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4,42

sur 3622 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai adoré toute la première partie et son traitement de l'esclavage. En revanche, le reste m'a laissée ... froide. Au cours de ma lecture, je me suis demandée pourquoi Mme Giebel avait écrit un tel pavé avec tant de longueurs et pourquoi elle accumulait toutes les "ficelles" du thriller, comme si ce livre devait tout contenir, comme s'il était le dernier. Un ressenti en demi-teinte me concernant donc. Étrange.
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J'ai découvert Karine Giebel il y a quelques années avec Meurtres pour rédemption, une brique que j'avais engloutie en quelques jours ;-) Depuis, je suis ses parutions et même si je n'ai pas tout lu, à chaque lecture la magie a opéré et j'ai déjà dévoré quelques uns de ses romans. Elle est aujourd'hui devenue une valeur sûre du thriller français à l'instar des Thilliez ou Chattam et je m'en réjouis. Pourtant, cette fois, j'ai été déçue à l'issue de celui-ci malgré une lecture plus qu'addictive. C'est un peu paradoxal me direz-vous, je pense que j'ai aimé ce roman mais il m'a laissé un goût de trop peu ou peut-être en attendais-je trop ?

Le roman a le mérite de mettre en lumière un sujet aberrant : l'esclavagisme moderne. de jeunes filles sont arrachées de leur famille et de leur pays pour venir servir des familles françaises en étant exploitées, séquestrées, maltraitées… Méconnus de la plupart des gens, ces faits dépassent souvent l'entendement et la fiction. L'auteure dépeint ici le quotidien d'une fillette, Tama, esclave d'une famille parisienne bourgeoise et ne nous épargne pas en matière de violence. Sur ce point justement, je trouve que l'auteure est dans la surenchère. Même si la réalité ressemble à cela et qu'il est bon de la dénoncer, ces scènes répétées m'ont un peu lassées dans la première partie du roman que j'ai donc trouvée assez longue. En outre, j'ai eu une désagréable impression de déjà-vu et le tout est de facture assez classique pour un thriller.

Mais ne partez pas tout de suite, il y a tout de même des points positifs : un rythme infernal, des rebondissements incessants, une écriture percutante et une tension permanente. Malgré les 744 pages, on ne s'ennuie jamais et les pages défilent à une vitesse impressionnante. Je l'ai littéralement dévoré ! L'auteure arrive à maintenir un rythme effréné tout au long du roman grâce à des « cliffhangers » constants à la fin de chapitres courts et bien équilibrés. le tout est très noir et m'a fait pensé à son roman « Meurtres pour rédemption » dans lequel il n'y avait aucun espoir de salut. J'ai eu également cette impression dans cet opus qui révèle une sombre existence et on ne peut que se prendre d'affection pour le personnage de Tama.

En conclusion, j'ai été déçue de cette lecture pour les défauts que je viens de développer mais j'en attendais aussi beaucoup car Karine Giebel est une auteure que j'apprécie et il ne faut pas passer à côté de ses excellents thrillers. Les lecteurs invétérés de thrillers le trouveront peut-être un peu classique et attendu mais aux autres, que la violence ne rebute pas, je conseille tout de même ce thriller efficace qui aborde un sujet fort. L'auteure cite d'ailleurs l'OICEM (organisation internationale contre l'esclavagisme moderne) dans ses remerciements, elle s'est donc renseignée à ce sujet et son roman reflète certainement une réalité qui fait froid dans le dos !
Lien : https://thetwinbooks.wordpre..
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Avec ses chapitres très courts et ses rebondissements, le nouveau roman de Karine Giebel tient autant du thriller intense que du polar social à la française. Renouant avec l'atmosphère claustrophobe de « Meurtres pour rédemption », qui l'avait révélée en 2006, « Toutes blessent, la dernière tue » s'attache au destin d'une petite esclave moderne. Née au Maroc, elle est envoyée en France par son père, qui espère ainsi lui offrir un avenir meilleur. Elle n'y trouve qu'un travail sans salaire et des violences quotidiennes. « Ce livre est né d'un thème qui me révolte, souligne Karine Giebel. Toutes les tortures que j'évoque sont basées sur des témoignages. Oui, en France, des petites filles de 8 ans, parfois 6, sont réduites en esclavage. » La main est parfois lourde sur le suspense et les sévices, mais c'est lorsque son héroïne s'enfuit que commence la vraie aventure, plus psycho logique que sociale : comment se libère-t-on quand on a grandi dans la soumission ? « Tama est sauvée par un homme, mais retombe dans une autre forme d'enfermement », explique l'auteure. Vengeance, amour, reproduction de la violence : tous ses personnages sont esclaves. « Il y a dans ce livre une dénonciation, mais aussi une question : c'est quoi, être libre ? Depuis cinquante ans, les femmes ont gagné beaucoup de libertés, mais pas LA liberté : la liberté est une quête que l'on mène toute sa vie. »
Un polar de genre « séquestration, enfermement » pas mal mais c'est trop long et l'attente apparait plus comme un outil pour faire durer artificiellement le suspense. le thème de l'esclavage moderne est intéressant mais traité de façon trop caricaturale, sans nuances ou analyses sociologiques.
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Début addictif et dévoré.
Puis le rythme s'essouffle, arrive une relation amoureuse improbable et inutile à mon sens, et fin bâclée.

