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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire de nez à en perdre la tête !!
Qui a volé, a volé, a volé, le nez ....de Kovaliov ?
Nikolaï Gogol réussit à nous interpeller, nous accaparer dans la recherche de cet organe vital, le nez !! Centre du visage et, du coup, objet d'attention, de toutes les railleries aussi...A quoi tient l'intérêt d'une personne à ses yeux, aux yeux des autres ? A son nez peut- être ? Dans cette Nouvelle, le nez devient l'objet de tous les tourments, de tous les désirs...Gogol le personnifie, le diabolise, le sacralise mais à quoi bon ?
Absurdité, Dérision, .....pied de nez ?
OU
Evidence... comme un nez au milieu de la figure ?


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A vue de pif, une nouvelle parfumée à l'absurde pour abuser les renifleurs de la censure tsariste.
Le major Kovaliov, assesseur de collège caucasien, fonction honorifique et emploi fictif (ce n'est pas une invention parisienne), a égaré son nez. Nous sommes en 1836 et non, il n'a pas perdu l'odorat à cause d'un ancêtre de notre petit dernier de virus. L'organe à disparu de la trombine du fonctionnaire au réveil. Si le groin ne lui sert pas à grand-chose dans son métier, sa désertion le prive de son activité principale : la conquête féminine. D'un profil d'aigle royal à celui bull terrier, le charme opère moins et ses favoris partent avec du handicap. Difficile de mener les belles par le bout du nez quand on en est dépourvu.
Le major Kovaliov va partir à la recherche de son tarin fugueur, camouflé sous un cache-nez. Mais l'homme n'a pas le nez creux, et comme il n'a jamais regardé plus loin que le bout de son n..., c'est bon j'arrête, la moutarde lui monte nulle part (désolé c'estfacile mais trop tentant), et l'orifice continue à lui passer sous... les yeux.
La légende et la préface mentionnent qu'à l'origine une autre partie de l'anatomie du personnage devait disparaître. Invité à un diner chez le sieur Smirnov (le bien nommé), Nicolas Gogol aurait raconté une blague grivoise dont le sujet était un fonctionnaire qui avait confié à sa lingère ses sous-vêtements avec ses attributs dedans. Les gens sont tête en l'air et queue basse parfois. Les invités rirent de bon coeur mais déconseillèrent toute publication pour que l'auteur ne soit pas accusé d'outrages autant à la bienséance qu'à l'honneur des serviteurs de l'Empire à défaut du meilleur.
C'est 4 ans plus tard que la nouvelle fut publiée et Gogol avait sagement remplacé la chose pour le nez. Pas besoin de titiller l'oncle Sigmund pour déceler l'allusion phallique, surtout quand on sait que Nicolas Gogol, daguerréotype à l'appui, possédait un très long nez. Une péninsule, sans mentir.
Derrière la blague potache, ce récit délirant et amusant vaut surtout pour ses attaques masquées contre la vanité, la vacuité des apparences et de la notabilité, la corruption policière de l'époque et une bureaucratie kafkaienne avant l'heure.
Moi, comme tous les matins, je n'ai perdu que mes clés. Tout le reste est à sa place.
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Cette nouvelle fantastique est une peinture pittoresque de la société russe avec des personnages caricaturaux de tous les milieux.
Les déambulations invraisemblables, comiques et discordantes sont narrées sans trop de surprise, comme si cela allait de soi.

Gogol exploite le réalisme fantastique dans une satire burlesque où la Russie est perçue comme une terre bizarre qui fait penser à l'univers Kafkaien où les personnages baignent dans une sorte de brouillard, de délires paranoïaques et étranges dénués de toute vraisemblance.

Le nez est un thème récurrent et presque obsessionnel dans la littérature de Nikolai Gogol, romancier de l'absurde.
Son sens est symbolique et représente certainement un complexe d'infériorité et une sorte de "castration" imaginaire, d'impuissance sociale.

Le point fort est de laisser entrevoir une évolution du personnage, qui se bonifie et gagne en humanité entre deux rebondissements cocasses.



