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Hermine « Miep » Gies est une Néerlandaise catholique ayant secouru des Juifs et caché Anne Frank et sa famille des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle découvre et conserve le Journal d'Anne Frank après l'arrestation et la déportation de cette dernière. Elle est reconnue « Juste parmi les nations » le 6 mai 1977.

"Elle s'appelait Anne Frank", que Miep Gies a écrit avec l'aide d'Alison Leslie Gold (qui a essentiellement écrit sur la Seconde Guerre mondiale, notamment sur Anne Frank, dont "Mon amie Anne Frank" que j'ai lu dernièrement), revient avant tout sur la période durant laquelle la famille Frank se cachait dans l'Annexe. Avec le Journal, nous vivions la guerre de l'intérieur de l'Annexe, avec les tensions dues à la proximité, l'angoisse d'être découverts, les confidences d'une adolescente en devenir, ses propres ressentis et ses réflexions. Avec ce témoignage, nous les percevons d'une autre manière, avec le regard extérieur de Miep Gies, jeune employée d'Otto Frank très proche de la famille.

Si Miep Gies est avant tout connue pour être l'une des personnes les plus indispensables à la survie des huit clandestins cachés dans l'Annexe, elle a également eu un rôle majeur dans d'autres "sauvetages". Son mari Jan et elle ont, par exemple, caché chez eux un jeune étudiant recherché par les autorités allemandes. Grâce à leurs réseaux, les petits-enfants juifs de leur logeuse ont pu être placés et cachés à la campagne. Et quand leur logeuse a dû se cacher à son tour, ils n'ont jamais hésité à lui rendre visite quand ils le pouvaient. En dépit de tous les risques encourus pour leur propre vie, ils n'ont jamais cessé leurs activités de "rébellion", jamais perdu leur humanité et foi en celle des autres. Jan et Miep sont des héros, pas tels qu'ils sont définis dans les fictions, mais comme on en rencontre dans la vraie vie, sans supers-pouvoirs, agissant toujours dans l'ombre, ne perdant jamais courage, faisant fi de leur propre précarité pour donner toujours plus aux autres, faisant fi de leur propre vie pour maintenir celle qu'ils ont pris sous leur protection.

En-dehors de la période dite de l'Annexe, où elle nous relate la vie cachée des Frank de son point de vue, ainsi que toutes les difficultés à trouver de quoi leur fournir ce dont ils avaient besoin, tous les risques encourus, les angoisses perpétuelles, Miep nous raconte aussi l'occupation allemande à Amsterdam, ses propres angoisses, ses propres difficultés. Elle débute son récit de son arrivée au Pays-Bas en 1920 et l'arrête à la fin des années 1940, bien après le retour d'Otto Frank d'Auschwitz, dans une Amsterdam qui se relève et se reconstruit petit à petit, au moment où elle se décide, après le troisième tirage, à lire enfin le Journal d'Anne.

"Elle s'appelait Anne Frank" vient ajouter bon nombre d'éléments au Journal, donne des explications sur certains faits perçus et vécus par une jeune adolescente confinée. Ce fut aussi instructif que poignant et bouleversant. Mon objectif étant de lire tous les ouvrages concernant de près ou de loin Anne Frank mis à disposition dans le réseau de bibliothèques, je n'en suis pas à mon premier et je pourrais me lasser. Mais même pas, chacun apporte des éléments nouveaux, des points de vue différents, et avec celui-ci, j'ai appris énormément.

Perdue entre sa haine pour Hitler et son espoir s'amenuisant de voir la guerre prendre fin, alors que consciente que haine ne rime pas avec tolérance, ce témoignage m'a pris aux tripes, parce que bouleversant, percutant, angoissant, nécessaire.

