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Un court roman très difficile à résumer. Deux adolescents qui ont fraichement fait connaissance au cours de leur fuite (l'un de sa famille, l'autre de son chef) atterrissent dans une pension. Chacun d'eux semble angoissé et en déroute, aspiré dans une fuite en avant. Dès leur arrivée, ils vont remarquer une succession de phénomènes curieux (bien que parfois anodins), prêter à leurs hôtes des moeurs bizarres, puis ils vont tenter d'agréger ce tout, de résoudre l'énigme qui se déroule sous leurs yeux. S'ensuit une escalade qui semble inévitable, car tout est alors interprété et disséqué, et un peu comme dans un roman policier, chaque personnage devient tantôt suspect, louche, complice, déviant, etc.. J'attendais de ce roman qu'il soit un autre « Ferdydurke » ; il l'a certes plus été que « Les envoûtés » ou « La pornographie » et j'y ai même presque cru au milieu du livre, mais je suis resté sur ma faim.
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j'ai lu les différentes critiques laissées sur le site par mes amis lecteurs, car je l'avoue humblement, je n'ai vraiment rien compris a ce livre. hermétisme total. Irritation du fait, frustration même. Samuel Beckett, par comparaison, me parle, me touche, me fait sourire, me donne mal au ventre, m'angoisse. Même si je pense ne pas tout saisir (d'où les plaisirs de la relecture)!!
Ce livre, cet auteur? (je ne pense pas refaire une nouvelle tentative) marque sans doute ma limite dans l'absurde.
Alors que je cachais encore mes excès de sébum, un vieil homme(sage), m'avait dit :"le plus difficile dans la lecture, c'est de tourner les pages".
Cette fois, c'était facile...
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Savoureux ! Une écriture, un récit... prenant ! mais surtout par la façon de l'auteur de mettre en FORME son intrigue, les dialogues etc. :

Ce livre est une révélation littéraire (même à mon âge - je veux dire après avoir tant lu et lu ! : découvrir un auteur né en 1904..., dont je n'avais JAMAIS entendu parler...). Or, en 1967, "Cosmos" reçut le Prix International de Littérature.
Mieux vaut tard que jamais pour découvrir ce "Cosmos" de Gombrowitcz ! Un style littéraire, une accroche l'air de rien...
Il faut ouvrir le livre, tenir bon les premières pages en se demandant si cela vaut la peine, puis on est "aspiré" par les mots, les tournures, les réflexions du narrateur auxquelles on finit par adhérer (pourtant cela confine parfois à l'absurde !! mais on y adhère et on rit et on est fasciné !)

Avant de lire "Cosmos", roman de 1965, j'ai lu pour me mettre en bouche, il y a quelques jours, ses "Souvenirs de Pologne" qui m'ont donné un aperçu du personnage... Car C'EST UN PERSONNAGE, ce Witold G. ! Au demeurant, il se met personnellement en scène dans ce livre (le narrateur est "Witold") et certainement dans d'autres que je n'ai pas encore lus...

L'intrigue de Cosmos se dessine en arrière-plan de remarques banales sur les OBJETS, la façon dont les choses "sont" (un verre sur le guéridon, le bouchon d'une bouteille, une lézarde au plafond, un clou planté au bas d'un mur, des fils de laine...).
La construction littéraire, la "forme" adoptée par l'auteur, alimentent le suspense, et le lecteur suit avec passion les avancées du récit.

Sur un ton posé et "matérialiste" (les moindres détails sont enregistrés et catalogués), Gombrowicz relate ses réflexions... et plus d'une fois, le comique est au rendez-vous et l'on éclate de rire. Ainsi, à propos de ce moineau trouvé pendu (cf. la 4e de couv' du livre), WG remarque que le moineau est "toujours occupé à la même chose, faisant toujours la même chose, il pendait, il pendait, il pendait toujours." Et alors il écrit qu'il devrait "peut-être le saluer de la main ?" !!

