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3,55

sur 2678 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attendre d'un livre d'être transporté, de l'émotion ? C'est légitime. C'est le cas pour « Vivre vite » de Brigitte Giraud. Pas de coup de théâtre, tout est dit depuis le début. Et pourtant, on vibre, la mélancolie nous gagne et ne nous lâche plus. Hommage à l'Amour, deuil impossible. Une enquête intimiste qui interroge nos vies. On partage, avec la narratrice, l'envie folle de remonter le temps pour éviter les drames, déjouer le destin.
#critique #littérature
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L'histoire est connue dès le début mais, pour moi, l'essentiel n'est pas là. L'essentiel, est que le style est magnifique. C'est de la littérature ! Cela faisait longtemps, au fond. Je me suis aussi retrouvé en terrain connu sur le plan chronologique parce que j'ai à peu près le même âge que l'autrice. Ce livre m'a donné l'occasion de jeter un regard rétrospectif sur ma vie et de mieux comprendre que ce que j'ai vécu au jour le jour, c'était une tranche d'histoire dont la signification n'apparaît qu'après coup. J'hésite un peu à conseiller ce livre à mes proches parce que, quand même, le sujet est difficile et douloureux. Mais, c'est de la littérature, donc transformer le plomb en or n'est pas un problème pour Brigitte Giraud. Merci pour ce livre.
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"Vivre vite, mourir jeune".

Et si...
Avec des "si" , on mettrait Paris en bouteille.

Brigitte Giraud, avec ses "si", va décortiquer sa vie et tenter de mettre le doigt sur cet embranchement dans la ligne du temps qui aurait changé l'histoire.

Elle repasse le film, met pause, fait un retour arrière, essaie de trouver les raisons du drame. "Vous savez comme c'est nécessaire d'attribuer la faute. Même si c'est à soi". Comme une obsession de revivre, comprendre, accepter ?

Il y a les remords, le sentiment d'impuissance, d'injustice.

J'ai lu une femme qui n'arrive pas à faire son deuil. Une femme amoureuse, qui vit dans le passé et les questions.
Et pourtant elle le sait "il n'y a que des mauvaises questions".

Alors pourquoi s'infliger cette rétrospective culpabilisante ? Pour livrer son ultime déclaration d'amour. Pour faire son deuil certainement. J'espère qu'elle y est parvenue à travers la rédaction de ce livre.


C'est très joliment écrit et je comprends le succès de "Vivre vite", même si pour ma part j'ai ressenti peu d'émotions devant cette découpe chirurgicale du passé.
Néanmoins le thème du deuil et la réflexion philosophique qui s'en suit sont très bien abordés et remettent en perspective la fragilité de notre existence.
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J'ai aimé! J'ai surtout aimé des passages très terre à terre et réalistes (ex:l'achat de la maison) qui n'ont rien à voir avec de la littérature hautaine et prétentieuse. Ca m'a vraiment surpris.
La seule chose qui m'a mis mal à l'aise, même si c'est écrit avec respect pour son défunt mari, c'est le fait d'avoir reçu un prix (le Goncourt) sur son dos. C'est tordu un peu ce que je dis, mais c'est comme ca...
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Vivre vite est un roman de résilience qui permet à l'autrice en quittant cette maison familiale qui aurait dû être la leur de tourner également une page sur les réminiscences qui la tourmente depuis l'accident mortel de son mari, il y a 20 as de cela.

Son roman est tout en pudeur, sans pathos mais avec un sentiment profond de vouloir expliquer l'inexplicable.
En commençant chacun de ses chapitres par des "si" pour tenter de déjouer ce destin funestre, elle remonte le fil du temps.

Tout va vite ou presque. Trois moments prennent quelques longueurs parce que ce sont ces moments-là qui auraient peut-être pu tout changer. Alors, elle diverge dans des explications... comme pour éviter ce moment et c'est là que j'ai ressenti sa peine déguisée et très touchante.

Il y a des débats sur le fait de mériter ou non un goncourt, sans rentrer dedans, je n'aurai pas choisi celui-ci non plus mais ce choix a été fait et cela n'enlève en rien l'écriture bouleversante de Brigitte Giraud.
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Dans ce livre, récompensé par le prix Goncourt 2022, Brigitte Giraud revient sur l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari.

Par une litanie de “si”, elle convie le lecteur dans son intimité en retraçant le fil des événements qui ont concouru à l'irréparable. En les reliant à une conjonction de subordination, l'auteure impose un nouveau paradigme en vertu duquel l'accident n'aurait pas eu lieu.

Des “si” introspectifs qui permettent d'entrevoir une nouvelle réalité. Ces “si” qui contribuent à donner du sens à un drame qui en est dépourvu.

C'est l'angle d'écriture inusité qui en fait un récit intéressant. Toutefois, j'ai regretté certaines hypothèses lunaires qui, à mon sens, alourdissaient le récit.