Très violent (mais le sujet l'est.)
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 6/10
Développement des personnages : 5/10
Style de l'écriture : 8/10
Rendu de l'histoire : 7/10
Note globale : 26/40 Babelio 3/5

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio de m'avoir sélectionner pour le masse critique spécial polar. Une fois de plus forcer de constater que les livres récoltant toutes sortes de prix n'arrivent pas à me convaincre.

Alors certes le thème choisi par Karine Giebel est triste et surtout d'imaginer que cela peut arriver à notre époque est révoltant. Pourtant ce livre m'a laissé presque de marbre. En faite j'avais l'impression de lire du jean-Christophe Grangé en plus mauvais.

J'attends surtout d'un héros de roman qu'il se révolte qu'il combat le mal sous toute ses formes. Et il faut dire qu'avec Tama j'ai été loin d'être servi. Elle a dix-mille fois l'occasion de liquidé sa famille d'accueil (empoisonné leur repas) mais elle ne l'a saisi pas. A ce moment je me suis dit tout ce qui lui arrive est entièrement sa faute. Oui, je sais certains certains diront : C'est son état de servage qui l'ont poussé à ne rien faire. Faut pas poussé bobonnes dans les orties. On est dans un roman on à besoin que le héros prenne des initiatives. Qu'on sorte du fait divers et qu'on rentre dans une vraie aventure. Si j'aurais voulut lire une histoire aussi dur j'aurais été chercher une bio pure et authentique.

Toutes la première partie on à même l'impression que l'auteur marche sur des oeufs. Elle place son héroïnes (enfin pseudo héroïne) dans une famille arabe et comme Tama est Marocaine on pourra pas l'accusé de antisémitismes. Alors certes L'auteur c'est sans doute appuyé sur des faits réels. Mais j'ai trouvé cette partie très limite. On a accusé certains réalisateurs de antisémitismes et là on applaudis à deux mains ce roman. Désolé mais moi je n'applaudis pas...

Toutefois l'écriture de l'auteur est fluide et c'est d'ailleurs cela qu'a fait relevé ma note. Ensuite l'histoire est bien rendue dans un bon rythme. Je pense que si elle avait axé son histoire plus sur Gabriel j'aurais mieux adhérer à l'histoire. Sans doute du à son petit côté Dexter (je dis bien petit). Pour le reste l'histoire d'amour entre les deux écorchés vif m'a profondément ennuyé. Et ce n'est pas le cliffhanger de la fin du livre qui à relevé le niveau de celui-ci pour moi.

