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Moi qui vit dans les collines de Manosque depuis plusieurs années, il m'aura fallu tout ce temps pour découvrir Giono avec la trilogie Pan. Impardonnable.
Avec ce deuxième volet, cette fois ce ne sont plus tout à fait les collines immédiates de Manosque, mais plutôt la plaine autour des deux rives de la Durance, à l'époque indomptée, entre le Rousset et Oraison, en bas de la montagne de Lure, je subodore se trouver le chemin montant à Baumugnes près de Gap.
J'aime beaucoup ce conte, mêlant histoire paysanne et poésie des paysages provençaux.
Les temps sont rudes, les paysans et les moeurs aussi. Giono nous livre la nature humaine à l'état brut: sauvage, bonne et mauvaise, essentielle.
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Étant le premier livre de cet auteur que je lis, il m a fallu un temps d adaptation à ce style d écriture. Mais j ai finalement beaucoup aimé cette histoire contée avec beaucoup de poésie.
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Ce tome 2 de la trilogie de pan écrite par Jean Giono n'a longtemps été pour moi que le célèbre film joué Fernandel et Orane Demazis, avec pour réalisateur : Marcel Pagnol : Angèle.
D'ailleurs, petite coup de g..... : Pourquoi diable ne le sortent ils pas en dvd ? Ils sortent parfois de telles m.... Et de tels chefs d'oeuvres de la filmografie français non ! Désolée pour la vulgarité, mais cela m'énerve de ne pas avoir ces films là dans ma videothèque ! Mais bon arrêtons le hors sujet.

Que dire ? Tout d'abord le livre est plus dur que le film. Et il commence 3 ans après qu'Angèle soit partie avec le Louis, un proxénète et revenue avec un enfant dans les bras, à la grande honte de son père qui malgré son amour paternel la cache aux yeux des autres et aux siens...
En effet, il a beau l'aimer sa fille, elle l'a déshonoré et cela il ne peut l'accepter. Depuis, lui et sa femme vivent un enfer, et le font vivre aux autres...

Mais Albin, lui, l'aime toujours, et un jour de désespoirt, avant de retourner chez lui à Baumugnes il raconte son histoire à un autre "roulant" qui comme lui, se loue dans les fermes pour la saison, ils aident à la récolte du blé, fruits, tout ce qui pousse.
L'autre, c'est un "vieux", cela fait un moment qu'il "roule" et qu'il en entend des histoires. Mais là, cette fois cil il va être émut, et va proposer à Albin d'aller voir ce qu'est devenue Angèle...

Une écriture superbe, au service d'une histoire d'hommes et de femmes. Comme pour Marcel Pagnol, la Provence est un des décors préférés de cet auteur, qui l'a décrite avec une plume et un amour magnifiques. Mais il s'agit ici d'une Provence plus dure que celle de MP. Dans ce roman les sentiments humains sont poussés dans leurs plus vifs retranchements, l'amour y est intense et fidèle, le désespoir va jusqu'au suicide....

En conclusion, un magnifique roman, des personnages intenses, et des paysages magnifiques !
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Il est difficile de rentrer dans ce livre. Les phrases sont rocailleuses, comme la terre que Giono aime tant. Elles ont du mal à sortir, comme le secret qu'Albin a coincé dans sa gorge.
Puis elles coulent avec beaucoup plus d'aisance, de fluidité au fur et à mesure que l'histoire avance, que l'intrigue se dénoue.
Ce que j'aime chez Giono? Son style inimitable. Avec lui les mots chantent, crient, pleurent.Il sait leur donner une autre dimension, un autre sens.
J'aime ses personnages, tellement beaux, tellement fiers. J'aime cet amour pudique, ces passions discrètes, cette émotion qu'on enfouit et qui surgit brutalement, comme la nature de ce beau pays.
On parle beaucoup de l'Asie, du raffinement de sa culture., de la simplicité Mais en grattant bien, on a aussi de bien belles choses chez nous, sous des abords plus frustes. Il suffit de savoir regarder ce qu'il y a derrière l'apparence.
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**RETOUR DE LECTURE****

Un peu comme l'amour, les coups de coeur livresques surviennent sans crier gare, souvent à la lecture d'un livre qui ne présage en rien de sa préciosité et de sa magnificence. Toutefois, en ouvrant Un de Baumugnes de Jean Giono d'une main assurée, j'étais certaine d'y trouver mon compte. Habituée à l'écriture de Giono, c'est tout naturellement que j'ai lu ce roman, ayant en tête Un roi sans divertissement et Jean le Bleu que j'avais appréciés.