"Elle s'appelait Anne Frank" est le témoignage d'une femme courage, héroïque (bien qu'elle dise le contraire), humble, humaine. Un exemple pour tout le monde.
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Miep Gies, devenue l'épouse de Jan Gies en 1941, est décédée centenaire en 2010 (elle était née en 1909 en Autriche, dans la Vienne où Gustav Mahler avait été directeur d'opéra jusqu'en 1907, dans ce Monde d'hier de Stefan Zweig, dans la ville de Freud, de Schnitzler, de Klimt, de Roller, d'Otto Wagner, etc.)

Salariée, à Amsterdam, de l'entreprise d'Otto Frank, Opekta, qui vendait de la pectine servant de gélifiant pour les confitures, Miep occupa des fonctions diverses dans cette société.

Son livre de souvenirs : Elle s'appelait Anne Frank est émouvant, et même poignant et nous livre des informations qui éclairent la lecture du Journal d'Anne Frank. On sait que la famille Frank avait quitté l'Allemagne dès 1933, et qu'Otto avait choisi de s'installer à Amsterdam, avec sa femme Édith,ses filles Margot et Anne (née à Frankfurt-Am-Main le 12 juin 1929), et qu'ils s'installèrent dans un bâtiment assez moderne de la Mervedeplein (on possède des photos d'Anne prises sur la terrasse, ou aux abords de cette cité, seule ou en compagnie de ses amies, ainsi qu'un petit film où on peut la voir apparaître à sa fenêtre ; pour sa scolarité, Anne fréquentait l'institution Montessori).
L'entreprise Opekta quitta les locaux d'origine, devenus trop étroits,et réouvrit ses portes au Singel 400 en 1934, avant de déménager près de l'église Westerkerk, le long d'un des beaux canaux de la capitale hollandaise, au Prinsegracht 263.
À l'arrivée des Allemands en Hollande, la famille Frank demeura dans son logement de la Mervedeplein, mais, le 6 juillet 1942, elle décida de quitter ce lieu pour s'installer clandestinement, sous les combles, à l'arrière du bâtiment du Prinsengracht 263, avec la complicité des assistants d'Otto Frank, dont Miep Gies. Les Frank occupèrent des pièces dont l'entrée était dissimulée derrière une fausse bibliothèque des archives de l'entreprise. On appela cette cache Het Achterhuis (prononcer Achterhuys) : L'Annexe.
Miep Gies fut celle qui amena les moyens de subsistance à la famille, qui se mit en quatre pour aider les uns et les autres à fêter dignement leurs anniversaires. Il y eut progressivement d'autres réfugiés dans ce lieu, qui vécurent à l'étroit, avec tout ce que cela suppose de disputes et de vraies ou difficiles réconciliations, mais qui éprouvèrent aussi d'intenses émotions, dont le Journal d'Anne (commencé le 12 juin 1942 et tenu jusqu'à la date du 1er août 1944) et le livre de Miep Gies se font l'écho.
La famille Frank et les autres occupants de la cachette furent arrêtés par les Allemands le matin du 4 août 1944.
Anne devait mourir du typhus avec sa soeur à Bergen-Belsen, en février ou mars 1945.
C'est Miep Gies qui a retrouvé le Journal sur le lieu de l'arrestation et qui l'a sauvegardé et rendu à Otto Frank, seul membre de la famille rescapé des camps de la mort. On sait qu'il fit publier ce précieux témoignage, en y pratiquant des coupes.
On chercha qui avait pu dénoncer les Frank, et il y eut de vilaines rumeurs qui circulèrent au sujet de Miep Gies, comme il en avait couru sur d'autres personnes, toutes aussi peu suspectes d'un acte aussi ignoble. Miep Gies sut rétablir la vérité, et tout le monde célébra son courage.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Le récit de Miep Gies, écrit avec la collaboration d'Alison Leslie Gold, journaliste et écrivaine américaine, apporte le regard extérieur de l'auteure sur l'existence cloîtrée de la famille Frank et des autres personnes recluses dans "l'Annexe". Ainsi Anne Frank nommait leur cachette, où ils demeurèrent proscrits plus de deux ans, tandis que se déchaînait sur tout le continent la fureur hitlérienne.
Le récit n'est pas littéraire, ni romancé : il décrit le quotidien. Et de cette écriture minimaliste naît la connaissance intuitive de ce qu'ils vécurent. du moins, on peut en approcher un peu. Car comment concevoir cette sensation de se trouver ainsi pris au piège comme un animal traqué. Un piège ou un refuge ? Ce sont les circonstances qui le définissent.
Un refuge, lorsqu'il est encore possible de s'organiser, d'apporter et de recevoir nourritures pour le corps et l'esprit, que la santé physique et morale de chacun est bonne. Que l'espérance demeure.
Un piège, au fur et à mesure que les mois s'écoulent. Que l'inquiétude s'amplifie. Que la promiscuité devient insupportable. Que les cambrioleurs profitent des absences. Et surtout, que la maladie frappe. Que les bombardements s'intensifient : impossible de descendre aux abris. Et comment aussi soigner et se faire soigner en cas de maladie grave ? Que faire d'un mort ?
Et que faire des jeunes gens, qui devraient pouvoir sortir, courir, nager, rencontrer leurs amis..
Non, il est impossible d'imaginer vraiment une telle vie, non seulement recluse, mais aussi constamment en danger. le détraquement physique, moral, mental, qui en découle.
Le récit de Miep Gies laisse à penser que les Hollandais furent unis dans leurs efforts aider les Juifs pourchassés. On sait hélas qu'il n'en fut rien. Accueillons alors le témoignage de ceux qui agirent avec bienveillance et courage, et qu'ils continuent de nous inspirer.