Dans l'avenir je lirais peut-être une autre oeuvre de l'auteur, pour voir si elle peut mieux faire. Qui vivra verra, comme on dit...
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Lu en Août 2018
Malgré l'épaisseur du livre, on le lit d'un coup. On est happé par les descriptions et savoir ce qui se déroule par la suite.
Il y a deux histoires parallèles :
- celle de Tama, enfant esclave de 8ans achetée au Maroc et utilisée en France.
- celle de Gabriel face à une inconnue incrustée chez lui dans un piteux état.
L'inconnue est amnésique et on ne découvre qu'à la fin son identité. Tout le long, on pense que c'est Tama et la vie parallèle due à des époques différentes de sa vie.
L'histoire est racontée par un narrateur mais il y a des passages à la première personne qui dévoile les pensées et sentiments de Tama, Izri ...

Je ne pensais pas que l'esclavage se faisait encore en France car ce n'est pas qu'une fiction, l'auteure nous en parle à la fin du roman.
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L'auteure a un sens certain du suspense. L'écriture est efficace, mais elle manque singulièrement de style. Dommage. Il semble que l'auteure mise plus sur les effets produits que sur l'écriture elle-même.
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Bon, bon, bon. Alors autant dire que je suis mitigée face à cette lecture..
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Encore une fois @karinegiebel nous livre un roman fluide, alternant chapitre court avec des plus longs. Alternant entre le récit passée et présent. Comme à chaque ces personnages sont touchant. Leur histoire bouleversante. Puis sincèrement qui ne serai pas toucher par cette histoire d'esclavagisme des temps modernes ? Prendre le lecteurs aux tripes semble être la spécialité de Karine Giebel.
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Mais (car oui il y a un mais et un gros pour le coup) avec ce troisième romans hyper saisissant, poignant, brutal, violent... J'ai cet horrible arrière gout que malheureusement Karine Giebel reste bloqué dans un certains schéma qui à super bien marché avec « Purgatoire des Innocents » et « Meurtres pour Rédemption ». Car bien que cette histoire soit touchante à souhait, la fin ne m'a pas étonné. Je retrouvais ce fameux schéma de fin présent dans les 2 autres ouvrages.
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Certes, j'ai avalé les 700 pages en 24h (non ne me juger pas, oui j'ai une vie, mais quand je suis a fond dedans... je suis à fond), mais je reste sceptique...
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Un thriller qui m'a tenue en haleine assez vite, de telle façon que je l'ai dévoré en quelques jours !
une écriture qui accroche le lecteur avec des histoires de vies cabossées et l'horreur de ceux qui exploitent l'humain ...
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L'année dernière, j'ai lu le premier roman de Karine Giebel que Belfond avait réédité, Terminus Elicius. J'avais plutôt bien aimé ce thriller dans l'ensemble malgré quelques défauts (style inégal, manque de développement notamment). J'avais en revanche adoré la nouvelle inédite incluse dans le livre, Aurore, qui avait un style beaucoup plus percutant. Globalement, j'avais passé un bon moment de lecture.
Fin mars de cette année est sorti le nouveau roman de Karine Giebel, Toutes blessent la dernière tue. Il rencontre actuellement un immense succès. La grande majorité des lecteurs et blogueurs l'ont adoré. Lorsque Babelio m'a proposé de participer à la sélection de la masse critique privilégiée pour ce livre, je n'ai pas hésité une seconde. J'avais hâte de le découvrir.
Alors, d'après vous, est-ce que je fais partie de ceux qui l'ont adoré ou de la toute petite minorité qui partage un avis mitigé ?
Pour moi, Toutes blessent la dernière tue a été une lecture en demi-teinte. Cependant, je vais commencer par aborder les éléments que j'ai appréciés dans ce thriller, car oui, il y en a eu évidemment.

"Dans l'après-midi, mon père m'a appris que Mejda lui avait proposé de s'occuper de moi et de m'emmener en France, où j'aurais un meilleur avenir, de meilleures chances. Il était d'accord. Il ne m'a pas demandé mon avis, bien sûr. Je n'aurais pas compris qu'il le fasse, de toute façon." (page 21)