Un livre dont la lecture se veut fluide et touchante, tout en maintenant à distance les lecteurs d'un certain pathos.
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L'autrice refait le film de l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari 20 ans plus tôt. Une façon de clore le chapitre tout en énumérant les éléments qui auraient pu changer le destin.
J'ai démarré ce livre avec beaucoup de méfiance, les Goncourt n'étant pas forcément les livres qui me parlent le plus. Cependant, l'écriture est belle, simple et fluide et la construction qui nous amène d'une situation à une autre contribue à parcourir avec l'autrice le chemin qui conduit à l'inéluctable. Une lecture précieuse et nostalgique.
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Venir vous parler d'un prix Goncourt, pas vraiment évident ! 😉

Beaucoup de belles choses ont déjà été dites sur ce roman. Je ne saurai, ni n'aurai la prétention, de venir « égaler » les critiques littéraires et les articles qui ont déjà été écrits.

Ce que je peux dire, c'est que j'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de cette histoire.

L'autrice revient sur le dramatique accident de moto qui a couté la vie à son mari.
Elle se remémore les jours précédents ce drame, et réfléchit à tous ces petits évènements qui, s'ils étaient arrivés ou non, auraient peut être permis d'éviter l'issue fatale.

Lors de la vente de la maison qu'ils avaient acheté ensemble juste avant l'accident, l'autrice se repasse le film des jours précédents cette terrible épreuve. Il est émouvant de lire les mots de cette femme, qui 20 après le décès de son mari recherche toujours ce qui aurait pu ou du être différent. Quels sont les « si » qui auraient pu changer l'ordre des choses ?
Comment tout aurait pu être différent ?

Et si elle n'avait pas voulu changer de logement, et si son frère n'avait pas utilisé leur nouveau garage pour sa moto, et si il avait plu ce jour là, et si…… et si….
Comme je le disais précédemment, beaucoup d'émotions dans ce roman. Un roman tout en douceur, en délicatesse. Une sensibilité toujours présente qui m'a touché et m'a émue.
J'ai ressenti ces mots comme une sorte d'exutoire à cette douleur jamais réellement effacée, et à ce poids toujours présent. Se refaire le film de ces jours passés heureux et presque insouciants avant l'intolérable. Comme une libération qui aiderait à tourner une page lourde de souffrance.
Une très jolie manière de rendre hommage à son amour, de revivre le passé et le bonheur perdu.

Ne voudrait-on pas tous tenter de refaire l'histoire lorsqu'un drame nous touche. N'avons-nous pas tous eu, au moins une fois, cette phrase en tête : Et si j'avais su, ou Et si seulement j'avais pu ?

L'avez-vous lu? Avez-vous lu d'autres livres de cette autrice ?

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L'autrice raconte l'enchaînement d'événements imprévus qui avaient précédé le décès de son compagnon, Claude, et suppose des éventualités qui auraient pu éviter l'accident.
Si bien le livre se lit assez facilement, le style peut être très dépuré pour essayer de ne pas rajouter du pathos à l'action, ce qui peut déranger. Ainsi, l'oeuvre reste complètement dans la réalité malgré ce jeu des "si". le processus d'écriture est partagé par l'autrice tout au long du texte, ce que je n'aime jamais.
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Brigitte Giraud met en vente la maison qu'elle a achetée il y a vingt ans avec son mari, Claude. Il n'y a jamais mis les pieds. Et pour cause. Il est décédé d'un accident de moto, quelques jours avant leur emménagement.
Aujourd'hui, Brigitte fait un dernier tour du propriétaire. L'occasion pour elle de boucler l'histoire en revenant sur les circonstances qui ont conduit inéluctablement au drame.
Et si ?
Le livre redéfinit la notion d'accident. Hasard, destin ou coïncidences ? La vie représente-elle une suite aléatoire de faits, une machinerie qui, une fois enclenchée, n'a aucun moyen d'être stoppée ? Cherchons-nous a posteriori un sens, un semblant d'explication afin de continuer à avancer ?
Sans concessions ni complaisance, l'auteure dissèque les moindres faits et gestes de chacun des protagonistes de cette histoire : elle , son mari mais aussi son frère, ses parents, les ex-propriétaires de la maison, leurs amis ou le constructeur japonais de la marque Honda. Elle passe au peigne fin la chronologie des jours qui ont précédés, analyse les dialogues, commente choix et non-dits. S'interrogeant aussi sur sa part de responsabilité, loin d'être tendre avec elle-même, elle fait preuve d'un courage certain : pourquoi s'est-elle à ce point emballée pour ce projet d'achat ? Pourquoi ne pas avoir dit non à cette idée de garder la moto de son frère ? Pourquoi ?
Depuis vingt ans, aucune réponse n'est venue panser sa douleur.
Alors, conçu comme un compte à rebours, le récit égrène à chaque chapitre un autre type d'interrogation. Ne pouvant répondre au pourquoi, l'auteure se pose la légitime et inévitable question : et si ? L'accident aurait-il pu être évité ?
Le suspense ici ne réside pas dans l'événement lui-même, mais dans la somme des faits apparemment insignifiants et sans lien qui ont jalonnés les journées de Brigitte et Claude.
Un récit d'amour, de résilience, de renaissance.
Un texte fort et puissant, courageux et osé, où le conditionnel côtoie la crue réalité de la vie.
Car la vie peut s'avérer dangereuse. Ils l'avaient oublié.
L'auteure nous le rappelle, pour mieux nous inciter à la savourer.
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