Lien : http://www.annefrank.org/fr/..
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Et elle, son patronyme était Hermine Santrouschitz, épouse Gieps, Miep pour les intimes.
En 1987, à presque 90 ans, elle se confia à Alison Leslie Gold, une écrivaine américaine. Les éléments recueillis se concrétisèrent en un livre « Elle s'appelait Anne Frank ».

Hermine est née à Vienne en Autriche en 1909. Quand survint la première guerre mondiale, elle n'avait que cinq ans. Elle en subit les terribles privations ce qui en fit une enfant chétive, de santé précaire.
Grâce à des organismes humanitaires, elle put être envoyée aux Pays-Bas dans une famille d'accueil , elle resta dans ce pays jusqu'à la fin de ses jours. Grâce à son mariage elle obtint la nationalité néerlandaise.
En 1933 alors qu'elle se retrouve au chômage, elle est recrutée comme employée de bureau par Otto Franck, récemment installé en Hollande après avoir fui l'Allemagne nazie : il dirige une société commercialisant des gélifiants pour les confitures. Un peu plus tard, sa femme Edith et ses deux filles Margo l'aînée et Anne viendront le rejoindre.
La guerre éclate, la répression envers les juifs s'intensifie, les Franck décident d'entrer dans la clandestinité, de se réfugier dans une partie désaffectée des locaux de l'entreprise .
C'est là qu'ils vont vivre reclus de juillet 1942 au 4 août 1944, jour où tous les occupants vont être arrêtés .
L'amie Miep, dévouée, fidèle, sera celle qui contribuera pendant leur année de captivité à dénicher les ressources pour les nourrir. C'est elle qui retrouvera le journal intime d'Anne et qui le conservera jusqu'au retour d'Otto, le seul membre de la famille qui survécut.
C'est un témoignage personnel émouvant qui respecte l'Histoire, qui raconte les années de guerre aux Pays Bas : la répression des juifs , la spoliation, leur arrestation , l'engagement de certains pour les aider , pour une grande partie de la population la faim puis la famine qui s'installent progressivement, la peur qui vrille les corps au quotidien, quand on est impliquer pour tenter de sauver des juifs, qu'on fait partie de la Résistance comme l'époux de Miep, Jan, l'espoir de voir la guerre s'achever, les désillusions, le désespoir de ne pas pouvoir en faire plus, de voir ses efforts anéantis …
On a bien conscience que ce récit a été enrichi par l'écrivain professionnel, même si Miep a certainement conservé en mémoire des détails précis, mais la rédaction respecte la personnalité de chacun et surtout elle se conforme à la réalité historique (les dates fatidiques sont mentionnées – celle du 6/0/42, du 2/10/42... - (ce qui est important pour la narration) C'est un éclairage important pour mieux comprendre comment cette famille vivait dans ces locaux désaffectés, pour mieux percer le tempérament, le caractère de cette petite fille qui se transforma, en deux ans , en adolescente , qui écrivait pour vivre, pour exister et qui est passée à la postérité.
Et puis, les célèbres bicyclettes hollandaises jouent aussi un rôle non négligeables dans cette histoire !
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Tous ceux et celles qui ont aimé le journal d'Anne Frank et se sont attaché à la petite Anne et aux habitants de l'Annexe apprécieront, j'en suis sûre, ce livre. Il vient compléter à merveille le regard d'Anne Frank sur ces temps difficiles. Il apporte le complément indispensable au journal d'Anne, donnant un regard extérieur sur ce qui se passe dans l'Annexe, ouvrant sur ce qui se passe aussi dehors, au coin des rues, pour tout un chacun, pour elle, pour son mari résistant, pour tous ces juifs pour qui chaque jour nouveau apporte son lot de malheur. Il rend compte avec plus de force de l'horreur de cette époque si difficile. Après l'avoir lu, on ne peut que mieux apprécier encore le journal d'Anne Frank, avoir envie de le relire et regretter davantage encore la mort de son auteur si près de retrouver la liberté...
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On a l'habitude de lire le journal d'Anne Franck, de lire sa prose et de se mettre dans sa peau.
Mais le témoignage de Miep Gies nous donne à la fois une autre vue des réfugiés de l'annexe et de Anne mais également un autre point de vue de cette période.

