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Citations sur Le nez (32)

_ A qui, bête féroce, as-tu coupé le nez comme cela ? s'écria-t-elle avec colère. Coquin, ivrogne, je te dénoncerai moi-même à police. Brigand que tues ! j'ai déjà ouï dire à trois personnes que tu avais l'habitude, en faisant la barbe, de tirer si fort les nez, qu'ils avaient peine à rester en place.
Mais Ivan Iakovlevitch était plus mort que vif. Il avait reconnu, dans ce ne, le propre nez de l'assesseur de collège Kovaliov, à qui il faisait la barbe tous les mercredis et dimanches.
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— Non ! je ne puis insérer une telle annonce dans le journal, dit-il enfin, après un long silence.
— Comment ?... Pourquoi ?
— Parce qu’un journal peut perdre son bon renom. Si chacun se met à y écrire que son nez a disparu, alors... Et c’est ainsi qu’on dit qu’il s’imprime beaucoup d’absurdités et de bruits mensongers.
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"- Non, je ne peux pas insérer une annonce semblable dans les journaux [..]

- Comment ? Pourquoi ?

- Parce que. Le journal peut être compromis, si tout le monde se met à publier que son nez s'est enfui, alors... On répète assez sans cela qu'on imprime une foule de choses incohérentes et de faux bruits [...] "
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Voilà quelle histoire est arrivée dans la capitale nordique de notre vaste empire ! Ce n'est qu'aujourd'hui, en la reprenant toute entière, que nous voyons toutes ses invraisemblances. Sans même parler de la séparation réellement surnaturelle d'un nez et de son apparition dans toutes sortes de lieux et sous l'aspect d'un conseiller d’État, – comment Kovaliov avait-il pu ne pas comprendre qu'il est impossible de passer une annonce dans le journal au sujet de son nez ? Et si je dis cela, ce n'est pas que le prix d'une annonce me paraisse excessif : ça, c'est n'importe quoi, je ne suis pas du tout un fesse-matthieu. Mais ce n'est pas poli, c'est gênant, ce n'est pas bien ! […] Mais ce qui est le plus étrange, ce qui est le plus incompréhensible, – c'est qu'il y a des auteurs pour prendre des sujets pareils. Je l'avoue, ça, c'est réellement inconcevable, c'est vraiment… non, non, vraiment, je ne comprends pas. D'abord : à quoi ça sert à la patrie ? à rien ; et ensuite… mais, ensuite non plus, ça ne sert à rien de rien. C'est juste, vraiment, je ne sais pas…
Et, malgré tout, même si, pourtant, on peut admettre et ci, et ça, et ça encore, et ça ensuite… bon, où donc n'y a-t-il jamais eu d'incohérences ?… Et malgré tout, quand on y réfléchit, à tout ensemble, dans tout ça, je vous jure, il y a quelque chose.
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Soudain, il s’arrêta, comme pétrifié, à la porte d’une maison. Devant ses yeux se produisit une apparition inexplicable : une voiture s’arrêta près du perron, la porte s’ouvrit, et un monsieur en uniforme en sauta, en se courbant, et grimpa lestement l’escalier. Quel ne fut pas l’effroi, et en même temps la stupéfaction, de Kovalev, en reconnaissant que c’était son propre nez !
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Très honoré Alexandrine Grigorievna,
Je n'arrive pas à comprendre votre manière d'agir. Vous n'y gagnerez rien. Pareil procédé ne saurait me contraindre à épouser mademoiselle votre fille, car l'affaire est éclaircie ; vous en êtes la principale instigatrice, nul ne l'ignore plus. La disparition subite de mon nez, sa fuite, son déguisement sous les traits d'un fonctionnaire, sa réapparition dans sa propre forme, sont l'effet des sortilèges opérés par vous ou par les personnes qui vous prêtent leur concours pour de si nobles exploits. Je crois bon de vous prévenir que si mon nez n'a pas repris dès aujourd'hui sa place, je me verrais contraint de me placer sous la protection des lois.
Sur ce, j'ai l'honneur d'être, madame, avec un profond respect,
Votre dévoué serviteur,
Platon Kovaliov
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Le major faillit éclater de rire. Mais rien n'est durable ici-bas; au bout d'une minute, la joie perd de sa vivacité; une minute encore et la voilà plus faible; elle se fond ainsi par degrés avec notre état d'âme habituel, comme le cercle fermé par la chute d'un caillou se dilue à la surface de l'eau.
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Mais rien n’est durable dans ce monde, et c’est pourquoi la joie est moins vive dans l’instant qui suit le premier, s’atténue encore dans le troisième, et finit par se confondre avec l’état habituel de notre âme, comme le cercle que la chute d’un caillou a formé sur la surface de l’eau finit par se confondre avec cette surface.
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Kovalev s’approcha un peu, rectifia le col de batiste de la chemise, arrangea ses petits cachets pendus à une chaîne d’or, et, souriant de côté, tourna son attention sur la jeune dame élancée, qui se penchait légèrement, telle une fleur printanière, et portait à sa bouche une petite main blanche aux doigts presque transparents. Le sourire, esquissé sur la figure de Kovalev, s’épanouit davantage, quand il aperçut, sous le chapeau, un menton rond d’une blancheur éclatante, et une portion de joue ayant le teint d’une première rose de printemps.
Mais Kovalev bondit soudain en arrière, comme s’il se fût brûlé.
Il venait de se rappeler qu’il n’avait absolument rien à la place de son nez.
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D’étranges événements se passent dans ce monde, des événements qui sont même parfois dénués de toute vraisemblance.
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