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Citations sur Si je mens... Conversations avec Claude Glayman (101)

Je sais que le cruel de la souffrance que l'on éprouve quand quelqu'un s'éloigne de vous vient du sentiment que l'on en retire d'être devenu insuffisant. C'est toute la différence avec la souffrance que cause la mort de qui l'on aime.

2267 – [Le Livre de poche n° 3729, p. 231]
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- Peut-être est-ce cela qui reste, aujourd'hui, de Mendès France. L'image de l'homme qui tient parole. Et qui la tient parce qu'il ne s'engage pas pour séduire en se disant : « Après, on verra bien... » C'est tout à fait admirable d'intelligence chez lui, cette façon de spéculer sur l'intelligence de l'interlocuteur - et de l'électeur - et non sur sa crédulité. Ah ! avec lui, on ne rêve pas ! !

1998 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 214]
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Avez-vous remarqué que toutes les bassesses se font avec bonne conscience ? Les hommes sont de drôle d'animaux. Incapables de cynisme abouti. Quand Hitler fait assassiner son bon ami Rœhm, c'est pour sauver l'Allemagne.

1738 - [Le Livre de poche n° 3729, p.184/185]
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(Raymond Aron) Savez-vous qu'il est le premier à avoir osé écrire un petit mémorandum sur ce que pourraient être les conditions de l'indépendance de l'Algérie ? Il avait envoyé ce mémorandum à Jacques Chevallier, le maire libéral d'Alger, en lui demandant quelle possibilité il y avait, selon lui, de faire accepter son plan par les Français d'Algérie. Ce devait être en 1956 puisque Chevallier avait demandé à Jean-Jacques (Servan-Schreiber) de venir en parler avec lui à la mairie d'Alger, à diner, avant de répondre à Raymond Aron. Vous n'avez jamais vu trace de ce mémorandum dans un journal, n'est-ce pas ? même dans celui qui s'honorait de l'avoir parmi ses collaborateurs réguliers.
Je doute qu'il existe pour la presse un crime d'indiscrétion. Mais il existe un crime de silence. Mauriac a écrit cela.

1616 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 163/164]
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Un soir de 1951, François Mitterrand est venu dîner chez moi, très sombre, avec cet air qu'il avait alors d'être dessiné à l'encre de Chine. Il était ministre de je ne sais quoi. Comme toujours. Je l'ai connu à trente ans, il était déjà ministre. Après dîner, il s'est mis à parler de l'Indochine. Je crois que c'était le soir du désastre de Cao-Bang. Il y avait là une douzaine de personnes. Une séparation spontanée s'est faite. Les hommes se sont regroupés autour de lui. Les femmes se sont éloignées. Une espèce bizarre, les femmes. Un de mes amis assure qu'au moins, en ce temps-là, elles se taisaient quand on parlait de choses sérieuses.

1565 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 133]
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La liberté de ton de « Elle » était à l'époque révolutionnaire. Pensez qu'avant la guerre « Marie-Claire » ne se permettait pas d'imprimer le mot amant. Les femmes n'avaient que des amis, ou des fiancés. Cette liberté n'a pas facilité le développement du journal, d'ailleurs, car des régions entières lui ont été fermées. Mais elle a fait, en même temps, son originalité et sa réputation. C'était l'objet d'une bataille incessante entre les Lazareff, lui, désapprouvant totalement sa femme, inconsciente de l'effet que pouvaient produire en Bretagne, ou en Alsace certaines audaces.

1557 - [Le Livre de Poche n° 3729, p. 128]
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Le professionnalisme c'est ça. Faire moins de fautes que les autres, le moins de fautes possible. Peu de gens savent que c'est avant tout un métier de faire un journal, et quand on le possède bien, on peut faire « Elle », on peut faire le journal de la marine marchande, on peut faire « Le Monde », on peut faire « La Vie des animaux ».

1552 - [Le Livre de Poche n° 3729, p. 123]
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- Il m'a appris beaucoup de choses.
- Vous dites cela de la plupart des hommes dont vous parlez...
- Ah oui ? C'est assez normal. Ce sont les hommes qui forment les femmes. Et, réciproquement, les femmes qui forment les hommes. Vous ne croyez pas que c'est l'enseignement supérieur, non ?

1518 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 113]
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Dès 1941, ma sœur avait créé là-bas (en Auvergne) l'embryon de l'un des tout premiers réseau de résistance. Il y avait beaucoup d'Alsaciens, à Clermont. En 1943, la Milice a fait sauter sa maison. Mon fils était dedans. Puis elle a été arrêtée par la Gestapo. Alors j'ai fait rentrer les miens. Il y a eu une vague d'arrestations très lourde, à Clermont. Jean Chappat, que ma sœur a épousé, qui dirigeait la région, a été pris à son tour. Et puis j'ai été arrêtée à Paris. Elle a été déportée à Ravensbrück, puis à Flossenbürg. Lui à Neuengamme. Moi, on m'a laissée à Fresnes.

1449 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 93]
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La collaboration, c'est une tout autre histoire qui a été le fait soit d'une pègre qui existe partout, et que racole immanquablement le fascisme, soit, ce qui est beaucoup plus important dans son esprit sinon dans ses conséquences, de la classe dirigeante, avec la caution, d'ailleurs du haut clergé.

1410 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 80]
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