des lèvres en souhaitant qu'il se finisse vite. La lecture se fait lourde, douloureuse. Il me semble vivre les tourments des protagonistes et surtout le long calvaire de Tama. Un calvaire un peu trop long à mon gout. Une descente dans la détestation, l'écoeurement le plus absolu, jusqu'au switch final. Ce qui était fort dans le Purgatoire des Innocents devient à mon sens trop prêt de la répugnance. Voilà sur le fond.
Sur la forme, l'écriture est toujours fluide, ce qui fait je me m'y suis laissé prendre. Karine dresse ses personnages, oscille entre leurs points de vue. de là née une sensation perverse d'enfermement. Une dualité. Rejet / adhérence. Pour ceux dont l'addiction à l'univers de Giebel seulement.
Ah si un dernier mot, comme le rappel Karine Giebel, il nous a fallu attendre la loi du 5 août 2013 pour que la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé soient notre code pénal.

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Quel casse-tête que la critique de ce roman. J'ai détesté la,première moitié du livre : une esclave, des bourreaux et dès centaines de pages sur les horreurs perpétrées. C'était un livre audio, en principe pour les apprécier il faut être concentrée. Je ne pouvais pas l'être et tant mieux car trop c'est trop. Si j'avais eu à le lire, j'aurais arrêté.
Le scénario change un peu disons à l'apparition de Gabriel, un intérêt fait surface et surtout l'amour fou passionnant des 2 protagonistes. Malheureusement, ça ne dure pas. de nouveau l'enfermement, la barbarie.
En fait un mélo sombre, pas un polar.
J'avais déjà lu un roman de cette auteure « Juste une ombre », je crois et ça n'avait pas été un problème.Qu'a voulu faire l'auteur en nous infligeant ces 800 pages (400 auraient été largement suffisantes)
Le prochain Giebel ? J'attendrai un moment.
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3 étoiles parce que l'histoire de Tama, enfant puis jeune femme esclave , martyrisée, exploitée m'a émue, et que je suis restée admirative de sa force. Roman long (presque 800 pages) dont les 150 dernières pages tournent au roman d'aventures, moins attrayant. Personnage de Gabriel, éternel résilient, est intéressant.
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C'est l'histoire d'une petite fille qui vit au Maroc. Elle est élevée par sa tante puisque sa mère est décédée et que son père a refait sa vie. Un jour, Mejda, une femme qui vit en France, l'achète en promettant à sa famille de lui offrir une vie meilleure. En France, elle pourra étudier, leur promet-elle. Cependant, dès son arrivée en France, la petite comprend vite que les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. Un nouveau prénom lui est attribué, elle s'appellera désormais Tama. Elle est confiée à une nouvelle famille qui l'empêche de sortir et d'aller à l'école. À huit ans, elle devient leur esclave et dort dans une buanderie. Elle est régulièrement punie par des châtiments corporels si elle ne répond pas aux attentes de la famille. Les tâches qui lui sont demandées et les humiliations qu'elle subit vont toujours croissantes. Tama arrivera-t-elle à sortir de ce cauchemar? Parviendra-t-elle à garder l'espoir malgré toutes les souffrances qu'elle endure?

Parallèlement à cela, on suit une autre histoire, celle d'un homme nommé Gabriel qui se fait agresser chez lui par une fugitive dont on suppose que c'est Tama puisqu'elle semble avoir subi des violences. Cet homme ne semble pas innocent non plus. La jeune inconnue, après un choc à la tête, devient amnésique…

Lire ce livre a été une véritable épreuve. J'ai failli abandonner ma lecture à plusieurs reprises car il est très dur dans la violence qui est décrite. Il est certes très important de parler de l'esclavage et de souligner que malheureusement, même à notre époque, cela existe toujours sous des formes diverses. Toutefois, la multiplication des épisodes de sévices toujours plus cruels les uns que les autres et toujours plus détaillés n'était pas forcément nécessaire pour faire comprendre au lecteur la souffrance ressentie par Tama. J'ai eu plusieurs fois l'impression qu'il s'agissait de décrire l'horreur pour l'horreur, et c'était très dur à supporter. J'ai continué ma lecture car je me suis attachée à Tama. J'ai espéré qu'elle puisse s'en sortir et que ces violences gratuites soient vengées.

Heureusement, la deuxième moitié du livre est moins dure. Je n'en dis pas trop, mais une lueur d'espoir va rendre la lecture plus agréable. En ce qui concerne le récit parallèle chez Gabriel, il va prendre tout son sens. J'ai été agréablement surprise par la ruse du prénom. Enfin, même si la fin était prévisible, la façon dont elle a été mise en place est en quelque sorte logique et ne m'a pas déçue.
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700 pages pour découvrir la vie de Tama. Tama qui vivait tranquille au Maroc auprès de sa mère, de son père. Et puis le décès de sa mère, le remariage de son père et cette femme, une française qui vient la chercher pour lui faire découvrir un monde meilleur. Qui lui offre l'école, la vie où elle n'aura plus jamais faim. Sauf que... Tama se retrouve dans une maison avec interdiction de sortir, interdiction de parler, interdiction de jouer, interdiction de manger. Ce qu'elle est devenue : une bonniche à temps plein qui se prend des coups, qui dort par terre. Bref, une sans papier, une esclave... Il y a Izri, le sauveur de Tama, mais est ce vraiment son sauveur ? Ne vit elle pas une nouvelle forme de servitude. Et puis il y a Gabriel qui vit au fin fond de la montagne, isolé de tout et de tous. Gabriel tueur à gage qui vit au jour le jour avec sa douleur. Rien ne prédestinait ces êtres à se rencontrer.
On ne va pas se voiler la face. Lire Karine Giebel s'est entrer dans un monde de violence à l'état pur jusqu'au l'overdose. Et là, j'ai failli abandonner tant la violence est omniprésente à chaque page. Tama broyée par les coups, les privations, les humiliations... qui pourtant résiste, rêve, apprend. Il est même étonnant qu'une gamine de huit ans qui se retrouve crucifiée, brûlée, cassée arrive à rester en vie. Mais bon, nous ne connaissons pas tout du monde qui nous entoure et comme on dit, une fois la porte fermée, on ne sait pas ce qu'il s'y passe. Bref, Tama on la suit car, et c'est là que l'auteure est forte, on reste accrochée et on tourne les pages. Car évidemment, on veut savoir si Tama va s'en sortir, si enfin elle va gagner sa liberté, sa vie. Et si Gabriel, qui a droit de vie ou de mort, saura surmonter son mal être et lui aussi, gagner sa liberté, sa vie
C'est dur, très dur à la limite de l'insoutenable. L'auteure pousse le sadisme de l'être humain à son paroxysme. L'esclavage est soit disant interdit, aboli et les droits de l'homme protège tout être humain. Pas si évident, même à notre époque. Alors oui, il faut lire ce livre pour prendre conscience de ce qui se passe derrière les portes et que l'esclavage... et bien il existe et que l'être humain est assez tordu et mauvais pour réduire à rien un être sans défense.
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On me l'a conseillé comme le roman à lire en cette année 2018. Un vrai coup de coeur de la part de plusieurs amateurs de thrillers, le livre à mettre au pied du sapin. J'ai suivi ces excellents conseils et je sors heureuse et bouleversée d'avoir parcouru plus de 700 pages aux côtés de Tama, jeune esclave des Temps Modernes.
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