Un fameux pavé que ce
Karine Giebel...beaucoup l'ont encensé, pour ma part, je suis mitigée, partagée.
On découvre le quotidien de Tama, malheureuse petite esclave des temps modernes. Orpheline de mère, envoyée en France chez une tante à huit ans par un père démuni qui espère qu'elle y aura une éducation et une vie meilleure. Il ignore qu'elle sera cantonnée à une vie de servitude.
Gabriel, lui, est solitaire et dangereux. Reclus, il reçoit par mail les noms de cibles qu'il doit abattre. Un jour, il trouve aux abords de son refuge une jeune femme blessée et amnésique. Habituellement tueur sans états d'âme, il hésite à la liquider, et la séquestre chez lui. Au fil du temps, une relation étrange se joue entre ces deux écorchés.
Avec son style particulier, aux phrases hachées, l'auteure sait nous lancer sur de fausses pistes. Malgré l'épaisseur du livre, l'efficacité nous maintient en haleine, on tremble pour Tama, on ressent les blessures intérieures de Gabriel.
Et même si certaines ficelles sont un peu grosses, elles sont diablement efficaces, j'ai rarement les larmes aux yeux dans mes lectures mais là, il y en a eu.
Par contre, il n'y a pas de structure claire quant à la prise de paroles des personnages, cela nuit un peu à la fluidité. Et au fil de la lecture, jouer sur les mots, les opposer en permanence, j'ai trouvé cela un peu récurrent, surtout au vu de la taille de livre. C'est dans sa longueur qu'il m'a perdue...cette avalanche de violence, doublée d'une relation amoureuse finalement toxique, la fin qui était prévisible pour moi, le sentiment que cela n'en finissait pas m'a fait traîner sur les 100 dernières pages.
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