Le livre compte plus de 700 pages, mais le style de Karine Giebel est tellement addictif qu'on ne les voit pas passer. Nous suivons Tama, une petite fille marocaine de 9 ans, séparée de son père et de sa tante et emmenée en France dans une famille aisée. Elle sert cette famille, s'occupe des tâches ménagères, des enfants. Elle dort dans la loggia, sur le sol, à côté de la machine à laver. Tout ce qu'elle possède tient dans un tout petit carton : une vieille poupée défigurée et quatre vêtements troués. D'année en année, on voit son évolution, on découvre ses espoirs, son chagrin et son désir de mettre un terme à sa vie. Karine Giebel a eu la brillante idée de nous rappeler, à travers le personnage de Tama, que l'esclavage moderne existe encore au XXIe siècle. Pendant des années, Tama est torturée, frappée, insultée. La violence est bel et bien présente, elle nous rend mal à l'aise. Mais cette violence nous ouvre les yeux sur cette réalité. J'ai adoré le personnage de Tama, un personnage fort et terriblement attachant.

L'auteure nous offre une très belle réflexion sur les livres, et sur l'accès au savoir en général. Tama, bien évidemment, ne va pas à l'école. Elle a une telle envie d'apprendre et de prouver qu'elle n'est pas idiote, qu'elle n'hésite pas à dérober un stylo, des feuilles, des livres, pour apprendre et pour se sentir "vivante".

"A chaque livre, j'ai l'impression qu'une porte s'ouvre quelque part dans ma tête. Les verrous cèdent, les uns après les autres. Un livre, c'est comme un voyage, dans l'espace ou le temps. Dans l'âme des hommes, dans la lumière ou les ténèbres. (...) Je crois que si j'étais privée de livres, ça me tuerait." (page 78)

Parallèlement à l'histoire de Tama, nous suivons Gabriel, un homme mystérieux au lourd passé qui vit reclus en pleine campagne. Il semble dépourvu de sentiments et blessé par la vie et ses souvenirs. Cette alternance de points de vue rend le récit dynamique et la lecture addictive. Karine Giebel maîtrise à la perfection le suspense et elle nous embarque dans une histoire tout à fait surprenante, brutale et sombre.

Mais parlons maintenant des éléments qui ne m'ont pas séduite. Ils se situent à la seconde moitié du roman. L'auteure a choisi d'inclure un autre thème à son intrigue, récurrent dans ses romans : celui de la vengeance, notamment. Il y avait, à mon sens, une surenchère de la violence. Je lis beaucoup de thrillers et de romans noirs dans lesquels la violence y est habituelle. Dans Toutes blessent la dernière tue, j'ai trouvé que certains passages violents étaient de trop. Cette violence déployée (pas celle liée à l'esclavage moderne qu'il faut bien évidemment montrer) dans cette seconde partie n'était pas, selon moi, utile. de plus, j'ai eu un peu de mal avec le style de l'auteure, même si elle est capable d'éveiller en nous une profonde empathie pour Tama. Pour ce qui est de Gabriel, je n'ai pas du tout été captivée par ce personnage.

"Certes, lire ne m'a pas empêchée de rester une esclave des années durant,
mais chaque jour, ça m'aide à me sentir plus forte.
Chaque jour, ça m'aide à briser mes chaînes, maillon après maillon." (page 362)

Néanmoins, Toutes blessent la dernière tue reste pour moi une bonne lecture. Je ne peux que saluer l'initiative et le talent de Karine Giebel qui réveille nos consciences face à la servitude moderne qui existe encore aujourd'hui. L'auteure, via son roman, est la voix de toutes celles et de tous ceux qui vivent cachés et qui souffrent terriblement. Par ailleurs, dans ses remerciements, l'auteure parle de l'OICEM (Organisation internationale contre l'esclavage moderne) de Marseille qui l'a aidée dans ses recherches.

En bref, Toutes blessent la dernière tue est un thriller addictif, au rythme haletant, qui ravira incontestablement les fans de Karine Giebel. Elle s'empare avec brio d'un thème d'actualité dont on ne parle que très peu aujourd'hui : la servitude moderne, de nos jours, en France, dans les familles aisées, mais également dans les "pavillons de banlieue et les cités défavorisées". Tama est un personnage fort, attachant et mémorable. Même si je n'ai apprécié ni le style ni la surenchère de violence dans la seconde moitié du roman, ce thriller vaut la peine d'être lu pour ses messages "engagés", ancrés dans l'actualité.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond !
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