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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Je suis une femme libre.J'ai été, donc je sais être, une femme heureuse..Qu'y a-t-il de plus rare au monde?" écrit Françoise Giroud dans son autobiographie Histoire d'une femme libre.
Libre, certes. Heureuse, tout dépend ce que cache le mot bonheur.
Ce récit intime revient sur sa naissance en 1916, son enfance d'orpheline de père pauvre et pensionnaire, son arrêt des études imposé par les dettes contractées par une mère aimante mais fantasque,ses rencontres décisives (Marc Allégret dont elle devient la dactylo,Antoine Eliacheff producteur de cinéma qu'elle épouse, Jean Jacques Servan Schreiber dont elle est la maîtresse et avec lequel elle fonde L Express), son entrée dans le monde du combat politique et de l'écriture. Il s'arrête sur sa tentative de suicide en 1960 alors qu'elle est "plaquée" par Jean Jacques Servan Schreiber et "virée" de l'Express.
Autant je n'ai pas spécialement apprécié la biographie de fausse "amie" d'Alix de Saint André: Garde tes larmes pour plus tard qui casse l'image forte et casse la femme névrosée qu'était Françoise Giroud, autant j'ai aimé ce portrait de femme forte, travailleuse,intelligente, combattive et passionnée dont le lecteur comprend au fil des pages les failles en lui trouvant des circonstances atténuantes.
L'édition d' Histoire d'une femme libre étant également établie par la journaliste Alix de Saint André à l'occasion des 10 ans de la mort de Françoise Giroud, nous voilà éclairés sur les sentiments ambivalents qui nimbent parfois les relations.
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Longtemps présumé disparu, réputé impubliable... Voici l autobiographie de Françoise Giroud par elle même après sa tentative de suicide.
Impubliable certes pour l époque, en ce début de décennie 1960 où la ibertion de la femme est inconcevable, tout autant que de parler d'avortement ou de femme de pouvoir, si petit fut-il. Il s agit autant d une peinture de moeurs, où elle est lucide sur la place qu elle est censé occupée : auprès d'un homme, à le choyer, à se faire toute petite. Sauf que non, elle a décidé de prendre sa vie en dès lors qu elle eu compris que personne ne le ferait à sa place, ou alors bien mal. Donc très tôt.
Impubliable parce que récit de ce qui l a conduit à sa tentative de suicide et parce que les personnes concernées étaient toutes en vie.
C est bien l histoire du femme libre, qui décida de sa vie, de ses amours, mais pas de sa mort. Libre, parce que libérée par cette manière d analyse, qui lui a permis d exorciser, un peu, ce qui lui rendit sa vie si lourde à porter.
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Dans ce texte autobiographique rédigé en 1960 lors de sa convalescence suite à une tentative de suicide, Françoise Giroud raconte son enfance, son caractère, quelques expériences formatrices et surtout son métier de journaliste. Elle distingue nettement sa part féminine (épouse, maîtresse, fille, mère) et sa part masculine (bourreau de travail). Pas surprenant qu'elle n'ait pu faire publier ce texte à l'époque, il est sans concession et sans langue de bois pour certaines personnalités de l'époque (en particulier Jean-Jacques Servan-Schreiber, son amant et cofondateur avec elle du journal L Express) et pour le modèle social en général, particulièrement la place et la posture des femmes.
J'ai trouvé la liberté de ton époustouflante et vivifiante, le style alerte et juste, la thématique du journalisme instructive, celle sur la place et la posture des femmes réaliste et sans concession.
Un très bon moment de lecture, qui décoiffe !
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Qui a vécu au XXé siècle connaît le personnage public Françoise Giroud : la scripte de cinéma, la co-lanceuse du magazine ELLE, l'amante de JJSS, l'admiratrice de Mendès-France, l'opposée à l'Algérie française, la co-fondatrice de l'Express, la journaliste politique, la ministre de la condition féminine sous Giscard malgré son soutien à Mitterrand, et j'en passe. Quelle vie !

Le personnage privé est naturellement aussi (sinon plus) fascinant. On le découvre sous sa plume autobiographique en 2013, soit 10 ans après sa mort. Cette Histoire d'une femme libre, Françoise Giroud l'a écrit en 1960 alors qu'elle avait 44 ans. le manuscrit a été considéré, à l'époque, in-publiable. Parce que mal écrit. Soi-disant. Je l'ai lu. RE-MAR-QUA-BLE.

Remarquable de maturité psychologique, d'ardeur sociale, de lucidité politique, de sensibilité humaine, de courage féminin et de détermination masculine. Cette femme qui a vécu comme si elle était coupable (lisez et vous saurez pourquoi), j'ose le dire comme ça, nous raconte un parcours sans faute.
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