Miep raconte tous les risques qu'elle a pris (sans s'en vanter), tous ceux que son mari a pris, ceux de ses collègues. Elle raconte ce qu'elle partageait avec ses amis de l'Annexe, ce qu'elle devinait de leur ressenti ainsi que son ressenti à elle en y passant une nuit, elle raconte aussi l'arrestation et l'après.

Grâce à elle, on voit aussi dans quelle condition vivaient les civils Hollandais pendant la guerre, le froid, la faim, le rationnement...

Bref, une lecture extrêmement intéressante.
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« Plus de vingt mille Hollandais ont caché des Juifs et bien d'autres, obligés alors de se terrer. J'ai fait de mon mieux pour les aider. Mon mari aussi. Ce ne fut pas assez. » (p. 11)


Hermine est née à Vienne, en Autriche, en 1909. Affaiblie par les restrictions alimentaires, pendant la Première Guerre, elle a été envoyée aux Pays-Bas, bénéficiant d'un programme destiné à aider les enfants sous-alimentés. C'était en décembre 1920. Sa famille adoptive l'a surnommée Miep. La Hollande est devenue sa patrie.


En 1933, elle a postulé à un emploi dans une société spécialisée dans les produits alimentaires. Son nouveau patron était allemand et s'était réfugié en Hollande pour fuir la politique antisémite d'Hitler. Il s'appelait Otto Frank et sa famille le rejoindrait bientôt : son épouse, Edith et ses deux filles : Anne et Margot.


Le 10 mai 1940, Hitler a envahi la Hollande. Pendant tout l'été 1941, les mesures antijuives se sont multipliées et au printemps 1842, un arrêt imposa le port de l'étoile jaune. Un matin, Otto Frank a annoncé à sa fidèle employée que lui et sa famille allaient entrer dans la clandestinité et s'installer dans les pièces inoccupées de son entreprise.


Pendant deux ans, Miep et son époux, appuyés par d'autres personnes, ont permis aux Frank, aux van Pelse et au Dr Pfeffer de survivre, jusqu'à ce jour tragique de leur arrestation. C'est, également, Miep qui a empêché le journal d'Anne de se retrouver entre les mains des nazis. Elle l'a remis à Otto, après son retour des camps, quand il a appris la mort de ses filles.