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Le major Kovaliov se réveille un matin sans nez alors que son barbier ivrogne en découvre un dans sa miche de pain. le barbier bien embarrassé va chercher en s'en débarrasser au plus vite, tandis que Kovaliov va essayer par tous les moyens de retrouver le sien.

Dans cette courte nouvelle aussi fantastique qu'absurde, Gogol mène le lecteur… par le bout du nez. La disparition tout comme la réapparition de cet appendice restent mystérieuses et ne seront d'ailleurs jamais élucidées. Faut-il y chercher une symbolique. L'importance des titres et de l'apparence. le comportement des fonctionnaires et des bureaucrates. le recours à l'alcool. Kovaliov désormais démuni (sexuellement ?) qui n'approche plus la gent féminine. Loufoque, mais cela me laisse sur ma faim.


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Une nouvelle originale, très plaisante et en même temps dénonçant une société où le physique prend le dessus.
En effet ce lieutenant-colonel après avoir perdu son nez se retrouve totalement désorienté dans la société. Il ne peut donc plus aller dans les soirées et cache son visage devant les gens. Je dis cela car aujourd'hui c'est ce qui revient un peu dans les courants de pensées actuelles, le fait d'avoir honte d'un handicap à cause de la société elle-même et de sa morale qui peu-être discuté. Je m'exprime en fonction de ce que je vois au collège et de ce que j'ai pu faire moi-même et dont j'ai honte malgré mon rachat progressif dans une situation peu pardonnable.
Revenons sur la nouvelle, encore une fois très bien écrite qui se lit assez rapidement et qui merveilleusement drôle. Autant dire que j'ai passé une lecture des plus agréables même si j'attends un peu plus au point de vue de l'approfondissement des réflexions, chose que je trouve chez Gogol dans le Portrait et le Manteau mais surtout chez Dostoïevski.
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👃 « Il aperçut alors, à sa grande surprise, un objet blanchâtre au beau milieu (de son pain) ; il le tâta précautionneusement du couteau, le palpa du doigt… « Qu'est-ce que cela peut bien être ? » se dit-il en éprouvant de la résistance. Il fourra alors ses doigts dans le pain et en retira … un nez ! »
(P.16)

👃 A-t-on déjà vécu réveil plus dramatique ? Imaginez un peu, vous prenez votre petit déjeuner, vous préparez votre couteau, et alors que vous vous apprêtez à couper le pain, vous y trouvez un nez. Et pas n'importe lequel ! Votre propre nez ! Alors, ni une ni deux, vous sortez à la recherche de votre précieux tarin. Mais, apeuré du regard des autres, vous cachez aux yeux de tous cette plaie béante au milieu de votre visage. Et alors que vous vous apprêtez à porter plainte, à déclarer cette perte inestimable, voilà que vous tombez nez à nez avec votre nez, déguisé en officiel !

👃 « Enfin, Monsieur, n'êtes-vous pas mon propre nez ? »
(P.26)

👃Le cauchemar n'en finit décidément plus ! À moitié défiguré, voilà qu'en plus notre pauvre Kovaliov se fait bouder par son propre nez ! Et lorsqu'il s'apprête à déposer une annonce dans les journaux, on lui rétorque carrément que, parmi la liste improbable des objets perdus, celui-ci est bien le plus farfelu ! Comment conjurer le sort ? Que faire pour récupérer ce nez ? Et si cette journée n'était qu'une erreur ? Et s'il fallait se rendormir pour enfin retrouver son nez ?

👃 Véritable oeuvre absurde et insolente, Gogol renverse tous les codes avec cette nouvelle des plus déroutantes… mais infiniment drôle ! Si vous ne la connaissez pas, je vous la conseille vivement !