Or, rien ne pouvait me préparer à la lecture de ce récit court, mais si bouleversant. Dès les premières pages, j'ai été tenue en haleine par cette histoire, qui m'a fait passer par toutes les émotions possibles et qui m'a tiré une petite larme à la fin.

À mon sens, ce roman représente le mieux la posture de cet auteur prolétarien, dont l'écriture s'est révélée être une manière de transcender sa condition sociale et humaine.

En outre, lire du Giono, c'est se prendre une claque. Ça vous ramène à l'essentiel, à la nature, à la simplicité, à l'entraide.

Dans Un de Baumugnes, le personnage principal vient en aide à Albin, qui est tombé amoureux d'Angèle, salie par Louis, qui en a fait sa prostituée. Toutefois, au malheur survient Archimède, un héros sans le vouloir, un homme qui a vécu et qui est sensible à la misère humaine ; un homme qui s'exprime comme il pense ; un homme qui avec son franc parler paysan vous saisit tout entier, vous empoigne le coeur et ne le lâche plus. Cette écriture authentique et sans fioritures témoigne de l'âme poétique de Giono, à laquelle vous ne serez probablement pas insensible.

Ainsi, il m'a semblé traverser l'odyssée du malheur pour atteindre ce qui a de plus beau chez l'être humain : la fraternité et l'amour qui pansent les plus vilaines blessures. Alors, mesdames et messieurs, asseyez-vous, saisissez ce roman et laissez-vous entraîner jusque dans les hauteurs et les étoiles.
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Une écriture poétique, avec des descriptions des environs de la Durance exquises. Une histoire d'amour comme on a peut l'habitude d'en lire à la fois pudique et sensible.
J'avais déjà essayé de lire Giono avec Manosque des plateaux et le hussard sur le toit mais j'avais renoncé. Avec ce roman la rencontre avec l'auteur est belle est bien fructueuse.
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Très beau, émouvant, rafraichissant. tout ce qu'il faut !
"Résumé : A la « Buvette du Piémont », un vieux journalier est attiré par un grand gars qui parait affreusement triste et provoque ses confidences : Albin venait de la montagne, de Baumugnes. Trois ans auparavant, il était tombé amoureux fou d'une fille qui s'est laissé séduire par le Louis, « un type de Marseille, un jeune tout creux comme un mauvais radis». le Louis ne lui avait pas caché que son intention était de mettre la fille sur le trottoir.
Depuis, Albin était inconsolable, traînant de ferme en ferme, sans se résoudre à remonter à Baumugnes.
Alors le vieux, qui n'est que bonté, décide d'aider Albin...
"
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Bon, alors, je n'ai pas du tout accroché avec ce roman. Question féminisme, on repassera. Il y a une méthode du parfait dragueur, ou comment faire entrer une femme dans votre lit : un ouvrier agricole, Louis, moche et passablement édenté, séduit la très belle Angèle. Comment ? Il lui « donne une gifle », et l'affaire est dans le sac. Ensuite, il lui « parle comme à une bête ». Forcément, elle apprécie, et, après quelques nuits coquines à l'insu des parents de la belle, elle est « dressée ». Il peut donc l'amener à la ville où il la prostitue. Heureusement, un homme brave et bon la sortira de ce pétrin, surtout qu'elle est fille-mère et que son père suicidaire ne prend pas la chose du bon côté en apprenant qu'il est grand-père ! Tout rentrera dans l'ordre grâce à l'amour, et grâce au mariage. On peut au passage se demander si l'histoire aurait été la même si Angèle avait été moins belle et avec de moins grosses mamelles, pour reprendre l'expression de l'auteur. Mais je m'égare. Bref, je ne suis certainement pas objective, je n'ai certainement pas su voir le talent de Giono dans ces lignes, et je m'en excuse, mais la thématique de la femme pécheresse qui connaît la rédemption parce qu'un homme veut bien d'elle m'a moyennement plu. Au final j'ai été déçue par cet ouvrage de la trilogie de Pan, Colline m'avait énormément plu, ce roman-là beaucoup moins.
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Une relecture qui m'a replongé dans le monde de Giono.Un monde disparu!
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Un court roman qui se déroule comme souvent dans l'arrière-pays provençal. Une histoire banale mêlant des gens simples qui traversent une situation presque banale. le style est direct, sent bon la Provence, respire la simplicité, mais est aussi d'une grande poésie. Les personnages sont fabuleux. J'ai encore adoré cette oeuvre de Giono, je suis admiratif et reconnaissant devant le produit de cet auteur.
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