Dans Elle s'appelait Anne Frank, Miep Gies décrit ses liens avec la famille Frank, de 1933 jusqu'à la mort d'Otto Frank. Elle relate, avec pudeur et sensibilité, ses visites dans l'Annexe, que Anne attendait avec impatience. Elle explique les difficultés pour nourrir ses protégés. Elle raconte les journées de ces derniers, dans la clandestinité, attentifs à ne faire aucun bruit la journée, les conditions difficiles de leur enfermement, leur peur lorsque les bureaux ont été cambriolés ou lors des bombardements. Elle transmet l'angoisse qui ne les quittait pas : celle d'être découverts. Elle confie, aussi, le secret dont Anne entourait son journal et que tous respectaient.


Cela fait trente ans que j'ai lu le journal d'Anne Frank et en lisant le témoignage de Miep Gies, je me suis aperçue que je n'avais rien oublié. Même des faits qui ne sont pas évoqués dans Elle s'appelait Anne Frank sont remontés à ma mémoire. Certains évènements m'étaient inconnus et d'autres ont été éclairés par le récit de cette femme, incroyablement courageuse, dont l'une des grandes peurs était de tomber malade et de ne pouvoir aider ses protégés. La première phrase de son livre est : « Je n'ai rien d'héroïque ». Pourtant, ses actes l'ont été. J'ai été bouleversée par son abnégation, par les risques que son mari et elle, n'ont pas hésité à prendre pour sauver leurs amis et d'autres personnes. Alors que nous connaissons le destin tragique des habitants de l'Annexe, je n'ai pu m'empêcher de pleurer lorsque Miep Gies revient sur les évènements du 4 août 1944 ; ce jour funeste où elle a vu ses huit protégés être emmenés par les nazis. Ce document est d'une valeur historique et humaine inestimable. J'ai été ébranlée par ce témoignage et emplie d'admiration envers son auteure.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Miep Gies, la femme qui aida Anne Frank est morte

En 1942, elle a aidé la jeune fille et sa famille à se cacher des nazis. Elle est décédée à l'âge de 100 ans.

Pour beaucoup de personnes, le nom de Miep Gies n'évoque rien, et pourtant...Elle était la dernière survivante à avoir aidé Anne Frank et sa famille à se cacher des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale : elle est morte, lundi, à Amsterdam à l'âge de 100 ans. C'est elle qui sauva de la disparition le précieux journal de l'adolescente.

L'ancienne secrétaire de l'entreprise du père d'Anne Frank est décédée des suites d'une chute à la mi-décembre, a indiqué une membre de la Fondation. Elle «a jusqu'au bout continué d'oeuvrer à la mémoire de l'adolescente juive et à diffuser le message de son histoire», souligne la Fondation Anne Frank, selon laquelle elle recevait chaque jour de nombreuses lettres du monde entier. «Je ne suis pas un héros», avait affirmé Miep Gies dans un communiqué à l'occasion de son centième anniversaire 15 février 2009.

Née en Autriche le 15 février 1909, Hermine (Miep) Gies-Santrouschitz est envoyée aux Pays-Bas en 1920 dans le cadre d'un programme d'aide aux enfants affaiblis par la malnutrition et la tuberculose. En 1933, elle commence à travailler dans l'entreprise d'Otto Frank, le père d'Anne, qui vend de la pectine et des épices à Amsterdam. Avec son mari Jan, elle se lie d'amitié avec la famille de son patron.

Pour lire la suite de l'article, cliquer sur le lien ci-dessous
Lien : http://www.liberation.fr/cul..
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Quelle déchirure, quelle meurtrissure que la lecture de ces pages...
Il n'y a et n'aura jamais suffisamment de mots justes pour décrire cette indicible abomination.
On croit tout savoir, avoir tout entendu au sujet de la Shoah. Il n'en sera jamais rien si on ne l'a pas vécu.
Mais lorsqu'on vous dit que lire n'est pas "avoir vu des documentaires", que les témoignages ne sont pas les "articles de journaux", croyez-le.

