Toutes blessent la dernière tue

Je découvre Karine Giebel avec ce roman. On ne peut pas nier que l'histoire est haletante et l'intrigue bien ficelée avec ce deux récits en parallèle (même s'il finissent par se rejoindre) mais on n'est pas devant un chef d'oeuvre.

Toutes blessent, la dernière tue aurait bien plus efficace en 400 pages: trop de longueurs, surtout dans la partie qui traite de l'histoire "d'amour" entre Tama et Izri à laquelle on a du mal à croire. le style devient vite lassant également - trop de phrases laconiques comme des répliques de (mauvais?) films américains. On passe quand même un bon moment même si l'adjectif est mal choisi étant donné le contenu et j'ai quand même envie de lire d'autre Giebel pour en avoir le coeur net.

"Tu vas voir, c'est un des meilleurs thrillers que j'ai lu récemment". Peut-être me l'a-t-on trop bien vendu.

Je ne connaissais pas cette autrice et je me suis plongée dans ce pavé. Je ne peux pas critiquer complétement : je l'ai lu en trois jours. Ca aide que les chapitres soient très rapides et l'écriture facile, avec des phrases courtes, souvent sans verbe, des paragraphes composés d'une seule phrase.
C'est un style atypique, que j'ai à la fois aimé - saccadé, sec, digne d'un bon thriller - et détesté - trop de sentimentalisme, de lieux communs, de phrases faciles.

D'un côté, on a Tama, esclave moderne. de l'autre, on a Gabriel, assassin qui recueille dans sa ferme une jeune fille blessée et amnésique.
Je n'ai pas adhéré à l'histoire.
Déjà, un trop plein de violence. Oui, l'esclavage domestique existe en France encore aujourd'hui. Les viols, les tortures sur enfant, les enlèvements, oui. Mais à un moment, quand l'héroïne s'en prend plein la gueule de ses 9 à ses 17 ans sans discontinuer, on commence à se dire que c'est un peu tiré par les cheveux. Que fais la police ? Les services sociaux ? Les gens sympa ? Il y en a quelques-uns : ils meurent tous. le sort s'acharne.

Quand au second héros, c'est le même principe. Il a une histoire horrible qui justifie qu'il soit un assassin. Au passage, va falloir que ça s'arrête à un moment, les hommes violents qu'on aime bien parce qu'il ont "des raisons". A force de lire toutes les horreurs qu'ils ont vécu, on en arrive au point où on s'en détache. Peu crédible, cette histoire, à mes yeux.

Mais quand bien même. de magnifiques thrillers se sont écrits sur des histoires pas crédibles. L'intérêt, aussi, c'est le suspens. Ici, il réside dans ces deux histoires : comment la vie de Tama et celle de Gabriel en sont arrivées à se croiser ?
Et ben, du suspens, aucun. Et ça vient de quelqu'un qui n'a jamais réussi à prévoir la fin d'un polar. Sincèrement, je suis nulle pour ça. Quand tout le monde a déjà trouvé, je suis encore le front plissé devant les indices pourtant évidents.
Ici, je n'ai aucunement été surprise. On comprend très bien que ce que veut nous faire croire Karine, sur la connexion entre Gabriel, Tama et l'inconnue chez lui, est faux. Ficelles trop grosses, peu de surprise à la révélation. Bref, pas convaincue. Il me faudra retenter un autre Giebel pour comprendre la folie autour.

On dit que trop de...tue le.
Ce livre en est le parfait exemple.
De la violence, de la violence et encore de la violence...
Près de 700 pages en apnée, essayant de m'accrocher mais ça a été trop pour moi. Malheureusement je n'ai pas adhéré à ce livre.

