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Citations sur Si je mens... Conversations avec Claude Glayman (101)

Je plaisante et non sans mauvais gout. C'est parce que quelque chose m'irrite profondément dans un certain élitisme de la débauche. Laquelle en soi ne m’intéresse pas.Mais nous savons bien, tout de mème que la société française du XVIII eme siècle a été l'une des plus débauchées qui soient.
Et d'une façon générale,l'aristocratie.
Ensuite la grande bourgeoise qui ne s'est privé de rien elle non plus. Mais les hommes y ont superbement pratiqué cette séparation, à laquelle ils tiennent tant,entre leur femme- devoir,maternité,angélisme,migraine- et les femmes-plaisir,putain,enfer,mystère...
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Je ne suis pas suspecte d'enjoliver. Je n'ai pas aimé ma jeunesse et ne voudrais pour rien au monde la revivre. Ce n'est pas, dans ma mémoire le "bon temps" qui ressuscite...loin de là . Mais je n'ai aucun besoin de truquer pour retrouver, intacte,cette foi aveugle dans la grandeur,la générosité,l'unicité,l’invincibilité de la France, patrie des arts,des droits de l'homme,et du champagne. Et j'ose à peine vous le dire, mais d'une certaine façon, cette fois aidait à vivre.
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Mais je pense parfois que c'est une leçon que j'ai trop bien appris,trop poussée. Que j'aurai voulu parfois être dupe,y compris de moi mème ! Comprendre, c'est parfois une force,mais plus souvent une faiblesse. Il m'arrive de regarder mes adversaires ou mes ennemis comme on regarderait les rouages d'une montre. On ne peut pas détester une montre ou la mépriser parce qu'elle a été mal montée ou que quelqu'un a marché dessus.
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-Interrompre ses études à quatorze ans et demi, en 1931, pour devenir sténodactylo, je suppose que cela a du tout de mème provoquer au moins dans votre famille...
-De l'émotion, oui. On m' a trouvée raide, ce n'était pas la première fois. J'ai jugé très durement-trop durement quand j' y pense aujourd'hui-l'attitude de mes oncles. Mais je n'avais qu'un désir: en délivrer ma mère, ne jamais en dépendre, ne plus les voir, oublier jusqu'à leur existence. Pour vivre plusieurs vies,il faut mourir plusieurs morts. Mettons que cela a été ma première mort.
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J'ai plus d'intérêt pour l'Express de demain que pour celui d'hier. Un écrivain peut vivre sur une œuvre. Pas un faiseur de journal.
Mais quand je cherche ce qui, depuis vingt ans, a marqué un renouvellement, traduit une nouvelle sensibilité, répondu au besoin d'une nouvelle couche de lecteurs, je ne vois qu'une véritable création : c'est Charlie Hebdo.
1972 - p. 166-167
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Tous ceux qui travaillent sur Concorde, pour le réaliser, le commercialiser, mènent une véritable histoire d'amour avec cet oiseau, et on peut les comprendre. Ils deviennent furieux quand on suggère que l'argent public est, là, mal employé en fonction d'une fausse estimation du bien commun, dont ils ne portent évidemment pas la responsabilité. Ils réagissent comme si on leur disait : "votre enfant est beau, mais qu'est-ce qu'il vous rapporte ?"
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C'est beau Concorde. Etroit. On a un peu l'impression de voyager dans un cigare, mais dans un beau cigare. Dommage que ce soit invendable.
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Où que je sois je continuerai de lutter contre mon vieil ennemi, le dogmatisme, le cléricalisme, contre les chimères de ceux qui veulent corriger, au moyen de leurs rêves, la part intolérable de la réalité.

2382 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 287]
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… je ressens fortement, et en moi-même qui suis incapable de rester une heure inactive sans me sentir coupable, en moi-même qui suis au plus haut point un produit de la contrainte, de la domination de soi, de règles qui pour n'être pas forcement celles de tout le monde ne sont pas moins implacables, je ressens la suffocation à laquelle les enfants d'aujourd'hui se dérobent. Cette envie qu'ils ont de bonheur partagé, ce besoin qu'ils ont de changer les règles du jeu.

2378 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 286]
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Il n'y aura jamais, par définition, de société anarchiste puisque la contradiction est irréductible entre ces deux termes. Mais cette puissante volonté de bonheur qui s’est exprimée, qui prend parfois la forme d'une parodie de retour à la nature – on ne se lave pas, on ne sa rase pas, on ne range pas, on ne travaille pas, on va à la plage, on bouffe et on baise –, cette formidable revendication, tout le monde en a plus ou moins entendu en lui-même l'écho déchirant, même ceux qui l'ont le plus âprement nié.

2372 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 285]
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