Et "les bouches"... oui, les "bouches" ! Elle jouent un rôle particulier dans le récit, dès le début - et ces remarques sur les bouches des uns des autres nous interpellent souvent tellement elles sont insolites... mais capitales dans la trame du récit :
"Et sa bouche, après la bouche du prêtre... comme la pendaison du bout de bois donnant un sens à la pendaison du moineau... comme la pendaison du chat à celle du bout de bois... comme les objets enfoncés menant aux coups frappés... comme j'avais renforcé le berg par mon berg."
Tous ces questionnements sur des points apparemment anodins qui jalonnent le recit, font de Cosmos un livre unique. A savourer sans modération.
Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Où l'on traite de correspondances entre faits réels et concepts jusqu'à la constitution d'un cosmos de l'absurde, aussi illimité que l'esprit humain peut le concevoir : quelle relation entre une bouche et une autre bouche ? entre une théIère et le meurtre d'un chat ? entre un aigle et un moineau pendu ? entre la banalité et l'infini ? entre une vie rangée et la débauche ?
Le quotidien pullule d'indices qui, choisis avec discernement, peuvent mener dans une même direction. Mais est-ce la bonne, et n'y en a-t-il pas une multitude d'autres ?
Comment supporter une vie aussi ennuyeuse et aussi riche en possibles ? Peut-on comprendre sans choisir, et choisir sans falsifier ?
Trop de sens possibles mènent à l'absence de sens.
C'est peut-être pourquoi notre étudiant en crise, après avoir bien déliré, (mauvaise cuite ? prise de drogues illicites ? accès de panique existentiel ? épisode schizophrénique ? scarlatine ?) va finalement rentrer chez lui affronter la mauvaise humeur de ses parents après son échec aux examens.
Bien piètre issue après un tel bouillonnement métaphysique. Mais quoi ? les sentiers de terre battue ne sont-ils pas là pour sauver ceux qui se sont perdus en forêt ? Et qu'il est bon de retrouver ses pantoufles, même un peu avachies !
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Un roman bizarre, où il n'y a pas vraiment de narration, que des remarques sur les objets, sur le monde. On pense au Nouveau Roman, à une certaine conception de l'écriture.
J'avoue ne jamais y être entré vraiment et ne pas en garder un souvenir incroyable...
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COSMOS de WITOLD GOMBROWICZ
Un univers bien étrange que celui de Gombrowicz. le narrateur et un ami de rencontre cherchent une chambre à louer. En chemin ils trouvent un moineau pendu, puis en arrivant s'étonnent d'une convergence entre la bouche de la servante et celle de fille de la maison. On avance dans ce qui pourrait être un polar mais qui n'en est point un. On suit une flèche au plafond , chaque mot en appelle un autre, les néologismes s'enchaînent, c'est un univers à la fois totalement absurde et dans lequel une forme de logique s'intègre.
Je me suis baigné avec grand plaisir dans cet univers que je ne peux comparer à aucun autre auteur, si ce n'est par certains côtés à Thomas Pynchon.
Gombrowicz a été cité régulièrement pour le prix Nobel qu'il n'a jamais obtenu.
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Un livre très particulier qui ne plaira pas à tout le monde, assurément, par un auteur qui a influencé Kundera.
La lecture est ardue, épineuse et dans l'ensemble assez laborieuse.
Un roman étrange, perturbant, intriguant et fou. Il s'agit ici d'un exercice littéraire, qui poursuit l'objectif d'analyser les associations et liens qui se créent, qui se font et se défont, en permanence, entre les choses, les faits et les mots.

Certes cette lecture est difficile, parfois pénible, mais elle présente un intérêt certain dans l'objectif recherché, l'originalité du travail et la qualité de son exécution.

Pénible, mais remarquable.
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Je n'ai pas été très loin. Je n'ai pas réussi à retrouver le plaisir de lecture - gigantesque - éprouvé dans Ferdydurke. J'ai l'impression que Gombrowicz se répète à l'excès. Surtout, je trouve les phrases mal rythmées. Peut-être cela a t-il à voir avec la traduction ?
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Des mots, le chaos. Tout commence ainsi. Honnêtement, il m'a semblé difficile d'atteindre l'idée d'apprécier ce roman. Et pourtant du chaos né la lumière, lumière que je n'ai pas su voir. Je le remplacerai dans la boîte à livre où je l'avais recueilli, que d'autres puissent après moi faire ce voyage inhabituel.
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Witold, le narrateur, a quitté son foyer à la suite d'un conflit avec ses parents. Il croise Fuchs, un autre jeune homme, et ensemble ils emménagent dans une petite pension familiale. Leur séjour est ponctué par diverses observations, certaines bizarres (d'abord la découverte d'un moineau pendu à un fil), d'autres en apparence banales (par exemple l'apparition d'une marque en forme de flèche au plafond de la chambre). Les deux comparses interprètent ces faits comme autant de signes interreliés qu'ils tentent de déchiffrer, alors que les obsessions de Witold pour les bouches et les mains ne cessent de croître.

Cosmos est un des romans les plus étranges que j'ai pu lire. Il regorge de situations absurdes, de personnages disjonctés et de symboles. Ce roman est le dernier écrit par Gombrowicz et il présente de nombreuses similarités avec le précédent, La pornographie, que j'ai lu récemment et adoré. Ma deuxième incursion dans l'oeuvre de l'auteur m'a laissée plus perplexe, mais je le trouve toujours aussi fascinant, très singulier.
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