Tout le monde devrait lire ce livre, s'en imprégner et ne jamais l'oublier.

Si c'est insoutenable pour moi qui ne fais que lire des témoignages du passé, si c'est insoutenable pour moi qui n'étais même pas née pour comprendre ou appréhender cette terrible période, alors qu'était-ce pour eux ? Eux qui l'ont vécu, subi.

Du haut de mes petites trente-six années, j'ai lu le Journal d'Anne Franck par deux fois. Ces deux fois, je m'étais vue bouleversée, paralysée, en larmes.

Tout comme ce tristement célèbre journal d'Anne, le livre de Miep Gies est d'une préciosité inestimable. Voir revivre cette chère Anne à travers ces nouvelles pages, la découvrir profiter de chaque jour, entourée chaleureusement de sa famille, empreinte de rêves et d'entrain pour la vie... C'est beau. C'est tragique.
Autour d'Anne, on fait la connaissance de la narratrice - héroïne éternelle sans le savoir encore - et de sa famille, ses amis, son voisinage...
Au fil des pages, on comprend le rôle, ou plutôt les nombreux rôles décisifs qu'elle a été contrainte de jouer malgré elle, pour son entourage, du plus intime à l'inconnu de passage.

Son courage, sa force, nous font vivre et partager ce qu'était la vie d'Anne Franck, mais aussi sa propre vie de résistante des toutes premières heures, son quotidien empli et rythmé par la peur, le stress, l'angoisse, les cachettes, les codes, le rationnement, la privation, la faim, la maladie, la panique... Mais comment survivre à tout cela ? Tant de responsabilités lui ont soudainement été confiées grâce à son courage, son humanité, sa tolérance ; grâce à la beauté de son âme.

Cet ouvrage fait partie des livres qui comptent, des livres qu'il faut avoir lus.
Pour savoir.
Pour comprendre.
Pour apprendre.
Pour tolérer et condamner lorsqu'il le faut.
Pour se souvenir et ne jamais oser oublier ce que "eux" ont subi, ce que "eux" ont perdu.
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Merci aux éditions Calmann-Levy pour ce service presse.

Je me souviens très bien avoir lu "le journal d'Anne Frank" dans ma jeunesse, j'avais été et le suis toujours d'ailleurs, marquée par ce

récit. Ici je m'y replonge et l'émotion est toujours présente.

A la lecture de certains passages, je me rappelle du livre d Anne Frank, on dirait que je ne l'ai jamais oublié...

Après il est vrai qu'il est difficile d'oublier ce terrible témoignage.

C'est bouleversant de voir ce récit, vu de l'extérieur, par des personnes qui ont aidés Anne Frank et sa famille, au péril de leur vie.

« Je n'ai rien d'héroïque. Je ne suis que le maillon final de la longue, très longue chaîne de braves Hollandais qui ont fait ce que j'ai

fait. » Pendant deux ans, Miep Gies a aidé Anne Frank et sa famille à se cacher des nazis dans un immeuble d'Amsterdam. C'est

également grâce à elle que le journal d'Anne est parvenu jusqu'à nous, puisqu'elle l'a conservé et caché après l'arrestation de la jeune

fille, avant de le remettre à son père, Otto Frank. Dans ce témoignage historique émouvant, elle raconte comment, avec quelques

autres, elle a permis à la famille Frank de survivre pendant sa clandestinité. Elle évoque aussi, toujours avec pudeur, le quotidien d'une

résistante lors de l'occupation allemande avec ses doutes, ses craintes et ses rêves, et sa participation au devoir de mémoire une fois la

guerre terminée. Un document poignant à la valeur inestimable.

Respect et paix à Madame Miep Gies pour ce récit et son action pendant la guerre.
Lien : http://leschroniquesdestia.e..
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