Dans ce roman de 700 pages, le lecteur plonge tête la première dans l'horreur que vivent ces petites filles - originaires du Maroc en l'occurrence - qui sont réduites en esclavage et vivent un calvaire pendant que nous lisons ces pages...
L'alternance des chapitres entremêle deux récits qui ne se rejoindront qu en dernière partie du récit , ce qui rend la lecture intéressante : certaines identités ne se dévoilent que plus tard et cela crée une attente ..
En parallèle de la trajectoire de l'héroïne, nous vivons aussi celle de plusieurs personnages liés aux braquages et à la criminalité.
Par contre, j'ai trouvé que ces personnages et leur destin étaient trop attendus, et que l'écriture n'était pas enthousiasmante.

Il n'en reste pas moins vrai que cette lecture est édifiante sur un sujet terrible et actuel...

De Karine Giebel j'ai tout lu et j'aurais aimé, tout au fond de moi mettre cinq étoiles, à ce roman.... mais .....
Oui Giebel écrit comme personne , seule elle sait me captiver, me désarçonner en deux ou trois mots. Elle a des phrases admirables telle que ce : « quand je t'ai vu pour la première fois je t'ai tout pardonné » c'est tellement beau. Elle seule arrive à me tirer des larmes en une phrase dont la justesse blesserait et ferait saigner le coeur le plus endurci.
Seulement voilà, dans Karine Giebel il y a un gros problème : l'absence totale de rédemption possible, les êtres sont toujours toujours condamnés à mourir. Alors on accepte que pendant tout le roman les souffrances infligées, de plus en plus insupportables, et je pense sincèrement que là dessus l'auteur a vraiment un problème, mais si au moins la fin était libératrice ? Et bien non Giebel ne peut pas concevoir une fin happy end, c'est au dessus des forces de son mental perturbé. La mort est toujours la seule issue possible, la mort toujours la mort, sans espoir, leitmotiv de toute son oeuvre.
Alors voilà ce roman sera le dernier que je lirai d'elle, je refuse de me faire davantage mal et je la laisse sombrer dans sa folie destructrice toute seule, en tout cas sans moi.
Adieu Mme Giebel

e viens de lire ce livre sur l'esclavage en france! Affreux, on n'imagine pas qu autant de cruauté soit possible .

très bon suspense, et surtout ce livre dévoile une triste réalité. Personne ne se préoccupe de tous ces gens devenus esclaves (parfois même des adultes aux bottes de leur patron). La liberté ,dans les limites du respect de l'autre devrait être appliquée par une éducation adéquate de chacun.
La liberté n'a pas de prix...

Encore un très beau livre de Karine Giebel, qui nous plonge immédiatement dans le contexte, avec des personnages attachants ou détestables, c'est ce que j'aime.
J'ai pourtant mis "seulement" 3,5 car pour la première fois j'éprouve une lassitude en terminant un roman de Karine Giebel. Attention si vous n'avez pas lu le livre arrêtez vous là, je ne voudrais pas vous spoiler ! Pourquoi Tama qui a ramassé pendant toute son enfance, qui a enduré la souffrance physique et morale extrêmes, n'aurait pas droit à une belle fin et a sa part de bonheur ? Ça ne me semblerait pas nuire à la qualité du roman.
J'ai lu presque tous les romans de Karine Giebel dont je suis fan mais j'avoue ne pas être aussi enthousiaste qu'avant a l'idée de commencer un nouveau livre car je sais qu'on va repartir dans le même canevas avec une personne qui souffre et dont on sait déjà qu'elle ne s'en sortira pas.

L esclavage moderne est le fil conducteur de ce livre. L'écriture est fluide. Les personnages prenants, on est horrifié de ce que l'on découvre, la monstruosité de certains humains. Par contre La résistance physique
de l'héroïne principale laisse perplexe et on sait avec k. Giebel que cela finit toujours mal. La fin est un peu décevante.

Première rencontre pour moi avec Karine GIEBEL. Et pas prête de l'oublier.
Ce livre..... très facile à lire dans son écriture... très difficile dans sa violence physique, psychique...
Esclave des temps modernes, violences, coups, viols....
Je ne regrette pas mais ne m'attendais pas à ça.....