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Je vais être honnête: même si j'ai été sensible à l'humour et la loufoquerie de cette nouvelle, je suis complètement passée à côté du sens! N'est pas expert qui veut en déchiffrage des auteurs russes, et Gogol en particulier. Heureusement qu'il y a toujours une chronique babélienne (merci Nastasia-B) bien tournée pour éclairer sa lanterne post lecture.
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Drôle de nouvelle ayant pour sujet la disparition d'un nez, qui se retrouve ensuite habillé en pleine ville, j'adore l'absurde de Gogol, ça me fait beaucoup rire et cette nouvelle n'échappe pas à la règle. C'est fin, les situations sont cocasses, et le plus drôle c'est qu'on ne sait pas pourquoi l'auteur a écrit cette nouvelle et il ne le sait pas lui-même comme en témoigne la fin. On a de nombreuses questions auxquelles on n'a pas de réponses mais c'est le but de l'absurde, et ça m'a plu. Les personnages sont bons, surtout l'assesseur au collège Kovaliov qui chercher désespérément à faire retrouver sa place à son nez qui lui a choisi de mener sa propre existence.
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Nouvelle fantastique assez burlesque.
L'intrigue est simple et mystérieuse.
On se demande où est passé ce nez.

Le major Kovialov est pédant, ça lui fait les pieds de perdre son nez. Il perd de l'importance. Il a une fonction importante et on le "sent".

Je recommande cette nouvelle, elle est drôle dans tous les sens du terme, elle est bizarre et elle prête à sourire.
Encore une bonne découverte de la littérature russe.
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L'histoire débute chez un barbier de Saint-Pétersbourg, Ivan Iakovlievitch, qui au cours de son petit déjeuner découvre un nez dans le pain qu'il s'apprête à consommer. Buveur invétéré et incapable de savoir ce qu'il a fait la veille au soir, Ivan Iakovlievitch reconnait néanmoins en ce nez le nez d'un de ses clients, celui de Platon Kouzmitch Kovaliov. Son épouse, une femme acariâtre, lui intime l'ordre de s'en débarrasser. Mais cela n'est pas si facile.
Dans le deuxième chapitre, Platon Kouzmitch Kovaliov, assesseur de collège de son état, se réveille et constate avec stupeur la disparition de son appendice nasale. Il entreprend des démarches pour le retrouver, et lorsqu'il finit par le croiser dans une rue de la ville son nez semble désormais vivre sa propre vie sous l'accoutrement d'un conseiller d'État.
Je ne vous dirais rien de la suite au risque de vous raconter la fin. Sachez cependant, pour indice, qu'en russe nez se dit Hoc et que trouver l'anagramme de ce mot vous donnera le fin mot de l'histoire. À condition de savoir parler russe bien sûr !

Le nez est une nouvelle fantastique qui se décompose en trois parties ; chacune constituée d'un chapitre. Son écriture débute en 1832 et s'achève en 1835. D'abord refusée, car considérée comme « sale et triviale » par L'Observateur moscovite, cette nouvelle finit par être publiée en octobre 1836 par la revue littéraire le Contemporain. Elle sera par la suite publiée en 1843 dans les Oeuvres complètes de Gogol, parmi les nouvelles du recueil intitulé Les nouvelles de Pétersbourg.
Le nez est une nouvelle farfelue, loufoque, absurde, faite de rebondissements, bref le nez est une nouvelle complètement déjantée, voire kafkaïenne, qui se classe parmi les chefs d'oeuvres du réalisme fantastique.
Le nez est aussi une satire burlesque ou chaque corporation en prend pour son grade car dépeinte de façon caricaturale. Mais son auteur s'attaque surtout de façon irrévérencieuse aux fonctionnaires jugés arrivistes, corrompus, et dont l'activité exacte laisse à désirer. Cela est dotant plus cocasse lorsque l'on sait que Nicolas Gogol, dans sa jeunesse, était « monté » à Saint-Pétersbourg avec l'ambition de faire une grande carrière dans l'administration. Il n'obtiendra qu'un modeste emploi dans un ministère qu'il quittera ensuite pour faire ses premiers pas littéraires. Ces derniers sont difficiles et il est conduit à s'engager à nouveau dans l'administration pour un salaire de misère, avant que ses écrits finissent par connaître le succès.


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Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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